Angleterre

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Casque Crash, Despatch Rider's

Fiche

  • Dénomination : "Helmet, Crash, Despatch Rider's".
  • Destiné aux motocyclistes.
  • Coiffe constituée d'une suspension de type "Riddel".
  • Jugulaire en cuir fermée par une boucle à ardillon (complète les bavolets de la coiffe)
  • Fabriqué à partir de 1940.
  • Distribué à partir de 1940.
  • Pays d'origine : Angleterre.
  • Période d'utilisation : de 1940 à 1945.
  • Matériaux : toile enduite ou carton bouilli vulcanisé.
  • Poids : 690 g (taille 7 ¼).
  • Taille : 4.
  • Couleur : vert olive.
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Historique

L'emploi d'estafettes motocyclistes remonte à la Première Guerre mondiale, avec l'introduction des premières motocyclettes au sein des armées. Les motocyclistes britanniques étaient alors équipés de simples casques Mark I, conçus pour le combat dans les tranchées mais dépourvus de toute capacité antichoc.
Au cours des années 1930, un bonnet en toile imperméable est introduit pour protéger les estafettes du froid. Des modèles en cuir, similaires à ceux des aviateurs, sont également utilisés, sans offrir autre chose qu'une protection thermique. Le casque Mark I reste donc la principale coiffure de protection pour les motocyclistes.
Il faut malheureusement attendre plusieurs accidents mortels parmi les motocyclistes militaires, souvent lancés à vive allure dans des conditions défavorables, pour qu'une réflexion s'engage sur une protection adaptée. L'un des événements déclencheurs fut la mort de T. E. Lawrence (Lawrence d'Arabie) survenue à Bovington en mai 1935. La proximité du lieu de l'accident avec le camp du Royal Tank Corps sensibilisa directement l'armée : le constat était sans appel, une coiffure adéquate lui aurait sans doute sauvé la vie.

Estafette coiffée d'un casque Mark II.
Estafette coiffée d'un casque Mark II.

Ce n'est qu'à la fin de l'année 1939 que le service du matériel, en collaboration avec la direction des transmissions, décide d'équiper les estafettes motocyclistes du Royal Corps of Signals et du Corps of Military Police d'un casque conforme aux standards de l'"Auto Cycle Union" utilisés pour les compétitions motocyclistes. Cette initiative donne naissance au "Helmet, Crash, Despatch Rider's" (HCDR), introduit au début de l'année 1940.
Ce casque, conçu à partir d'un modèle civil de la firme Cromwell, est fabriqué à partir de plusieurs couches de toile agglomérées recouvertes d'une épaisse laque. Destiné à la conduite motocycliste, il ne remplaçait pas le casque Mark II à vocation balistique : chaque estafette devait conserver ce dernier pour un éventuel engagement armé.
La production du HCDR est confiée à la société Charles Collett Ltd. (C.C.L.), basée à Londres et déjà connue pour ses coiffes de casques Mark II. Le casque est rapidement distribué au British Expeditionary Force (BEF) stationné en France, comme l'atteste un article de presse d'avril 1940.
Une seconde entreprise, Empire Rubber Company, participe bientôt à la fabrication, proposant une version en carton bouilli et caoutchouc vulcanisé, similaire à celle du casque "Helmet, Crash, Royal Armoured Corps". Souvent qualifiée à tort de "modèle d'austérité", cette version n'est en réalité qu'une variante propre au fabricant ; les productions C.C.L. et Empire furent menées conjointement, la version initiale demeurant fabriquée jusqu'en mars 1943.
En janvier 1941, le "Body Protection Committee" du "Medical Research Council" recommande d'améliorer la protection balistique du casque des estafettes. Des tests démontrent que la bombe en fibre ne résiste pas à un projectile de calibre .38, même sous-chargé.

Article de presse lors de l'introduction casque Helmet, Crash, Despatch Rider's.
Article de presse lors de l'introduction casque "Helmet, Crash, Despatch Rider's".

Il est alors décidé d'adopter un matériau plus résistant, inspiré du casque en acier au manganèse type P, dont les qualités balistiques surpassent celles des casques d'infanterie Mark II et Mark III.
Un modèle expérimental est d'abord réalisé à partir d'une bombe type P, sur laquelle est montée la coiffe du casque "Helmet, Crash, Despatch Rider's". Des essais menés fin 1941 dans les 43ᵉ et 44ᵉ divisions d'infanterie confirment son bon accueil, malgré quelques ajustements demandés (meilleure étanchéité, confort accru et champ de vision élargi).
En mars 1942, un nouveau casque, le "Helmet, Steel, Despatch Rider's" (HSDR), est mis au point sur la base de la bombe type P, identique à celle du "Helmet, Steel, Airborne Troops" (HSAT). Produit par Briggs Motor Bodies Ltd. (B.M.B.) à partir de mai 1942, il subit plusieurs améliorations destinées à renforcer la résistance de la bombe et à simplifier la fabrication : remplacement du rebord en fibre par un jonc en acier et adoption d'un cerclage intérieur en acier doux pour économiser l'aluminium.
Cette version définitive, désignée "Helmet, Steel, Despatch Rider's, Mark I" (HSDR Mk I) ou "Helmet, Steel, No. 3, Mark I", est produite d'octobre 1942 jusqu'à la fin du conflit.
Le casque en fibre "Helmet, Crash, Despatch Rider's" (HCDR) continue d'être fabriqué jusqu'au 31 mars 1943, date à laquelle la production du HSDR Mark I est jugée pleinement satisfaisante.
Le HCDR fut peu employé au combat, comme l'attestent les rares clichés de la campagne de France ou d'Afrique du Nord. Il fut surtout utilisé sur le territoire britannique tout au long de la guerre et largement distribué au sein des organismes auxiliaires composés en grande partie de femmes. Une version spécifique fut également produite pour la Royal Air Force, destinée à l'entraînement des pilotes de planeurs.
Le casque HCDR est officiellement déclassé le 2 décembre 1953 bien qu'il soit encore employé jusqu'à épuisement des stocks existants.

Helmet, Crash, Despatch Rider's.
Helmet, Crash, Despatch Rider's. Helmet, Crash, Despatch Rider's.
Helmet, Crash, Despatch Rider's. Helmet, Crash, Despatch Rider's.
Helmet, Crash, Despatch Rider's. Helmet, Crash, Despatch Rider's.

Constitution

La coque :

Le casque britannique "Helmet, Crash, Despatch Rider's" fut fabriqué en quatre tailles de bombe, permettant de recevoir les quinze tailles de coiffes prévues par la nomenclature britannique. Il fut produit par deux entreprises distinctes, chacune présentant des caractéristiques propres.

Fabrication Charles Collett Ltd. (C.C.L.)

Vue avant.
Vue avant.
Vue de côté.
Vue de côté.
Vue arrière.
Vue arrière.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Surface entoilée et peinte.
Surface entoilée et peinte.
Double entoilage adhésif et marquage taille.
Double entoilage adhésif et marquage taille.

Le casque "Helmet, Crash, Despatch Rider's" (HCDR) est initialement produit par la société londonienne Charles Collett Limited (C.C.L.), firme déjà connue pour la fabrication de coiffes destinées au casque Mark II dès 1940.
La bombe est confectionnée à partir d'un mélange de déchets de toile et de feutre, agglomérés à l'aide de colle puis moulés sous pression afin d'obtenir la forme définitive. Sa surface extérieure est ensuite entoilée, conférant à l'ensemble un aspect plus lisse et homogène.
La périphérie de la bombe est percée de vingt-quatre orifices, disposés par paires et à intervalle régulier. Ces ouvertures, renforcées par des œillets métalliques creux, servent à la fixation de la coiffe — munie de bavolets latéraux — maintenue par un unique lacet rond. La suspension interne, indépendante de la coiffe, est solidarisée à la bombe à l'aide d'agrafes métalliques.
Ces agrafes sont elles-mêmes recouvertes d'une bande de toile adhésive parcourant toute la périphérie interne de la bombe, dont la jointure est située à l'arrière. La bordure extérieure du casque est protégée de manière similaire par une bande adhésive parallèle, destinée à renforcer le pourtour et à éviter l'effilochage de l'entoilage.
La peinture est appliquée avant l'installation de la coiffe : il s'agit d'un revêtement vert olive satiné, caractéristique des premiers exemplaires. Sur certains casques, la taille de la coiffe est inscrite à la peinture blanche sur la partie arrière de la bombe.

Vue d'ensemble avant.
Vue d'ensemble avant.
Vue de côté.
Vue de côté.
Vue arrière.
Vue arrière.
Vue de dessus.
Vue de dessus.

À partir de juin 1941, la peinture satinée est remplacée par une finition mate, destinée à réduire les reflets du soleil et ainsi améliorer la discrétion de l'utilisateur.

Modification apportée à partir de 1942.

Vue avant.
Vue avant.
Vue de côté.
Vue de côté.
Vue arrière.
Vue arrière.
Vue de dessus.
Vue de dessus.

Au cours de l'année 1942, la bombe produite par la firme C.C.L. présente une légère modification concernant les bandes de toile adhésive placées sur la bordure ainsi que l'agrafage de la suspension en toile. Une bande de feutre est désormais intercalée sous ces dernières afin de créer une légère surépaisseur destinée à protéger le lacet de coiffe de l'usure provoquée par le frottement et risque notamment la rupture à l'occasion de chocs latéraux.

Empire Rubber Co.

Vue avant.
Vue avant.
Vue de côté.
Vue de côté.
Vue avant.
Vue avant.
Vue de côté.
Vue de côté.
Vue d'ensemble avant.
Vue d'ensemble avant.
Vue de côté.
Vue de côté.
Vue arrière.
Vue arrière.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Marquage fond de bombe.
Marquage fond de bombe.

Le casque "Helmet, Crash, Despatch Rider's" fut également produit par une seconde société, Empire Rubber Co., qui intervient dès 1940. Cette entreprise emploie un procédé de fabrication particulier ayant conduit, à tort, à qualifier cette variante de modèle d'austérité ("economy pattern"). Empire Rubber Co. produira également, selon le même procédé, le "Helmet, Crash, Royal Armoured Corps" (HCRAC), dont la diffusion demeurera toutefois beaucoup plus limitée.
Fondée en 1927 par Herbert Glencairn Wright Chichester-Miles, l'entreprise, initialement spécialisée dans le négoce et la fourniture de composants en caoutchouc pour l'industrie automobile, s'installe en 1938 à Dunstable (Bedfordshire).
Le casque HCDR produit par Empire Rubber Co. est moulé d'un seul tenant, en carton bouilli recouvert de caoutchouc vulcanisé, procédé assurant à la fois légèreté et résistance. La bombe reçoit ensuite un épais enduit ininflammable de couleur vert kaki foncé, formant un revêtement légèrement granuleux caractéristique. Le fond intérieur de la bombe est doublé d'un large disque de toile cirée noire, directement collé sur la surface interne afin d'assurer une finition plus soignée.
Cette variante est également fabriquée en quatre tailles de bombe, permettant de couvrir les quinze tailles de coiffes prévues par la nomenclature britannique. Contrairement au casque HCRAC du même fabricant, la bombe ne comporte pas d'orifice d'aération, dispositif jugé incompatible avec un usage motocycliste.
La périphérie de la bombe est percée à intervalles réguliers pour la fixation de la coiffe spécifique à Empire Rubber Co., maintenue uniquement par un lacet rond passant dans les quatorze perforations.
Enfin, des marques moulées dans le fond intérieur de la bombe semblent propres à chacune des quatre tailles disponibles, constituant un élément d'identification utile pour la classification des exemplaires produits.

La coiffe :

Fabrication Charles Collett Ltd. (C.C.L.)

Coiffe, vue d'ensemble.
Coiffe, vue d'ensemble.
Périphérie en mousse de caoutchouc.
Périphérie en mousse de caoutchouc.
Périphérie en mousse de caoutchouc.
 
Périphérie en mousse de caoutchouc.
 
Maintien de la coiffe par laçage périphérique.
Maintien de la coiffe par laçage périphérique.
Maintien de la coiffe par laçage périphérique.
 
Jointure cerclage en carton compressé.
Jointure cerclage en carton compressé.
 
Marquage sur cerclage.
Marquage sur cerclage.
 
Détails montage bandeau de sudation et périphérie en mousse de caoutchouc.
Détails montage bandeau de sudation et périphérie en mousse de caoutchouc.
Étiquette fabricant avec taille et date de fabrication.
Étiquette fabricant avec taille et date de fabrication.
Doublure en toile de coton ouaté.
Doublure en toile de coton ouaté.
Jointure bandeau de sudation.
Jointure bandeau de sudation.
Maintien de la suspension.
Maintien de la suspension.
 
Agrafe masquée par la bande de toile adhésive supérieure.
Agrafe masquée par la bande de toile adhésive supérieure.
Suspension de la coiffe.
Suspension de la coiffe.
 

La coiffe est doublée en périphérie d'une bande de mousse en caoutchouc dont la surface extérieure présente une denture droite évoquant celle d'une crémaillère. Cette bande, dont la couleur varie au cours de la production (vert, orange ou naturelle), assure à la fois un amortissement complémentaire en cas de choc important. Son épaisseur permet de compenser le jeu entre la bombe et la coiffe selon la taille de cette dernière, tandis que sa forme crantée facilite l'aération interne. Elle est cousue sur le cerclage à l'aide d'un double fil épais de couleur verte, dont la couture peut être exécutée de manière droite ou oblique selon les séries de fabrication.
Le cerclage est constitué d'une bande en fibre compressée, matériau identique à celui employé pour l'armature des coiffes des casques Mark I et Mark II, d'une largeur d'environ 3,8 millimètres. Il est le plus souvent de couleur noire, bien que certains exemplaires présentent une teinte rouge brique. Ce cerclage est jointif sur le côté par superposition, maintenu par deux rivets fendus et deux œillets creux destinés au passage du lacet de maintien. Il est percé de vingt-quatre orifices, dont la disposition correspond à celle des trous pratiqués sur la bombe. Chaque orifice est renforcé par un œillet métallique creux.
Sur ce cerclage est cousu le bandeau de tête, confectionné en cuir souple. Les extrémités du bandeau sont repliées sur elles-mêmes et jointes par couture au niveau de la pliure. Sa longueur libre présente des fentes régulières permettant le passage d'un cordonnet assurant un ajustement fin autour du crâne. Le bandeau est doublé d'une toile de coton ouaté, cousue simultanément afin d'améliorer le confort.
La coiffe est complétée par deux bavolets en cuir marron, doublés intérieurement de moleskine de couleur assortie. À hauteur des oreilles, six perforations disposées en rosace assurent la préservation de l'audition. Cette zone est renforcée extérieurement par un volet rabattable en cuir, maintenu sur lui-même par un bouton-pression dont le bouton extérieur est peint en marron. Ce système permet, en position fermée, d'assurer une meilleure isolation thermique tout en protégeant les oreilles. Les bavolets sont cousus simultanément au bandeau de cuir et fixés sur le cerclage en fibre compressée. Ils sont jointifs à l'arrière par deux coutures parallèles. Le bavolet gauche, supportant la partie longue de la jugulaire, est plus allongé (de 8 centimètres) que le droit afin d'envelopper la zone sous-mentonnière lors de la fermeture de la jugulaire.
Le maintien en hauteur de la coiffe est assuré par une suspension en toile comparable au système "Riddel" qui sera ultérieurement adopté sur le casque américain M1. Elle se compose de quatre sangles de toile épaisse pliées en V, dont les extrémités repliées sont fixées à la bombe par agrafes métalliques, placées à environ 4 centimètres de la bordure et qui traversent l'épaisseur de la bombe. Ces agrafes sont recouvertes à l'extérieur par la bande de toile adhésive périphérique. Les sangles se rejoignent à leurs sommets et sont reliées par un lacet rond en coton, dont la tension permet le réglage en profondeur de la coiffe. En revanche, la circonférence du casque n'est pas réglable.
La fixation de la coiffe dans la bombe est assurée par un épais lacet en coton rond, inséré à l'extérieur dans les paires de trous les plus larges, et à l'intérieur du cerclage dans les paires les plus étroites, assurant un maintien solide mais flexible.
Des marquages estampés figurent sur le cerclage, indiquant le sigle de la société C.C.L., la taille et la date de production. Ce marquage peut également se présenter sous la forme d'une étiquette circulaire autocollante.

Marquage 1941 et tampon du War Department correspondant. Autre exemple. Marquage 1942 et tampon du War Department correspondant.
Marquage 1941 et tampon du War Department correspondant.
Marquage 1941 et tampon du "War Department" correspondant.
Autre exemple.
Autre exemple.
Marquage 1942 et tampon du War Department correspondant.
Marquage 1942 et tampon du "War Department" correspondant.

Les casques produits par Charles Collett Ltd. comportent en outre une marque estampée sur le bandeau de cuir, reprenant le sigle C.C.L., la taille et l'année de fabrication. Le revers du bandeau porte généralement un tampon du War Department, incluant les lettres "WD", la "broad arrow", un numéro d'inspection et une lettre indiquant l'année de contrôle (Q = 1940, P = 1941, O = 1942).


Le casque "Helmet, Crash, Despatch Rider's" (HCDR) fut également employé par les pilotes de planeurs de la "Royal Air Force", avant la mise au point et la distribution généralisée d'un modèle spécifiquement conçu pour cet usage.
Afin de répondre à ce besoin temporaire, le "Air Ministry" passa des commandes de casques HCDR auprès de la firme Charles Collett Limited (C.C.L.), qui produisit ainsi des exemplaires dédiés exclusivement à l'aviation militaire britannique.
Ces casques se distinguent par la marque du "Air Ministry" estampée sur le bandeau de cuir de la coiffe. Ce marquage est constitué d'une couronne royale surmontant les lettres "A.M." pour "Air Ministry". En effet, la Royal Air Force dépendait alors de ce ministère, et non du "War Office" (Ministère de la Guerre).
Le marquage comporte également des mentions contractuelles, précisant notamment les références du contrat de fabrication établi entre le "Air Ministry" et le fabricant, attestant de la production officielle de ces exemplaires pour le compte de l'armée de l'air.

Fabrication de 1942 pour le compte du Air Ministry.
Fabrication de 1942 pour le compte du "Air Ministry".

Empire Rubber Co.

Détails montage.
Détails montage.
Suspension en similicuir (noter la doublure du fond de la bombe).
Suspension en similicuir (noter la doublure du fond de la bombe).
    Coiffe, vue d'ensemble.
Coiffe, vue d'ensemble.
Marquage du fabricant et indication taille.
Marquage du fabricant et indication taille.
Tampon du War Department.
Tampon du "War Department".

Chez Empire Rubber Co., la coiffe est maintenue exclusivement par un lacet rond parcourant la périphérie interne de la bombe. La suspension, de type "Riddel", est fixée directement sur le cerclage, sur lequel est également cousu le bandeau de sudation en cuir.
Cette suspension est confectionnée à partir de bandes de similicuir repliées sur elles-mêmes, puis solidarisées par un unique trait de couture réalisé à la machine sur toute leur longueur. Ces bandes, pliées en deux et réunies entre elles par un lacet rond permettant le réglage en profondeur, sont fixées au cerclage par leurs extrémités, maintenues par deux traits de couture parallèles. À chaque point d'ancrage, l'extrémité de la sangle est repliée sur elle-même afin de former un fourreau cousu au cerclage. Ces fourreaux assurent le maintien de l'ensemble de la coiffe dans la bombe, grâce au lacet périphérique.
Entre chaque point de fixation de la suspension est collé un rectangle de mousse en caoutchouc, dont la surface extérieure présente une denture droite, à l'image d'une crémaillère. Ces tampons de mousse ont pour fonction d'amortir les chocs importants, notamment en cas d'accident. Leur épaisseur compense le jeu entre la bombe et la coiffe selon la taille de cette dernière, tandis que leur profil cranté favorise une aération interne efficace.
La coiffe est complétée par deux bavolets en cuir marron, doublés intérieurement de moleskine de couleur assortie. À hauteur des oreilles, six perforations disposées en rosace assurent la préservation de l'audition.

Cette zone est renforcée extérieurement par un volet rabattable en cuir, maintenu sur lui-même par un bouton-pression, dont la tête extérieure est laissée métallique, non peinte. Ce système permet, en position fermée, d'assurer une meilleure isolation thermique tout en protégeant les oreilles.
Les bavolets sont cousus simultanément au bandeau de cuir et fixés sur le cerclage en fibre compressée. Ils sont jointifs à l'arrière par deux coutures parallèles. Le bavolet gauche, supportant la partie longue de la jugulaire, est plus allongé que le droit afin d'envelopper la zone sous-mentonnière lors de la fermeture de la jugulaire.
Enfin, Empire Rubber Co. identifie ses coiffes par un marquage estampé sur le bandeau en cuir, mentionnant la raison sociale du fabricant, la taille de la coiffe et la mention "PAT. APP. FOR." (Patent Applied For). Le revers du bandeau porte généralement un tampon du War Department, incluant les lettres "WD", la broad arrow, un numéro d'inspection, ainsi qu'une lettre indiquant l'année de contrôle, permettant ainsi de dater les exemplaires observés.

La jugulaire :

Volet en cuir couvrant les oreilles.
Volet en cuir couvrant les oreilles.
Volet en cuir couvrant les oreilles.
 
Détails ouverture volet.
Détails ouverture volet.
Détails ouverture volet.
 
Boucle à ardillon de fermeture.
Boucle à ardillon de fermeture.
Boucle à ardillon de fermeture.
 
Jugulaire, partie longue.
Jugulaire, partie longue.
Détails confection et anneau de maintien de passage.
Détails confection et anneau de maintien de passage.
Détails fermeture.
Détails fermeture.
Détails assemblage et doublure en moleskine.
Détails assemblage et doublure en moleskine.
Détails assemblage et doublure en moleskine.
 
Détails assemblage et doublure en moleskine.
 
Jointure arrière bavolets.
Jointure arrière bavolets.
Bavolets, vue d'ensemble.
Bavolets, vue d'ensemble.

La jugulaire est solidaire de la coiffe au niveau des bavolets. Elle est constituée de deux parties en cuir épais, d'une largeur d'environ 26 millimètres, assemblées directement le bavolet en cuir. Le cuir employé présente un liseré estampé.
Le bavolet en cuir est confectionné avec du cuir fin doublé de moleskine et dont l'assemblage est commun à l'ensemble où les bordures des deux éléments sont repliées vers l'intérieur sur 5 millimètres puis maintenus ensemble par superposition et une ligne de couture pratiquée en machine à 2 mm du bord.
La partie droite de la jugulaire est fabriquée à partir d'une bande de cuir longue de 6 centimètres, pliée en deux (donc 3 cm visibles). Un trou est pratiqué à l'arête du pli pour le passage d'une boucle à ardillon métallique munie d'un rouleau. L'ardillon traverse cet orifice, et la boucle est maintenue par la couture de la bande de cuir repliée, fixée à l'extrémité du bavolet droit de la coiffe. L'assemblage est réalisé par deux traits de couture parallèles, avec un double passage du fil assurant la solidité de l'ensemble.
Le bavolet gauche, plus long afin de recouvrir la peau sous le menton, porte la partie longue de la jugulaire. D'une longueur de 24 centimètres, celle-ci comporte 7 trous de réglage espacés de 18 mm, offrant autant de possibilités d'ajustement. Elle est fixée au bavolet gauche selon le même procédé que la partie droite, c'est-à-dire par deux coutures parallèles à double passage.
Cette partie présente en outre une bande de cuir supplémentaire, dans laquelle est insérée la jugulaire proprement dite, afin d'assurer un alignement parfait et un maintien ferme dans le prolongement du bavolet correspondant.

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