Chine

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Casque GK 80 - A

Fiche

  • Dénomination : GK 80 (type A).
  • Destiné à à utilisation générale.
  • Coiffe constituée d'une suspension de type "Riddel", avec bandeau de sudation rembourré de caoutchouc.
  • Jugulaire en toile réglable par boucle à clapet, fixée en deux puis quatre points.
  • Camouflage : couvre-casque.
  • Insigne : étoile communiste peinte ou en plastique.
  • Variante : GK 80 (type B), destiné à l'exportation (notamment l'Albanie).
  • Fabriqué à partir de 1969.
  • Distribué à partir de 1970.
  • Pays d'origine : Chine.
  • Période d'utilisation : années 70 aux années 90.
  • Matériaux : acier.
  • Poids : 1300 g.
  • Taille : unique.
  • Couleur : vert olive foncé.
Preview

Historique

La Chine est devenue une république populaire depuis la fin de la guerre civile en 1949 avec la victoire de l'armée populaire de libération de Mao Zedong. Elle en ressort ruinée par une succession de luttes armées qui font rage dans le pays depuis 1921, avec l'éclatement de la guerre civile entre les forces nationales du parti du Kuomintang et les forces du parti communiste, conflit aggravé avec l'invasion japonaise à partir de 1931 jusqu'à la capitulation du Japon en 1945. La guerre civile reprend au lendemain de la seconde guerre mondiale et se conclut par une victoire des forces communistes en 1949, laissant le pays économiquement très affaibli.
A cette époque les quelques casques coiffant les soldats de l'armée populaire furent de rares casques Ssh 40 de l'aide soviétique, et essentiellement des casques Type 90 japonais capturés et/ou abandonnés au départ des forces japonaises en 1945. A cette époque, la protection de tête du soldat n'était pas une priorité, la majorité des soldats du rang portant une simple casquette souple ornée de l'étoile rouge du régime communiste.
Après 1949, la Chine connaît un calme relatif, et n'est en proie à aucune tension frontalière, à l'exception des dernières troupes de la République de Chine instaurée en 1949 dans la province de Taïwan. Du fait de la localisation insulaire de ces derniers combats, seule la marine de la république populaire de Chine fut en capacité d'intervenir dans le détroit de Formose. La marine chinoise est restée longtemps équipée de casques Type 90 japonais qu'elle a reconditionnés par remise en peinture de couleur vert bouteille et en les ornant de l'étoile rouge de l'armée populaire de libération (PLA : "People Liberation Army").
Seul l'éclatement de la guerre en Corée en 1950 troublera ce calme presque parfait. La Chine apportera son soutien à la Corée du Nord par le biais de matériels et surtout par l'envoi de 500 000 volontaires non issus de l'armée régulière.
Dans ces conditions, où la reconstruction du pays est la priorité du gouvernement, il faut attendre les années 60 avant qu'un projet de casque national voie le jour. Ainsi, en pleine guerre du Vietnam, un casque fait son apparition, annonçant l'arrivée du casque GK 80. Ce casque très semblable au futur modèle qui équipera les troupes de l'armée populaire de libération sera principalement distribué aux soldats du Nord-Vietnam pour les aider à combattre les soldats du gouvernement sud-vietnamien et les troupes américaines déployées au Sud-Vietnam.
Premier casque de fabrication nationale depuis l'instauration de la Chine communiste, le casque GK 80 fait son apparition, et sera observé pour la première fois sur la tête de soldats albanais à Tirana lors d'un défilé militaire au début des années 70 ! En effet, la république populaire et démocratique d'Albanie était inféodée à Pékin et non à Moscou comme la plupart des pays situés derrière le rideau de fer.
Ce n'est qu'en février 1979, que le casque GK 80 A (codification A et B mise en place au sein de la communauté des collectionneurs afin de distinguer le modèle à visière longue et le modèle à visière courte essentiellement destiné à l'exportation, notamment vers l'Albanie) fit son apparition de manière massive sur la tête des soldats chinois durant la guerre punitive contre le Vietnam qui avait envahi le Cambodge. La guerre sino-vietnamienne est une guerre courte, pouvant également être qualifiée de conflit frontalier, qui opposa le Vietnam à la république populaire de Chine du 17 février au 16 mars 1979. La Chine ouvrira les hostilités en lançant une expédition punitive en réponse à l'invasion et à l'occupation du Cambodge par le Vietnam en 1978 (ce qui mis fin au règne des Khmers Rouges, appuyés par la Chine).
Cette distribution tardive peut s'expliquer en raison des importants effectifs de l'armée chinoise.
Comme précisé plus haut, le casque GK 80 fut produit en deux versions, l'une munie d'une visière désignée comme casque GK 80 A et une autre version sans visière désignée comme casque GK 80 B. Cette variante du casque GK 80 fut principalement fabriquée pour l'exportation.

Casque japonais Type 90 réutilisé par l'armée chinoise.
Casque japonais Type 90 réutilisé par l'armée chinoise.

La désignation du casque GK 80, toutes versions confondues, n'a donc aucun rapport avec son année de création/adoption et peut faire référence à plusieurs variantes, notamment au niveau de la coiffe et de la jugulaire.
Le casque GK 80 A fut utilisé par les troupes de l'armée populaire de libération jusque dans les années 90 où il fut remplacé par le casque JK 96 de forme semblable au casque US PASGT.

Casque GK 80 A.Casque GK 80 A.Casque GK 80 A.Casque GK 80 A.
Casque GK 80 A.Casque GK 80 A.Casque GK 80 A.

Constitution

La coque :

Vue avant.
Vue avant.
Vue de coté.
Vue de coté.
Vue arrière.
Vue arrière.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Marquage estampé.
Marquage estampé.
Points de soudure électrique visible ou non.
Points de soudure électrique visible ou non.

La coque du casque GK 80 A est fabriquée en une seule taille d'un seul tenant par emboutissage progressif d'une feuille d'acier. Après mise en forme, la bordure du casque est découpée pour donner la forme définitive et est simplement meulée pour réduire le tranchant de l'acier.
Au tout début de la production du casque GK 80 type A, les supports de coiffe étaient rivetés. Pour cela, la coque était préalablement percée afin de fixer les différents éléments internes.
Très rapidement, les différents supports de coiffe et de jugulaire furent soudés à l'intérieur de la coque, donnant ainsi un aspect extérieur parfaitement lisse (on peut toutefois observer les points de soudures électriques sur la surface extérieure du casque entre deux fabrications, notamment les plus récentes).
La coque est ensuite peinte de couleur vert olive foncé appliquée de manière satinée aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur.
La bombe peut comporter un marquage estampé à froid, frappé caractère par caractère. Ce numéro correspond sans doute à un numéro de lot de fabrication.

Insigne peint.
Insigne peint.
Insigne rapporté.
Insigne rapporté.

Une étoile rouge symbolisant le régime communiste en place en Chine peut être appliquée à l'avant du casque par peinture ou rapporté par un insigne en plastique. Cette pratique était généralement effectuée pour des défilés militaires.

Comparatif entre le modèle A et B :

Comparatif entre les casques GK 80 type A et type B.
Comparatif entre les casques GK 80 type A et type B.

La forme du casque GK 80 type A diffère de celle du type B, principalement destiné à l'exportation, par une forme plus longue. En effet, le type B est dépourvu de visière, possédant un avant légèrement pointu à l'instar du casque italien modèle 933 dont la forme est très proche. Les bords latéraux du type B sont aussi plus évasés que ceux du type A et l'arrière du casque est plus relevé que le type A.

La coiffe :

Ergot de fixation.
Ergot de fixation.
Ergot de fixation.
 
Plaques de maintien.
Plaques de maintien.
Coiffe - envers.
Coiffe - envers.
Revers.
Revers.
Jointure arrière du cerclage.
Jointure arrière du cerclage.
Orifice en trou de serrure.
Orifice en trou de serrure.
Bande de toile de maintien du bandeau de tête.
Bande de toile de maintien du bandeau de tête.
Rembourrage en caoutchouc.
Rembourrage en caoutchouc.
Boucle de réglage du bandeau.
Boucle de réglage du bandeau.
Mise en place sur l'ergot.
Mise en place sur l'ergot.
Maintien assuré par une plaque métallique.
Maintien assuré par une plaque métallique.
Coiffe en place.
Coiffe en place.
Différence de teinte des coiffes entre une version récente et ancienne.
Différence de teinte des coiffes entre une version récente et ancienne.

La coiffe est constituée d'un ensemble extractible composé d'une suspension de type "Riddell" sur laquelle est montée un bandeau de tour de tête solidaire et inamovible.
La suspension est fabriquée à partir de bandes de toile forte en coton de couleur verte, constituée d'un bandeau sur lequel sont cousues les extrémités de trois bandes pliées en forme de "V". Un lacet joignant ces trois bandes permet le réglage en profondeur de la coiffe.
Le maintien sur la tête est assuré au moyen d'un bandeau de tête solidaire de la suspension et dont la fixation est effectuée par six passants en toile. Ce bandeau est constitué d'une bande de toile forte en matière synthétique sur laquelle est cousue une bande de similicuir de couleur verte. Le bandeau est rembourré par une bande de caoutchouc possédant des surépaisseurs entre chaque bande de fixation et dont l'emplacement correspond aux points de montage de la coiffe dans la bombe. Cette surépaisseur a sans doute pour objectif de protéger la tête du soldat des points saillants des ergots de fixation de la coiffe. Cette mousse de caoutchouc peut être de couleur beige/verte ou noire pour les fabrications plus anciennes. Ce rembourrage est enfermé dans des fourreaux de toile cousus au bandeau, laissant les surépaisseurs visibles. Le réglage du tour de tête du bandeau est assuré par une simple boucle coulissante à double fente.
Un trou en forme de trou de serrure est présent à la jonction de chaque bande de toile de la suspension, permettant la fixation de la suspension dans la bombe aux six supports de coiffe rivetés ou plus généralement soudés à la coque. Ces supports forment un tenon à tête plate de forme arrondie, sur lequel vient s'engager une plaque de maintien comportant une fente et formant ainsi un système boutonnière pour la fixation de la coiffe. Ces plaques de maintien sont fabriquées en acier doux, formant un U dont chaque extrémité forme un ergot destiné à être replié sur le cerclage en toile de la coiffe pour mieux en assurer la fixation.

Les plaques de maintien, comme tous les éléments métalliques du casque GK 80, sont peintes de couleur vert olive. Elles étaient peintes en noir sur les premières fabrications du casque GK 80.

La jugulaire :

Crochets de fixation.
Crochets de fixation.
Crochets de fixation.
 
Boucle de fixation.
Boucle de fixation.
Boucle de fixation.
 
Boucle à clapet de réglage.
Boucle à clapet de réglage.
Boucle à clapet de réglage.
 
Boucle à clapet de réglage.
 
Jugulaire quatre points - envers/revers.
Jugulaire quatre points - envers/revers.
Jugulaire quatre points - envers/revers.
Détails maintien latéral en deux points.
Détails maintien latéral en deux points.

On rencontre deux types de jugulaire pour le casque GK 80 type A : une jugulaire fixée en deux points et plus généralement une jugulaire maintenue en quatre points. En étudiant les archives photographiques d'utilisation du casque GK 80, on peut constater que la jugulaire fixée en deux points fut majoritairement employée durant les premières années d'utilisation de ce casque. La jugulaire maintenue en quatre points ayant sans doute été fabriquée pour assurer un meilleur maintien du casque sur la tête.
La jugulaire fixée en quatre points diffère de celle fixée en deux points par l'ajout de deux petites pattes de toile cousues sur la jugulaire pour assurer deux points de fixation supplémentaires sur l'arrière du casque.
La jugulaire est maintenue à des crochets métalliques fixés sur les parois latérales de la bombe par le biais de boucles fabriquées en fil d'acier plié en forme trapézoïdale et peint de couleur verte.
La jugulaire est fabriquée à partir d'une bande de toile dont la teinte varie d'une couleur beige à vert, d'une largeur de 18 millimètres pour une longueur de 40 centimètres. Une des extrémités passe dans une boucle trapézoïdale, l'autre extrémité étant cousue à une boucle à clapet, ayant été au préalable passée sous le clapet de fermeture.
Cette boucle à clapet, semblable à celle présente sur la petite jugulaire en cuir du liner américain de la seconde guerre mondiale, est fabriquée en acier peint de couleur vert olive et permet le réglage de la longueur de la jugulaire.

Exemplaires avec jugulaire quatre et deux points.
Exemplaires avec jugulaire quatre et deux points.

Le camouflage additionnel :

Couvre-casque : face à dominante verte.
Couvre-casque : face à dominante verte.
Face à dominante brune.
Face à dominante brune.
Couvre-casque à dominante verte en place.
Couvre-casque à dominante verte en place.
Vue intérieure.
Vue intérieure.
Couvre-casque à dominante brune en place.
Couvre-casque à dominante brune en place.
Vue intérieure.
Vue intérieure.
Autre modèle : face à dominante verte.
Autre modèle : face à dominante verte.
Face à dominante brune.
Face à dominante brune.
Assemblage en croix.
Assemblage en croix.
Détails de l'assemblage du bandeau périphérique.
Détails de l'assemblage du bandeau périphérique.
Bordure ondulée.
Bordure ondulée.
Autre modèle de couvre-casque.
Autre modèle de couvre-casque.

Le casque GK 80 fut utilisé avec plusieurs modèles de couvre-casque.
Les premiers modèles utilisèrent le schéma de camouflage réversible Type 81 qui est imprimé d'un côté avec un motif de type DPM ("Disruptive Pattern Material") à dominante verte et le revers imprimé avec un motif semblable au camouflage USMC créé en 1942 à dominante brune.
Ces couvre-casques réversibles existent en plusieurs variantes. De manière générale, ils sont fabriqués à partir de quatre morceaux de toile cousus en croix à partir du point sommital pour épouser au mieux la forme arrondie du casque.
Il existe une version simple de ce couvre-casque et une autre munie d'une bande de toile appliquée sur la périphérie. Cette bande est constituée d'un morceau de toile large de 7 centimètres dont les deux longueurs sont rabattues sur le revers et dont la pliure est solidarisée par deux traits de couture parallèles pratiqués sur toute la longueur. Cette bande de toile est cousue tous les 20 millimètres sur la périphérie du couvre-casque. Ces intervalles permettent l'ajout de végétation pour améliorer le camouflage.
La base de ce couvre-casque est munie de volets en toile destinés à casser la forme du casque ou à être rabattu sous le cerclage de la suspension de la coiffe.
Ce couvre-casque peut exister avec un élastique cousu dans un ourlet sur les trois quarts de sa périphérie.


D'autres modèles de couvre-casque furent créés avec l'apparition des différents schémas de camouflage adoptés par l'armée chinoise.

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