Yougoslavie

Yougoslavie

Casque Modèle 23

Fiche

  • Dénomination : "Adrian" modèle 23.
  • Destiné à une utilisation générale.
  • Coiffe en cuir identique à celle de l'Adrian Mle 15, fixée par 4 agrafes-crampons soudées à la bombe.
  • Jugulaire en cuir, identique à celle de l'Adrian Mle 15.
  • Insigne : attribut estampé pour les hommes de troupes, détouré de couleur argentée pour les sous-officiers et dorée pour les officiers.
  • Caractéristique : Casque à bandeau embouti d'une seule pièce.
  • Fabriqué à partir de 1923.
  • Distribué à partir de 1923.
  • Pays d'origine : France.
  • Période d'utilisation : de 1923 aux années 40.
  • Matériau : tôle d'acier au manganèse.
  • Poids : 800 g (taille B).
  • Taille : 3 tailles de bombe et 9 tailles de coiffe.
  • Couleur : vert kaki mat.
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Exemplaire à bord retourné, munie d'une coiffe 1er type et doté de l'attribut du royaume serbe-croate-slovène.

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Exemplaire avec jonc, munie d'une coiffe 2ème type et doté de l'attribut du royaume de Yougoslavie pour officier.

Historique

La Yougoslavie (Jugoslavija dans les langues slaves, en cyrillique Југославија, signifiant pays des Slaves du Sud en serbo-croate) était le nom d'un état d'Europe du Sud-Est ayant existé sous différentes formes entre 1918 et 2003 et ayant regroupé les actuels pays de Slovénie, Croatie, Bosnie-Herzégovine, Monténégro, Serbie, Macédoine, ainsi que le Kosovo une région autonome de la Serbie dont l'indépendance auto-proclamée le 17 février 2008 n'est reconnue que partiellement par la communauté internationale.
Les prémices du futur état yougoslave datent d'avant les événements de la première guerre mondiale. Un groupe d'intellectuels réunis autour d'Aurel Popovic proposa en 1906 la création des états-Unis de Grande Autriche ; passé inaperçu à l'époque, ce projet inspira finalement les négociations de paix et le démantèlement de l'Autriche-Hongrie en 1918. En 1908, la Bosnie-Herzégovine est annexée par l'Empire austro-hongrois, déclenchant la crise bosniaque. L'annexion est condamnée par la Serbie et les Serbes de Bosnie mais satisfait les nationalistes croates partisans de l'unification de la Bosnie-Herzégovine d'avec le Royaume de Croatie et de Slavonie auquel s'ajouterait le Royaume de Dalmatie. En 1908 la société de défense nationale (en serbe, Narodna Odbrana) est créé en Serbie pour promouvoir la révolte anti-Habsbourg. Les victoires de la Serbie lors des guerres balkaniques ainsi que la déception des Serbes lors des reformes agraires de 1910 intensifie les tensions et les prétentions territoriales de la Serbie sur la Bosnie. La Main noire créé en 1911 prend contact en 1912 avec le groupe Jeune Bosnie duquel est issu Gavrilo Princip qui assassine l'archiduc François-Ferdinand d'Autriche le 28 juin 1914, à Sarajevo déclenchant par le jeu des alliances la première guerre mondiale.
Au cours de la grande guerre, le royaume de Serbie dirigé par le roi Pierre 1er est au cœur des premiers affrontements de la guerre contre les troupes de l'empire austro-hongrois. Bien que le début de la guerre soit couronné de succès pour les troupes serbes, celles-ci doivent rapidement battre en retraite alors que les forces de la triplice doublent leur effort afin d'envahir la Serbie et rejoindre leur nouvel allié : l'empire ottoman.
S'en suit une longue et pénible retraite de l'armée serbe à travers les montages enneigées d'Albanie où les troupes serbes sont régulièrement attaquées par les clans albanais.
L'armée serbe réussit toutefois sa jonction avec les armées alliées d'Orient sur la cote albanaise de Saint Jean de Medua, Valona, et Durazzo, où elle est transportée par voir maritime à Corfou afin d'être rééquipée.
Ainsi les soldats du roi Pierre 1er sont équipés de casques Adrian modèle 15 français, peints de manière générale de couleur brune et portent l'attribut frontal à l'aigle bicéphale frappé des armes serbes de la famille régnante Karageorgevic.
L'armée serbe soutenue par l'armée alliée d'Orient libère son territoire à l'issue de la guerre.
Quand l'Empire des Habsbourg s'effondre, un Conseil national des Slovènes, Croates et Serbes a lieu à Zagreb le 6 octobre 1918. Le 29 octobre le Sabor croate déclare son indépendance et la création de l'état des Slovènes, Croates et Serbes. Le Comité yougoslave reçoit pour tâche de représenter le nouvel état à l'étranger.
Immédiatement, des désaccords se manifestent à propos des termes de l'union proposée avec la Serbie. Au projet fédéraliste d'inspiration germanique, défendu surtout par les Slovènes et les Croates, s'oppose le projet jacobin et centralisateur d'inspiration française, défendu surtout par les Serbes. Svetozar Pribićević, un Serbe de Croatie, président de la coalition croato-serbe et vice-président de l'état, souhaite une union immédiate et sans conditions.
D'autres, en faveur d'une fédération yougoslave, étaient plus hésitants, craignant que la Serbie n'annexe simplement les territoires sud-slaves de l'ex-Autriche-Hongrie.
L'autorité du Conseil national était limitée et les Italiens avançaient pour annexer davantage de territoires que ceux qui leur avaient été concédés par l'accord avec le Comité yougoslave. Les opinions politiques étaient divisées et les ministres serbes avaient dit que si les Croates insistaient sur leur propre république ou une sorte d'indépendance, alors la Serbie ne prendrait que les territoires habités par des Serbes et déjà occupés par l'armée serbe, laissant la Croatie se débrouiller seule face aux Italiens. Après de longs débats, le Conseil national accepte l'union avec la Serbie, sous réserve que l'organisation finale de l'état soit décidée par la future assemblée constituante (déclaration finale).
Le Royaume des Serbes, Croates et Slovènes est déclaré le 1er décembre 1918 à Belgrade, au balcon du Palais Royal temporaire par le régent Aleksandar (futur roi Alexandre Ier de Yougoslavie) - le roi Pierre Ier est toujours vivant - selon une déclaration rédigée par son conseiller spécial, Miodrag Lazarević.
Ce nouvel état regroupe :
- le royaume de Serbie.
- le royaume de Monténégro.
- la Voïvodine (précédement hongroise).
- le territoire de Bosnie-et-Herzégovine (précédemment austro-hongrois).
- la Croatie (relevant précédemment de la couronne de Hongrie pour le Zagorje et la Slavonie, et de la couronne d'Autriche pour la Dalmatie et Dubrovnik).
- le territoire de Slovénie (relevant précédemment de la couronne d'Autriche).

Casque Adrian modèle 15 de fabrication française.
Casque Adrian modèle 15 de fabrication française.

La Serbie n'est plus qu'une composante du nouveau royaume multinational. Alors que le casque Adrian est conservé pour la nouvelle armée yougoslave, l'ancien attribut serbe n'a désormais plus sa place et un nouvel attribut doit être créé afin de mieux correspondre aux nationalités composants ce nouvel état.
L'emblème traditionnel des Karageorgevic est conservé, alors que l'écu central est modifié. L'écu serbe est supprimé au profit d'un nouvel emblème en trois parties. La partie haute est scindée en deux parties, avec à gauche les armes serbes, et à droite l'échiquier croate. La partie basse est l'emblème traditionnel de la Slovénie, représentant un quartier de lune surmonté de trois étoiles.
Ce nouvel attribut est fabriqué en tôle emboutie, les casques destinés aux sous-officiers et officiers ont respectivement des attributs argentés et dorés qui ont la particularité d'être entièrement détourée. Les anciens attributs serbes sont remplacés.
En 1929, le roi Alexandre 1er décide de suspendre la constitution et rebaptise le pays Royaume de Yougoslavie.

En France au mois de mars 1922, une commission est constituée aux fins de décider du casque nouveau modèle général. L'acier au manganèse est retenu à cause de ses qualités d'étirement permettant d'une part une facilité d'emboutissage et d'autre part une déformation maximum avant rupture. La forme retenue est celle de l'Adrian, symbole de la victoire. Il sera embouti en une seule pièce dans une plaque d'acier au manganèse.
Ces casques, considérés comme expérimentaux, ne sont pas décrits au bulletin officiel (BO) et sont simplement désignés comme "nouveau modèle". Par commodité on les appelle aussi "modèles de transition", les collectionneurs leur donnent la désignation non officielle de "Modèle 23".
Le système de coiffe et de gaufrettes en aluminium maintenues par des agrafes-crampons, est conservé. On peut observer une progression dans les modifications : la fente d'aération héritée du casque Adrian Mle 15 est présente dans un premier temps puis remplacée par une série de trous qui affaiblissent moins la coque.
Enfin en 1926 le système de coiffe du modèle général est modifié. La coiffe repose sur quatre lames ressort. Au mois de mai, "le casque nouveau modèle" est décrit au BO, dans cette dernière configuration. Le casque modèle 23 ne sera pas adopté par l'armée française et sera abandonné au profit de ce nouveau modèle. Une partie de ces casques sera reconditionnée pour accepter cette nouvelle coiffe et une grande majorité de ces casques sera proposé à l'exportation.

L'armée yougoslave restera fidèle au casque Adrian jusqu'à la seconde guerre mondiale, effectuant plusieurs commandes auprès de l'état français afin de se réapprovisionner en modèle 15, puis par la suite en casques modèle 23.

Casque modèle 23. Casque modèle 23. Casque modèle 23.
Casque modèle 23. Casque modèle 23. Casque modèle 23.

Constitution

La coque :

Vue avant.
Vue avant.
Vue de coté.
Vue de coté.
Vue arrière.
Vue arrière.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Trou d'aération, marquage taille : Б1 57.
Trou d'aération, marquage taille : Б1 57.
Attribut du royaume serbe-croate-slovène.
Attribut du royaume serbe-croate-slovène.
Pattes de fixation de l'attribut.
Pattes de fixation de l'attribut.
Agrafe-crampon soudée arrière.
Agrafe-crampon soudée arrière.
Agrafe-crampon latérale avec passant de jugulaire.
Agrafe-crampon latérale avec passant de jugulaire.

La forme du casque Adrian modèle 23 conserve la silhouette du casque modèle 15. Cependant la bombe du casque modèle 23 est emboutie en une seule pièce, dans une tôle d'acier au manganèse. Elle a la forme d'une demi-sphère ovalisée à la base. Le bord vif de la tôle, n'est plus retourné extérieurement, l'acier au manganèse s'y prêtant mal. Il est recouvert, sur toute la périphérie du casque, par un jonc de tôle d'une largeur après pose de 4 mm.
Contrairement au casque modèle 15 où la visière et le couvre-nuque sont rapportés à la bombe par deux pièces supplémentaires, celles-ci sont embouties d'une seule pièce avec la bombe.
L'aération de 5 x 1,5 cm qui se trouvait au sommet du modèle précédent, est conservée dans un premier temps. Mais fragilisant la bombe, elle est remplacée, dans un deuxième temps, par une série de 8 trous disposés en quinconce. Ces trous ont un diamètre de 3 mm puis de 4 mm. Cependant, la majorité des casques modèle 23 en configuration yougoslave a été observée munie d'une aération "type modèle 15".
Quatre tous sont percés sur le sommet du casque, un au premier tiers avant du casque, un autre à l'arrière et deux autres cote à cote au second tiers du casque. Ces tous sont destinés à fixer le cimier désormais fabriqué en duralumin et dont la structure a été légèrement simplifiée. Le cimier est monté à l'aide de quatre rivets fendus à tête bombée, fabriqués en aluminium.
Enfin des agrafes crampons en tôle de 7/10èmes sont soudées aux quatre points cardinaux de la bombe. Destinées à maintenir le système de coiffe et d'aération, elles comportent deux branches de 90 x 5 mm. La base des deux agrafes latérale se prolonge par une enchapure enfermant un dé métallique rectangulaire de 10 x 20 mm, faisant office de passant de jugulaire.
Les bombes sont fabriquées en trois tailles, de mêmes dimensions que le casque de char Mle 19 français. Cependant, on revient à la nomenclature du casque Adrian Mle 15 en supprimant la taille A et en créant une taille D.
La bombe la plus petite est donc la taille B de 63 cm de développement. La plus grande est la taille D de 69 cm de développement, n'existe pas sur le casque Mle 15 (Voir tableau).
Deux fentes de 7 mm espacées de 35 mm sont percées sur l'avant, à 70 mm du bord du casque et sont destinées à recevoir l'attribut. Le premier modèle d'attribut est hérité de celui appliqué sur les casques modèle 15 utilisé par le royaume de Serbie, et dont le blason central représente désormais le royaume serbe-croate-slovène.

Vue avant.
Vue avant.
Vue de coté.
Vue de coté.
Vue arrière.
Vue arrière.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Cimier - partie avant.
Cimier - partie avant.
Cimier - partie arrière.
Cimier - partie arrière.
Trou d'aération, rivets fendus de fixation du cimier.
Trou d'aération, rivets fendus de fixation du cimier.
Attribut détouré doré pour officier.
Attribut détouré doré pour officier.
Attribut détouré argenté pour sous-officier (recto/verso).
Attribut détouré argenté pour sous-officier (recto/verso).
Attribut estampé pour la troupe.
Attribut estampé pour la troupe.

Rapidement, un second modèle fait son apparition avec la création du royaume de Yougoslavie. Cet attribut est estampé sur un ovale de tôle ou de fer blanc de 4/10èmes, représentant les armoiries du royaume de Yougoslavie. L'attribut destiné aux hommes de troupes est simplement estampé et peint de couleur similaire au casque. Les attributs destinés aux sous-officiers et officiers sont fabriqués en métal détouré, dont les traits du dessin sont plus fins que le modèle général. La couleur de l'attribut est argentée pour les sous-officiers et dorée pour les officiers. On peut noter que des insignes peuvent avoir été repeint successivement en argentée et dorée suite à une évolution de la carrière du soldat ou une réattribution du casque.
Les insignes sont fixés au casque par leurs agrafes-crampons soudés à l'arrière et passant dans les fentes de la bombe prévues à cet effet.
Alors que la peinture appliquée aux casques modèle 23 destinés à l'armée française est la même que celle des uniformes (soit dans un premier temps teinte bleu clair à foncé pour arriver à une teinte gris fer, puis dans un second temps teinte vert kaki), les casques modèle 23 destinés à l'armée yougoslave sont peints de couleur vert kaki. Les bombes sont peintes en bleu clair, à l'aérographe, en usine. Elles sont ensuite séchées dans un four à gaz à la température de 120° pendant environ 2 heures. La peinture ainsi obtenue, est solide, lisse et mate.
Destiné à l'export, il semblerait que ces casques ne furent pas marqués du sigle de l'usine les ayant fabriqué.

Pattes de fixation de l'attribut, et coiffe.
Pattes de fixation de l'attribut, et coiffe.

La coiffe :

Intérieur de la coque, munie sa garniture d'aération.
Coiffe fixée par agrafe-crampon soudée.
Coiffe du premier type en 1 seul morceau de cuir.
Coiffe du premier type en 1 seul morceau de cuir.
Bandeau de drap de laine de fixation.
Bandeau de drap de laine de fixation.
Marquage taille : 57.
Marquage taille : 57.
Coiffe premier type.
Coiffe premier type.

La garniture d'aération du casque modèle 19 de char français est conservée. Il semble cependant, au vu des casques examinés, que le clinquant de fer blanc de 4/10èmes, placé entre la coiffe et les bandes d'aluminium, ne soit pas reconduit.
Tous les casques sont donc munis, sur tout le pourtour, de quatre bandes ondulées en aluminium de 3/10èmes. Il n'existe aucun intervalle entre ces bandes après adaptation au casque. L'amplitude des ondulations est fonction de la taille de la bombe et de celle de la coiffe (Voir tableau). Les bandes ondulées et la coiffe, sont maintenues par les agrafes-crampons soudées à la bombe.
La coiffe en cuir est toujours de conception identique à celle du casque Adrian Mle 15. On peut en trouver datées antérieurement à 1923, les stocks existant à cette époque étant encore conséquents, de plus certaines coiffes peuvent avoir été récupérées de casques existants détériorés. C'est ainsi que l'on peut rencontrer des coiffes premier type montées dans des casques modèle 23. Ces coiffes sont fabriquées à l'aide d'un bandeau de cuir de mouton noirci et glacé, dont la base est découpée pour former 7 dents.
L'extrémité de chacune de ces dents est percée, dont le trou est renforcé d'un œillet métallique, pour le passage du lacet de réglage en profondeur de la coiffe. La coiffe est montée à l'aide d'un bandeau constitué de plusieurs couches de drap de laine cousues ensemble. Elle est ensuite montée aux agrafes crampons de la bombe par le biais des huit perforations pratiquées sur le bandeau en drap de laine. Sur ce type de coiffe, le marquage de la taille est bien souvent estampé à la surface du cuir.

Coiffe fixée par agrafe-crampon soudée.
Coiffe fixée par agrafe-crampon soudée.
Bandeau de drap de laine de la coiffe.
Bandeau de drap de laine de la coiffe.
Marquage taille : B 56.
Marquage taille : B 56.
Plaque ondulée latérale d'aération.
Plaque ondulée latérale d'aération.

Plaque ondulée avant ou arrière d'aération.
Plaque ondulée avant ou arrière d'aération.
Détails assemblage des différentes parties de cuir de la coiffe.
Détails assemblage des différentes parties de cuir de la coiffe.
Coiffe.
Coiffe.
Bombe Mle 23 B C D
Développement 63 66 69
Axe longitudinal 21 22 23
Axe transversal 19 20 21
Tailles coiffe 54 55 56 57 58 59 60 61 62
Plaquettes avant/arrière 7 5 3 7 5 3 7 5 3
Plaquettes latérales 8,5 7 5 8,5 7 5 8,5 7 5
Amplitude en mm des plaquettes d'alu ondulées.

Cependant la plupart des coiffes recensées sont datées de 1924 et sont d'une facture plus robuste. Le bandeau de drap de récupération est rapidement abandonné au profit d'un épais bandeau de feutre.
La coiffe est composée d'un bandeau de cuir de mouton noirci et glacé, de 7 cm de large et d'une longueur variant en fonction du tour de tête souhaité.
Sur l'un des bords est cousu intérieurement un bandeau de feutre de 5 mm d'épaisseur et de 4 cm de large. Les deux bandeaux se recouvrent de 15 mm. Sur l'autre bord, six dents du même cuir sont maintenues par deux coutures parallèles espacées de 5 mm, parcourant intégralement la totalité du bandeau.
Ces dents, de forme triangulaire à sommet arrondi, ont une base de 7 cm et une hauteur de 9 cm et une perforation à 1 cm de leur extrémité, destinée au passage du ruban de réglage en profondeur. Elles sont réparties uniformément sur le bandeau.
In fine, le bandeau est refermé sur lui-même par une forte couture en zigzag. Les dents sont réunies par un ruban de toile noire passant dans chacune des perforations. Le nouage plus ou moins serré de ce ruban permet le réglage de la coiffe en profondeur.
Huit perforations sont ménagées dans le feutre, correspondant aux huit agrafes crampons de la bombe. Une fois la coiffe en place, le cuir est remplié par-dessus le feutre, à l'intérieur du casque.

Les coiffes existent en neuf tailles allant du 54 au 62. Chaque taille de bombe est prévue pour trois tailles de coiffe :
- Bombe B = 54, 55, 56.
- Bombe C = 57, 58, 59.
- Bombe D = 60, 61, 62.
L'adaptation est effectuée par la garniture d'aération décrite plus haut (Voir tableau).

La jugulaire :

Passant de jugulaire.
Passant de jugulaire.
Fixation par rivet.
Fixation par rivet.
Boucle coulissante de réglage.
Boucle coulissante de réglage.

La jugulaire reste semblable à celle du casque Adrian modèle 15. Elle est constituée d'une sangle de cuir de chèvre de 57 cm de long pour 15 mm de large.
Une de ses extrémités enchape une boucle carrée à échelle, à l'aide d'un rivet fendu. L'autre côté coulisse librement dans un des dés du casque puis dans la boucle de réglage et enfin se fixe sur le deuxième dé grâce également à un rivet fendu.
La teinte du cuir est en général havane, tirant plus ou moins sur le rouge.
A partir de fin 1924, la jugulaire est faite en cuir fauve naturel de vachette ou cheval, dans les mêmes dimensions mais plus épaisse, avec des rivets tubulaires.

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