Belgique

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Casque HSDR, Mark I

Fiche

  • Dénomination : "Helmet, Steel, Despatch Rider's", Mark I (HSDR Mark I) - dénomination britannique.
  • Copié sur le casque HSDR, Mark I britannique.
  • Destiné aux soldats auxquels une motocyclette solo ou avec sidecar a été spécifiquement affectée.
  • Coiffe constituée d'une suspension en toile, montée sur cerclage métallique et rembourrée d'une périphérie en feutre.
  • Jugulaire en cuir fermée par une boucle à ardillon (complète les bavolets de la coiffe).
  • Insigne tricolore peint à la main.
  • Camouflage par filet ou peinture.
  • Fabriqué à partir de 1950.
  • Distribué à partir de 1950.
  • Pays d'origine : Angleterre/Belgique.
  • Période d'utilisation : de 1950 aux années 60.
  • Matériau : acier au manganèse amagnétique.
  • Poids : 1425 g (taille normale).
  • Taille : 2 tailles de bombe (normal et large), et 9 tailles de coiffe de 54 à 62.
  • Couleur : vert olive mat ou granité pour la force terrestre ; gris/bleu pour la force aérienne et bleu marine pour les forces navales.
Preview

Historique

L'avènement des estafettes motocyclistes remonte à la première guerre mondiale avec l'utilisation des premières motocyclettes au sein des armées. Les motocyclistes de l'armée britannique étaient alors équipés de simples casques Mark I, adaptés au combat dans les tranchées, mais qui ne faisaient pas office de casques antichoc.
Au cours des années 30, un simple bonnet en toile imperméable est introduit dans la dotation des estafettes militaires dans le but de les protéger du froid. Des bonnets en cuir sont aussi utilisés à l'instar des aviateurs, n'offrant qu'une protection thermique. Le casque Mark I reste donc la coiffure principale de protection de combat. Il faut attendre malheureusement l'irréparable, avec la mort de nombreuses estafettes motocyclistes roulant à vive allure, souvent dans des conditions météorologiques défavorables, pour qu'à la fin de l'année 1939 le service du matériel, en collaboration avec la direction des transmissions, décide d'équiper les estafettes motocyclistes du "Royal Corps of Signal" et "Corps of Military Police" d'un casque de protection sur le standard établi par l'"Auto Cycle Union" pour les courses motocyclistes. Cette démarche donnera naissance au casque "Helmet, Crash, Despatch Rider's" introduit en 1939 et fabriqué à partir de déchets de toile en plusieurs couches agglomérées sous une épaisse couche de laque. Ce casque fut rapidement distribué au "British Expeditionary Force" (BEF) déployé en France après la déclaration de guerre de l'Angleterre aux côtés de la France envers l'Allemagne suite à l'invasion de la Pologne déclenchée 1er septembre. Cette coiffure antichoc destinée à la conduite motocycliste ne se substituait pas au casque Mark II en usage au sein de l'armée anglaise en tant que protection balistique. Chaque estafette devant porter sur eux leur casque Mark II à utiliser en cas d'engagement.
Afin de raccourcir les délais de production et économiser les matières premières (l'Angleterre étant déjà soumise au blocus imposé par la "Kriegsmarine" allemande), une nouvelle version du "Helmet, Crash, Despatch Rider's" est créée en août 1940. De forme plus carrée, cette nouvelle version est désignée "Helmet, Crash, Despatch Rider's, Economy Pattern".
Le 6 janvier 1941, lors d'une réunion du "Body Protection Committee du Medical Research Council", le brigadier Ling, alors officier de liaison du ministère de la guerre, se prononce en faveur d'une étude des casques des estafettes en cours de dotation afin de les modifier et d'apporter une protection balistique. Des observations sont faites sur le casque type P en cours d'études pour les troupes aéroportées nouvellement créées.
Des essais sont menés pour tester le casque existant, qui ne résiste pas à un projectile de calibre .38 sous chargé pour lui donner une vitesse initiale de 79,24 m/s. La bombe doit être fabriquée dans une matière plus résistante, modèle existant déjà sous la forme du casque en acier au manganèse type P. Ses qualités balistiques étant supérieures à celle des casques d'infanterie Mark II et bientôt Mark III, la sous-commission aux casques décide que la bombe type P convient pour la fabrication d'une nouvelle version de casque d'estafette.
Un modèle expérimental est fabriqué à partir du casque type P où la coiffe est reprise du casque "Helmet, Crash, Despatch Rider's". Des essais sont menés en novembre et décembre 1941 au sein des groupes de transmissions des 43ème et 44ème divisions d'infanterie lors de trajets courts et longs, par temps sec ou humide. Des versions du modèle expérimental sont distribuées à part égale avec bavolets en toile cirée et en cuir. Les modèles sont relativement bien appréciés par la troupe et quelques modifications sont demandées notamment pour améliorer l'étanchéité à l'air, le serrage des bavolets à l'arrière et dégager la vue à l'avant.
C'est en mars 1942 qu'est mis au point le nouveau casque de motocycliste fabriqué à partir d'une bombe type P identique à celle utilisé sur le nouveau casque des troupes aéroportées : "Helmet, Steel, Airborne Troops". Fabriquée à partir d'une bombe renforcée d'une bande de fibre à sa base, la coiffe de ce nouveau modèle est montée sur un cerclage en aluminium fixé dans la bombe à l'aide de quatre vis et écrou en laiton de type Mark III à l'instar du casque de parachutiste HSAT.
En mai ou en juin 1942, la fabrication du casque désigné "Helmet, Steel, Despatch Rider's" (HSDR) est affectée à la société Briggs Motor Bodies Ltd. située à Dagenham dans l'Essex, produisant déjà tout un éventail de casques pour l'armée britannique.
En raison d'une difficulté à emboutir des bombes aussi profondes, la bombe employée avait tendance à se fendre tout comme le casque HSAT employé par les troupes aéroportées et le casque HSRAC utilisé par les équipages de blindés. En août ou septembre 1942, la direction des services du matériel, en collaboration avec l'inspecteur en chef de l'armement, ordonne la mise en place d'un fin jonc en acier sur la bordure du casque en remplacement de l'évasement extérieur renforcé d'un carénage en fibre.

Helmet, Steel, Despatch Rider's, Mark I de fabrication britannique.
"Helmet, Steel, Despatch Rider's", Mark I de fabrication britannique.

Cette nouvelle bombe sera utilisée par l'ensemble des modèles de casque employant la bombe type P. Une nouvelle version du casque de motocycliste est conçu sur la base de cette nouvelle bombe. Des modifications mineures sont effectuées : le cerclage de la bombe est modifié pour être solidarisé dans la bombe à l'aide de petits rivets en laiton et sera désormais fabriqué en acier doux afin d'économiser l'aluminium, matériau stratégique.
Cette modification est désignée comme "Helmet, Steel, Despatch Rider's, Mark I" (HSDR Mark I) ou "Helmet, Steel, N°3, Mark I".
Toujours fabriqué par la firme B.M.B., ce modèle sera produit d'octobre 1942 jusqu'à la fin de la guerre en 1945. La fabrication doit débuter durant la première semaine d'octobre 1942 avec une production de 12 000 unités par semaine, pour un total de 130 000 unités d'octobre à décembre 1942, mais le lancement de la production est sensiblement retardé pour satisfaire les demandes d'emboutissage de bombes pour les besoins de l'aéroportée et des troupes blindées.
L'instruction 1133 de 1943 émise par le Conseil Supérieur de la Guerre déclare que le casque HSDR Mark I doit être distribué à raison d'un exemplaire aux officiers et aux hommes de troupe auxquels une motocyclette solo ou avec sidecar a été spécifiquement affectée.

Casque HSDR, Mark I britannique utilisé par l'armée belge.
Casque HSDR, Mark I britannique utilisé par l'armée belge.

Revenons à la Belgique et aux conditions d'adoption de casques britanniques au sein de l'ABBL ("Armée Belge - Belgische Leger") : malgré la neutralité de la Belgique, le pays est envahi dès le 10 mai 1940 et après 18 jours d'affrontements, la Belgique capitule. Toutefois, une partie de l'armée belge refuse la capitulation et continue le combat auprès des troupes franco-anglaises avant de s'embarquer avec les Britanniques à Dunkerque pour échapper à l'encerclement.
C'est ainsi que se retrouvèrent de nombreux belges à Londres, bientôt rejoints d'évadés ayant fait un long chemin à travers la France et l'Espagne pour gagner Gibraltar, territoire britannique.
La force terrestre belge, reformée en Angleterre, vivota et passa par des aléas divers jusqu'à ce que son commandement soit confié en avril 1942 au major Piron, évadé de Belgique. Les forces belges, constituant la brigade Piron et diverses brigades de fusiliers réparties au sein d'unités anglo-américaines, furent donc équipées majoritairement de matériels britanniques et américains. C'est donc tout naturellement que les soldats belges, évoluant au sein des forces alliées, furent équipés majoritairement de casques Mark II et, en fonction des besoins, de casques Mark III, HSDR Mark I ("Helmet, Steel, Dispatch Rider's", Mark I), et HSRAC Mark I ("Helmet, Steel, Royal Armoured Corps", Mark I). Une compagnie parachutiste fut mise sur pied et fut principalement coiffée de casques HSAT, et HSAT Mark I arborant, comme le reste des casques britanniques dotant les forces belges libres, les couleurs nationales peintes sur le côté gauche du casque.
Les troupes belges libres participent à la campagne d'Europe et c'est avec leur équipement principalement britannique que ces troupes rentrent au pays.
Au lendemain de la seconde guerre mondiale, la Belgique reçoit une importante aide militaire de la part des Etats-Unis dans le cadre de l'aide économique dite "Plan Marshall". En effet, les pays d'Europe de l'Ouest constituent aux yeux des Etats-Unis le dernier rempart contre le communisme alors que la guerre froide commence à s'établir entre l'Est et l'Ouest.
Bien qu'ayant reçu des centaines de chars américains, l'ABL est essentiellement équipée à l'anglaise et donc tout naturellement de casques d'origine britannique. Afin de ne plus dépendre de la Grande-Bretagne en matière d'équipements militaires, la Belgique décide de produire ses propres casques tout en conservant la conception anglaise d'origine. C'est ainsi que le casque Mark II anglais est fabriqué en Belgique dès 1949 sous la dénomination de casque modèle 49.

S'en suit une production de casques type HSRAC, et de casques type HSAT Mark II pour les troupes parachutistes belges. A noter qu'une quantité non négligeable de casques type HSDR Mark I fut produite pour les troupes motocyclistes belges, alors qu'un modèle en fibre fut en parallèle plus utilisé et fabriqué par la société Levior.
Le casque HSDR Mark I fut fabriqué en Belgique par la société Xavier Buisset fournisseur habituel de l'ABL, située à Vilvorde dans la banlieue de Bruxelles. On ignore aujourd'hui la quantité produite de ce modèle car peu d'exemplaires nous sont parvenus. On peut supposer que le nombre produit fut très restreint en raison de la production d'un casque en fibre par la firme Levior largement employé auprès des estafettes motocyclistes de l'ABL.

Helmet, Steel, Despatch Rider's, Mark I. Helmet, Steel, Despatch Rider's, Mark I.

Constitution

La coque :

Vue avant.
Vue avant.
Vue de coté.
Vue de coté.
Vue arrière.
Vue arrière.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Autre exemplaire avec peinture mate.
Autre exemplaire avec peinture mate.
Exemplaire avec peinture granitée.
Exemplaire avec peinture granitée.
Peinture vert olive mat.
Peinture vert olive mat.
Jointure jonc.
Jointure jonc.
Couleurs nationales peintes à la main.
Couleurs nationales peintes à la main.

La bombe du clone HSDR Mark I reste identique à celle du clone HSAT Mark II destinée aux troupes aéroportées ou encore au casque RECCE calqué sur le casque HSRAC Mark II britannique.
Faute d'exemplaires étudiés, on peut supposer que le casque HSDR Mark I de fabrication belge fut fabriqué en deux tailles à l'instar du modèle britannique afin d'accueillir des coiffes de grande taille.
La bombe est formée par emboutissage progressif d'une plaque d'acier au manganèse amagnétique. La bordure est découpée après mise en forme de la bombe et est laissée verticale. Elle est adoucie d'un jonc en acier magnétique jointif à l'arrière, et dont le maintien est assuré par de multiples points de soudure électrique répartis sur la périphérie, dont 3 sont appliqués sur la jointure même.
La bombe est percée de quatre trous à 14 millimètres de la bordure : deux trous latéraux (espacement de 19,8 cm) et deux trous à l'arrière espacés de 13,4 centimètres, pour la mise en place de la coiffe à l'aide de quatre rivets fendus en acier nickelé magnétique.
La bombe du casque HSDR Mark I fabriquée par la firme X.B est exempte de marquage et est généralement recouverte d'une peinture vert olive, lisse et mate. Toutefois, des modèles à peinture granitée ont été observés. Comme l'ensemble des casques belges utilisés au sein de l'armée, on peut supposer que les modèles affectés à la force aérienne furent peint en bleu-gris et en bleu marine pour la force navale.
Les couleurs nationales belges sont appliquées généralement côté gauche du casque, où elles sont peintes à la main dans un rectangle de dimension 3,5 x 2 centimètres préalablement tracé au crayon à papier.

La coiffe :

Tête de rivet.
Tête de rivet.
Point de fixation avant.
Point de fixation avant.
Point de fixation arrière.
Point de fixation arrière.
Lacet en cuir de maintien de la coiffe.
Lacet en cuir de maintien de la coiffe.
Détails passage lacet dans suspension en toile.
Détails passage lacet dans suspension en toile.
Jointure cerclage métallique.
Jointure cerclage métallique.
Détails coutures cerclage en cuir.
Détails coutures cerclage en cuir.

La conception de la coiffe du casque HSDR Mark I est reprise à l'identique du modèle britannique à l'exception de quelques différences. La coiffe est montée sur un cerclage en acier doux qui est embouti au milieu et sur toute sa circonférence pour former une gouttière destinée au passage du lacet en cuir maintenant l'ensemble de la coiffe. Il comporte quatre protubérances, en forme de triangle, arrondies au sommet (une de chaque côté avant et deux à l'arrière) pour le maintien dans la bombe à l'aide de quatre rivets fendus en acier nickelé magnétique (dont les têtes sont peintes lors de la mise en couleur extérieur du casque). La forme de ces protubérances est symétriquement opposée au modèle britannique : elles sont haute et étroite à l'avant, puis courte et étroite à l'arrière sur le modèle belge. La gouttière parcourant la périphérie du cerclage comporte huit fentes pour le passage des extrémités des bandes de toile composant la suspension de type "Riddel" de la coiffe (une fente à l'avant et à l'arrière, puis trois de chaque côté). Le cerclage est peint de couleur vert olive mat afin de le protéger de la corrosion.
La coiffe est conçue sur la base de celle du casque des troupes aéroportées, mais comporte des différences majeures pour assurer l'étanchéité à l'air et l'absorption des chocs. Elle est fabriquée sur un épais cerclage en cuir doublé de basane entre lesquels est placée une bande de feutre blanc.
La bande de basane large de 4,5 centimètres après montage est élargie sur la partie frontale sur une longueur de 24 cm pour une largeur maximum au centre de 7,5 cm. Cette partie reçoit un coussin grossier fabriqué en feutre doublé de cuir fin de couleur marron.

Doublure du bandeau de tête en feutre.
Doublure du bandeau de tête en feutre.
Jointure bandeau de tête en cuir.
Jointure bandeau de tête en cuir.

Cette doublure ne couvre pas systématiquement l'intégralité du rembourrage en feutre à l'intérieur du casque contrairement au modèle britannique. Aussi, l'épaisseur de ce coussin n'est pas aussi épaisse qu'une fabrication britannique et ne suit pas l'épaisseur du rembourrage arrière de la coiffe.

Bandeau de tête en cuir, partie frontale.
Bandeau de tête en cuir, partie frontale.
Bandeau de tête, jointure arrière.
Bandeau de tête, jointure arrière.
Bavolet droit, avec partie longue de la jugulaire.
Bavolet droit, avec partie longue de la jugulaire.
Bavolet gauche, avec boucle à ardillon de fermeture et bouton pression mâle.
Bavolet gauche, avec boucle à ardillon de fermeture et bouton pression mâle.
Jointure des bavolets lacée.
Jointure des bavolets lacée.
Bavolet - face intérieure.
Bavolet - face intérieure.
Volet en feutre pour les oreilles.
Volet en feutre pour les oreilles.
Coiffe constituée d'une suspension de type Riddel.
Coiffe constituée d'une suspension de type "Riddel".
Rembourrage périphérique en feutre.
Rembourrage périphérique en feutre.

La bande de basane est cousue sur toute sa périphérie de part et d'autre de la pliure par un fort trait de couture, et dont la machine à coudre laisse des striures estampées sur le cuir sur toute la périphérie. La jointure est effectuée à l'arrière par deux traits de couture parallèles appliqués à chaque extrémité, toutes deux jointives par un rectangle de tissu placé au dos.
La coiffe est assurée par quatre sangles en coton filé de couleur blanche : pliées en V ces sangles sont jointives par un lacet noué assurant le réglage en profondeur de la coiffe. La position des extrémités des sangles de coton constituant la suspension est marquée par un trou effectué sur le cerclage en cuir et est cousue à l'épais cerclage de cuir. Chaque extrémité des sangles est pliée au montage pour former un fourreau qui sera destiné à maintenir la coiffe sur le cerclage en acier à l'aide d'un fort lacet en cuir à l'instar du casque HSAT. Ces fourreaux sont suffisamment longs pour traverser la doublure en feutre de la coiffe.
Les deux tiers arrière de la périphérie de la coiffe sont doublés par une ou deux épaisses bandes de feutre en fonction de la taille de la coiffe et de la bombe afin d'assurer l'étanchéité à l'air de la coiffe et l'absorption des chocs.
Cinq interstices sont pratiqués dans cette doublure pour faire passer les fourreaux des sangles constituant la suspension, et permettant de maintenir la coiffe au cerclage. Trois autres interstices sont pratiqués sur la doublure frontale de la coiffe.
La coiffe est complétée par deux bavolets en cuir de couleur marron dont l'intérieur est doublé de moleskine de couleur moutarde (beige pour une fabrication britannique). Le niveau des oreilles est percé de sept trous répartis en rosace pour ne pas réduire l'audition une fois le casque porté. Cette zone est d'ailleurs doublée à l'intérieur par un volet en feutre blanc pouvant être rabattu en fonction des conditions thermiques. Les bavolets sont cousus simultanément au bandeau en basane sur l'épais cerclage de cuir, sur lequel les différents éléments de la coiffe sont assemblés par trois forts traits de couture parallèles.
Les bavolets sont jointifs à l'arrière par un jeu de huit œillets métalliques creux peints en noir et noués par un lacet rond en coton de couleur brune. La zone de nouage est doublée d'un volet de structure similaire au bavolet afin d'assurer l'étanchéité à l'air.
Le bavolet gauche comportant la partie longue de la jugulaire est plus long de 10,5 cm que la partie droite afin de couvrir la zone sous le menton une fois la jugulaire fermée.
La coiffe est disponible en 9 tailles allant de 54 à 62 centimètres de circonférence, pouvant s'installer dans deux tailles de bombe à l'instar du modèle britannique.

Les marquages :

Fabrication X.B 1950, taille 56.
Fabrication X.B 1950, taille 56.
Fabrication X.B 1950, taille 56.
Fabrication X.B 1950, taille 56.
Fabrication X.B 1950, taille 57.
Fabrication X.B 1950, taille 57.
Autre marquage.
Autre marquage.

Le clone du casque britannique HSDR Mark I fut fabriqué uniquement par la firme Xavier Buisset. La société anonyme "Usines Xavier Buisset" était une maison fondée en 1870 à Vilvorde, rue de l'Industrie, spécialisée dans la tôlerie, l'emboutissage et le repoussage de tous métaux pour la carrosserie automobile et le charroi ferroviaire. Ses compétences sont multiples. Déjà fournisseur de l'état indépendant du Congo au début du 20ème siècle, elle deviendra, et pour longtemps, un fournisseur incontournable de l'armée belge. Outre des objets fabriqués à partir de cuir (cartouchières, bretelles de fusil, ceinturons, etc.), elle produira du matériel d'équipement militaire, généralement en aluminium : gourdes, gamelles et marmites. Elle sera amenée, dans l'entre-deux guerres, à la fabrication plus spécifique de casques en acier, en acier au manganèse ou en aluminium.
Cette firme participe à la fabrication de casque pour le compte de l'armée belge, avec le reconditionnement de casques modèle 15 puis la fabrication du casque en acier au manganèse (modèle 31). Après la seconde guerre mondiale, cette société participa à la production de l'ensemble des clones de type britannique.
Les casques HSDR Mark I de fabrication Xavier Buisset sont identifiés par la raison sociale du fabricant estampée sur le bandeau de tour de tête en cuir de la coiffe, marquage appliqué sur la partie avant gauche. Ce marquage comporte les mentions suivantes :
ABL
1949
XB
1950
Il est accompagné de la taille de la coiffe exprimée en centimètres.
La mention ABL signifie Armée Belge/Belgisch Leger, l'année 1949 indique la date de début de production des clones britanniques par la firme X.B (nous ignorons pourquoi cette mention est presque systématiquement reprise sur l'ensemble des marquages appliqués par les usines X.B : reprise du marquage initial par souci d'économie ?). Ces mentions sont suivies de l'acronyme XB pour Xavier Buisset et enfin l'année de production 1950.

La jugulaire :

Jugulaire, partie longue.
Jugulaire, partie longue.
Boucle pression de l'extrémité de la partie longue.
Boucle pression de l'extrémité de la partie longue.
Boucle à ardillon de fermeture.
Boucle à ardillon de fermeture.
Détails fermeture de la jugulaire.
Détails fermeture de la jugulaire.

Solidaire de la coiffe au niveau des bavolets, la jugulaire est constituée de deux parties assemblées par des bandes de cuir épais larges de 13 millimètres. La partie droite est fabriquée à partir d'une bande de cuir longue de 8 cm et pliée en deux. Un trou est pratiqué à l'arrête du pli pour le passage d'une boucle à ardillon métallique munie d'un rouleau. Cette boucle est d'ailleurs peinte en vert kaki alors qu'elle est anodisée en marron sur le modèle britannique. L'ardillon de la boucle est passé dans l'orifice et la boucle est maintenue par la couture de la bande de cuir pliée en deux à l'extrémité du bavolet droit de la coiffe. L'assemblage est effectué par deux traits de couture parallèles formant un rectangle.
Le bavolet gauche plus long pour couvrir la peau sous le menton comporte la partie longue de la jugulaire.
D'une longueur de 32 centimètres, cette partie possède 12 trous permettant autant de possibilités de réglage. Elle est maintenue au bavolet gauche de manière identique au côté gauche, soit par deux traits de couture parallèles formant un rectangle de 3,5 centimètres de long. Cette bande de cuir est taillée en pointe et comporte à son extrémité un bouton pression femelle de marque RG de la maison A.Raymond (inventeur du bouton pression), sur lequel est estampé le marquage suivant : FLOX RG pour la partie femelle et A.RAYMOND RG pour la partie mâle. La tête de la partie femelle est peinte de couleur vert kaki. Ce bouton permet de maintenir l'excédent de jugulaire une fois la jugulaire fermée au bouton pression mâle riveté sur le haut du bavolet gauche.

Comparatif entre le casque HSDR Mark I britannique et son clone belge

Helmet, Steel, Despatch Rider's, Mark I.
"Helmet, Steel, Despatch Rider's, Mark I."
                 Clone belge.
Clone belge.

Le clone HSDR Mark I belge fut fabriqué en petite quantité, et est de ce fait bien moins courant qu'un casque HSDR Mark I de fabrication britannique. Malgré cela, ce modèle est couramment vendu sans modification pour faire de la reconstitution, ou maquillé afin de le transformer en un Mark III britannique.
Intéressant pour les collectionneurs de casques de combat du monde entier, ou plus particulièrement ceux de la Belgique, ce casque a forcément plus d'intérêt dans sa condition d'origine que modifié pour ressembler à ce qu'il n'est pas.
En dehors des dimensions sensiblement distinctes et donc difficilement observables à l'œil nu, voici les principales différences entre les deux modèles :

  • La bombe du casque britannique est systématiquement peinte de manière granitée afin d'éviter les reflets, ce qui est moins souvent le cas pour une fabrication belge qui sont le plus souvent mises en couleur de manière lisse et mate.
  • La bombe du clone belge comporte, sous réserve qu'elles ne furent pas effacées, les couleurs nationales peintes à la main dans un rectangle de dimension 3,5 x 2 centimètres, généralement du côté gauche.
  • Le rembourrage avant du clone belge ne respecte pas le rembourrage périphérique appliqué sur le pourtour de la coiffe. Il est donc bien moins épais que celui d'une fabrication britannique.
  • La jugulaire britannique possède un empiècement en cuir riveté à son extrémité ce qui l'empêche d'être sortie de la boucle à ardillon de fermeture. Le clone belge est exempt de cet empiècement et peut donc se retirer facilement. La jugulaire britannique possède un liseré estampé sur toute sa longueur, alors que la jugulaire belge est parfaitement lisse. Enfin, le bouton pression permettant le maintien de l'excédent de jugulaire comporte les mentions NEWEY PAT.20143022. Il est de marque RG de la maison A.Raymond (inventeur du bouton pression) de type Flox (indiqué sur la partie femelle, peinte en vert).
  • Le lacet joignant les bandes de toile de la suspension de type Riddel est blanc sur un modèle britannique, il est plus fin et de couleur brune sur une fabrication belge.
  • Les bavolets sont jointifs à l'aide d'un lacet de couleur noir sur le modèle britannique, de couleur brune sur le modèle belge. Les œillets creux de couleur noire sont d'ailleurs d'un diamètre sensiblement inférieur au modèle de fabrication B.M.B. Aussi, l'intérieur des bavolets est doublé de moleskine de couleur moutarde pour une fabrication belge, et beige pour une fabrication britannique.
  Longueur Largeur Hauteur Largeur jonc Hauteur rivet Ø rivet Poids
HSDR, Mark I britannique 26,8 cm 23,2 cm 14,5 cm 7 mm (≈ 15 mm en totalité) 1,7 cm 5 mm 1271 g
HSDR, Mark I belge 26,6 cm 22,6 cm 14 cm 8 mm (≈ 17 mm en totalité) 1,4 cm 8 mm 1425 g
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