
Belgique
Casque Mark III
Fiche
- Dénomination : Mark III (dénomination collectionneur).
- Caractéristique : copie du casque "Helmet, Steel", Mark III anglais.
- Destiné à une utilisation inconnue à ce jour.
- Coiffe en cuir montée sur une armature en carton compressé, copiée sur la coiffe Mark II britannique.
- Jugulaire en toile élastique, copiée sur la jugulaire Mark III britannique.
- Insigne tricolore peint ou appliqué par transfert à sec.
- Fabriqué à partir de 1951.
- Distribué à partir de 1951.
- Pays d'origine : Angleterre/Belgique.
- Période d'utilisation : de 1951 à ?
- Matériau : acier au manganèse amagnétique.
- Poids : 1240 g (SARTEL).
- Taille : 54 à 61 cm (bombe de taille unique).
- Couleur : vert olive lisse pour la force terrestre ; gris/bleu pour la force aérienne.

Fabrication SARTEL 1951.

Fabrication X.Buisset 1952.
Historique
Le casque Mark III belge est copié sur le casque Mark III de l'armée britannique mis au point durant la seconde guerre mondiale, et seuls les matériaux de fabrication (pour la coiffe et la jugulaire) diffèrent du modèle original.
La conception du casque Mark III britannique remonte à 1940, lorsque le Conseil Supérieur de la Guerre commande au Ministère de la Guerre la formation d'une commission d'étude pour l'introduction et l'amélioration de toutes les formes de protection physique, alors que le pays est plongé au cœur de la seconde guerre mondiale.
Cette étude a pour but de modifier la forme du casque Mark II afin d'assurer une meilleure protection latérale, alors que ce dernier fut conçu pour protéger des explosions aériennes les troupes positionnées dans les tranchées. Les techniques de guerre ayant beaucoup évolué depuis la première guerre mondiale, la protection contre des projectiles à trajectoire horizontale est devenue nécessaire.
Cette étude, qui devait en priorité revoir la forme du casque Mark II avec l'examen d'un casque Mark II ré-embouti, selon les indications du professeur Sully Zuckerman (expert en blessure par balles auprès de l'hôpital militaire d'Oxford, et ayant participé à la conception du "Civilian Steel Helmet" destiné à la population civile), est présentée au "Body Protection Committe" (BPC).
Fin 1940, il apparaît que le casque Mark II est impossible à remodeler : la recherche d'une meilleure protection doit désormais s'orienter vers un nouveau modèle, alors que cette solution était initialement écartée.
Afin qu'une nouvelle forme soit déterminée, le BPC doit étudier la manière dont les soldats encourent des blessures au combat. A cette période, les statistiques les plus récentes se rapportent à la campagne du "British Expeditionary Force" (BEF) en France jusqu'au rembarquement de Dunkerque. Toutefois, ces données se révèlent insuffisantes et le BPC suggère que des informations plus complètes soient rassemblées au Moyen-Orient sur les blessures des soldats britanniques et italiens. A l'examen de ces statistiques, des faits nouveaux justifient la mise au point d'un casque plus protecteur.
Est ainsi établi le cahier des charges suivant :
- Le casque Mark II conférant une protection horizontale insuffisante, en particulier au niveau de la zone temporale, le nouveau casque doit posséder une meilleure couverture des zones incriminées et avoir une surface inclinée et lisse exempte d'angles aigus à l'instar du casque allemand ou Mark II.
- Un espace doit être laissé entre la bombe et la coiffe pour que les bosses profondes provoquées par les projectiles n'occasionnent pas de blessures.
- Le nouveau casque doit présenter une ventilation suffisante, l'audition ne doit pas être réduite et l'utilisation de tout équipement radio doit être permis.
- La forme générale du casque doit présenter une apparence militaire convenable et doit se distinguer des autres nations, tout en conservant une similitude avec le modèle existant.
- Le nouveau casque doit être équilibré et conçu autour de la coiffe Mark II (considérée par les anglais comme la meilleure des coiffes de casques militaires !).
- Le port du masque à gaz doit être compatible et la nuquière du casque ne doit pas heurter le paquetage du soldat.
- Le casque doit être facilement emboutissable dans une plaque d'acier au manganèse comme celle employée dans la fabrication du casque Mark II.
Ce nouveau prototype est soumis par le MPRC le 21 avril 1941 au ministère de la guerre pour des essais au sein des troupes et, le 3 juillet, le conseil supérieur de la guerre informe le "Military Personnel Research Commitee" (le BPC étant devenu le MRPC en mars 1941) que son rapport est accepté et qu'une présérie de 500 casques sera produite pour essais. Désigné comme "Helmet, Steel", Mark III, sa production est confiée à la firme B.M.B.
Les essais au sein de la troupe sont menés par les troupes en faction en Angleterre d'août à septembre 1941 et des échantillons sont envoyés aux forces en Afrique du Nord.
Avec l'entrée en guerre des Etats-Unis en décembre 1941, le casque Mark III est mis en concurrence avec le nouveau casque M-1 américain, qui n'est finalement pas accepté pour diverses raisons.
En attendant que la production du nouveau casque Mark III soit suffisante, la fabrication du casque Mark II est poursuivie. Pour l'année 1943, les besoins en casques d'acier sont estimés à 2 365 000 pièces, dont 1 350 000 exemplaires de type Mark II, 520 000 unités pour les troupes aéroportées et 500 000 unités du nouveau modèle d'infanterie. Les contrats de fabrication sont accordés à la firme B.M.B et la production est lancée en novembre 1943.
En raison des difficultés d'approvisionnement des plaques d'acier au manganèse, une livraison de 200 000 unités est reportée à l'année 1944, s'ajoutant aux 100 000 casques de tous types devant être produits chaque mois. La production fut ensuite étendue aux firmes RO & Co.(Rubery Owen & Co., situé à Darleston) et F&L (Fisher & Ludlow Ltd., basé à Dudley) à partir de 1944.
L'introduction du casque Mark III est effectuée graduellement selon le système du remplacement unitaire, la priorité étant donnée aux troupes des théâtres d'opérations, à l'instar du 21ème groupe d'armées qui fut entièrement rééquipé de casques Mark III la veille du débarquement en Normandie. Etant donné que la coiffe du nouveau casque reste le modèle Mark II, certaines unités, principalement canadiennes, furent dotées seulement de coques Mark III dans lesquelles les soldats devaient placer les coiffe et jugulaire de leur casque Mark II.
Le casque Mark III fut utilisé principalement sur le théâtre d'opérations européen de 1944 à 1945.



Casque Mark III utilisé au sein de la brigade Piron.



Exemple de casque Mark II (fabrication B.M.B de 1943) utilisé au sein de la brigade Piron.
Revenons à la Belgique et aux conditions d'adoption de casques britanniques au sein de l'ABBL ("Armée Belge - Belgische Leger") : malgré la neutralité de la Belgique, le pays est envahi dès le 10 mai 1940 et après 18 jours d'affrontements, la Belgique capitule. Toutefois, une partie de l'armée belge refuse la capitulation et continue le combat auprès des troupes franco-anglaises avant de s'embarquer avec les Britanniques à Dunkerque pour échapper à l'encerclement. |
![]() Casque modèle 49 (clone Mark II britannique). |



Constitution
La coque :
La bombe du clone belge Mark III est fabriquée en taille unique par emboutissage progressif d'une plaque d'acier au manganèse. Après mise en forme, les contours sont découpés et la bordure brute du casque est ensuite recouverte d'un jonc en acier amagnétique dont la position du point de jonction dépend du fabricant. Le maintien du jonc en acier est assuré par quelques points de soudure électrique par résistance, qui sont identifiables par une légère déformation du jonc. Deux points solidarisent la jointure du jonc et trois autres points sont effectués aux trois autres points cardinaux du casque.
Le sommet du casque est percé pour la mise en place de la coiffe à l'aide d'une vis et d'un écrou (à noter que cet orifice ne comporte pas d'enfoncement similaire au casque modèle 49 - clone Mark II de fabrication X.Buisset).
Un trou est effectué de chaque côté pour la fixation des fourreaux de jugulaire de type Mark III fixés à l'aide d'un rivet mécanique en acier à tête bombée.
Le casque est ensuite peint de couleur vert kaki mat pour le compte des forces terrestres ou de couleur bleu ciel mat pour le compte de la force aérienne (une production pour le compte de la force aérienne est à prendre avec réserve étant donné qu'aucun exemplaire ne nous est parvenu, et qu'une seule photographie montrant le défilé de troupes de l'aéronautique militaire nous permet d'étayer cette hypothèse).
Enfin, le clone Mark III belge ne comporte aucun marquage de fabrication dans la bombe.
Sans aborder dans ce paragraphe les différences de forme existantes entre les fabrications SARTEL et X.Buisset, chacun de ces fabricants présente des caractéristiques qui leurs sont propres.
Fabrication SARTEL.
![]() Vue avant. |
![]() Vue de coté. |
![]() Vue arrière. |
![]() Vue de dessus. |
![]() Jointure jonc (intérieur). |
![]() Points de soudure électrique jointure jonc (extérieur). |
![]() Autre point de soudure électrique (intérieur). |
![]() Transfert à sec SARTEL. |
![]() Positionnement insigne. |
![]() Fourreau de jugulaire. |
Les casques Mark III de fabrication SARTEL possèdent un jonc jointif à l'arrière, dont la jointure est assurée par deux points de soudure électrique plats effectués à l'extérieur. Cet élément constitue la caractéristique principale de cette fabrication. Les trois autres points de soudure assurant le maintien du jonc sont effectués à l'avant et sur les côtés, et appliqués sur la face intérieure du casque en raison de la planéité de la visière. |
Fabrication X.Buisset.
![]() Vue avant. |
![]() Vue de coté. |
![]() Vue arrière. |
![]() Vue de dessus. |
![]() Jointure jonc (intérieur). |
![]() Points de soudure électrique jointure jonc (extérieur). |
![]() Autre point de soudure électrique (intérieur). |
![]() Insigne peint. |
![]() Positionnement insigne. |
![]() Décalcomanie X.B. |
![]() Fourreau de jugulaire. |
![]() Autre côté. |
Les casques type Mark III produits par la société X.B. (X. Buisset de Vilvorde) sont identifiables par un jonc jointif à l'avant et dont la jointure est solidarisée par deux petits points de soudures électrique de forme circulaire visible sur les deux faces. Cette caractéristique est typique d'une fabrication X.B. Les trois autres points de soudure assurant le maintien du jonc sont effectués à l'arrière et sur les côtés, et sont visibles sur les deux faces. |
Comparatif des fabrications.

Comparatif profil de côté.

Comparatif profil de face.
Les casques Mark III belges de fabrication SARTEL et X. Buisset sont de forme similaire mais présentent des différences significatives.
De manière générale, une fabrication X.B. présente une visière plus prononcée et est beaucoup moins haut qu'une fabrication SARTEL. Cette fabrication est sensiblement plus longue et sensiblement plus étroite qu'une fabrication SARTEL.
Autre élément non négligeable, SARTEL a riveté ses fourreaux de jugulaire 1 cm plus haut que X. Buisset.
Interrogation sur un exemplaire repeint en blanc.
![]() Vue extérieure. |
![]() Intérieur. |
![]() |
Récemment un exemplaire, aussi de petite taille (coiffe de circonférence 56 centimètres), nous est parvenu repeint extérieurement en blanc. L'étude attentive de ce casque montre que l'extérieur aurait probablement été décapé avant d'être repeint au pinceau en blanc (en effet, aucune trace des couleurs nationales sous la peinture). L'intérieur a été conservé dans sa livré d'origine en vert olive. |
La coiffe :
![]() Intérieur bombe. |
![]() Coiffe en cuir montée sur armature en carton compressé. |
![]() Vue de dessus. |
![]() Vue de devant. |
![]() Vue de côté - jointure cerclage. |
![]() Fourreau de passage du lacet de coiffe. |
![]() Détail fixation tampon en caoutchouc. |
![]() Couture jointure bande de cuir (SARTEL). |
![]() Couture jointure bande de cuir (X.B). |
![]() Croisillon - envers. |
![]() Croisillon - revers. |
![]() Détail montage. |
![]() Vis et écrou Simmonds. |
![]() Coiffe SARTEL. |
![]() Coiffe X.Buisset. |
La coiffe est identique à celle équipant les casques modèle 49. Copiée sur la coiffe Mark II britannique, la coiffe belge est montée sur une armature en carton compressé de couleur noire. Cette armature est composée de deux bandes se croisant en leur centre, dont le maintien est assuré par un œillet métallique creux (pour le passage de la vis de maintien). Les extrémités de chacune des bandes sont rivetées, par deux rivets plats en laiton, au cerclage de la coiffe qui est constitué du même matériau. Ces bandes forment ainsi deux arceaux, épousant la forme de la bombe une fois la coiffe mise en place.
La coiffe est constituée d'une large bande de cuir brun, dont la base est découpée pour former cinq pattes. L'extrémité de chacune d'elle est repliée sur elle-même. Le dos de chaque extrémité pliée est doublé d'un morceau de cuir découpé à la forme et cousu ensemble pour former le fourreau de passage du lacet en profondeur de la coiffe, joignant les pattes de la coiffe entre elles. La ligne de couture est double et rectiligne pour une coiffe de fabrication SARTEL. Pour une fabrication X.B., elle est simple et complétée d'une seconde couture en arc de cercle sur la partie centrale (excepté le marquage, le type de couture des pattes de coiffe constitue la principale différence entre les deux fabricants). La bande de cuir est jointive sur le côté arrière de la coiffe par une couture en zigzag entre deux pattes de coiffe et disposée sur le côté après assemblage sur le cerclage pour SARTEL et à l'arrière pour X.Buisset (cette couture est d'ailleurs moins prononcée chez ce dernier).
La coiffe est ensuite cousue sur toute sa circonférence au cerclage en carton compressé de l'armature. Une bande de feutre noir est intercalée entre le cuir et le cerclage avant couture de celle-ci afin d'assurer un minimum de confort. Le cerclage est jointif sur le côté à l'aide de quatre rivets en laiton plat.
Un croisillon en mousse de caoutchouc naturel, doublé d'un morceau de cuir découpé à la forme exacte, est placé au fond de la coiffe, dont le maintien est assuré par la vis et l'écrou retenant la coiffe.
Un disque de cuir, collé dans l'orifice central du croisillon, assure le maintien de ce tampon amortisseur. Le croisillon est souvent absent en raison de la fragilité de la mousse de caoutchouc, s'arrachant avec le temps.
La coiffe est retenue dans la bombe à l'aide d'une vis de type Mark III anglaise (qui contrairement à la vis britannique n'est pas filetée sur toute sa longueur) et d'un écrou hexagonal auto freiné de type "Simmonds" dans le trou sommital du casque (à noter que contrairement au casque modèle 49, le clone du casque Mark III anglais ne comporte pas d'enfoncement à son sommet pour la tête de vis de fixation de la coiffe).
La coiffe est calée à l'intérieur de la bombe à l'aide de huit tampons amortisseurs en caoutchouc noir de forte densité. Ces blocs de caoutchouc, en forme de "L" très arrondi, sont répartis par groupe de 4 sur le cerclage de coiffe et les quatre autres répartis sur chaque extrémité des arceaux de la coiffe. Muni d'un ergot plat à leur dos, ces tampons sont mis en place dans des trous ovalisés prévus à cet effet sur l'armature de la coiffe. Le maintien est assuré par un clip fabriqué en fil de laiton. A noter que l'épaisseur de ces amortisseurs dépend de la taille de la coiffe, devenant de plus en plus large lorsque la taille diminue.
Les marquages :
![]() Tampon 7. |
![]() Tampon d'acceptation. |
Quel que soit le fabricant, le dos de la coiffe en cuir peut comporter un marquage circulaire appliqué au tampon encreur de couleur bleu foncé, correspondant au cachet de réception/contrôle du service général des achats. Il y est indiqué : SGA MDN AVD MLV, signifiant Service Général des Achats Ministère de la Défense Nationale - Algemeen Dienst Ministerie van Lands Verdediging. Ce tampon présente un diamètre plus petit sur les coiffes de fabrication SARTEL.
On note aussi la présence de chiffres tamponnés, sans doute relatifs à la tannerie ayant produit le cuir.
![]() SARTEL, 1951, taille 57. |
![]() Détail couture. |
![]() X.Buisset, 1952, taille 54. |
![]() Détail couture. |




Autres polices marquage SARTEL.
Les marquages de la coiffe varient en fonction du fabricant. Pour SARTEL, la taille de la coiffe est spécifiée par tampon encreur de couleur blanche, accompagnée de la mention ABL 51, puisque ce modèle a été produit uniquement en 1951 par la société SARTEL, dont la raison sociale est tamponnée à l'opposé de la taille. Ces coiffes sont aussi caractérisées par une double couture parallèle pratiquée pour la formation des fourreaux du passage du lacet de coiffe. On peut aussi noter la différence de position de la couture de jonction de la bande de cuir constituant la coiffe. Cette jonction est positionnée à l'arrière chez X.Buisset et à l'arrière sur le côté chez SARTEL (entre deux arceaux).
Pour X.B., la taille de la coiffe, l'année de production, la mention ABL et les initiales de la raison sociale du fabricant sont estampées sur un des arceaux de la coiffe. Le marquage des coiffes X.B. appliqué dans un casque Mark III est exempt de la mention 1949 que l'on rencontre dans les coiffes utilisées dans les modèles 49 (clone Mark II, cette mention semble toutefois disparaître dans les coiffes fabriquées en 1952).
Il semblerait que ce modèle ne fut fabriqué qu'en 1952 par cette firme.
Ces coiffes présentent la caractéristique d'une simple couture complétée d'une couture en arc de cercle pour la formation des fourreaux du passage du lacet de coiffe.
La jugulaire :

Jugulaire en toile élastique, calquée sur la jugulaire Mark III britannique.
![]() Boucle fixe. |
![]() Boucle fixe, avec couture carrée. |
![]() Boucle réglable. |
![]() Détails passage jugulaire. |
![]() Extrémité libre, couture carrée. |
![]() Couture rectiligne. |
![]() Position rivet (SARTEL). |
![]() Fixation boucle fixe (SARTEL). |
![]() Fixation boucle réglable (SARTEL). |
![]() Détail coup de tournevis (SARTEL). |
![]() Fourreau X.B. |
![]() Autre côté X.B. |
Tout comme le casque modèle 49 (type clone Mark II britannique) ou encore le casque RECCE (type clone HSRAC Mark I), le casque type Mark III est équipé de la jugulaire élastique héritée de la jugulaire Mark III anglaise. Toutefois, la jugulaire belge est presque identique à la jugulaire Mark IV anglaise au niveau de la sangle élastique.
Cette jugulaire est constituée d'une sangle fabriquée en coton vert kaki tissé sur des fibres élastiques, ayant pour dimension 50 x 2,4 cm. Une des extrémités enchape une fine boucle métallique chromée, de forme rectangulaire à l'échelle dont les côtés sont arrondis. L'enchapure est solidarisée par plusieurs traits de couture ou une couture carrée plus large. L'autre extrémité de la jugulaire est pliée 2 fois sur elle-même, puis cousue par plusieurs traits de couture ou une couture carrée plus large. La mise en épaisseur de cette extrémité est destinée à empêcher la jugulaire de s'échapper de la boucle de réglage coulissante.
Cette boucle, fabriquée en fil d'acier chromée, a sa base ondulée et son côté opposé doublé d'un rouleau métallique pour la mise en place dans un des fourreaux de jugulaire de la bombe. Une barre plate autobloquante coulisse dans cette boucle, retenant la jugulaire par tension. Tout comme la base de la boucle, la longueur de la barre autobloquante en contact avec la boucle présente aussi une découpe ondulée afin de mieux retenir la sangle de la jugulaire.
La jugulaire est mise en place dans la bombe à l'aide de ses deux boucles métalliques, respectivement mises en place dans les fourreaux de jugulaire du casque. Les fourreaux sont de type Mark III anglais, et sont constitués d'une plaque métallique dont un des côtés est plié pour former une gouttière dans laquelle est insérée en force une des boucles attenantes de la jugulaire. Les fourreaux sont rivetés de part et d'autre du casque à l'aide d'un rivet mécanique à tête bombée.
Chaque fabricant possède des caractéristiques propres au niveau des fourreaux de jugulaire :
- SARTEL : la plaque métallique utilisée a pour dimension 3 x 1,8 cm et est rivetée à environ 6 cm de la bordure du casque. Le rivet utilisé est à double tête hémisphérique. Une fois la jugulaire montée, les fourreaux sont frappés à l'aide d'un tournevis plat afin d'aplatir la gouttière sur la boucle de la jugulaire correspondante dans le but de mieux assurer son maintien.
- X.B : la plaque métallique utilisée a pour dimension 5 x 2 cm, et est rivetée à environ 5 cm de la bordure. Le rivet possède une tête extérieure hémisphérique et est maté côté intérieur. La finition est moins aboutie que ceux utilisés chez SARTEL.
Avertissement
![]() |
![]() |
![]() Mark III de fabrication britannique. |
![]() Mark III de fabrication belge. |
Le clone Mark III belge fut fabriqué en petite quantité, et est de ce fait bien moins courant qu'un casque Mark III de fabrication britannique. Malgré cela, ce modèle est couramment vendu sans modification pour faire de la reconstitution, ou maquillé afin de le transformer en un Mark III britannique.
Intéressant pour les collectionneurs de casques de combat du monde entier, ou plus particulièrement ceux de la Belgique, ce casque a forcément plus d'intérêt dans sa condition d'origine que modifié pour ressembler à ce qu'il n'est pas.
En dehors des dimensions sensiblement distinctes et donc difficilement observables à l'œil nu, voici les principales différences entre les deux modèles :
- Le modèle belge est équipé d'une coiffe en cuir brun contre une coiffe en en toile cirée pour un Mark III britannique. Bien que de conception semblable, une coiffe belge même teintée en noir ne ressemblera pas à une coiffe de fabrication anglaise. Elle peut être de fabrication SARTEL 1951 ou X.B 1952.
- La jugulaire du casque belge est de couleur vert kaki, dont la toile est tissée plus finement que la jugulaire Mark III britannique qui est de couleur beige.
- Un casque Mark III britannique est forcément peint de manière granitée par ajout de sable à la peinture. Un casque Mark III belge est peint de manière lisse. Aussi, le modèle belge est muni d'un drapeau appliqué par transfert à sec côté gauche pour une fabrication SARTEL, ou appliqué à la peinture côté droite/gauche ou encore par décalcomanie pour X.B. Bien que cet insigne soit facilement retirable, sa suppression laisse forcément des traces.
- Le jonc bordant le casque Mark III britannique est sensiblement plus large que le casque belge, et sa jointure est effectuée par superposition de ses extrémités. Un casque Mark III de fabrication X. Buisset présente un jonc jointif à l'avant.
- Enfin le casque Mark III fabriqué par les sociétés B.M.B, RO & Co. ou F&L, principalement en 1943, 1944 et 1945, est estampé à l'intérieur de la nuquière. Le casque belge est démuni de marquage à l'exception de ceux appliqués sur la coiffe.
Pour compléter ce comparatif voici les dimensions de chacun de ces modèles :
Longueur | Largeur | Largeur jonc | Hauteur rivet | Poids | Jointure jonc | |
---|---|---|---|---|---|---|
Mark III britannique | 31,5 cm | 27,8 cm | 7 mm (≈ 13 mm en totalité) | 6,5 cm | 1175 g | Arrière |
Mark III belge SARTEL | 32 cm | 28 cm | 5 mm (≈ 10 mm en totalité) | 6 cm | 1240 g | Arrière |
Mark III belge X.B | 32,5 cm | 27,5 cm | 5 mm (≈ 10 mm en totalité) | 5 cm | 1175 g | Avant |