Fiche

• Dénomination : "Каска - 1M" - type 1.
• Destiné à une utilisation générale.
• Coiffe constituée d'un bandeau en cuir cousu sur un cerclage en plastique.
• Jugulaire typologie quatre points avec mentonnière et ouverture rapide.
• Fabriqué en 2014.
• Distribué à partir de 2014.
• Pays d'origine : Ukraine.
• Période d'utilisation : de 2014 à aujourd'hui.
• Matériau : fibre aramide.
• Poids : 1385 g.
• Taille : unique.
• Couleur : noir mat.

Historique

L'Ukraine acquière son indépendance avec la dislocation de l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS) actée le 8 décembre 1991 par l'accord de Minsk signé par les dirigeants russe, ukrainien et biélorusse. Intégrée au sein de l'URSS depuis 1918, l'Ukraine est dotée majoritairement d'infrastructures soviétiques : la nouvelle armée ukrainienne indépendante est donc équipée en intégralité de matériels issus de l'ère soviétique. Durant les années 1990, le renouvellement du matériel militaire n'est pas une priorité et seuls les uniformes sont remplacés afin de se détacher de l'armée russe. L'élaboration d'un nouveau casque n'est pas non plus priorisée en raison des stocks très important de casques en acier de type Ssh 40, 60 et 68 disponibles dans les arsenaux. La recherche d'un casque national est lancée qu'en 1997 avec la rédaction d'un document établissant les exigences générales pour la conception d'un casque de protection à destination des forces armées ukrainiennes (GSTU 78-41-004-97 – "Шоломи для захисту від куль. Загальні технічні умови"). Le développement d'un casque en matière composite est lancé par la société TEMP 3000, entreprise spécialisée dans la production d'éléments de protection personnelle depuis 1989. Cette société détient une licence pour la production d'équipements spéciaux de protection individuelle, délivrée par le Ministère des Affaires intérieures de l'Ukraine et est de ce fait un des principaux fournisseurs des forces militaires ukrainiennes. La recherche de ce nouveau casque aboutit au début des années 2000 lorsque l'entreprise maitrisa le processus de fabrication d'éléments en matière composite en polyéthylène de poids moléculaire ultra élevé avec un revêtement polymère pour l'élaboration d'un prototype. Les essais balistiques menés démontrèrent une résistance à cinq coups de balles de calibre 9x19 mm à une distance de 5 mètres. Le prototype validé fut désigné "Каска – 1M" et sa fabrication fut lancée pour une distribution à destination des soldats ukrainiens déployés en opérations extérieures, notamment pour le contingent ukrainien en Irak. Cette première version du casque 1M présentait une forme hybride entre le casque PASGT américain et le casque soviétique Ssh 40 avec une importante visière. Au cours des années 2010, le casque 1M fut modernisé pour présenter une forme semblable à celle du casque ACH adopté en 2001 au sein des forces armées américaines et dont la forme est reprise depuis par de nombreuses nations à travers le monde. Le casque 1M équipait minoritairement l'armée ukrainienne avant le déclenchement des hostilités dans l'Est de l'Ukraine au printemps 2014, employant encore essentiellement des casques en acier de l'ex-URSS. La guerre du Donbass déclenchée en 2014 suite à la crise ukrainienne débutée le 21 novembre 2013 se déroule dans l'Est du pays. La révolution ukrainienne de février 2014 entraîne le renversement du gouvernement de Viktor Ianoukovytch et l'arrivée au pouvoir d'un gouvernement intérimaire dirigé par les pro-européens Oleksandr Tourtchynov (22 février 2014) et Arseni Iatseniouk (nommé Premier ministre le 27 février). Dès le 23 février 2014, des manifestations antimaïdans éclatent dans les villes de Donetsk, Kramatorsk, Louhansk, Marioupol et Sloviansk (région du Donbass), à Odessa (au Sud-ouest de l'Ukraine), à Kharkiv, la seconde plus grande ville d'Ukraine (à l'Est) et sur la presqu'île de Crimée (au Sud). Le 26 février débute la crise de Crimée qui aboutit au référendum local du 16 mars 2014 sur le rattachement de la Crimée à la Russie mais dont la légalité n'est pas reconnue par l'Ukraine et la grande majorité de la communauté internationale. Au début d'avril 2014, dans la région du Donbass et dans ses régions limitrophes, les manifestations "antimaïdans" évoluent en insurrection armée contre le nouveau gouvernement ukrainien. Cette insurrection armée devient séparatiste et deux entités non reconnues par l'ONU sont proclamées : la "République populaire de Donetsk" (7 avril), puis la "République populaire de Lougansk" (11 mai). Dès le 2 mai 2014, l'armée ukrainienne intervient dans l'Est du pays. Elle y progresse en juin et juillet avant d'être stoppée, puis de finalement reculer face aux séparatistes. La Russie, pays frontalier, est accusée de soutenir militairement les insurgés en y menant une guerre hybride dans laquelle elle intervient de manière déguisée. Le 5 septembre 2014, un premier accord de Minsk est négocié et signé pour faire cesser la guerre du Donbass. Toutefois, cet accord sur douze points censés établir un cessez-le-feu, ne perdure que quelques semaines. En janvier 2015, les combats s'intensifient et l'armée séparatiste pro-russe progresse.

"Каска - 1M", 1ère génération.

Les 6 et 11 février, le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel se déplacent en Russie et en Ukraine pour négocier un nouveau plan de paix bâti dans le cadre d'un règlement global. Le 12 février 2015, ils signent à Minsk, en présence de Petro Porochenko et Vladimir Poutine, un nouvel accord de cessez-le-feu (Minsk II) prévoyant l'arrêt des combats, contre l'engagement des différentes parties sur une feuille de route de treize points. Depuis cet accord le conflit a baissé d'intensité mais des combats sporadiques ont encore eu lieu jusqu'en 2019. L'accord Minsk II reste la référence pour résoudre le conflit de façon durable et a notamment été au centre des discussions lors de la rencontre de décembre 2019 en présence du nouveau président d'Ukraine, Volodymyr Zelensky.
Au démarrage du conflit, l'armée ukrainienne augmenta sa dotation en équipements de protection individuelle. Auparavant, seul 10 000 casques en matière composite avaient été commandé par l'armée ukrainienne au prix de 2 800 hryvnia l'unité. Au premier semestre 2014, le ministère de la Défense de l'Ukraine a signé une série de contrats pour la fourniture de casques du modèle Каска - 1M pour les forces armées ukrainiennes auprès de la société Temp 3000 située dans la région de Kiev.
Au premier semestre 2015, les forces armées ukrainiennes ont reçu 64 580 unités supplémentaires et sur la période du 1er janvier au 8 septembre 2015, les forces armées ukrainiennes ont reçu 75 000 casques supplémentaires. Ce modèle équipe depuis cette même année la Garde nationale ukrainienne.
Malgré cette importante dotation, au début de l'année 2017 la majeure partie des casques en service au sein des forces armées ukrainiennes est composée de casques en acier d'origine soviétique.
Depuis 2015, le casque 1M ne cesse d'être modifié, dans un premier temps par modification successive de la garniture intérieure avec l'adoption de plusieurs modèles de coiffe et de jugulaire. En 2017, le casque 1M subit une modification de la bombe qui présente désormais une surface très texturée.
En mars 2019, le prix de vente des casques Каска - 1M était de 3149 hryvnia / pièce (9% plus cher qu'en novembre 2018). Ce modèle encore employé de nos jours (2024) continue de se moderniser.
Le casques 1M du premier type, ainsi que les versions suivantes, sont encore très largement employés au sein de l'armée ukrainienne qui affronte l'armée russe depuis son invasion du 24 février 2022. Les troupes russes tenues en échec aux portes de Kiev, se redéployent dans l'Est du pays en avril 2022 où le conflit s'enlise dans une guerre de tranchées de haute intensité. Actuellement, les casques de confection ukrainienne 1M sont employés majoritairement au sein des troupes territoriales où ils côtoient divers modèles de casques fournis dans le cadre de l'aide militaire occidentale.

Constitution

La coque :

Vue avant.

Vue de côté.

Vue arrière.

Vue de dessus.

Jointure jonc.

Le casque 1M type 1 adopte une nouvelle forme par rapport au casque 1M de première génération. Ce nouveau modèle présente une forme similaire au casque ACH de conception américaine, avec une suppression de la visière ayant pour objectif de dégager la vue en position couchée et aussi permettre l'emploie de lunette de vision nocturne. Le casque 1M est fabriqué en une taille à partir d'une succession de taffetas (armures de toile) de fibre aramide (polyéthylène de poids moléculaire ultra élevé – UHMWPE) noyé dans de la résine polymère puis mise en forme dans un moule sous vide à haute pression. À l'instar du casque ACH américain, les côtés du casque 1M présentent un large développement afin de dégager l'espace nécessaire pour l'emploi d'écouteurs d'un appareil de radiocommunication. Après mise en forme, la bordure du casque est découpée pour donner la forme définitive du casque. Le casque est ensuite peint de couleur noir appliqué de manière mate et dont la projection apporte un aspect finement texturé. La bordure du casque est protégée à l'aide d'un jonc en toile forte en nylon tissée en chevron collé sur toute la bordure et jointif à l'arrière. Les extrémités de cette bande de toile de nylon sont brulées pour éviter l'effilochement. La bombe est percée à quatre reprises à 25 millimètres de la bordure pour l'installation de l'aménagement intérieur.

En 2017, le casque de série 1M a été testé au laboratoire balistique Teijin Twaron à Wuppertal en Allemagne conformément à la norme STANAG 2920 pour les équipements de protection individuelle en norme OTAN. Il a été constaté que lors du tir d'un casque avec un simulateur d'un fragment FSP pesant 1,1 gramme, la valeur du paramètre V50 (la vitesse moyenne à laquelle le dispositif de protection est percé dans 50% des cas) est de 660 mètres par seconde.
En septembre 2017, des tests complémentaires ont été menés et il a été constaté que les propriétés de protection des casques usagés diminuent avec le temps (les casques stockés en entrepôt conservent mieux leurs propriétés de protection, ceux qui sont utilisés et qui ont subi des dommages les perdent plus rapidement). En général, les casques conservent leurs propriétés de protection du V50 pour une vélocité moyenne de 600 m/s pour une durée de 3 à 4 ans, puis la valeur du paramètre V50 diminue à 588 m/s.
Paradoxalement, les casques en matière composite sont des équipements fragiles qui perdent leur pouvoir de protection balistique en cas de choc.

La coiffe :

Intérieur doublé en mousse.

Écrou tubulaire noyé dans le cerclage en plastique.

Vis.

Coiffe en cuir cousue sur un cerclage en plastique.

Revers, cerclage doublé de mousse néoprène, et fourreau en toile avec lacet pour régler la tension de la coiffe.

Vue intérieure.

Revers.

Vue de côté.

Jonction par velcro.

Détails jonction velcro et laçage.

Étiquette d'indication du modèle ?

L'intérieur de la bombe du casque 1M type 1 est tapissé d'une feuille de mousse de polyuréthane collée puis découpée sous le jonc en toile de nylon. La coiffe est montée sur une bande de plastique noir large de 50 millimètres. Ce cerclage en plastique est percé à l'aide d'une pointe chauffante pour l'insertion des écrous tubulaire. La coiffe en elle-même est constituée d'une bande de cuir large de 15 centimètres dont une de ses longueurs est découpée pour former neuf pattes. Chaque extrémité de ces pattes est munie d'un orifice à leur extrémité pour le passage du lacet de réglage en profondeur de la coiffe. Ce lacet tubulaire est fabriqué en nylon de couleur noire. La coiffe en cuir est cousue directement sur le cerclage en plastique. Un fourreau en toile de nylon de couleur noire est cousu sur son revers pour le passage d'un lacet plat en nylon de couleur noire assurant la tension périphérique de la coiffe. Le revers du cerclage est doublé d'une bande de mousse de polyuréthane collée sur toute la longueur, et retient ainsi les écrous tubulaires destinés au maintien de la coiffe dans la bombe. Cette bande de mousse permet d'assurer un rembourrage supplémentaire de la coiffe. La coiffe est jointive par velcro dont les parties astrakan et velours sont cousues aux extrémités de la bande de cuir constituant celle-ci. La coiffe est retenue dans la bombe par le cerclage en plastique à l'aide de quatre vis longues de 20 millimètres dont les têtes cruciformes sont peintes en noir. On peut observer une étiquette autocollante collée sur la surface du cuir sur laquelle est imprimée la lettre M. Ici le chiffre 3 inscrit au feutre ne semble pas indiqué la taille du casque puisque le casque "Каска – 1M" est fabriqué en taille unique. Il pourrait aussi s'agir d'une indication du modèle de coiffe puisque le casque 1M fut produit avec plusieurs modèles de coiffe tout au long de sa production, raison pour laquelle trois principaux modèles émergent de la production globale.

Coiffe.

La jugulaire :

Jugulaire solidaire de la coiffe, vue d'ensemble.

Point de maintien à l'avant de la coiffe.

Point de maintien à l'arrière.

Mentonnière doublée de cuir avec boucle de fermeture.


Etiquette du fabricant cousue sur la bande nuquière.

Positionnement et détails fermeture.

Positionnement arrière.

Jugulaire, vue d'ensemble.

La jugulaire du casque "Каска - 1M" type 1 est solidaire de l'aménagement intérieur du casque. Elle est en typologie quatre points et est fabriquée à partir de bandes de toile de nylon de couleur noire large de 18 millimètres. Elle est solidaire au cerclage à l'avant de la coiffe par deux boucles rectangulaires fabriquées en fil d'acier anodisé en noir. Ces boucles sont maintenues au cerclage par une bande de toile de nylon enchapant leur base puis solidarisée par deux traits de couture parallèles. La partie gauche de la jugulaire est constituée d'une bande de toile de nylon longue de 32 centimètres. Une de ses extrémités retient une boucle coulissante retenue par enchapure de sa barre transversale. Cette bande de toile passe dans un premier temps dans la boucle solidaire du cerclage puis est repliée sur elle-même et solidarisée par la boucle coulissante. L'extrémité opposée est repliée sur elle-même et solidarisée par couture. Elle retient la griffe du clip en plastique de fermeture par ses deux passants. La partie droite de la jugulaire est constituée de manière identique à l'exception de son extrémité qui forme en étant plié de manière ovale une mentonnière doublée de cuir. La pliure retient le clip de fermeture de la jugulaire. La partie arrière de la jugulaire est jointe par des bandes de toile solidaires des parties latérales. Ces bandes de toile présentent à leur extrémité une boucle coulissante permettant le réglage. Elles sont insérées dans une boucle rectangulaire disposée à l'extrémité de deux pattes en forme de L. Ces deux éléments sont joints par une bande de toile doublée de velcro passant dans une boucle rectangulaire solidaire de l'élément opposé. Cette bande de toile permet d'assurer une tension au niveau de la nuque. Elle possède une étiquette tissu cousue sur sa périphérie et sur laquelle sont imprimées les informations suivantes : TEMП - 3000 31778043 "Каска - 1M" Клас захисту - 1A ("Каска - 1M" Classe de protection 1A) Партія N° 006 Виріб N° 279 (Lot N° XXX Production N° XXX) Дата виготовлення: 12 2014 (Date de fabrication MM YYYY)

Le camouflage additionnel :

Couvre-casque "boutane".

Modèle en toile "ripstop" - vue à plat (envers/revers).

Vue de biais.

Vue arrière.

Détails maintien.

Autre exemple en toile simple.

Vue arrière, volet se fermant avec du velcro.

Détails maintien.

En 1981 l'Union Soviétique sort un nouveau modèle de camouflage, le TTsKo ("tritsvetnaia kamuflirovannaia odezhda") ou camouflage a 3 couleurs. Celui-ci est plus connu sous le nom de "Бутан" ("boutane") et aura une longue carrière, y compris dans les ex-Républiques Soviétiques.
Ce schéma de camouflage sera adopté par les forces armées ukrainiennes au lendemain de l'indépendance du pays. Il sera employé dans un premier temps sur le casque 1M.
Le premier couvre-casque en camouflage "boutane" était fabriqué à partir de trois morceaux de toile de type "ripstop" (tissu façonné en maillage dont les fils de chaîne et de trame présents dans sa structure sont conçus pour assurer sa résistance et éviter l'extension d'une éventuelle déchirure) cousus sur le sens de la longueur. Les morceaux de toile sont pincés et cousus afin de mieux épouser la forme arrondie du casque.
La base de ce couvre-casque est repliée sur elle-même puis solidarisé par couture pour retenir un élastique assurant le maintien sur le casque.
Les faces avant et latérales de ce couvre-casque sont munies d'une bande de toile dont les côtés sont repliés sur eux-mêmes puis cousus pour éviter l'effilochement. Ces bandes sont cousues à intervalle régulier pour former des fourreaux destinés à retenir des branches afin d'améliorer le camouflage.
L'arrière du couvre-casque comporte un volet en toile retenu par couture et se fermant à l'aide de deux boutons pression. Ce volet est destiné à retenir la sangle élastique de lunettes de protection.
Ce modèle de couvre-casque fut produit jusqu'à l'adoption du camouflage pixélisé M14 adopté en 2014 puisqu'on observe des couvre-casques de cette conception en tissu "ripstop" imprimé en camouflage M14.

On observe aussi des variations de fabrication de ce type de couvre-casque puisqu'il fut aussi produit en toile simple et dont le volet arrière se ferme désormais à l'aide d'une bande velcro.

Couvre-casque "boutane", modèle simplifié.

Vue à plat, envers/revers.

Vue de biais.

Détails maintien.

Le premier modèle de couvre-casque fut ensuite simplifié sur le modèle des couvre-casques destinés aux casques en acier d'origine soviétique. Ils sont conçus à partir de trois morceaux de toile simple imprimé en camouflage "boutane" cousus longitudinalement.
Les morceaux de toile sont pincés et cousus afin de mieux épouser la forme arrondie du casque.
La base de ce couvre-casque est repliée sur elle-même puis solidarisé par couture pour retenir un élastique assurant le maintien sur le casque. Les éléments complémentaires du couvre-casque précédemment décrit sont supprimés.

Couvre-casque désert.

Vue de biais.

Vue de côté.

Vue arrière.

Détails maintien.

Il existe un modèle de couvre-casque deux tons de couleur sable et marron clair pour les environnements désertiques ou peu végétalisés, et employé sur les premiers casques composites de l'armée ukrainienne. Ce couvre-casque fut employé par les quelques 1 630 hommes sous commandement polonais déployés en Irak à partir de 2003 jusqu'à 2005. Le déploiement initial était composé de 448 soldats d'un bataillon de guerre chimique, nucléaire et biologique pour soutenir l'invasion de l'Irak en mars 2003. Ils ont été remplacés le 28 août 2003 par 1 621 soldats de la 5ème brigade mécanisée, suivie par des rotations des 6ème et 7ème brigades mécanisées séparées.
Ce couvre-casque est confectionné sur le modèle initial, à savoir à partir de trois morceaux de toile pincés pour épouser la forme arrondie du casque et cousus longitudinalement. Il est doté d'un ourlet élastique sur sa périphérie pour assurer son maintien sur le casque. Il reste muni de trois bandes de toile cousues sur l'avant et les côtés pour l'ajout de camouflage supplémentaire et d'un volet velcro sur l'arrière.

Couvre-casque "Varan VSU".

Vue à plat, envers/revers.

Vue de biais.

Vue arrière.

Détails maintien.

En juillet 2015, la 79ème brigade aéroportée de l'armée ukrainienne adopte son propre schéma de camouflage : le "ВАРАН ВСУ" (Varan VSU ou modèle Varan des forces militaires ukrainiennes). Ce schéma de camouflage très novateur présente une impression classique sur fond ocre ainsi qu'une surimpression assurant un effet d'optique bidimensionnelle. L'impression de ce schéma de camouflage donne un effet de peau de lézard. Ce schéma de camouflage semble ne pas avoir été adopté de manière généralisée par les forces militaires ukrainiennes. Ce couvre-casque est constitué de quatre morceaux de toile assemblés par couture. Deux morceaux en demi-cercle et pincés sont cousus dans le sens longitudinale du casque pour couvrir la partie sommitale. Deux bandes couvrent la périphérie du casque. Ces deux parties sont ensuite assemblées par une couture périphérique. La base du couvre-casque est repliée sur elle-même puis solidarisée par couture pour former un ourlet dans lequel est inséré un lacet tubulaire en nylon de couleur noire. Une bande de toile est cousue entre 10 et 13 centimètres de sa base (au-dessus de la couture périphérique assemblant les morceaux de toile) sur toute sa périphérie et à intervalle régulier pour former des fourreaux destinés à retenir des artifices afin d'améliorer le camouflage. Deux autres bandes longues d'environ 13 centimètres sont cousues parallèlement sur la partie sommitale. L'arrière de ce couvre-casque comporte deux bandes de toile placées verticalement. Elles sont assemblées sur la bande de toile périphérique par une couture en carré complétée d'une croix. Elles sont solidaires au couvre-casque par une partie velcro sur la partie inférieure et chacune d'elle coulisse dans un petit passant en toile. Ces bandes sont destinées à retenir la sangle élastique de lunettes de protection. Enfin, ce type de couvre-casque peut présenter une étiquette en toile imprimée cousue sur l'envers sur laquelle on retrouve la désignation, les informations du fabricant, la date de fabrication et les instructions de lavage.      Spécifications du couvre-casque VARAN VSU !

Étiquette du fabricant.

Couvre-casque M14.

Les troubles de 2014 ont conduit les forces armées ukrainiennes à adopter temporairement et rapidement plusieurs modèles de camouflage différents, dont le "MultiCam" américain et même le MTP britannique. Parallèlement l'Ukraine conçoit un nouveau schéma de camouflage sur la base des camouflages pixélisés ACU et MARPAT adopté par les forces armées américaines au cours des années 2000. L'impression est proche des différents camouflages pixélisés adoptés à travers le monde, les couleurs sont cependant spécifiquement ukrainiennes. Il est nommé camouflage M14 en rapport à son année d'adoption. Ce schéma de camouflage est constitué d'une base beige clair, sur laquelle sont imprimées des taches de trois nuances de vert complétées de taches de couleur noir pour apporter plus de relief. Le camouflage M14 est à l'heure actuelle (2024) le schéma de camouflage standard des troupes ukrainiennes. Ce couvre-casque est d'abord conçu de manière similaire aux premiers modèles de couvre-casques employés au sein de l'armée ukrainienne puis il est confectionné de manière identique au modèle "Varan VSU" précédemment décrit. Comme ce dernier, il peut présenter une étiquette en toile imprimée cousue sur l'envers sur laquelle on retrouve la désignation, les informations du fabricant, la date de fabrication et les instructions de lavage.

Exemplaire confectionné selon l'ancien modèle.

Vue à plat, envers/revers.

Vue de biais.

Vue de côté.

Vue arrière.

Détails maintien.

Étiquette du fabricant.

Couvre-casque M14, modèle simplifié.

Vue de côté.

Vue arrière.

L'ensemble des modèles de couvre-casques ukrainiens fut simplifié et le couvre-casque M14 n'échappe pas à la règle. Ce couvre-casque est aussi fabriqué à partir de trois morceaux de toile simple imprimé en camouflage M14 cousus longitudinalement.
Les morceaux de toile sont pincés et cousus afin de mieux épouser la forme arrondie du casque et la base de ce couvre-casque renferme un élastique assurant le maintien sur le casque.

Couvre-casque condition hivernale.

Vue de biais.

Un couvre-casque fut spécialement conçu pour les conditions enneigées. Ce modèle est fabriqué en toile de nylon pour ses propriétés hydrophobes. Il est assemblé à partir de trois morceaux de toile blanche imprimées de taches blanches cousus longitudinalement. Sa structure est celle des couvre-casques du modèle simplifié. Les morceaux de toile sont pincés pour mieux épouser la forme arrondie du casque et la base est parcourue d'un élastique périphérique pour assurer le maintien sur le casque.