Angleterre
Casque HSRAC, Mark II
Fiche
- Dénomination : "Helmet, Steel, Royal Armoured Corps, Mark II".
- Destiné aux équipages de véhicules blindés.
- Coiffe en toile cirée montée sur une armature en carton compressé maintenue par un bouton pression.
- Jugulaire en toile élastique.
- Caractéristique : amélioration du casque HSRAC Mark I.
- Fabriqué à partir de 1945.
- Distribué à partir de 1945.
- Pays d'origine : Angleterre.
- Période d'utilisation : de 1945 aux années 1960.
- Matériau : acier au manganèse.
- Poids : 1100 g.
- Tailles : bombe de taille unique, coiffe de taille 6¼ à 7¾.
- Couleur : vert kaki brun puis vert olive granité.

Historique
L'apparition des chars d'assaut durant la Première Guerre mondiale crée un nouveau besoin : protéger les équipages dans des véhicules étroits, bruyants et exposés aux chocs. Les premières tentatives britanniques donnent naissance à deux modèles expérimentaux. Le "Head Protector for Heavy Section", en feutre et fibre, s'inspire du casque d'infanterie Mark I mais se révèle trop encombrant pour l'intérieur des blindés. Le "Tank Crew leather helmet", en cuir, est jugé plus satisfaisant, mais sa ressemblance avec le casque allemand modèle 16 entraîne des tirs fratricides et limite sa production à quelques centaines d'exemplaires. Faute de meilleure alternative, les équipages britanniques utilisent alors le casque Mark I associé à un masque facial jusqu'en 1927. |
![]() Casque HSRAC Mark I. |
La production reprend dans les années 1950, à l'occasion de l'intervention britannique dans la guerre de Corée, avec de légères modifications. Le casque est utilisé jusqu'à la fin des années 1950 et, à partir de 1956, reçoit la nouvelle coiffe en nylon initialement introduite pour le casque d'infanterie Mark IV.

Constitution
La coque :
![]() Vue avant. |
![]() Vue de coté. |
![]() Vue arrière. |
![]() Vue de dessus. |
![]() Marquage estampé sur l'arrière. |
![]() Jointure jonc arrière. |
![]() Peinture texturée. |
La coque du casque HSRAC Mark II est strictement identique à celle du casque HSRAC Mark I. Elle reprend l'évolution de la coque de type P utilisée sur les casques Mark I et Mark II des troupes aéroportées, ainsi que sur le casque Mark I destiné aux motocyclistes. |
Dans les années 1950.
![]() Vue de côté. |
![]() Vue de dessus. |
![]() Fabrication B.M.B 1953. |
![]() Fabrication RO & Co. 1955. |
La production du casque HSRAC Mark II reprend au début des années 1950, alors que les forces britanniques sont engagées dans la guerre de Corée. Elle est toujours assurée par B.M.B. et R.O. & Co.
Les exemplaires produits durant cette période sont systématiquement peints en vert olive granité. Les marquages appliqués par B.M.B. et R.O. & Co. diffèrent de ceux utilisés en 1945 : ils comportent désormais la raison sociale du fabricant, un numéro d'identification de lot ainsi que la date de production.
Par ailleurs, les casques fabriqués en 1945 et encore en service au sein de l'armée britannique sont couramment repeints en vert olive, dans un souci d'uniformisation avec les productions plus récentes.
La coiffe :
![]() Intérieur bombe. |
![]() Pivot supportant la coiffe. |
![]() Rivet sommital. |
La nouvelle coiffe Mark III n'est plus fixée par le traditionnel ensemble vis/écrou, employé depuis 1936 sur les casques Mark II puis Mark III, qui nécessitait un outillage spécifique pour le démontage. Elle est désormais montée sur un pivot en laiton, riveté au fond de la bombe, destiné à retenir une pression de type "Lift the dot". Ce système de pression, initialement inventé pour maintenir les capotes sur les calèches, a rapidement trouvé un usage militaire, tant pour l'équipement individuel que pour divers matériels terrestres ou aériens. Le pivot de maintien est rivetée au fond de la bombe à travers un trou pratiqué à cet effet dans l'enfoncement situé au point sommital du casque. |
![]() Position de la coiffe dans la bombe. |
Coiffe Mark III.
![]() Vue avant. |
![]() Vue de côté. |
![]() Vue arrière. |
![]() Vue de dessus. |
![]() Vue intérieure. |
![]() Tampon amortisseur cruciforme avec pression lift the dot. |
![]() Détails assemblage structure en carton compressé. |
![]() Jointure doublure en néoprène. |
![]() Jointure coiffe doublée. |
![]() Tampon d'arceau. |
![]() Tampon de cerclage. |
![]() Détails maintien. |
![]() Marquage BMB 1945. |
![]() Revers patte de coiffe. |
![]() Revers bouton pression. |
![]() Détails maintien. |
![]() Coiffe, vue d'ensemble. |
La coiffe Mark III reprend la conception générale de la coiffe Mark II. Elle est montée sur une armature en carton compressé de couleur noire, composée de deux bandes se croisant en leur centre et maintenues par un œillet métallique creux. Cet œillet retient le tampon amortisseur cruciforme situé au fond de la coiffe. |
Deux fabricants produisent la coiffe Mark III en 1945 : B.M.B. pour ses propres casques, et C.C.L. (Charles Collett Ltd., Londres) pour ceux fabriqués par R.O. & Co. On peut également rencontrer, sur la face extérieure d'un arceau, un marquage à la craie indiquant la taille, appliqué durant la production pour faciliter l'assemblage des casques.
![]() Casque produit dans les années 1950 avec coiffe FFL Mark III. |
![]() Marquage F.F.L 1952. |
Ce modèle de coiffe sera encore produit par la firme F.F.L. en 1952, avant le passage au modèle Mark IV, fabriqué à partir de cette même date par REMPLOY et C.C.L.
Coiffe Mark IV produite à partir de 1952.
![]() Vue avant. |
![]() Vue de côté. |
![]() Vue arrière. |
![]() Vue de dessus. |
![]() Vue intérieure. |
![]() Tampon amortisseur cruciforme avec pression "Lift the dot". |
![]() Détails maintien tampon amortisseur. |
![]() Tampon amortisseur rabattable. |
![]() Languette de tirage. |
![]() Tampon d'arceau. |
![]() Tampon de cerclage. |
![]() Coiffe, vue d'ensemble. |
Lors de la reprise de la production du casque HSRAC Mark II au début des années 1950 (probablement en 1952), la coiffe Mark III est sensiblement modifiée afin de corriger les défauts relevés à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
La principale différence concerne le tampon cruciforme comportant la pression "Lift the Dot". Celui-ci est désormais fixé sur une épaisse bande de toile cirée intégrée au dos du tampon, sur laquelle est rivetée la pression. Cette languette présente une extrémité fixée à l'arceau longitudinal de la coiffe par un rivet fendu, doublé d'une plaque de maintien en carton compressé. L'autre extrémité, de forme arrondie, porte la mention "Lift", indiquant le point d'extraction de la coiffe.
Le croisillon ne comporte plus d'ergots anti-rotation, son nouveau mode de fixation empêchant désormais toute rotation. Par ailleurs, l'œillet creux reliant l'armature de la coiffe est sensiblement agrandi.
Autre différence notable : les huit tampons amortisseurs en caoutchouc en forme de L comportent désormais le numéro de brevet "PAT 534207" moulé sur leur surface.
![]() Fabrication REM 1952. |
![]() Fabrication CCL 1953. |
![]() Fabrication REM 1961 (noter la référence MkIV). |
Les bandes de carton compressé peuvent également présenter, en relief, les inscriptions du fabricant et de l'année de production.
Ces coiffes furent produites par les firmes C.C.L. et Remploy Ltd., cette dernière intervenant dans la production de coiffes de casques à partir de 1949. Elles sont d'abord marquées "III", puis plus tard "Mk IV", introduisant ainsi un nouveau référencement.
La jugulaire :
![]() Rivet extérieur. |
![]() Fourreau de jugulaire Mark III. |
![]() |
La jugulaire du casque HSRAC Mark II est fixée de la même manière que sur la plupart des casques britanniques produits à partir de 1943, utilisant une jugulaire dérivée de celle employée par l'infanterie.
Elle est maintenue au moyen de deux fourreaux de jugulaire de type Mark III, rivetés de part et d'autre de la bombe à 15 millimètres cm du jonc. Ces fourreaux sont constitués d'une plaque métallique dont le sommet est plié de façon à former une gouttière, destinée à maintenir les boucles de la jugulaire par simple clipsage. Ils sont ensuite percés pour être fixés à la coque à l'aide d'un rivet mécanique en laiton.
La jugulaire, fabriquée en toile élastique, est spécialement conçue pour un usage au sein des troupes blindées.
Mark IV avec ouverture rapide produite en 1945.

Jugulaire Mark IV élastique avec ouverture rapide, envers/revers.


Vue en détails de l'ouverture rapide.
![]() Système d'ouverture rapide, envers/revers. |
![]() |
![]() Petite boucle partie courte. |
![]() Boucle coulissante de réglage. |
![]() |
La jugulaire du casque HSRAC Mark II suit l'évolution de celle employée sur les casques d'infanterie Mark IV, mais elle a été spécifiquement conçue pour un usage au sein des troupes blindées. Étant un élément interchangeable et ayant évolué durant la Seconde Guerre mondiale en fonction des stocks disponibles, il est probable que le casque HSRAC Mark II ait été équipé de jugulaires Mark III élastiques, généralement rencontrées sur les casques Mark II puis Mark III d'infanterie, dans l'optique d'écouler les stocks. |
![]() Jugulaire, vue d'ensemble. |

Marquage FFL 1945.
Mark IV à partir de 1951.

Jugulaire en toile élastique de couleur verte.
![]() Ferrure de renfort et boucle coulissante. |
![]() Boucle opposée libre. |
![]() Exemplaire produit dans les années 1950. |
À partir de 1951, une nouvelle version de la jugulaire Mark IV apparaît. De couleur verte, elle est fabriquée à partir d'une toile élastique à trame plus fine, mesurant 50 centimètres de long pour 26 millimètres de large. |
Le camouflage additionnel :
![]() Filet maille moyenne de fabrication canadienne. |
![]() |
Durant la Seconde Guerre mondiale, l'ensemble des pays du Commonwealth, ainsi que les États-Unis, ont produit différents types de filets distribués à l'ensemble des forces alliées. Il n'est donc pas rare de rencontrer des casques HSRAC Mark II équipés de filets de confection britannique ou étrangère. |
![]() Détails mise en place. |
































































