Finlande

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Casque Modèle 38

Fiche

  • Dénomination : modèle 38.
  • Destiné à une utilisation générale.
  • Coiffe en cuir montée sur un cerclage en acier puis en cuir.
  • Jugulaire en deux points, fermeture par boucle à ardillon.
  • Fabriqué à partir des années 1940.
  • Distribué à partir des années 1941.
  • Pays d'origine : Allemagne / Hongrie / Finlande.
  • Période d'utilisation : de 1941 aux années 1970.
  • Matériaux : acier.
  • Poids : 1395 g (coque de fabrication allemande, taille 68).
  • Taille : 4 à 5 selon le modèle.
  • Couleur : vert olive foncé.
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Historique

La Finlande profite de l'effondrement de l'Empire russe, conséquence de la révolution bolchévique, pour déclarer son indépendance le 6 décembre 1917. Contrevenant à celle-ci, des troupes russes restent stationnées en Finlande, par volonté des bolchéviques, afin d'appuyer par la force le mouvement ouvrier finlandais qui tente de prendre le pouvoir à Helsinki. En 1918, le pays sombre dans la guerre civile qui se termine à l'avantage des "blancs" commandés par le général Mannerheim, soutenu par une division allemande. Les troupes "rouges" défaites laissent du matériel militaire en quantité, notamment dans les anciennes garnisons russes de Finlande, permettant d'équiper aisément la nouvelle armée finlandaise.
Initialement, l'armée finlandaise est coiffée en quantité du casque fabriqué en acier embouti et nommé ШЛС ("Шлем из Лопаточной Стали", et désigné dans le milieu de la collection comme modèle 17). Ce casque, conçu durant la première guerre mondiale par la Russie sur la base du casque Adrian modèle 15 français, est produit pour le compte de l'armée impériale de 1916 jusqu'au 28 décembre 1917 dans 19 usines de l'Empire russe, dont certaines situées sur le territoire finlandais, telles que les usines métallurgiques G.W Sohlberg et V.W Holmberg.
Ces casques étaient initialement livrés bruts aux garnisons russes, sans aménagement intérieur ni jugulaire, seulement peints de couleur vert olive clair. Les bombes récupérées par la nouvelle armée finlandaise sont repeintes en vert olive foncé et équipées généralement d'une coiffe en cuir, plus rarement en toile.

En 1919, faute de pouvoir équiper l'intégralité de ses troupes de casques ШЛС (nommés "Sohlberg" dans la communauté des collectionneurs), la Finlande passe commande auprès de la France de casques Adrian modèle 15, dont la forme est similaire au casque "Sohlberg". Dans les années 1920, le "Stahlhelm" allemand modèle 16 (sans doute également du modèle 18 et du modèle 17 autrichien) est adopté par l'armée finlandaise, à la suite du rapprochement avec l'Allemagne. Ces casques, acquis au nombre d'environ 80 000 unités, sont issus des importants stocks de la première guerre mondiale et repeints en couleur vert olive foncé, dès réception, dans le but de s'harmoniser avec l'uniforme de l'armée finlandaise. Les casques de conception russe et française sont déclassés et repeints en noir pour le compte de la protection civile et des brigades de pompier. La Finlande s'est pourvue à la suite de sa guerre civile d'une puissante armée, bien équipée et motivée, rompue à la guerre en terrain difficile, qui fera notamment ses preuves lors de la terrible guerre d'Hiver en 1939-1940 : Le 30 novembre 1939, l'Union soviétique attaque le pays à la suite de désaccords territoriaux, concernant des îles du golfe de Finlande, dans le but d'instaurer un régime fantoche à sa solde. L'attaque soviétique est la conséquence de l'échec des négociations visant à créer une zone tampon pour protéger la ville de Leningrad, très proche de la frontière, d'une éventuelle attaque de l'Allemagne, proche du régime finlandais.
Les Finlandais mobilisent 300 000 hommes, organisés en treize divisions, sous les ordres du maréchal Mannerheim.
L'attaque de la Finlande est jugée illégale par la Société des Nations qui, en représailles, en exclut l'URSS le 14 décembre 1939. La résistance de l'armée finlandaise est acharnée ; alors qu'elle lutte à quatre contre un, avec un grave manque de matériels, elle résiste jusqu'au 13 mars 1940, date à laquelle est signé le traité de Moscou mettant fin aux hostilités.
Les résultats de ce conflit sont mitigés, car ni l'URSS, ni la Finlande n'en sortent indemnes. Outre ses lourdes pertes humaines, la Finlande se voit dépossédée de 33,7% de son territoire et de facto de 20% de son potentiel industriel.
Durant ce conflit, c'est principalement le "stahlhelm" 16 allemand qui coiffe les troupes finlandaises et, à l'issue de cette campagne, il est décidé de réorganiser et rééquiper l'armée. Dans le cadre de cette réorganisation, 140 000 casques sont achetés en Europe : des casques modèle 26 auprès de la Suède (environ 26 000 unités), des casques modèle 933 auprès de l'Italie (environ 30 000 exemplaires), ainsi que 75 000 casques modèle 35/38 commandés à la Hongrie.
L'Allemagne fournit également une importante quantité de casques Vz 32 récupérés après l'invasion de la Tchécoslovaquie (environ 50 000 casques) ainsi qu'un grand nombre de casques allemands (modèle 35 au départ, puis par la suite les variations modèle 40 et 42 : environ 49 000 exemplaires). Ces casques arrivent trop tard pour être employés durant la guerre d'Hiver puisque les livraisons se déroulent au cours de l'année 1941. Ils sont repeints dès réception en vert olive foncé pour s'harmoniser avec le reste de l'uniforme finlandais.
Parallèlement, le gouvernement finlandais, conscient que ces acquisitions à l'étranger ne peuvent être que des palliatifs et de l'importance de disposer d'un casque de fabrication nationale, se met en quête d'un modèle de forme simple et facile à produire. La Finlande s'intéresse au casque modèle 37 produit par la Suède, auprès de laquelle elle avait déjà acquis une quantité importante de casques modèle 26.
La Finlande, ayant probablement reçu une certaine quantité de casques modèle 37 suédois, décide de le fabriquer sous licence par la société spécialisée dans la métallurgie Wärtsilä Yhtymä Oy., ainsi que sa succursale Kone-Ja Silta. La coiffe et la jugulaire sont produites par la société Friitala Nahka Oy. spécialisée dans les fournitures en cuir (fournissant déjà l'armée en équipement militaire). La Suède fournit à la Finlande le cahier des charges et l'outillage pour la fabrication durant l'année 1940.
Adopté en 1940, ce nouveau casque est baptisé modèle 40 ("kypärä" M-40), en rapport à son année d'adoption. En raison des difficultés d'approvisionnement en acier durant le conflit, le casque modèle 40 sera peu fabriqué et on évalue la production à environ 67 000 exemplaires jusqu'à l'année 1944 (l'ordre initial de fabrication portait pour 70 000 unités, avec 5 000 exemplaires supplémentaires commandés durant l'année 1944).
L'Allemagne entre en guerre contre l'Union soviétique le 22 juin 1941 et profite d'un accord avec le gouvernement finlandais pour traverser le pays afin d'attaquer l'URSS en Carélie et envelopper Leningrad par le Nord. La Finlande se retrouve de facto en guerre contre la Russie soviétique dès le 25 juin avec l'aide d'une puissante alliée, l'Allemagne, qui fournit un important soutien matériel et sa coopération militaire. La guerre de Continuation, ainsi nommée pour la distinguer clairement tout en la reliant avec la guerre d'Hiver, est menée par 600 000 hommes qui s'élancent à la reconquête des territoires perdus en 1940.
À partir de 1941, l'armée finlandaise est majoritairement coiffée de casques de forme allemande, pour la plus grande partie de fabrication hongroise. L'armée finlandaise recevra tout au long de la guerre des livraisons de casques allemands, notamment en 1944, pour pallier le manque d'équipement face à l'avancée de l'Armée rouge (on observe même l'utilisation de casques modèle 35 allemand avec l'insigne de la "Heer").

Casque modèle 16 de fabrication allemande reconditionné en Finlande.
Casque modèle 16 de fabrication allemande reconditionné en Finlande.

En effet, même si les débuts du conflit sont victorieux avec la récupération des territoires perdus en 1940, les défaites successives de l'Allemagne et une vaste offensive soviétique lancée en Carélie obligent la Finlande à signer une paix séparée avec l'URSS en 1944, ce qui place désormais l'armée finlandaise du côté des Alliés.
Après avoir lancé un ultimatum à l'armée allemande pour se retirer du territoire, en accord avec le traité de paix, la Finlande attaque les allemands qui lui font payer ce "coup de poignard dans le dos" par de lourdes pertes : le pays sort ruiné et ravagé de cette guerre. Cet engagement porte néanmoins ses fruits : bien qu'elle doive payer de lourdes réparations à l'URSS par le traité de paix signé à Paris en 1947, la Finlande, contrairement à ses voisins baltes, sauve au moins son indépendance. Elle fait en effet valoir que son combat fût motivé par la volonté de récupérer les territoires perdus en 1940 et qu'elle n'avait pas aidé l'armée allemande à encercler définitivement Leningrad durant l'hiver 1941. Les divers modèles de casques de forme allemande employés durant la seconde guerre mondiale restent en dotation dans l'armée finlandaise et subissent des reconditionnements importants, résultant des dommages de la guerre.
La majorité de ces casques ont leur aménagement intérieur changé à la fin des années 1940 sur la base du casque modèle 35/38 hongrois. On désignera ces casques comme étant du modèle 38, en référence au modèle hongrois. À partir de 1955, la Finlande acquiert une quantité importante de coiffes fabriquées en Allemagne de l'Ouest par la firme Hans Römer pour poursuivre le reconditionnement des casques de forme allemande. Les coiffes sont ensuite directement produites en Finlande. Ces casques ont été employés dans l'armée finlandaise jusque dans les années 1960 et la distribution généralisée du nouveau casque modèle 62.

Casque modèle 38.Casque modèle 38.
Casque modèle 38.Casque modèle 38.Casque modèle 38.

Constitution

La coque :

Condition initiale.

Vue de biais.
Vue de biais.
Vue intérieure.
Vue intérieure.

Les casques hongrois modèle 35/38 livrés à la Finlande à partir de l'année 1941 sont initialement peints de couleur vert pomme appliquée de manière satinée. Dès réception, ces casques sont repeints de couleur vert olive foncé mat pour s'harmoniser avec les effets de l'armée finlandaise.
On observe aussi des casques de fabrication allemande employés dans leur livrée d'origine, comme l'attestent des photographies de l'armée finlandaise durant la guerre de Continuation : On y remarque des casques de type modèle 35 (très probablement du modèle 40) munis de la décalcomanie de l'armée de terre allemande ("Heer").
Que les casques soient d'origine allemande ou hongroise, l'aménagement intérieur est initialement maintenu à l'aide de rivets fendus et contre-rivets constitués d'une rondelle munie de deux fentes.

Reconditionnement.

Vue avant.
Vue avant.
Vue de biais.
Vue de biais.
Vue de côté.
Vue de côté.
Vue arrière.
Vue arrière.
Œillet d'aération et rivet de coiffe (côté droit).
Œillet d'aération et rivet de coiffe (côté droit).
Anneau de portage arrière.
Anneau de portage arrière.
Marquage fabricant (DR).
Marquage fabricant (DR).
Marquage fabricant (DM).
Marquage fabricant (DM).

Les casques du modèle 35/38 hongrois livrés à la Finlande furent produits en 1940 par deux usines hongroises :
- 37 500 unités furent fabriquées par l'usine "Magyar Waggon és Gépgyár", située dans la ville de Győr et dont les fabrications pour la Finlande sont identifiées par les lettres DR ("Datieren Rába") estampées à froid dans la bombe. Les casques DR (MÁVAG) furent produits en trois tailles (64, 66 et 68 centimètres de circonférence intérieure).
- 37 500 autres unités furent produites par l'usine "Magyar Állami Vas-, Acélés Gépgyár" (MÁVAG) située à Budapest ; ces fabrications sont identifiées par les lettres DM ("Datieren MÁVAG"). Les casques DM (MÁVAG) furent produits en quatre tailles (62, 64, 66 et 68 centimètres de circonférence intérieure).
Ces casques sont produits par emboutissage progressif en plusieurs passes d'une feuille d'acier. Au cours du processus, l'acier est recuit entre les passes. Puis le bord est découpé et rabattu vers l'intérieur par pliage, sur 5 millimètres, pour former la bordure. Ce travail s'effectue d'abord manuellement au marteau, puis est terminé mécaniquement à la sertisseuse.
Sept trous sont percés, trois destinés à recevoir les rivets de la garniture intérieure, deux autres sur la partie supérieure pour les évents d'aération rapportés par des œillets métalliques, d'un diamètre intérieur de 5 millimètres, qui sont rivés dans la perforation correspondante ; enfin deux autres orifices d'un faible diamètre pour l'installation de l'anneau de portage positionné à l'arrière du casque.
La bombe subit ensuite un traitement thermique suivi d'une trempe pour assurer le durcissement de l'acier. Ces fabrications ne comportent pas le blason de la Hongrie estampé dans la bombe, à la différence des productions destinées à l'armée hongroise (GY pour l'usine de Győr et MAVAG pour l'usine de Budapest).
Ces casques employés par la Finlande furent souvent remis en couleur à plusieurs reprises avec une peinture généralement appliquée au pinceau. Lors du reconditionnement de l'aménagement intérieur, les rivets fendus et les contre-rivets sont remplacés par des rivets fendus d'un diamètre inférieur compensé par une petite rondelle placée à l'extérieur.

Reconditionnement de casques allemands modèle 35.

Vue avant.
Vue avant.
Vue de côté.
Vue de côté.
Vue arrière.
Vue arrière.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Bordure retournée.
Bordure retournée.
Marquage fabricant et taille bombe.
Marquage fabricant et taille bombe.
Numéro de lot.
Numéro de lot.

Les casques allemands fournis à la Finlande durant la guerre de Continuation furent aussi reconditionnés en grand nombre. Ces casques de type "Stahlhelm 35" sont généralement du modèle 35 (évent avec œillet métallique rapporté et bordure retournée à l'intérieur), du modèle 40 (évent moulé et bordure retournée) et, beaucoup moins couramment, du modèle 42 (évent moulé et bordure retournée vers l'extérieur).
Ces casques furent produits par les firmes suivantes :
- Eisenhüttenwerke à Thale, identifiée par la marque ET.
- Sächsische Emaillier und Stanzwerke à Laute, marquage SE.
- Vereinigte Deutsche Nikelwerke à Schwerte, marque NS.
- Quist à Esslingen, marquage Q.
- Emaillierwerke AG, à Fulda, marquage EF.
Les casques allemands sont fabriqués de manière similaire au modèle hongrois. Ils sont produits en quatre tailles (60 à 68 centimètres de circonférence intérieure). Seule la firme ET produit le casque allemand en taille 70.
Lors des reconditionnements, les casques allemands sont généralement repercés sous l'évent d'aération pour l'installation du nouvel aménagement intérieur repris du casque hongrois. Ces orifices supplémentaires sont effectués pour l'assujettissement des pontets de jugulaire non solidaire du cerclage de la coiffe.

Reconditionnement dans les années 1950.

Vue avant.
Vue avant.
Vue de biais.
Vue de biais.
Vue de côté.
Vue de côté.
Vue arrière.
Vue arrière.
Œillet d'aération et rivet de coiffe (côté gauche).
Œillet d'aération et rivet de coiffe (côté gauche).
Anneau de portage arrière.
Anneau de portage arrière.

Les reconditionnements se poursuivent jusqu'au milieu des années 1950. En 1955, la Finlande souhaite compléter sa dotation de casque et se tourne vers l'Allemagne de l'Ouest pour l'acquisition de nouveaux casques de forme allemande. Le 27 décembre 1955, l'état-major finlandais passe commande, par l'intermédiaire de l'importateur Oy Finn Levant, de 50 000 casques ("Infanteriestahlhelme Deutsches Model") avec un délai de livraison de 8 mois. Cette commande s'accompagne d'une quantité importante de coiffe en cuir acquise auprès de la firme Hans Römer installée dans la ville de Neu-Ulm.
Ces coiffes serviront à poursuivre le reconditionnement des casques acquis durant la seconde guerre mondiale. Ce type de coiffe sera ensuite produit en Finlande après épuisement des coiffes de fabrication allemande.

La coiffe :

Les premiers reconditionnements de casques modèle 38 (d'origines allemande et hongroise confondues) partagent les mêmes caractéristiques. Ces remises en condition entraînent, en plus de la remise en peinture, un changement de l'aménagement intérieur (coiffe et jugulaire).

Reconditionnement.

Jointure cerclage en cuir.
Jointure cerclage en cuir.
Rivet fendu.
Rivet fendu.
Compartiment de rembourrage.
Compartiment de rembourrage.
Patte de coiffe, envers.
Patte de coiffe, envers.
Revers.
Revers.

La nouvelle coiffe est un modèle hybride entre celle du casque allemand modèle 16 et le casque hongrois modèle 35/38. Elle présente aussi des similitudes avec celle du casque modèle 40 de fabrication nationale. Elle est constituée de trois pattes de cuir (dont la teinte peut varier d'un modèle à l'autre) montées sur un épais cerclage en cuir.
Le cerclage est fabriqué à partir d'une épaisse bande de cuir (environ 3 millimètres) et large de 42 millimètres. La longueur dépend de la circonférence intérieure du casque dans lequel la coiffe doit être installée. Le cerclage est jointif à l'arrière par superposition, les extrémités de la bande de cuir sont amincies pour éviter une surépaisseur. Le maintien est assuré par une couture carrée renforcée d'une croix.
Les pattes de coiffe sont solidarisées par une unique couture parcourant toute la périphérie du cerclage. La base de chacune d'elle se scindant en deux parties terminées d'un orifice renforcé par un œillet métallique pour le passage du lacet de réglage en profondeur.
Le dos de chaque patte comporte un sachet de toile cousue (dont la couleur et/ou le motif peut varier en fonction des approvisionnements). Ce compartiment totalement fermé est rempli de crin de cheval ou de la ouate de coton pour assurer le rembourrage de la coiffe.
La coiffe est solidarisée dans la bombe à l'aide de petits rivets fendus installés dans les orifices de la bombe. Seules les bombes de fabrication allemande sont repercées sous l'évent pour l'installation des passants de jugulaire non solidaire de la coiffe. Étant d'un diamètre sensiblement inférieur aux rivets d'origine, la tête des rivets est doublée d'une rondelle pour compenser.

Coiffe, vue d'ensemble.
Coiffe, vue d'ensemble.
Marquage circonférence de coiffe.
Marquage circonférence de coiffe.
      Autre exemplaire.
Autre exemplaire.

Enfin, on peut observer un marquage appliqué au tampon encreur de couleur noire pour l'indication de la taille appliqué sur le cerclage en cuir. La taille doit correspondre à celle estampée dans la bombe de fabrication allemande ou hongroise.

Reconditionnement à partir des années 1950.

Vue de biais.
Vue de biais.
Vue intérieure.
Vue intérieure.

Lors de l'achat en 1955 de 50 000 unités de casques de type "Infanteriestahlhelme Deutsches Model" en Allemagne de l'Ouest, par l'intermédiaire de la société d'importation Oy Finn Levant, une certaine quantité de coiffes en cuir fut acquise auprès de la société Hans Römer de Neu-Ulm. Ce type de coiffe, pour lequel on observe une multitude de variante, fut aussi fabriqué directement en Finlande.
Bien que ce type de coiffe se rencontre essentiellement sur les casques de fabrication allemande produits après-guerre, qui seront désigné modèle 55, il peut aussi avoir été employé pour des reconditionnements de casques produits durant la seconde guerre mondiale.
Cette nouvelle coiffe est confectionnée à partir d'une ou deux bandes de cuir assemblée(s) par une couture en zigzag. La base inférieure de cet ensemble est découpée pour former des pattes dont l'extrémité est percée et renforcée au dos par une rondelle en cuir pour le passage du lacet en profondeur de la coiffe. La partie frontale est généralement perforée d'une centaine de petits trous répartis sur quatre rangées pour faciliter l'aération du front.
Cette coiffe en cuir est cousue sur un cerclage en cuir ou en carton compressé retenant les deux parties de la jugulaire. Elle est généralement fixée dans la bombe par trois rivets.
Enfin, la taille est indiquée au tampon encreur sur la surface du cuir.

La jugulaire :

La jugulaire constitue la partie la plus variable de ces reconditionnements. Elle est souvent issue d'une récupération intégrale ou partielle d'un casque détérioré à reconditionner. Elle reste confectionnée en deux parties avec une fermeture assurée par une boucle à ardillon.

Reconditionnement.

Jugulaire, vue à plat (envers/revers).
Jugulaire, vue à plat (envers/revers).
Passant repris d'un exemplaire hongrois dans une bombe allemande.
Passant repris d'un exemplaire hongrois dans une bombe allemande.
Passant repris d'un exemplaire hongrois dans une bombe allemande.
 
 
Vue d'ensemble.
Vue d'ensemble.
 

On observe le plus souvent l'installation de nouvelles jugulaires installées sur des passants de casques modèle 35/38 de fabrication hongroise. Ces passants sont constitués d'une tige métallique pliée en forme de demi-cercle et dont la base plane est enchapée dans une patte métallique pliée en deux jouant le rôle de charnière. Cette patte est percée et est maintenue par le rivet fendu latéral maintenant par la même occasion la coiffe cousue à son cerclage. Les boucles à ardillon des jugulaires hongroises peuvent aussi avoir été conservées, auquel cas, seuls les cuirs sont refaits.

Modèle de jugulaire repris d'un casque suédois.
Modèle de jugulaire repris d'un casque suédois.
Modèle de jugulaire repris d'un casque suédois.
 

On observe aussi des réutilisations intégrales de jugulaires récupérées sur d'autres casques à l'instar de cette jugulaire d'origine suédoise, sans doute récupérée d'un casque modèle 26 employé durant la seconde guerre mondiale par les troupes finlandaises.

Reconditionnement à partir des années 1950.

Exemple de jugulaire rencontrée à partir des années 1950.
Exemple de jugulaire rencontrée à partir des années 1950.

À partir des années 1950, avec l'adoption de la coiffe de type Hans Römer, la jugulaire est désormais solidaire du cerclage de la coiffe.
Ce type de coiffe est de fabrication allemande ou finlandaise, à l'instar de cet exemple produit par la société Friitala Nahka Oy., spécialisée dans les fournitures en cuir (fournissant déjà l'armée en équipement militaire, et ayant produit la coiffe du casque finlandais modèle 40).

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