
Belgique
Casque Adrian modèle 15/31
Fiche
- Dénomination : casque en acier ordinaire du modèle général (modèle 15/31 ou 20/31 - désignation non-officielle).
- Destiné à l'exportation ou usage personnel pour officier.
- Coiffe en cuir à 6 languettes, règlable par un lacet et montée sur quatre lames ressorts.
- Jugulaire en cuir réglage par boucle coulissante.
- Insigne : attribut belge ou attribut du Siam pour les casques destinés à l'exportation.
- Fabriqué à partir des années 1930.
- Distribué à partir des années 1930.
- Pays d'origine : France/Belgique.
- Période d'utilisation : des années 1930 aux années 1940.
- Matériau : tôle d'acier laminé de 0,7 mm.
- Poids : 765 g.
- Taille : 3 tailles de bombes, A, B et C et 9 tailles de coiffes du 54 au 62.
- Couleur : vert olive ou vert kaki clair.

Historique
Victime du plan Schlieffen, qui débute le 4 août 1914, la Belgique subit une attaque fulminante de la part de l'Allemagne. Ce plan établissait une traversée de la Belgique, alors pays neutre, afin d'envahir au plus vite la France.
Ainsi, la petite armée Belge, d'environ 271 000 hommes, dépourvue d'artillerie lourde et mal équipée comparé à la puissante armée Allemande, résista du mieux qu'elle le put. En effet, le sort de la Belgique était inévitable et une grande partie du territoire était aux mains de l'envahisseur, le front s'étant stabilisé sur les bords de l'Yser. L'armée belge était destinée à rester sur ce front quatre ans durant, protégeant ainsi le flanc Nord du front Ouest, pendant que la majeure partie du pays subissait les conséquences de l'occupation allemande.
C'est donc dans ces circonstances, privée de ses usines d'approvisionnement, que l'armée belge dut s'équiper essentiellement auprès de son allié, la France. Le baron Broqueville, alors ministre de la guerre belge, ordonna en octobre 1915 l'adoption du casque Adrian modèle 15 français, adopté dès avril 1915 par l'armée française. Ce casque fut créé par l'intendant Louis Auguste Adrian et fut adopté par de nombreux pays alors en guerre contre l'Allemagne, l'Autriche ou la Hongrie.
Le 15 novembre 1915, les premiers casques Adrian modèle 15 furent livrés à l'armée belge.
A l'origine livrés de couleur bleu horizon comme les casques destinés à l'armée française, les casques Adrian destinés aux forces belges furent rapidement livrés de couleur "marron moutarde" dans un souci d'harmonisation avec les nouveaux uniformes kaki adoptés au début de la guerre dans un souci de camouflage. Les casques livrés en bleu furent alors repeint de couleur kaki moutarde. Il reste à l'heure actuelle très peu d'exemplaire de couleur bleu horizon.
Le casque Adrian modèle 15, adopté par la Belgique, est en tout point identique au modèle adopté par la France, hormis la couleur et le symbole de l'armée Belge : le lion, symbole de la royauté. Cet emblème était identique quel que soit les subdivisions d'armes, que le soldat soit fantassin, artilleur, cavalier ou même l'exemplaire équipant le roi lui-même.
Au lendemain de la grande guerre, et malgré quelques essais de remplacement du casque Adrian modèle 15 de fabrication française adopté dans l'urgence en raison de l'occupation du pays par les forces allemandes, notamment l'étude et l'expérimentation du casque modèle 17, dit "Reine Elisabeth", le casque Adrian modèle 15 fut conservé au sein de l'armée belge, du fait que le budget de l'armée fut fortement diminué, étant donné que le pays était à reconstruire. Cependant, une fabrication simplifiée du casque modèle 15 fit son apparition dans les années 20, désignée comme modèle 20 dans le milieu de la collection, ce casque Adrian était fabriqué en trois pièce contre quatre pour le modèle 15 (la visière et le couvre-nuque du casque étaient désormais montés sur le casque en un seul bloc). Ce modèle est surtout connu pour avoir équipé la protection aérienne, la Gendarmerie et la police. Ces deux versions du casque Adrian sont désignées au sein des forces armées belges comme casque en acier ordinaire du modèle général.
De manière semblable à la France, la Belgique adopta des modèles adaptés à ses corps d'armée et modernisa ses casques de manière similaire : notamment les casques modèle 20 (casque en acier ordinaire avec bandeau cuir)et 31 (casque en acier au manganèse avec bandeau cuir) des chars de combats (que l'on peut successivement comparer aux casques modèle 19 et modèle 26 des troupes blindées françaises).
Tout comme les casques des troupes spéciales, le casque d'infanterie n'échappa à la règle, et c'est en 1931 que survint la transformation majeure du casque modèle 15, à l'instar du casque Adrian modèle 26 français.
Ce nouveau casque, fabriqué en deux parties, comportait une bombe en acier au manganèse et un cimier en aluminium. Le nouvel acier, employé dans la fabrication de ce nouveau casque, augmente significativement le poids du casque. Il est désigné au sein des forces armées belges comme casque en acier au manganèse.
Désigné comme modèle 31 dans le milieu de la collection, ce nouveau casque Adrian arbore un nouvel insigne frontal qui est toujours une tête de lion, symbole des forces belges. Cet insigne modernisé est maintenant plus en relief et la tête de lion est désormais plus agressive que celle montée sur les casques modèle 15.
La coiffe et la jugulaire du casque Adrian modèle 31 sont copiées sur le casque Adrian modèle 26 français, même si l'amalgame entre les deux modèles est possible, le casque modèle 31 belge n'est pas pour autant le frère jumeau du modèle 26 français. En dehors de l'attribut, ces deux modèles diffèrent au niveau de la forme de la bombe, laquelle est plus tronconique sur le modèle 31 belge, et qui possède d'ailleurs des bords plus plats et évasés que le modèle français.
Parallèlement à l'adoption du casque modèle 31, l'intendance belge fit une timide tentative de modernisation d'une certaine quantité de casques modèle 15 et 20 par l'intermédiaire des fabricants du casque modèle 31 : X.Buisset à Vilvoorde et J.Fonson à Bruxelles notamment. Ce reconditionnement entrainait un changement de cimier, suppression des agrafes crampons de fixation de la coiffe type modèle 15 et installation des lames ressort de maintien de la nouvelle coiffe. Ces bombes étaient alors remises en peinture et équipées d'une coiffe et d'une jugulaire identique à celles équipant le casque modèle 31.
L'utilisation de ce type de casque au sein de l'armée belge reste anecdotique et il semblerait que la majeure partie de ces casques fut livrée au royaume de Siam important déjà des casques belges.
Ce casque que l'on peut qualifier de modèle 15/31 pour une bombe modèle 15 modifiée au standard Mle 31 ou modèle 20/31 pour une bombe modèle 20 de fabrication belge reconditionnée au standard Mle 31 (désignations "collection"). Ces dénominations ne sont pas officielles et sont établies par rapport au modèle d'origine pour mieux s'y retrouver. Ces casques ne semblent pas constituer une étape avant l'adoption du modèle 31 en raison de l'apposition d'éléments modèle 31, mais une tentative vite abandonnée de modernisation des anciens casques utilisés en Belgique.
![]() Modèle 15. |
![]() Modèle 20. |
![]() Modèle 20/31. |
![]() Modèle 31. |
Constitution
Le descriptif de cette fiche se veut générique, par manque de modèles pouvant servir de support à cette étude. D'autant plus que l'exemplaire décrit dans cette fiche présente les caractéristiques d'un reconditionnement effectué par la société X.Buisset et muni d'un insigne matricé par la société Fonson durant les années 20. Cet exemplaire témoigne d'un cas d'utilisation par un officier acquis et personnalisé à titre personnel.
X.Buisset
La société anonyme "Usines Xavier Buisset" était une maison fondée en 1870 à Vilvorde, rue de l'Industrie.
Spécialisée dans la tôlerie, l'emboutissage et le repoussage de tous métaux pour la carrosserie automobile et le charroi ferroviaire, ses compétences sont multiples. Déjà fournisseur de l'état indépendant du Congo au début du 20ème siècle, elle deviendra, et pour longtemps, un fournisseur incontournable de l'armée belge. Outre des objets fabriqués à partir de cuir (cartouchières, bretelles de fusil, ceinturons, etc.), elle produira du matériel d'équipement militaire, généralement en aluminium : gourdes, gamelles et marmites. Elle sera amenée, dans l'entre-deux guerres, à la fabrication plus spécifique de casques en acier, en acier au manganèse ou en aluminium. Sous réserve qu'elle n'ait pas été changée, la coiffe présente le marquage X.BUISSET Vilvorde sous une des pattes de la coiffe.
Les lames ressort de maintien de la coiffe sont pliées en forme arrondie de telle sorte que les deux extrémités touchent la paroi interne du casque une fois installées.
J.Fonson
Les établissements Fonson Frères sont fondés en 1830 par Jean-Barthélemy, graveur et médailleur, et Jean-François Fonson. Devenue à la fin du siècle "Manufacture Générale d'Ornements et d'Equipements militaires Auguste Fonson", elle est établie aux 49 et 51, rue des Fabriques à Bruxelles. C'est un fournisseur de S.M. le Roi, de l'Armée, des Chemins de fer et des Postes et Télégraphes. L'entreprise peut procurer l'habillement et l'équipement complet de l'officier (petite et grande tenue), du simple soldat, de la Garde civique et de toute société particulière.
En 1885, elle fabrique et fournit déjà des casques pour les corps de sapeurs-pompiers.
Jules, le petit-fils de Jean-François, reprendra les rênes de la société familiale en 1910. La firme sera alors connue jusqu'à sa fermeture sous l'appellation "Etablissements Jules Fonson". Boutons d'uniforme, gamelles, ceinturons, cartouchières, havresacs, buffleteries diverses et casques constituent l'essentiel de l'équipement livré à l'Armée belge dans l'entre-deux guerres. La société cessera ses activités après faillite en 1974.
Les lames ressorts de maintien de coiffe sont pliées obliquement vers l'intérieur du casque.
Ces fabrications sont identifiées, sous réserve que la coiffe n'ait pas été changée, par le marquage FONSON Bruxelles, appliqué au tampon encreur sous une des pattes de la coiffe.
La coque :
![]() Vue avant. |
![]() Vue de côté. |
![]() Vue arrière. |
![]() Vue de dessus. |
![]() Lion belge (fabrication Fonson). |
La bombe des casques Adrian reconditionnés avec une coiffe de type modèle 31 peut être indifféremment de fabrication française ou belge. La description ci-dessous va d'abord s'attarder sur les différentes fabrications des bombes modèle 15 de fabrication française fournies à la Belgique durant la grande guerre puis dans un second temps les bombes modèle 20 produites par la Belgique au début des années 20. Pour les bombes de fabrication française, on observe tout d'abord les bombes produites par les établissements JAPY. Ce casque est désigné, à tord, 1er type par les collectionneurs. En effet, il est exclusif de JAPY qui n'a pas fabriqué d'autre type tout au long de la production. Il est reconnaissable au premier coup d'œil par son cimier plus fin et élancé que les autres fabrications et son raccord visière garde-nuque sans rivet, que l'on dit à tord soudé, alors qu'il est brasé. Les autres fabricants ont rivetés les visières et les garde-nuque des modèles 15 à l'aide de deux rivets. |
Un cimier découpé dans une feuille d'acier, est façonné par repoussage. Il est galbé à la forme exacte du sommet de la bombe et comporte trois nervures de raidissement. Une encoche est pratiquée sur chaque côté, de façon à ménager un espace entre la bombe et le cimier au niveau du puits d'aération, permettant la circulation de l'air. Nous nous attarderons pas plus sur le cimier de fabrication française, étant supprimé sur les reconditionnements belges au standard Mle 31.
La visière et le garde-nuque, de formes ogivales, sont découpés dans une tôle de même nature que la calotte et cintrés. Ils sont calculés pour former avec l'horizontal, un angle de 22° pour la visière et 45° pour le garde nuque. Leur largeur dans l'axe longitudinal, va de 50 et 45 mm respectivement, pour les bombes taille A, à 50 et 55 mm pour les bombes taille C.
Les deux pièces sont assemblées entre elles par leurs extrémités qui se chevauchent. Celles du garde-nuque sont taillées en tenons, par élimination sur la longueur du chevauchement, du métal devant former le jonc de bordure, afin de ne pas provoquer de solution de continuité.
Elles sont ensuite présentées sur les extrémités de la visière et maintenues part une légère brasure. Enfin le bord vif inférieur de l'ensemble est plié mécaniquement sur l'extérieur afin de former le jonc de bordure. Celui-ci tout en éliminant le bord coupant et en raidissant l'ensemble, participe en outre à la consolidation de l'assemblage latéral des ailes du casque.
L'ensemble visière garde-nuque forme maintenant un genre d'entonnoir inversé, dans l'ouverture supérieure duquel se loge avec précision la bordure inférieure de 5 mm conservée sur la calotte. Il vient en butée dans l'angle du bourrelet périphérique et il est maintenu fermement dans cette position. Le tout est passé alors dans une sertisseuse, qui rabat la bordure de la calotte sur l'intérieur de l'ensemble visière garde-nuque, le maintenant solidement en place.
Le cimier est fixé par quatre rivets fendus en aluminium, deux latéraux et un à chaque extrémité. Ils ont une tête hémisphérique de 7 mm de diamètre.
Enfin des agrafes crampons en tôle ou en cuivre, sont soudées aux quatre points cardinaux de la bombe. Destinées à maintenir le système de coiffe et d'aération, elles comportent deux branches de 30 x 5 mm. La base des deux agrafes latérale se prolonge vers l'extérieur, par une enchapure enfermant un dé métallique rectangulaire de dimension 10 x 20 mm, faisant office d'attache de jugulaire.
Ces agrafes et les dés de jugulaire sont supprimés lors du reconditionnement effectué par la Belgique au profit de quatre lames ressorts reprise du casque modèle 31.
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Dans les années 20, une fabrication belge simplifiée du casque modèle 15 fit son apparition, désignée comme modèle 20 dans le milieu de la collection, ce casque Adrian était fabriqué en trois pièces contre quatre pour le modèle 15 (la visière et le couvre-nuque du casque étaient désormais montés sur la bombe du casque en un seul bloc). Ce modèle est surtout connu pour avoir équipé la protection aérienne, la Gendarmerie et la police, mais aussi pour avoir été exporté au royaume du Siam sous sa forme reconditionné au standard Mle 31. Utilisé dans l'armée belge, ce modèle est désigné à l'instar du modèle 15 d'origine française comme casque en acier ordinaire du modèle général.
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Après l'apparition du modèle 31 dès 1931, repris du casque Adrian modèle 26 français, et doté d'une coiffe montée sur quatre lames ressorts et fixée à l'aide de quatre double agrafes métalliques, la Belgique entreprit le reconditionnement d'un certains nombre de casque Adrian de l'ancien type fabriqué en plusieurs pièces.
Ce reconditionnement fut effectué par la suppression des quatre agrafes crampons rivetés aux quatre points cardinaux des casques. La suppression de ces agrafes peut avoir laissé quelques stigmates de l'intervention (traces de meulage à l'intérieur de la bombe pour supprimer les éventuels résidus métalliques).
Ces quatre points sont percés à deux reprises pour la fixation des quatre lames ressorts de maintien de la coiffe. L'ancien cimier est supprimé au profit d'un cimier de fabrication belge.
Les bombes sont ensuite peintes d'une épaisse couche de peinture variant du vert olive au vert kaki clair (pour les casques à destination du royaume de Siam) séchée au four et appliquée par dessus la couleur d'origine du casque. Nous pouvons observer sur l'exemplaire ci-dessus des traces de peinture bleu dans les éclats de peinture vert olive.
Cet exemplaire, muni d'un attribut belge de fabrication Fonson produit dans les années 20, laisse supposer que ce casque fut utilisé par un officier et acheté à titre personnel. D'autant plus que ce reconditionnement ait été effectué par la société X.Buisset.
La majorité des casques reconditionnés au standard Mle 31 sont rencontrés munis de l'attribut du Siam dans le cadre de l'accord commercial liant les deux pays dans les années 30.
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La coiffe :
![]() Intérieur bombe munie de quatre lame ressort de maintien de coiffe. |
![]() Lame ressort avant/arrière (pliage typique X.Buisset). |
![]() Coiffe, vue à plat extérieure. |
![]() Coiffe, vue à plat intérieure. |
![]() Détails assemblage (couture en zigzag typique X.Buisset). |
![]() Agrafes de fixation cousues main. |

Détail fixation, une paire d'agrafes métalliques répartie par lame ressort.
![]() Coiffe en place, vue intérieure. |
![]() Coiffe mise en place. |
La garniture d'aération en tôle d'aluminium ondulée ainsi que les agrafes crampons en tôle d'acier utilisés dans les casques modèle 15 et 20 sont abandonnées. |
![]() Patte de coiffe, marquage du fabricant X.BUISSET à Vilvorde. |
Chaque agrafe est composée d'une plaquette métallique de ± 20 x 10mm terminée par une languette qui se replie sur elle en S, de manière à former une pince. Une perforation à chaque coin de la plaquette permet de la coudre sur la coiffe. Les agrafes se clipsent sur le rebord des lames ressorts dont le renfort métallique évite tout glissement.
Une fois la coiffe en place, le cuir est remplié par-dessus le feutre, à l'intérieur du casque.
Les coiffes existent en neuf tailles allant du 54 au 62. Chaque taille de bombe est prévue pour trois tailles de coiffe : Bombe A = 54, 55, 56 ; bombe B = 57, 58, 59 ; et bombe C = 60, 61, 62, l'adaptation se faisant par la souplesse des lames-ressorts de la suspension.
Les coiffes, identiques à celles employés dans les casques modèle 31, furent fabriquées par les sociétés :
- X.BUISSET : Xavier Buisset, à Vilvorde dans la banlieue de Bruxelles.
- FONSON : établissements Jules Fonson à Bruxelles.
Les marquages sont appliqués au dos des coiffes sur une des dents à l'aide d'un tampon utilisant de la peinture blanche pour les coiffes de couleur noire et rouge pour les coiffes de couleur fauve chez X.Buisset ou de couleur bleu marine chez Fonson.
La jugulaire :
![]() Lame ressort latérale avec dé de fixation de jugulaire. |
![]() Détail fixation par rivet à double tête. |
![]() Boucle coulissante de réglage. |
Tout comme la coiffe, la jugulaire du casque en acier au manganèse (modèle 31) est calquée sur celle utilisée dans le casque Adrian modèle 26 français. Elle est maintenue à deux passants de jugulaire latéraux. Chaque paire de rivets maintenant les lames latérales, maintient également une petite enchapure de tôle dans laquelle pivote librement le passant de jugulaire (un fil de dimension 20 x 20 mm formant carré).
De manière générale, quel que soit le fabricant, la jugulaire est constituée d'une sangle de cuir de vachette de couleur fauve d'une épaisseur de 2 mm, d'une longueur de 58 cm pour 15 mm de large. La plupart des jugulaires des casques modèle 31 belges présentent deux lisérés courant sur toute la longueur à 4 mm du bord, mais ce n'est pas systématique.
Une de ses extrémités enchape une boucle coulissante carrée au profil incurvé, peinte en vert kaki et fixée à l'aide d'un rivet tubulaire.
L'autre côté coulisse librement dans le dé droit du casque puis dans la boucle de réglage et enfin se fixe sur le dé gauche, grâce à un rivet à double tête en laiton. Contrairement au casque Adrian modèle 26 français, la jugulaire du modèle 31 est montée de manière inamovible.
Des différences notables sont observables en fonction du fabricant :
- Pour Fonson, la boucle coulissante est fabriquée en tôle d'acier embouti assez fine. Cette boucle est incurvée et le creux de la courbe est placé vers l'intérieur au montage. L'extrémité libre de la jugulaire dans le dé de la bombe à l'aide d'un rivet avec une pliure de la bande de cuir plus importante que les autres fabricants.
- Pour X.Buisset, cette boucle est aussi fabriquée en tôle d'acier embouti mais est nettement plus épaisse que les autres fabricants. On note parfois chez ce fabricant un défaut d'emboutissage très particulier : une des barres latérales de la boucle est moins large que l'opposée. Incurvée, cette boucle est souvent montée, à l'inverse des autres fabricants, côté courbé vers l'extérieur.