Angleterre

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Casque Crash, Royal Armoured Corps

Fiche

  • Dénomination : "Helmet, Crash, Royal Armoured Corps.".
  • Destiné aux équipages de blindés (employé seulement à l'entraînement).
  • Coiffe constituée d'une suspension de type "Riddel".
  • Jugulaire apportée par le serre-tête indépendant du casque.
  • Fabriqué à partir de 1940.
  • Distribué à partir de 1940.
  • Pays d'origine : Angleterre.
  • Période d'utilisation : de 1940 à 1942.
  • Matériaux : carton compressé ou carton bouilli recouvert de caoutchouc vulcanisé.
  • Poids : 385 g.
  • Taille : 3.
  • Couleur : noir mat.
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Historique

L'arme blindée apparaît au cours de la Première Guerre mondiale, avec l'introduction des chars d'assaut, désignés sous le terme de Tank ("réservoir") afin de tromper l'ennemi sur leur véritable nature. Très vite, l'armée britannique s'intéresse à la mise au point d'une coiffure destinée à protéger les membres d'équipage contre les chocs et les heurts fréquents à l'intérieur des véhicules blindés évoluant en terrain accidenté.
Deux principaux modèles de coiffures de protection sont ainsi développés pendant la Grande Guerre.Le premier, désigné "Head Protector for Heavy Section, Machine Gun Corps", est mis au point par la société Vero & Everitt Ltd d'Atherstone (Warwickshire). Très proche dans sa forme du casque d'infanterie Mark I, il est confectionné en feutre vert et en fibre. Cependant, son volume et sa rigidité le rendent totalement inadapté à l'espace exigu des chars britanniques, entraînant son rejet par les troupes.
Un second modèle, réalisé en cuir et désigné "Tank Crew Leather Helmet", est également expérimenté. Bien que jugé satisfaisant sur le plan pratique, sa silhouette trop proche du casque allemand modèle 1916 provoque plusieurs incidents de tirs fratricides. Seules quelques centaines d'exemplaires sont produits avant d'être retirés du service.Faute de meilleure solution, le casque d'infanterie Mark I reste donc majoritairement employé par les équipages de chars, souvent accompagné d'un masque facial de protection introduit à l'été 1917.
La Première Guerre mondiale s'achève sans qu'un véritable casque spécifique aux tankistes britanniques n'ait été adopté. Le masque facial de protection demeure en dotation jusqu'en 1927, date à laquelle les stocks restants sont détruits.
Il faut attendre 1934 pour voir apparaître un casque spécifiquement conçu pour les équipages de chars britanniques. En septembre de cette année, la société Helmets Ltd de Wheathampstead (Hertfordshire) dépose un brevet pour un casque destiné aux équipages de blindés. Ce casque est constitué d'un dôme en liège de 10 mm d'épaisseur, recouvert de six pièces de toile de coton cousues entre elles. L'avant du casque comprend un bandeau amortisseur, également en liège et recouvert de toile, tandis que l'ensemble reçoit une épaisse peinture noire ignifuge.
La coiffe est composée d'un bandeau en basane réglable à l'aide d'un cordon périphérique, et d'une suspension en toile préfigurant la future suspension de type "Riddel" que l'on retrouvera sur les casques américains M1 de la Seconde Guerre mondiale.Le casque comporte en outre des dispositifs de fixation pour le serre-tête de communication, pouvant être utilisé indépendamment. Trois tailles sont disponibles, la coiffe réglable permettant d'ajuster trois tailles supplémentaires.

En 1935, le Service du matériel commande à Helmets Ltd une quantité importante de ces casques, officiellement désignés "Helmet, Crash, Royal Tank Corps". Le modèle est adopté le 22 avril 1936, selon l'Army Council Instruction n°106. La dotation prévoit un casque par officier et par homme de troupe, à l'exception des équipages de réserve. En 1939, le "Royal Tank Corps" devient le "Royal Tank Regiment", et la désignation du casque est modifiée en conséquence. Cette même année, le modèle subit de légères améliorations : le bandeau frontal est raccourci et la fixation des bavolets supportant les écouteurs est modifiée.
Au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale (septembre 1939), le "Royal Tank Regiment" est intégré au sein du "Royal Armoured Corps", formé à partir des régiments de cavalerie motorisés et des nouveaux régiments blindés.La forte expansion du corps nécessite une production accrue, mais le coût élevé du casque en liège pousse le Service des achats à envisager un modèle simplifié.

Mineurs britanniques équipés de casques produits par la firme Helmets Ltd.
Mineurs britanniques équipés de casques produits par la firme Helmets Ltd.

Helmets Ltd, qui fabrique depuis 1934 un casque pour mineurs, propose une adaptation de ce dernier. En 1940, apparaît ainsi un nouveau modèle désigné "Helmet, Crash, Royal Armoured Corps", visuellement proche du précédent mais fabriqué en carton bouilli compressé et moulé, en deux parties rivetées entre elles.
Ce modèle est d'abord produit par Helmets Ltd, puis également par la Patent Pulp Manufacturing Co. (fondée en 1879), spécialisée dans les articles moulés en fibres végétales et animales imitant le cuir qui rejoint la production en 1941. Le casque HCRAC fut aussi produit dès 1940 par la société Empire Rubber Co. de Dunstable (Bedfordshire), qui réalise une version particulière en carton bouilli et caoutchouc vulcanisé.

Helmet, Crash, Royal Tank Regiment.
Casque britannique "Helmet, Crash, Royal Tank Regiment".

On estime la production totale à 106 900 exemplaires, et la fabrication du casque Crash, Royal Armoured Corps cesse en 1942, avec l'adoption du casque en acier "Helmet, Steel, Royal Armoured Corps", mieux adapté aux exigences du combat moderne. Ce dernier, dérivé du casque type P, donnera naissance à toute une lignée de casques spécialisés (troupes aéroportées, motocyclistes, équipages de chars, etc.).
Le casque Crash demeure principalement utilisé pour l'entraînement en Angleterre, tandis que les unités opérationnelles emploient soit le béret noir caractéristique de l'arme blindée, soit des casques américains livrés avec les blindés fournis à la 8ᵉ armée britannique opérant en Afrique du Nord.

Helmet, Crash, Royal Armoured Corps. Helmet, Crash, Royal Armoured Corps. Helmet, Crash, Royal Armoured Corps.
Helmet, Crash, Royal Armoured Corps. Helmet, Crash, Royal Armoured Corps. Helmet, Crash, Royal Armoured Corps.

Constitution

La coque :

Le casque britannique "Helmet, Crash, Royal Armoured Corps" fut produit en trois tailles, à l'instar de son prédécesseur, le casque "Helmet, Crash, Royal Tank Regiment". Il fut fabriqué par trois entreprises distinctes, chacune présentant des caractéristiques propres.

Helmets Ltd.

Vue avant.
Vue avant.
Vue de côté.
Vue de côté.
Vue de côté.
Vue de côté.
Étiquette Helmets Ltd. 1940, collée au fond de la bombe.
Étiquette Helmets Ltd. 1940, collée au fond de la bombe.
Étiquette collée sur le bandeau de sudation.
Étiquette collée sur le bandeau de sudation.
Vue de côté, notez la forme carrée de la coque.
Vue de côté, notez la forme carrée de la coque.
Vue arrière.
Vue arrière.

La première société à produire le casque "Helmet, Crash, Royal Armoured Corps" est la firme Helmets Limited, créée en 1924 et installée à Wheathampstead. Fabricant reconnu de casques pour le gouvernement britannique, elle fournit notamment les casques de police en feutre noir, des casques tropicaux, ainsi que, plus proche du domaine des tankistes, un modèle en carton compressé hydrofugé destiné aux mineurs.
La bombe est constituée d'une large bande de carton compressé dont les bords se superposent et sont solidarisés par plusieurs rivets fendus. Cette bande est ensuite mise en forme dans une presse afin d'obtenir la courbure générale du casque. Ce procédé replie la bordure à plat vers l'extérieur, le point de jonction étant maintenu par deux rivets fendus. La jointure, oblique, est renforcée par huit rivets disposés en quinconce. Les casques produits par Helmets Ltd présentent généralement une forme légèrement carrée.
La partie supérieure de la bombe est fermée par une pièce ovale en carton compressé fixée à l'aide de rivets fendus répartis sur tout son pourtour. Chez Helmets Ltd, ce dôme est plus large, nécessitant un nombre plus important de rivets pour son maintien.
Trois larges orifices sont pratiqués aux trois tiers de la partie supérieure de la bombe afin d'assurer l'aération de la coiffe. La périphérie de la bombe est percée d'une série d'orifices destinés au passage du lacet plat maintenant le bandeau de la coiffe. La suspension étant fixée à chaque extrémité des bandes de toile, on observe huit têtes de rivets supplémentaires sur le pourtour.
La partie frontale comporte un boudin amortisseur en liège, dont les extrémités sont taillées en biseau afin d'épouser la courbure de la coque. De dimensions approximatives 27 x 3,5 centimètres, il est recouvert de toile cirée et destiné à absorber les chocs frontaux subis à l'intérieur des véhicules blindés. Ce tampon est maintenu à ses extrémités par des rivets, renforcés par un petit rectangle en carton compressé servant de pièce de maintien.
La bombe reçoit une couche de peinture noire appliquée au pinceau sur toute la surface extérieure, masquant les têtes de rivets en laiton utilisés pour l'assemblage.
Helmets Ltd identifie sa production par une étiquette, rappelant un large timbre postal, collée soit au fond de la bombe, soit directement sur le bandeau en basane de la coiffe. Imprimée à l'encre rouge, elle comporte la raison sociale du fabricant, le lieu et la date de production, ainsi qu'une flèche symbolisant la "broad arrow".

Patent Pulp Manufacturing Co.

Vue avant.
Vue avant.
Vue de côté.
Vue de côté.
Vue arrière.
Vue arrière.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Détails assemblage dôme.
Détails assemblage dôme.
Vue intérieure.
Vue intérieure.
Détails assemblage calotte supérieure.
Détails assemblage calotte supérieure.
Jointure jonc arrière.
Jointure jonc arrière.
Boudin frontal.
Boudin frontal.
Détails maintien.
Détails maintien.
Vue intérieure.
Vue intérieure.
Orifice d'aération.
Orifice d'aération.
Étiquette du fabricant The patent pulp mfg. co. ltd., 1942.
Étiquette du fabricant The patent pulp mfg. co. ltd., 1942.

La société Patent Pulp Manufacturing Co. fut fondée en 1879 après l'acquisition d'un brevet de 1878 accordé à Edward Charles Vickers et Edwin William Knowles pour l'amélioration du traitement et de l'application des pulpes ou fibres végétales et animales destinées à la fabrication d'articles moulés imitant le cuir, la faïence ou le papier mâché, ainsi qu'à la conception des machines associées.
Cette société est sollicitée à partir de 1941 pour la production de casques "Helmet, Crash, Royal Armoured Corps". Elle participe à l'effort de guerre en produisant principalement des réservoirs de carburant vulcanisés pour avions et divers conteneurs.
Les casques HCRAC produits par Patent Pulp Manufacturing Co. présentent une forme plus arrondie que ceux fabriqués par Helmets Ltd. Certaines caractéristiques permettent de les distinguer, notamment la jointure verticale de la bombe, solidarisée par seulement trois rivets. Le dôme supérieur, plus étroit, est fixé par environ deux fois moins de rivets que sur les casques de Helmets Ltd.
Après la mise en place du bandeau frontal et de la coiffe, la bombe reçoit une fine couche de peinture noire mate, appliquée au pistolet.
Chez Patent Pulp Manufacturing Co., les casques HCRAC comportent une étiquette rectangulaire collée au fond de la bombe. Elle mentionne la raison sociale du fabricant, la "broad arrow" caractéristique du matériel britannique, ainsi que l'année de production.

Empire Rubber Co.

Vue avant.
Vue avant.
Vue de côté.
Vue de côté.
Vue arrière.
Vue arrière.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Vue de biais.
Vue de biais.
Vue intérieure.
Vue intérieure.
Étiquette Empire collée au fond de la bombe.
Étiquette Empire collée au fond de la bombe.

Le casque "Helmet, Crash, Royal Armoured Corps" fut également produit par une troisième société, Empire Rubber Co., qui intervient dès 1940 et emploie un procédé de fabrication particulier. Fondée en 1927 par Herbert Glencairn Wright Chichester-Miles, l'entreprise, spécialisée dans la négoce et la fourniture de composants en caoutchouc pour l'industrie automobile, s'installe en 1938 à Dunstable.
Empire produit le casque HCRAC d'un seul tenant, en carton bouilli recouvert de caoutchouc vulcanisé, selon un procédé identique à la fabrication du casque de motocycliste "Helmet, Crash, Despatch Rider's" de ce fabricant. Cette variante est également fabriquée en trois tailles. La bombe, une fois mise en forme, est percée de trois orifices dans sa partie supérieure pour assurer l'aération.
La périphérie de la bombe est percée à intervalles réguliers pour la mise en place de la coiffe spécifique à ce fabricant, fixée uniquement par un lacet rond. Les casques HCRAC produits par Empire présentent deux rivets destinés à maintenir les fourreaux en cuir servant à retenir le lacet du bavolet, dispositif permettant la fixation de l'appareillage radio.
Les casques Empire se distinguent également par leur bandeau frontal en forme de "T" inversé, confectionné en caoutchouc alvéolé et collé directement sur la bombe. Empire identifie sa production par une étiquette rectangulaire collée au fond de la bombe, sur laquelle figurent la taille du casque, la raison sociale du fabricant, la date de production et la "broad arrow".

Vue avant.
Vue avant.
Vue de côté.
Vue de côté.
Vue arrière.
Vue arrière.
Vue de dessus.
Vue de dessus.

On observe une seconde variante de casques produits par Empire, dont le bandeau frontal adopte une forme oblongue, afin d'économiser le caoutchouc, matériau stratégique en temps de guerre. Ce bandeau est fixé sur la partie frontale de la bombe par quatre larges rivets creux en laiton : un sur chaque extrémité amincie et deux autres sur la partie centrale, fixés sur des languettes prévues à cet effet.
Des marques moulées dans le fond de la bombe semblent spécifiques aux trois tailles disponibles.Les casques HCRAC produits par Empire sont nettement plus rares que ceux des deux autres fabricants, en raison d'un procédé de production particulièrement coûteux en caoutchouc, ressource stratégique dépendant de la culture de l'hévéa.

Marquage fond de bombe.
Marquage fond de bombe.
Exemples peints de couleur vert olive.
Exemples peints de couleur vert olive.
Exemples peints de couleur vert olive.
 
Exemples peints de couleur vert olive.
 

Bien que le casque Crash n'ait pas été employé au combat, il est fréquent d'en observer des exemplaires repeints en vert olive, afin de mieux se fondre dans l'environnement intérieur des véhicules utilisés lors des entraînements.

La coiffe :

Helmets Ltd. et Patent Pulp Manufacturing Co.

Coiffe maintenue par un lacet périphérique.
Coiffe maintenue par un lacet périphérique.
Coiffe maintenue par un lacet périphérique.
 
Coiffe maintenue par un lacet périphérique.
 
Tampon en mousse néoprène.
Tampon en mousse néoprène.
Cerclage en simili-cuir.
Cerclage en simili-cuir.
Détails maintien suspension en toile.
Détails maintien suspension en toile.
Étiquette taille collée au bandeau.
Étiquette taille collée au bandeau.
Indication taille tamponnée sur le cerclage.
Indication taille tamponnée sur le cerclage.
Marquage appliqué par le fabricant PPM Co. Ltd., 1942.
Marquage appliqué par le fabricant PPM Co. Ltd., 1942.
Tampon du War Department avec broad arrow (O correspondant à 1942).
Tampon du "War Department" avec "broad arrow" (O correspondant à 1942).
Tampon du War Department et marquage taille.
Tampon du "War Department" et marquage taille.
       Coiffe, vue d'ensemble.
Coiffe, vue d'ensemble.

La coiffe est fabriquée en neuf tailles et se compose de deux parties : un serre-tête et une suspension en toile, maintenus indépendamment. Le serre-tête est formé d'un bandeau en basane cousu sur un cerclage en toile cirée. Sur ce cerclage sont fixés, à intervalles réguliers, des fourreaux en toile constitués d'une bande de toile blanche pliée en deux puis solidarisée par un double trait de couture parcourant toute la longueur du cerclage. Ces fourreaux servent au passage d'un lacet noir maintenant le cerclage à l'intérieur de la bombe, en parcourant toute sa périphérie par les trous prévus à cet effet. Des rectangles de mousse de néoprène noire sont insérés entre chaque fourreau afin d'assurer un amorti en cas de choc.
La suspension en toile, comparable au système "Riddel" que l'on retrouvera plus tard sur le casque américain US M-1, est constituée de quatre sangles en toile épaisse pliées en V. Les extrémités de ces sangles sont repliées sur elles-mêmes puis solidarisées par un trait de couture à la machine à l'aide d'un fil noir. La suspension est fixée à l'intérieur de la bombe par ses extrémités, retenues contre la paroi à l'aide d'un rivet fendu identique à ceux employés pour l'assemblage de la coque en carton compressé.
Les bandes de la suspension sont reliées entre elles au sommet par un lacet rond en coton, dont la tension permet le réglage en profondeur de la coiffe. Hormis ce dispositif, la taille périphérique du casque n'est pas réglable.
Enfin, la taille de la coiffe est généralement indiquée par une étiquette autocollante, semblable à un timbre postal, apposée directement sur le bandeau en basane. Sur certains exemplaires, cette indication est tamponnée à l'encre blanche sur le cerclage en toile cirée.
Le revers du bandeau en basane reçoit un tampon du "War Department" sur lequel sont présents les lettres "WD", la "broad arrow", un numéro relatif à l'inspection et une lettre relative à l'année d'inspection (Q : 1940, P : 1941 et O : 1942).
Aussi, on observe des exemplaires dont la coiffe a été produite par un fabricant autre que ceux identifiés pour la confection de ce casque, comme la firme PPM Co. Ltd, ce qui sous-entend que certains éléments de ce casque ont pu être sous-traités.

Empire Rubber Co.


Chez Empire Rubber Co., les coiffes sont maintenues exclusivement par un lacet rond parcourant la périphérie interne de la bombe.La suspension, de type "Riddel", est fixée directement sur le cerclage sur lequel est cousu le bandeau de sudation en cuir.
Cette suspension est confectionnée à partir de bandes de similicuir repliées sur elles-mêmes, puis solidarisées par un unique trait de couture réalisé à la machine sur toute leur longueur. Ces bandes, pliées en deux et réunies entre elles par un lacet rond destiné au réglage en profondeur, sont fixées au cerclage par leurs extrémités cousues.
À chaque point d'ancrage, l'extrémité est repliée sur elle-même de manière à former un fourreau cousu au cerclage. Ces fourreaux permettent de maintenir l'ensemble de la coiffe dans la bombe grâce au lacet périphérique.
Enfin, Empire Rubber Co. identifie ses coiffes par un marquage estampé sur le bandeau en cuir, indiquant la raison sociale du fabricant, la taille de la coiffe et la mention "PAT. APP. FOR.".

Coiffe produite par Empire Rubber Company.
Coiffe produite par Empire Rubber Company.
Marquage bandeau de tête.
Marquage bandeau de tête.

La jugulaire :

Serre-tête pour appareillage de radiocommunication.
Serre-tête pour appareillage de radiocommunication.
Serre-tête pour appareillage de radiocommunication.
 
Doublure en suédine.
Doublure en suédine.
Vue extérieure.
Vue extérieure.
Logement écouteur.
Logement écouteur.
Logement écouteur.
 
Bandeau frontal.
Bandeau frontal.
Bande de la suspension, envers/revers.
Bande de la suspension, envers/revers.
Positionnement sur la coiffe du casque.
Positionnement sur la coiffe du casque.
Jugulaire, fermeture assurée par un crochet.
Jugulaire, fermeture assurée par un crochet.
Jugulaire, fermeture assurée par un crochet.
 
Bouton de mise en place.
Bouton de mise en place.
     Détails mise en place.
Détails mise en place.
Jugulaire, vue d'ensemble.
Jugulaire, vue d'ensemble.

La jugulaire du casque "Helmet, Crash, Royal Armoured Corps" n'est pas un élément intégré à la bombe : elle est apportée par un serre-tête détachable en cuir, muni d'un bavolet comportant des réceptacles pour les écouteurs du système de radiocommunication.
Ce serre-tête semble avoir été fabriqué en trois tailles, correspondant aux trois tailles de casques disponibles. Il comporte quatre sangles en toile épaisse de 1,7 x 16 centimètres, cousues aux quatre points cardinaux du bavolet par une couture rectangulaire. Ces sangles sont doublées sur leur partie supérieure de cuir, maintenu par deux traits de couture parallèles. L'extrémité libre de chaque sangle est repliée sur elle-même puis solidarisée par un trait de couture, permettant le passage d'un lacet reliant les sangles entre elles. Ce dispositif offre la possibilité de porter le bavolet et son appareillage indépendamment du casque.
Le bavolet, à proprement parler, est confectionné en cuir noir, doublé intérieurement de suédine fauve. Il comprend une partie frontale rectangulaire de 3 x 11 centimètres, fixée à la partie principale du bavolet par deux sangles élastiques de 2 cm de largeur.
La partie principale comporte, sur chaque côté, un orifice destiné au logement des écouteurs de radiocommunication. Ceux-ci sont maintenus par un cercle de cuir dont la partie centrale est découpée en huit pétales, chacun percé d'un orifice permettant le passage d'un lacet réunissant les extrémités. La jugulaire proprement dite est composée de deux sangles identiques à celles constituant la suspension du bavolet, cousues de part et d'autre :
– La sangle gauche, d'une longueur de 10 centimètres, se termine par un petit crochet de fermeture.
– La sangle droite, longue de 12 centimètres et pliée en deux, comporte un trait de couture appliqué tous les 25 millimètres afin de retenir quatre boucles de réglage et de fermeture.
Le bavolet peut être fixé à l'intérieur du casque grâce à deux boutons cousus sur les côtés, servant à maintenir les lacets prévus à cet effet, eux-mêmes retenus par une petite lanière de cuir cousue sur la paroi intérieure de la bombe.


Enfin, le revers en suédine porte le tampon du "War Department", composé des lettres WD entourant la traditionnelle "broad arrow" britannique. Certains exemplaires sont identifiés par le fabricant, telle la firme E. W. Vero & Co, connue pour la production de coiffes du modèle Mark II, et qui marque sa production de la mention VERO, suivie de l'année de fabrication.

Indication de taille et raison sociale du fabricant.
Indication de taille et raison sociale du fabricant.
Tampon du War Department avec broad arrow.
Tampon du "War Department" avec "broad arrow".

Les accessoires :

Lunette de protection.
Lunette de protection.
Lunette de protection.
Lunette de protection.
 

Les équipages de blindés britanniques durant la Seconde Guerre mondiale sont fréquemment équipés de lunettes de protection destinées à préserver la vue contre la poussière, les projections de débris métalliques et les fumées d'huile fréquentes à l'intérieur des chars. Ces lunettes, d'abord empruntées aux modèles employés par les motocyclistes militaires, se composent d'une monture en cuir rembourrée épousant le contour du visage, munie d'un double oculaire en verre ou en acétate cellulosique. Les oculaires sont maintenus dans un cerclage métallique articulé, permettant leur remplacement en cas de bris ou de ternissement.
Les premiers modèles observés au sein du "Royal Tank Regiment" sont directement dérivés des "Protective Goggles, Mark II", utilisées par la Royal Air Force et les motocyclistes du Royal Army Service Corps. Rapidement, des variantes spécifiquement adaptées aux équipages de blindés apparaissent, reconnaissables à leur bandeau élastique réglable plus large et à leur profil bas, mieux adapté au port sous le casque "Helmet, Crash, Royal Armoured Corps" puis avec le casque "Helmet, Steel, RAC".
La monture en cuir, parfois doublée de velours ou de feutre pour un meilleur confort, s'ajuste à l'aide d'une sangle élastique tissée passant à l'arrière du crâne. Les verres, souvent teintés ou traités antireflets, peuvent être clairs, fumés ou ambrés selon les conditions d'emploi. Une version simplifiée, à monture en toile cirée et oculaires en plexiglas, sera également produite à partir de 1943 dans un souci d'économie.

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