Danemark

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Casque Modèle 23 CF

Fiche

  • Dénomination : Modèle 23 et 23/41 reconditionnés par la "Civilforsvaret" (CF).
  • Casques déversés à la défense civile - "Civilforsvaret" (CF).
  • Coiffe constituée d'une suspension de type "Riddel".
  • Jugulaire en toile avec fermeture de type "quick release".
  • Autres : fente de transport à l'arrière.
  • Fabriqué à partir des années 50.
  • Distribué à partir des années 50.
  • Pays d'origine : Danemark.
  • Période d'utilisation : des années 50 à ?
  • Matériau : acier.
  • Poids : 1290 g (modèle 23) - 980 g (modèle 23/41)
  • Taille : 2 (taille I normale, et II grande).
  • Couleur : gris satiné appliqué au pinceau.
Preview

Historique

L'armée danoise décida de s'équiper d'un casque moderne au lendemain de la seconde guerre mondiale, à l'époque où celle-ci se dota de nouveaux uniformes. Ce choix validé en 1919, ne fut entériné qu'en 1922 alors que les premiers appels d'offre furent lancés ainsi que les premières études pour des matériaux appropriés.
Pour le développement d'un tel casque, plusieurs types d'acier furent testés balistiquement, mais les exigences du ministère de la guerre n'étaient pas assez précises et le cahier des charges porté seulement sur un casque robuste, permettant une bonne visibilité ainsi qu'un bon maintien sur la tête.
La présentation du projet du casque modèle 23 ("Staalhjelm" modèle 23) remonte à avril 1923 et sera officiellement adopté à la fin de cette même année. La fabrication de la coque de ce casque sera effectuée par l'entreprise A/S Glud & MARSTRANDS, et la coiffe sera confectionnée dans des prisons.
Les premiers exemplaires livrés lors de l'année 1924 présentaient une paire de trous d'aération à l'arrière, comme indiqué dans le projet initial.
On reprocha au premier lot de 5000 unités de ne pas assez bien tenir sur la tête, raison pour laquelle la coiffe fut modifiée par l'ajout de rembourrage sous celle-ci. Les trous d'aération disparurent aussi.
A l'origine fabriqué avec un plaque de 1 mm d'épaisseur, n'étant pas assez robuste, la fabrication fut ensuite effectuée avec des plaques de 1,2 mm, pour finir avec des plaques de 1,05 mm en acier suédois Sandviken.
Le casque modèle 23 sera fabriqué en deux tailles : une taille standard (I : 90% de la production) et une grande taille (II : 10% de la production) et dans de grandes quantités jusqu'en 1940, date à laquelle le pays fut envahi par l'Allemagne nazi.
N'ayant pas opposé de résistance et n'ayant pas procédé à la mobilisation générale de son armée, l'Allemagne n'imposa pas la suppression de l'armée danoise.
Dans ces conditions d'occupation, les usines d'approvisionnement de l'armée continuèrent de tourner. La guerre sévissant en Europe, et les réquisitions de l'occupant, conduiront à une pénurie des matières premières. Il fut donc décidé de simplifier la fabrication du casque modèle 23, cette simplification donna naissance au modèle 23/41.
La coiffe fut simplifiée (on note l'apparition de matières ersatz), le fond du casque possédera désormais un tampon amortisseur et la jugulaire sera fixée en même temps que la coiffe, et enfin, le casque sera fabriqué à partir de plaques d'acier plus mince (existant en grand nombre dans les stocks du fabricant).
La fabrication fut retardée jusqu'en juillet 1943 en raison des différents troubles que connaissait le pays en cette période de crise. Le casque modèle 23/41 fut essentiellement utilisé par les forces de l'ordre (les casques seront alors peints en noir) et la défense passive (les casques seront marqués du sigle CF : "Civilforsvaret"). Il sera très peu distribué à l'armée, qui était très effacée lors de l'occupation allemande.
On estime qu'environ 113 045 casques modèle 23 et 23/41 seront fabriqués jusqu'en 1943.
Après la Seconde Guerre mondiale, durant la période 1945-1946, l'armée danoise a utilisé plusieurs types de casques. La Brigade Danoise, formée en Suède pendant la guerre, était équipée du modèle 37 suédois, tandis que d'autres corps portaient des casques britanniques Mark II, Mark III et Mark IV. De même, quelques casques modèle 35 Allemands ont pu être observés de façon anecdotique. La production du casque modèle 23/41 national reprit, mais l'essentiel (4680 casques) fut livré à la marine qui les utilisa jusqu'en 1951.
En 1950, a été créée une défense civile, la "Civilforsvaret" (noté CF), forte de 70 000 volontaires non rémunérés où les hommes du contingent pouvaient y effectuer leurs services de dix mois. Cet organisme fut d'abord équipé de tous les casques obsolètes retirés du service armé, reconditionnés à des degrés divers. Le plus souvent, ces casques furent repeints en gris bleu et reçurent dans la bombe le sigle CF surmonté d'une couronne. Ainsi la CF reçut une importante quantité de casques modèle 23 et 23/41 remplacé par le nouveau casque modèle 48 copié du casque US M-1.

Casque modèle 23.
Casque modèle 23.

Une première fois reconditionné pour le service dans la CF, principalement en étant repeint en gris, les casques modèle 23 et 23/41 de la CF furent une nouvelle fois reconditionnés dans les années 50 par le changement de l'aménagement intérieur du casque. Ils furent repeints par la même occasion de couleur gris satiné.
La coiffe et la jugulaire de ces casques furent alors changées au profit de celles qui équipaient le nouveau casque de l'armée. La CF employa donc des jugulaires et des coiffes de type "Riddel" qui seront d'ailleurs employées dans les casques modèle 48 fabriqués pour le compte de la CF.
Ces casques, modernisés par l'ajout d'éléments modernes et adoptés par une majeur partie des pays à travers le monde, reprirent du service au sein de la CF parallèlement aux casques modèle 48.

Constitution

La coque :

Vue avant.
Vue avant.
Vue de coté.
Vue de coté.
Vue arrière.
Vue arrière.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Fente de transport.
Fente de transport.

Le casque modèle 23 (ou 23/41) reconditionné par la CF muni d'une coiffe de type "Riddel" est une modernisation de casques issus de vieux stocks de l'armée danoise ou encore de casques déjà attribués à la CF.
A l'origine, ces casques étaient fabriqués par emboutissage progressif d'une feuille d'acier magnétique. Les casques modèles 23 étaient formés par emboutissage d'une plaque d'acier de 1,05 mm d'épaisseur, alors que les casques modèle 23/41 étaient fabriqués à l'aide d'une feuille d'acier plus mince, rendant ce modèle bien plus léger que son prédécesseur (la différence est notable lorsque les deux modèles sont en main), tout deux étant de forme parfaitement identique.
Les casques modèle 23 et 23/41 étaient fabriqués en deux tailles, taille I considérée comme normale, représentant 90% de la production et la taille II considérée comme grande pour 10% de la production. La bordure du casque est adoucie d'un jonc magnétique en deux parties jointives sur les côtés. L'arrière du casque est muni d'une fente d'une largeur de 2,5 centimètres permettant le transport du casque sur le paquetage à l'aide d'une sangle.
Le casque était au départ percé de quatre trous pratiqués à chaque point cardinaux du casque pour la mise en place de la coiffe.
Le casque modèle 23 était peint de couleur vert kaki granité à l'extérieur, satiné à l'intérieur. Le casque modèle 23/41 était exclusivement peint de manière satinée.
Lors de leur reconditionnement par la CF, ces casques furent dans un premier temps percés de six trous supplémentaires pour la fixation de la coiffe et de la jugulaire, laissant deux anciens trous latéraux inutilisés.
Un décapage de la peinture d'origine de ces casques peut être privilégié, mais l'étude de l'exemple présenté ci-dessus montre clairement la présence d'une peinture grise plus claire que celle appliquée par la CF. On peut donc en déduire une seconde hypothèse selon laquelle seul des exemplaires de casques modèle 23 et 23/41, déjà en dotation dans la CF, ont été reconditionné pour être équipé d'une coiffe de type "Riddel". La nouvelle peinture utilisée par la CF était appliquée au pinceau, de couleur gris satiné.

La coiffe :

Ancien trou et rivet de fixation.
Ancien trou et rivet de fixation.
Suspension Riddel.
Suspension "Riddel".
Plaque de maintien.
Plaque de maintien.
Jointure de la suspension à l'aide d'un lacet.
Jointure de la suspension à l'aide d'un lacet.
Bandeau de tête.
Bandeau de tête.
Boucle de réglage et excédent de toile pour les différentes tailles.
Boucle de réglage et excédent de toile pour les différentes tailles.
Agrafe de fixation.
Agrafe de fixation.
Détails des dents de fixation.
Détails des dents de fixation.
Coiffe.
Coiffe.

La coiffe est constituée d'une suspension de type "Riddel" fabriquée à partir de bande de toile en coton de couleur grise et large de 2,8 centimètres. La bombe est percée de quatre trous supplémentaires en complément des quatre trous de l'ancienne coiffe. La suspension est fixée dans la bombe à l'aide de six rivets mécaniques à tête arrondie et anodisés en noir, laissant les trous latéraux non utilisés. Le maintien est renforcé par des plaques de maintien de forme triangulaire, fabriquées en laiton anodisé. Ces plaques sont héritées du A-washer employé dans le liner américain, utilisé dans toutes les coiffes de type "Riddel" héritées du casque M-1.
La suspension est donc constituée d'un bandeau de toile jointif à l'arrière sur lequel sont rivetés à l'aide d'œillet creux trois bandes de toile à chacune de leurs extrémités formant ainsi la suspension. Les bandes pliées en V sont rejointes entre elles à l'aide d'un lacet, dont la tension de celui-ci permet le réglage en profondeur de la coiffe.
En raison de l'importante circonférence de la bombe, la suspension est volontairement lâche afin de serrer suffisamment le bandeau de tour de tête pour obtenir une taille standard.

Le bandeau de tête est fabriqué à partir d'une bande de cuir cousue sur une longue bande de toile dont une de ses extrémités comporte une boucle à double fente. Six agrafes métalliques à griffes, destinées à la mise en place du bandeau sur la suspension, sont placées entre le cuir et la toile du bandeau.
Ainsi, la coiffe de type "Riddel" permet une adaptation quasiment universelle de celle-ci dans n'importe quel type de casque, le reconditionnement de casques modèle 23 (et 23/41) par la CF en est le parfait exemple.

La jugulaire :

Fixation de la jugulaire par rivet.
Fixation de la jugulaire par rivet.
Parties longue et courte de la jugulaire, fixation par système de type Quick realease US.
Parties longue et courte de la jugulaire, fixation par système de type Quick realease US.

La jugulaire est reprise de celle montée dans le casque modèle 48 dont la conception est calquée sur le casque M-1 américain. Le casque modèle 23 (23/41) modifié par la CF est équipé d'une jugulaire de type quick release US.
Elle est composée de deux parties rivetées de part et d'autre du casque à un trou pratiqué à 10,5 centimètres de la bordure, laissant les trous latéraux de fixation de l'ancienne coiffe non obturés. La fixation est effectuée à l'aide d'un rivet mécanique à tête arrondie à l'instar de la suspension de coiffe. Du fait que la jugulaire n'est pas fixée simultanément à la coiffe, le point de maintien est renforcé d'une petite rondelle en laiton dont le diamètre excède à peine le diamètre du rivet.
La jugulaire est fabriquée à partir de bande de toile de type Web, large de 1,9 centimètres, pouvant être de couleur bleu/gris ou vert kaki à l'instar des casques modèle 48 fabriqués tout particulièrement pour la CF.
La partie la plus longue mesurant environ 35 centimètres comporte la boucle de fixation fabriquée en laiton. L'extrémité de cette partie est terminée d'une enchapure en laiton anodisé destinée à éviter que la bande de toile ne s'effiloche. Cette pièce métallique comporte deux pattes repliées retenant l'excédent de la jugulaire après réglage. La boucle est équipée du système de dégagement T1, qui a été étudié en juillet 1944 par les Etats-Unis puis adopté en août 1945. Cette boule de fixation, anodisée en noir, servait à maintenir la jugulaire fermée de manière plus relâchée que la fermeture classique.
L'autre partie de la jugulaire, longue d'environ 15 centimètres, comporte le crochet de fermeture. Ce crochet est fabriqué à partir d'une pièce en laiton emboutie et anodisée en noir. Il est maintenu dans la bande de toile par une ligne de couture, qui prend quatre épaisseurs de sangle. Il se forme ainsi un repli de protection suffisamment long pour toucher le pli de l'enchapure de la plaque ajourée, lorsque la jugulaire est fermée.

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