Angleterre

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Casque Air Traffic Control

Fiche

  • Dénomination : "Air Traffic Control, Helmet" (ATC).
  • Destiné aux contrôleurs du trafic aérien de la Royal Air Force.
  • Coiffe montée sur une armature en plastique, constituée d'une suspension.
  • Jugulaire en toile maintenue en deux points avec fermeture par velcro.
  • Fabriqué en 1992.
  • Distribué à partir de 1992.
  • Pays d'origine : Angleterre.
  • Période d'utilisation : de 1992 aux années 2010.
  • Matériau : fibre aramide.
  • Poids : 980 g (taille M).
  • Taille : 3 (S, M et L).
  • Couleur : vert olive granité.
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Historique

L'élaboration de casques spécifiques aux troupes blindées débute à la fin de la Première Guerre mondiale, parallèlement au développement des chars d'assaut, apparus en cours de conflit.
L'entre-deux-guerres marque une pause relative dans le développement de ce type d'équipement. Toutefois, pendant la Seconde Guerre mondiale, l'arme blindée s'impose comme un atout majeur et indispensable dans les conflits modernes. En effet, elle constitue l'outil principal pour percer les lignes défensives conventionnelles tout en exploitant la mobilité des unités blindées. Son efficacité repose sur une coordination étroite entre chars d'assaut, infanterie, artillerie automotrice, génie militaire, et d'autres unités de soutien. La doctrine de la guerre blindée vise à rompre avec la nature statique de la guerre de tranchées, propre à la Première Guerre mondiale, en revenant à une stratégie favorisant la mobilité sur la puissance de feu et recherchant la "bataille décisive", un concept issu des théories militaires du XVIIIᵉ siècle.
Avec le début de la guerre froide, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le développement des équipements pour l'arme blindée se poursuit.
L'Angleterre continue d'utiliser le casque HSRAC, dérivé du casque Type P initialement conçu pour les troupes aéroportées. Bien que modernisé à chaque nouvelle évolution de l'équipement militaire britannique, ce casque en acier, à la forme rudimentaire, devient obsolète face aux progrès des équipements de radiocommunication au cours de la seconde moitié du XXᵉ siècle. Principal défaut : son espace intérieur insuffisant pour intégrer les dispositifs de communication.
Pour répondre à ces besoins, le "Royal Armoured Corps" adopte en 1973 un nouveau casque en matériau composite : le casque AFV ("Armoured Fighting Vehicle"), fabriqué en fibre de verre par la société RACAL Ltd. Imposant, ce casque est pensé comme une solution provisoire, en attendant le développement d'un modèle spécifiquement adapté aux véhicules blindés de l'armée britannique. Toutefois, il s'avère rapidement encombrant, inconfortable, et incompatible avec certains équipements en cours de développement. Surnommé "Dan Dare" par les troupes, il reste une avancée notable dans l'intégration des technologies de communication, au point d'être utilisé par certaines unités d'artillerie et de missiles.
En 1976, un nouveau prototype est proposé, fruit de la collaboration entre RACAL Ltd. et Amplivox. Ce modèle conserve la garniture intérieure du casque AFV, mais adopte une forme repensée avec de larges dégagements latéraux. Bien que testé au sein de l'armée britannique, il n'est pas retenu, mais sera néanmoins adopté par l'armée belge. Sa conception novatrice attire l'attention de l'institut de recherche et développement en équipement et habillement, qui commande à RACAL Ltd. un prototype amélioré en 1976. Après des essais conjointement menés avec le "Royal Signals Research Establishment", le modèle définitif est élaboré en 1983.
Ce nouveau casque, désigné "Combat Vehicle Crewman's helmet" (CVC), est adopté en décembre 1983. Sa fabrication est confiée, entre autres, à la société National Plastics. Conçu en fibre d'aramide, il reprend la coiffe introduite dans le casque Mark VI destiné à l'infanterie britannique. Utilisé pour la première fois sur le terrain lors de la guerre du Golfe (1990-1991), il marque une nouvelle étape dans l'équipement des équipages de véhicules blindés.
Au début des années 1990, un besoin exprimé par la Royal Air Force (RAF) conduit à la création d'une variante du casque CVC destinée aux spécialistes des opérations aériennes occupant des postes de contrôleurs du trafic aérien (Air Traffic Controllers) dont les missions incluent :
- La coordination du trafic aérien militaire.
- L'interception de vols suspects.
- Le contrôle des avions de chasse, de surveillance et de ravitaillement.
- La collaboration avec les contrôleurs civils pour gérer le trafic aérien dense du Royaume-Uni.
- La gestion de l'espace de combat lors d'exercices et d'opérations multinationales.
- L'établissement de pistes temporaires dans des zones austères.
Ce besoin s'est particulièrement manifesté lors d'importantes opérations extérieures, telles que la guerre des Malouines et la guerre du Golfe. En réponse, le casque "Air Traffic Control's helmet" (ATC) est conçu et produit en 1992 par National Plastics (aujourd'hui NP Aerospace) pour équiper les équipages de blindés de la RAF.

Casque Combat Vehicle Crewman's Helmet (CVC).
Casque "Combat Vehicle Crewman's Helmet" (CVC).
Casque Air Traffic Control Helmet (ATC).

Constitution

La coque :

Vue avant.
Vue avant.
Vue de côté.
Vue de côté.
Vue arrière.
Vue arrière.
Vue de dessus.
Vue de dessus.

La bombe du casque ATC est strictement identique à celle du casque CVC. Elle a été fabriquée en trois tailles (small, medium et large) à partir de couches successives de taffetas (armures toile) de fibres d'aramides imprégnées de résine, puis formée dans un moule sous vide à haute pression. Le casque ATC se distingue par sa forme bombée avec des développements latéraux comportant une échancrure destinée à accueillir les écouteurs de l'appareillage de radiocommunication.
Après moulage, la bordure de la bombe est découpée pour lui donner sa forme définitive. Neuf trous y sont percés pour permettre l'installation de l'aménagement intérieur, qui est ajouté après l'application de la peinture. Le casque ATC est peint en vert olive foncé, avec une peinture additionnée de sable à l'intérieur comme à l'extérieur, ce qui lui confère un aspect granité conçu pour réduire les reflets du soleil.
La bordure du casque est protégée par un épais jonc en caoutchouc strié (similaire à ceux employé pour les portières de véhicule), collé et jointif à l'arrière. L'aménagement intérieur est ensuite fixé à l'intérieur du casque à l'aide de rivets ou de vis. Les têtes des rivets sont peintes de la même couleur que la bombe, tandis que les vis, destinées à maintenir la coiffe, sont anodisées en noir.

Peinture texturée.
Peinture texturée.
Jointure jonc arrière.
Jointure jonc arrière.
Marquage fond de bombe.
Marquage fond de bombe.
Étiquette de nomenclature.
Étiquette de nomenclature.

Au fond de la bombe, sont moulées les indications suivantes : taille, date de production (1992) et raison sociale du fabricant, NP pour National Plastics. Cette zone est protégée par du ruban de masquage pendant la mise en peinture, le ruban étant retiré une fois l'application terminée.
Une étiquette rectangulaire en toile est collée par le fabricant sur la face interne arrière de la bombe. Elle comporte les mentions suivantes :
NAME : zone où le soldat peut inscrire son nom.
NO : zone où le soldat peut inscrire son matricule.
HELMET, AIR TRAFFIC CONTROL.
SIZE : taille indiquée en toutes lettres (SMALL, MEDIUM ou LARGE), inscrite à la main au stylo.
NATO STOCK No : numéro de stock OTAN, dont la numérotation varie selon la taille. Ce numéro est apposé à l'aide d'une étiquette autocollante.
YEAR : année de fabrication en quatre chiffres (1992).
CONTRACT No : numéro de contrat (SL 336/5188).
BATCH NO : numéro de lot, inscrit à la main au stylo.

La coiffe :

Intérieur bombe.
Intérieur bombe.
Patte de maintien arrière.
Patte de maintien arrière.
Patte avant.
Patte avant.
Vis et écrou de maintien.
Vis et écrou de maintien.
Fond de coiffe en plastique extrudé, vue intérieure.
Fond de coiffe en plastique extrudé, vue intérieure.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Vue avant.
Vue avant.
     Vue arrière.
Vue arrière.
Coussin arrière.
Coussin arrière.
Vue de dos, notez les passants pour la bande de réglage.
Vue de dos, notez les passants pour la bande de réglage.
Coussin avant.
Coussin avant.
Vue de dos.
Vue de dos.
Partie arrière du fond de coiffe articulée pour suivre le réglage.
Partie arrière du fond de coiffe articulée pour suivre le réglage.
Avec coussin en place.
Avec coussin en place.

La coiffe du casque ATC diffère de celle du casque CVC, bien qu'elle soit conçue sur la base des coiffes utilisées dans les casques britanniques depuis le début des années 1980. Elle est constituée d'un plafond en mousse de polyéthylène haute densité, teintée dans la masse en noir. Ce plafond couvre toute la voûte centrale de la bombe du casque et se prolonge vers l'avant. Il s'étend également à l'arrière, où une partie articulée est reliée à la partie principale par deux bandes en toile de nylon agissant comme des charnières. Une troisième bande élastique en toile, placée au centre avant, assure la tension de cette partie articulée.
L'avant de la coiffe est doublé d'une enveloppe en cuir, elle-même doublée à l'intérieur d'un tissu spongieux noir. Cette enveloppe est fixée à l'aide de deux bandes velcro insérées dans les fentes prévues à cet effet sur le plafond de la coiffe. L'arrière est doublé de manière similaire avec une enveloppe dotée de deux passants en toile permettant le passage d'une bande réglable qui ajuste la circonférence de la coiffe. Cette enveloppe est également fixée par des bandes velcro insérées dans la jonction entre la partie arrière et la partie centrale du plafond.

Partie avant.
Partie avant.
Bande de toile de la suspension, notez le lacet de réglage solidaire.
Bande de toile de la suspension, notez le lacet de réglage solidaire.
Coiffe, vue d'ensemble.
Coiffe, vue d'ensemble.
Bande de toile au niveau de la nuque permettant le réglage en circonférence.
Bande de toile au niveau de la nuque permettant le réglage en circonférence.
Bande de toile au niveau de la nuque permettant le réglage en circonférence.
 

La suspension de la coiffe est réalisée à partir de quatre bandes en toile de nylon de 20 mm de largeur et d'environ 23 cm de longueur. Ces bandes, pliées en deux, permettent le passage d'un lacet destiné au réglage en profondeur de la coiffe. Ce lacet est fixé à l'une des bandes via un œillet métallique creux, ses extrémités étant attachées à un rectangle de velcro velours. Cette partie se fixe au velcro astrakan situé sur le revers de la bande concernée de la suspension.
Les bandes de suspension sont fixées dans le casque aux quatre coins à l'aide d'écrous tubulaires s'insérant dans l'épaisseur de la bombe et solidarisés par une vis insérée par l'extérieur. Ces écrous maintiennent également des pièces en plastique noir qui servent à attacher le plafond de la coiffe au fond de la bombe.
Le réglage de la circonférence de la coiffe est assuré par une longue bande en toile de nylon doublée de velcro, avec une moitié en velours et l'autre en astrakan. Cette bande est rivetée à l'arrière du casque en même temps que l'empattement arrière gauche qui maintient la coiffe. L'ensemble est solidement attaché par un rivet mécanique renforcé d'une rondelle en cuivre. L'extrémité libre de cette bande passe dans les deux passants situés sur la partie arrière de la coiffe, puis dans une boucle reliée à l'empattement plastique opposé. En tensionnant cette bande, il est possible de régler la circonférence de la coiffe, ce qui a pour effet de plier la partie arrière de la coiffe vers l'avant.

La jugulaire :

Passant de jugulaire.
Passant de jugulaire.
Maintien par velcro.
Maintien par velcro.
Jugulaire, envers/revers.
Jugulaire, envers/revers.
Jugulaire, envers/revers.
Jugulaire, vue d'ensemble.
Jugulaire, vue d'ensemble.

Tout comme la coiffe, la jugulaire du casque ATC diffère de celle du casque CVC tout en restant relativement basique. Fixée en deux points, elle est composée de deux parties fabriquées à partir de bandes de toile robuste en coton teinté en vert.
La partie courte, mesurant 20 centimètres, comporte à l'une de ses extrémités une boucle rectangulaire légèrement incurvée. L'extrémité opposée est renforcée par une ferrure rivetée. Cette partie est doublée de Velcro, avec une moitié en velours et l'autre en astrakan, ce qui permet de la replier sur elle-même. Elle est également équipée d'un anneau en toile de nylon qui améliore son maintien. La partie longue, d'une longueur de 50 centimètres, est doublée de cuir sur 13 centimètres pour protéger la peau au niveau du menton. Cette doublure est située à environ 13 centimètres de l'extrémité destinée à être insérée dans la boucle de la partie courte. La partie longue est également doublée de Velcro pour assurer son maintien au passant de jugulaire (qui, comme la partie courte, comporte un anneau en toile de nylon) et garantir sa fermeture. Les deux extrémités de la partie longue sont renforcées d'une ferrure rivetée anodisée en noir.
La jugulaire est fixée au casque au moyen de boucles rectangulaires rivetées de chaque côté. Ces boucles sont enchâssées dans une plaque en laiton, elle-même solidement rivetée au casque.

Le conditionnement :

Conditionnement en carton en sortie d'usine.
Conditionnement en carton en sortie d'usine.
Conditionnement en carton en sortie d'usine.
 

Les casques ATC sont conditionnés dans un sachet en plastique, puis livrés dans une boîte en carton. Cette dernière comporte une grande étiquette autocollante mentionnant les différentes informations relatives au casque ainsi que les raisons sociales des entreprises ayant contribué à sa fabrication :
- Courtaulds Advanced Materials : responsable de la confection de la coiffe.
- National Plastics – 473 Foleshill Road, Coventry, England : fabricant de la bombe du casque.
La boîte contient également une notice d'utilisation du casque, imprimée recto-verso sur une feuille au format A4.

    Plus

Notice d'utilisation du casque Air Traffic Controler !

Étiquette.
Étiquette.
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