Angleterre

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Casque HSRAC, Mark II

Fiche

  • Dénomination : "Helmet, Steel, Royal Armoured Corps, Mark II".
  • Destiné aux équipages de véhicules blindés.
  • Coiffe en toile cirée montée sur une armature en carton compressé maintenue par un bouton pression.
  • Jugulaire en toile élastique.
  • Caractéristique : amélioration du casque HSRAC Mark I.
  • Fabriqué à partir de 1945.
  • Distribué à partir de 1945.
  • Pays d'origine : Angleterre.
  • Période d'utilisation : de 1945 aux années 1960.
  • Matériau : acier au manganèse.
  • Poids : 1100 g.
  • Tailles : bombe de taille unique, coiffe de taille 6¼ à 7¾.
  • Couleur : vert kaki brun puis vert olive granité.
Preview

Historique


L'apparition des chars d'assaut durant la Première Guerre mondiale crée un nouveau besoin : protéger les équipages dans des véhicules étroits, bruyants et exposés aux chocs. Les premières tentatives britanniques donnent naissance à deux modèles expérimentaux. Le "Head Protector for Heavy Section", en feutre et fibre, s'inspire du casque d'infanterie Mark I mais se révèle trop encombrant pour l'intérieur des blindés. Le "Tank Crew leather helmet", en cuir, est jugé plus satisfaisant, mais sa ressemblance avec le casque allemand modèle 16 entraîne des tirs fratricides et limite sa production à quelques centaines d'exemplaires. Faute de meilleure alternative, les équipages britanniques utilisent alors le casque Mark I associé à un masque facial jusqu'en 1927.
Il faut attendre 1934 pour qu'un véritable casque de tankiste voie le jour. La société Helmets Ltd dépose un brevet pour un modèle constitué d'un dôme en liège recouvert de toile, doté d'un bandeau amortisseur, d'une coiffe réglable et de réceptacles pour les équipements de communication. Adopté en 1936 sous la désignation "Helmet, Crash, Royal Tank Corps", il est légèrement modifié en 1939 et renommé "Helmet, Crash, Royal Armoured Corps" à la suite de la réorganisation des unités blindées britanniques.
Au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale en septembre 1939, le "Royal Tank Regiment" disparaît au profit du "Royal Armoured Corps", constitué à partir des régiments de cavalerie démontés et des nouveaux "Royal Tank Regiments". La mobilisation massive des troupes britanniques et le coût élevé de production du casque en dotation conduisent le service des achats à rechercher une version simplifiée. La firme Helmets Ltd, fabricant depuis 1934 d'un casque destiné aux mineurs, propose un modèle adapté, donnant naissance en 1940 au "Helmet, Crash, Royal Armoured Corps", fabriqué en deux pièces de carton bouilli compressé, moulées et rivetées ensemble.
En 1941, la protection des équipages contre les projectiles à haute vélocité devient une priorité. Le casque Mark II de l'infanterie, avec sa large visière, est inadapté. En juillet, la sous-commission aux véhicules de combat blindés du "Medical Research Council" publie un rapport sur les casques des équipages, mettant en avant les essais du casque type P pour les troupes aéroportées. La recherche d'un nouveau casque pour blindés est alors intégrée à ce programme d'essai. Ce casque est rapidement adopté par les troupes parachutistes, les estafettes motocyclistes et, parallèlement, par le "Royal Armoured Corps", sous la dénomination "Helmet, Steel, Royal Armoured Corps".
Fabriqué en acier au manganèse et suivant l'évolution du casque Mark I Airborne Troop's, ce modèle est équipé d'une coiffe standard Mark II fixée à l'aide d'une vis et d'un écrou autobloquant de type Simmonds. La production est assurée par Briggs Motor Bodies Ltd. de Dagenham à partir de juillet 1942. Des problèmes d'emboutissage limitent dans un premier temps la production, et les premiers exemplaires sont principalement attribués aux brigades blindées polonaises. Ces difficultés sont résolues en septembre 1942 : la bordure du casque n'est plus retournée vers l'extérieur, doublée d'une bande de fibre et renforcée par un jonc en acier inoxydable. La bombe est produite en deux tailles pour accueillir toutes les tailles de coiffe Mark II. La jugulaire utilisée est initialement de type Mark II à ressort, puis de type Mark III élastique.
En octobre 1942, le casque est officialisé sous les désignations "Helmet, Steel, RAC Mark I" ou "Helmet, Steel, N°4 Mark I". Les prévisions du ministère de l'approvisionnement visent 8 000 casques par semaine dès octobre, pour un total de 100 000 exemplaires fin 1942. Le 7 octobre 1942, le jonc amagnétique inoxydable est remplacé par un jonc en fer doux. Le 24 octobre, la dotation est étendue aux unités de reconnaissance et aux unités de liaison du grand état-major.
Fin 1944, avec les offensives en Extrême-Orient, le casque reçoit les mêmes améliorations que le nouveau casque d'infanterie Mark IV : une coiffe extractible de type Mark III, fixée par pression "Lift the Dot", ainsi qu'une nouvelle jugulaire spéciale à dégrafage rapide. Le "Helmet, Steel, RAC Mark II" est officiellement adopté le 8 avril 1945. La production s'arrête en janvier 1946 après la fin de la guerre, avec 250 000 exemplaires fabriqués par Briggs Motor Bodies (Dagenham) et Rubery Owen & Co. Ltd (Darleston).

Casque HSRAC Mark I.
Casque HSRAC Mark I.

La production reprend dans les années 1950, à l'occasion de l'intervention britannique dans la guerre de Corée, avec de légères modifications. Le casque est utilisé jusqu'à la fin des années 1950 et, à partir de 1956, reçoit la nouvelle coiffe en nylon initialement introduite pour le casque d'infanterie Mark IV.

Casque HSRAC Mark II. Casque HSRAC Mark II.

Constitution

La coque :

Vue avant.
Vue avant.
Vue de coté.
Vue de coté.
Vue arrière.
Vue arrière.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Marquage estampé sur l'arrière.
Marquage estampé sur l'arrière.
Jointure jonc arrière.
Jointure jonc arrière.
Peinture texturée.
Peinture texturée.

La coque du casque HSRAC Mark II est strictement identique à celle du casque HSRAC Mark I. Elle reprend l'évolution de la coque de type P utilisée sur les casques Mark I et Mark II des troupes aéroportées, ainsi que sur le casque Mark I destiné aux motocyclistes.
Comme son prédécesseur, le casque HSRAC Mark II est fabriqué en deux tailles :
- Taille normale, d'une périphérie de 79 cm, adaptée aux coiffes de taille 6½ à 7¼.
- Grande taille, d'une périphérie de 81,5 cm, adaptée aux coiffes de taille 7½ à 7¾.
La bombe est réalisée par emboutissage en une seule pièce à partir d'une feuille d'acier au manganèse amagnétique. Après mise en forme, la bordure est découpée puis adoucie par la pose d'un jonc magnétique en fer doux, dont les extrémités sont jointives à l'arrière.
La forme générale du casque est très arrondie, avec une base légèrement inclinée vers l'extérieur. Le profil plan présente une silhouette oblongue.
Le point de fixation de la coiffe est placé en avant, de manière à ce que le casque soit légèrement incliné vers l'arrière lorsqu'il est porté. Cette disposition dégage la vue tout en assurant une meilleure protection de la nuque lorsque la coiffe est horizontale. Un renfoncement est pratiqué à environ 10° de l'axe vertical du casque, vers l'avant, puis percé pour la mise en place du tenon de fixation en laiton, fixé par rivetage.
Les côtés de la bombe sont percés d'un trou, situé à 15 millimètres cm du jonc, destiné à la pose des fourreaux de jugulaire de type Mark III, fixés à l'aide d'un rivet mécanique en laiton.
La bombe présente une marque estampée sur l'arrière appliquée par l'usine de production, à savoir Briggs Motor Bodies de Dagenham et Rubery Owen & Co. Ltd de Darleston. Pour une raison inconnue, cette marque diffère des autres modèles produits par ces firmes puisque l'on observe uniquement un numéro de lot. Les casques HSRAC Mark II produits en 1945 sont peints de la même manière que les casques Mark IV d'infanterie : la bombe est recouverte d'une peinture brun foncé mélangée à du sable, formant une surface granitée destinée à réduire les reflets du soleil.

Dans les années 1950.

Vue de côté.
Vue de côté.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Fabrication B.M.B 1953.
Fabrication B.M.B 1953.
Fabrication RO & Co. 1955.
Fabrication RO & Co. 1955.

La production du casque HSRAC Mark II reprend au début des années 1950, alors que les forces britanniques sont engagées dans la guerre de Corée. Elle est toujours assurée par B.M.B. et R.O. & Co.
Les exemplaires produits durant cette période sont systématiquement peints en vert olive granité. Les marquages appliqués par B.M.B. et R.O. & Co. diffèrent de ceux utilisés en 1945 : ils comportent désormais la raison sociale du fabricant, un numéro d'identification de lot ainsi que la date de production.
Par ailleurs, les casques fabriqués en 1945 et encore en service au sein de l'armée britannique sont couramment repeints en vert olive, dans un souci d'uniformisation avec les productions plus récentes.

La coiffe :

Intérieur bombe.
Intérieur bombe.
Pivot supportant la coiffe.
Pivot supportant la coiffe.
Rivet sommital.
Rivet sommital.

La nouvelle coiffe Mark III n'est plus fixée par le traditionnel ensemble vis/écrou, employé depuis 1936 sur les casques Mark II puis Mark III, qui nécessitait un outillage spécifique pour le démontage. Elle est désormais montée sur un pivot en laiton, riveté au fond de la bombe, destiné à retenir une pression de type "Lift the dot". Ce système de pression, initialement inventé pour maintenir les capotes sur les calèches, a rapidement trouvé un usage militaire, tant pour l'équipement individuel que pour divers matériels terrestres ou aériens. Le pivot de maintien est rivetée au fond de la bombe à travers un trou pratiqué à cet effet dans l'enfoncement situé au point sommital du casque.
Le pivot de montage de la coiffe est placé à environ 10° vers l'arrière du point sommital du casque, de sorte à ce que celui-ci soit légèrement incliné sur l'arrière, offrant ainsi une vue plus dégagée.

Position de la coiffe dans la bombe.
Position de la coiffe dans la bombe.

Coiffe Mark III.

Vue avant.
Vue avant.
Vue de côté.
Vue de côté.
Vue arrière.
Vue arrière.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Vue intérieure.
Vue intérieure.
Tampon amortisseur cruciforme avec pression lift the dot.
Tampon amortisseur cruciforme avec pression lift the dot.
Détails assemblage structure en carton compressé.
Détails assemblage structure en carton compressé.
Jointure doublure en néoprène.
Jointure doublure en néoprène.
Jointure coiffe doublée.
Jointure coiffe doublée.
Tampon d'arceau.
Tampon d'arceau.
Tampon de cerclage.
Tampon de cerclage.
Détails maintien.
Détails maintien.
Marquage BMB 1945.
Marquage BMB 1945.
Revers patte de coiffe.
Revers patte de coiffe.
Revers bouton pression.
Revers bouton pression.
Détails maintien.
Détails maintien.
Coiffe, vue d'ensemble.
Coiffe, vue d'ensemble.

La coiffe Mark III reprend la conception générale de la coiffe Mark II. Elle est montée sur une armature en carton compressé de couleur noire, composée de deux bandes se croisant en leur centre et maintenues par un œillet métallique creux. Cet œillet retient le tampon amortisseur cruciforme situé au fond de la coiffe.
Le tampon cruciforme est constitué d'un croisillon en mousse de caoutchouc noir, doublé d'un morceau de toile enduite découpé à la forme exacte. Son dos comporte quatre ergots en mousse de caoutchouc collés, destinés à se coincer entre les arceaux de la coiffe afin d'éviter toute rotation du croisillon. Le centre du tampon cruciforme accueille la pression "Lift the Dot", fixée sur une languette en toile cirée permettant l'extraction de la coiffe.
Les extrémités des bandes de l'armature sont fixées au cerclage de la coiffe à l'aide de deux rivets plats en laiton. Ce cerclage, également en laiton, sert de support à la coiffe proprement dite, fabriquée à partir d'une large bande de toile cirée noire à surface lisse, dont la base est découpée en cinq pattes. L'extrémité de chaque patte est repliée sur elle-même puis cousue, formant un fourreau pour le lacet de serrage qui relie entre elles les pattes de la coiffe.
La bande de toile cirée est fermée à l'arrière par deux coutures verticales reliant ses extrémités, puis cousue sur toute sa circonférence au cerclage en carton compressé de l'armature. Une bande de mousse néoprène, insérée dans un fourreau de toile, est intercalée entre la toile cirée et le cerclage avant couture, afin d'assurer un minimum de confort. Le cerclage est fermé latéralement à l'aide de trois rivets plats en laiton disposés en L.
La coiffe est calée à l'intérieur de la bombe grâce à huit tampons amortisseurs en caoutchouc noir de forte densité, en forme de L très arrondi. Quatre d'entre eux sont fixés sur le cerclage de la coiffe, les quatre autres sur chaque extrémité des arceaux. Chaque tampon, muni d'un ergot plat à l'arrière, est inséré dans des trous ovalisés pratiqués à cet effet sur l'armature. L'épaisseur des amortisseurs varie selon la taille de la coiffe : plus la taille est petite, plus les amortisseurs sont épais ; la plus grande taille en est d'ailleurs dépourvue.
La taille de la coiffe est indiquée à proximité du marquage du fabricant et de l'année de production, estampés sur un des arceaux de maintien.

Deux fabricants produisent la coiffe Mark III en 1945 : B.M.B. pour ses propres casques, et C.C.L. (Charles Collett Ltd., Londres) pour ceux fabriqués par R.O. & Co. On peut également rencontrer, sur la face extérieure d'un arceau, un marquage à la craie indiquant la taille, appliqué durant la production pour faciliter l'assemblage des casques.

Casque produit dans les années 1950 avec coiffe FFL Mark III.
Casque produit dans les années 1950 avec coiffe FFL Mark III.
          Marquage F.F.L 1952.
Marquage F.F.L 1952.

Ce modèle de coiffe sera encore produit par la firme F.F.L. en 1952, avant le passage au modèle Mark IV, fabriqué à partir de cette même date par REMPLOY et C.C.L.

Coiffe Mark IV produite à partir de 1952.

Vue avant.
Vue avant.
Vue de côté.
Vue de côté.
Vue arrière.
Vue arrière.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Vue intérieure.
Vue intérieure.
Tampon amortisseur cruciforme avec pression lift the dot.
Tampon amortisseur cruciforme avec pression "Lift the dot".
Détails maintien tampon amortisseur.
Détails maintien tampon amortisseur.
Tampon amortisseur rabattable.
Tampon amortisseur rabattable.
Languette de tirage.
Languette de tirage.
Tampon d'arceau.
Tampon d'arceau.
Tampon de cerclage.
Tampon de cerclage.
Coiffe, vue d'ensemble.
Coiffe, vue d'ensemble.

Lors de la reprise de la production du casque HSRAC Mark II au début des années 1950 (probablement en 1952), la coiffe Mark III est sensiblement modifiée afin de corriger les défauts relevés à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
La principale différence concerne le tampon cruciforme comportant la pression "Lift the Dot". Celui-ci est désormais fixé sur une épaisse bande de toile cirée intégrée au dos du tampon, sur laquelle est rivetée la pression. Cette languette présente une extrémité fixée à l'arceau longitudinal de la coiffe par un rivet fendu, doublé d'une plaque de maintien en carton compressé. L'autre extrémité, de forme arrondie, porte la mention "Lift", indiquant le point d'extraction de la coiffe.
Le croisillon ne comporte plus d'ergots anti-rotation, son nouveau mode de fixation empêchant désormais toute rotation. Par ailleurs, l'œillet creux reliant l'armature de la coiffe est sensiblement agrandi.
Autre différence notable : les huit tampons amortisseurs en caoutchouc en forme de L comportent désormais le numéro de brevet "PAT 534207" moulé sur leur surface.

Fabrication REM 1952.
Fabrication REM 1952.
     Fabrication CCL 1953.
Fabrication CCL 1953.
     Fabrication REM 1961 (noter la référence MkIV).
Fabrication REM 1961 (noter la référence MkIV).

Les bandes de carton compressé peuvent également présenter, en relief, les inscriptions du fabricant et de l'année de production.
Ces coiffes furent produites par les firmes C.C.L. et Remploy Ltd., cette dernière intervenant dans la production de coiffes de casques à partir de 1949. Elles sont d'abord marquées "III", puis plus tard "Mk IV", introduisant ainsi un nouveau référencement.

La jugulaire :

Rivet extérieur.
Rivet extérieur.
Fourreau de jugulaire Mark III.
Fourreau de jugulaire Mark III.
Fourreau de jugulaire Mark III.
 

La jugulaire du casque HSRAC Mark II est fixée de la même manière que sur la plupart des casques britanniques produits à partir de 1943, utilisant une jugulaire dérivée de celle employée par l'infanterie.
Elle est maintenue au moyen de deux fourreaux de jugulaire de type Mark III, rivetés de part et d'autre de la bombe à 15 millimètres cm du jonc. Ces fourreaux sont constitués d'une plaque métallique dont le sommet est plié de façon à former une gouttière, destinée à maintenir les boucles de la jugulaire par simple clipsage. Ils sont ensuite percés pour être fixés à la coque à l'aide d'un rivet mécanique en laiton.
La jugulaire, fabriquée en toile élastique, est spécialement conçue pour un usage au sein des troupes blindées.

Mark IV avec ouverture rapide produite en 1945.

Jugulaire Mark IV élastique, envers.
Jugulaire Mark IV élastique avec ouverture rapide, envers/revers.
Jugulaire Mark IV élastique, envers/revers.
Jugulaire Mark IV élastique, envers/revers.
Vue en détails de l'ouverture rapide.
Système d'ouverture rapide, envers/revers.
Système d'ouverture rapide, envers/revers.
Système d'ouverture rapide, envers/revers.
 
Petite boucle partie courte.
Petite boucle partie courte.
Boucle coulissante de réglage.
Boucle coulissante de réglage.
Boucle coulissante de réglage.
 

La jugulaire du casque HSRAC Mark II suit l'évolution de celle employée sur les casques d'infanterie Mark IV, mais elle a été spécifiquement conçue pour un usage au sein des troupes blindées. Étant un élément interchangeable et ayant évolué durant la Seconde Guerre mondiale en fonction des stocks disponibles, il est probable que le casque HSRAC Mark II ait été équipé de jugulaires Mark III élastiques, généralement rencontrées sur les casques Mark II puis Mark III d'infanterie, dans l'optique d'écouler les stocks.
Les premiers exemplaires de casques HSRAC Mark II RAC produits en 1945 furent équipés d'une jugulaire élastique à dégrafage rapide. Fabriquée en deux parties, cette jugulaire est composée d'une bande élastique (similaire à celle des jugulaires Mark III et Mark IV) de dimensions 54 x 2,5 centimètres. Une de ses extrémités comporte une boucle rectangulaire en tige de laiton de forte section, soudée à une patte métallique insérée dans un fourreau de toile, lui-même cousu à la bande élastique de la jugulaire. Sous cette partie est cousue l'extrémité d'une languette en toile de type "web", constituée d'une bande large de 12 millimètres, pliée en trois. Cette languette assure le maintien de la jugulaire lorsque la boucle est insérée dans la boucle rectangulaire plate de la seconde partie de la jugulaire, elle-même maintenue par couture dans une bande de toile non élastique fixée au fourreau à l'aide d'une fine boucle rectangulaire cousue.
La grande partie de la jugulaire est fixée au second fourreau grâce à un boucleteau réglable standard.
Cette jugulaire, fabriquée uniquement en 1945 par la firme F.F.L. (Fisher Foils Ltd.), identifiant sa production par un tampon à l'encre, fut principalement utilisée sur les casques HSRAC Mark II produits à la fin du second conflit mondial. Elle fut abandonnée dans les années 1950 au profit de la jugulaire Mark IV du second type, plus simple à produire, bien qu'on puisse encore l'observer sur certains modèles produits dans les années 1950.

Jugulaire, vue d'ensemble.
Jugulaire, vue d'ensemble.
Marquage FFL 1945.
Marquage FFL 1945.

Mark IV à partir de 1951.

Jugulaire en toile élastique de couleur verte.
Jugulaire en toile élastique de couleur verte.
Ferrure de renfort et boucle coulissante.
Ferrure de renfort et boucle coulissante.
Boucle opposée libre.
Boucle opposée libre.
Exemplaire produit dans les années 1950.
Exemplaire produit dans les années 1950.

À partir de 1951, une nouvelle version de la jugulaire Mark IV apparaît. De couleur verte, elle est fabriquée à partir d'une toile élastique à trame plus fine, mesurant 50 centimètres de long pour 26 millimètres de large.
On la retrouve principalement sur les casques d'infanterie Mark IV produits dans les années 1950, et elle sera également reprise sur le casque HSRAC Mark II.
La fixation reste identique : une fine boucle est maintenue par une triple couture sur une extrémité de la jugulaire, tandis que l'autre extrémité, renforcée par une pièce métallique, comporte le boucleteau de réglage à barre autobloquante.

Le camouflage additionnel :

Filet maille moyenne de fabrication canadienne.
Filet maille moyenne de fabrication canadienne.
Filet maille moyenne de fabrication canadienne.
 

Durant la Seconde Guerre mondiale, l'ensemble des pays du Commonwealth, ainsi que les États-Unis, ont produit différents types de filets distribués à l'ensemble des forces alliées. Il n'est donc pas rare de rencontrer des casques HSRAC Mark II équipés de filets de confection britannique ou étrangère.
On peut ainsi observer des filets à mailles petites ou moyennes de fabrication britannique, dont la teinte varie du vert au marron, ou encore des filets tissés ou noués de fabrication australienne. L'ensemble des forces alliées ayant fréquemment partagé leurs ressources durant le conflit, il n'était pas rare de voir coexister différents modèles de filets, notamment sur le front européen.

Détails mise en place.
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