Pays-Bas

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Casque Zuckerman

Fiche

  • Dénomination : "Civilian, Steel Helmet" - Zuckerman.
  • Projet : Solly Zuckerman et colonel Hugh Cairness.
  • Destiné à la police et à la défense civile : "Bescherming Bevolking".
  • De conception anglaise, reconditionné dans les années 50 par les Pays-Bas.
  • Coiffe en cuir ou en toile cirée, constituée de trois pattes et d'une nuquière.
  • Jugulaire en cuir, fixation par boucle à ardillon ou boucle à double passant.
  • Insigne : par peinture.
  • Fabriqué à partir de 1940.
  • Distribué à partir de 1941.
  • Pays d'origine : Angleterre.
  • Période d'utilisation : années 50.
  • Matériaux : acier doux.
  • Poids : 1120 gr (taille M).
  • Taille : 3 (S, M et L).
  • Couleur : gris mat ou noir brillant.
Preview

Historique

Civilian, Steel Helmet - Zuckerman. Civilian, Steel Helmet - Zuckerman. Civilian, Steel Helmet - Zuckerman. Civilian, Steel Helmet - Zuckerman. Civilian, Steel Helmet - Zuckerman.
Utilisation du "Civilian, Steel Helmet" durant le "blitz".

Avec l'entrée en guerre de l'Angleterre contre l'Allemagne en septembre 1939 et le début des bombardements allemands sur l'Angleterre à partir de 1940, les services auxiliaires à l'armée se développèrent notamment la "Home Guard" et le service "Air Raid Protection" (ARP) pour contrer une éventuelle invasion allemande et prévenir la population des nombreux bombardements.
D'abord équipées de casques Mark II identiques à ceux utilisés par l'armée, très vite avec la pénurie des matériaux, plusieurs variantes du casques Mark II firent leur apparition, dont la fabrication n'exigeaient pas un cahier des charges aussi strict que le casque Mark II de l'armée. Donnant ainsi naissance aux casques Mark II No. 2 A, B, C, D distingués de leurs homologues de l'armée successivement par 1, 2, 3 et 4 trous percés de part et d'autre du casque.
Ces casques destinés principalement aux services auxiliaires, n'étaient pas destinés aux civils, ce pourquoi à partir de septembre 1940, le professeur Solly Zuckerman (zoologiste britannique, professeur à l'université d'Oxford, ayant fait plusieurs projets de recherche pour le gouvernement britannique sur les impacts des bombardements sur la population et les constructions) et le colonel Hugh Cairness (chirurgien consultant de l'armée) conçurent un casque destiné à protéger les ouvriers d'usines afin de leur permettre de continuer à travailler durant les raids aériens.
Ce casque fabriqué en acier doux, ne devant résister qu'à des projectiles de faible vélocité comme la projection de gravas, contrairement aux casques de l'armée, fut fabriqué avec une circonférence et une hauteur plus importante que le casque Mark II afin d'assurer une meilleure protection de la tête et de la nuque de son propriétaire.
La coiffe assurée par une suspension constituée de plusieurs bandes de toile, reprise de la coiffe du casque "Helmet, Crash, Despatch Rider's", est maintenue à l'aide d'un lacet parcourant la circonférence du casque à travers 16 trous pratiqués sur le pourtour du casque.
La fabrication de ce casque, de moins bonne qualité que son homologue le casque Mark II, jugée à 10 050 000 casques entre décembre 1940 et novembre 1941, dura essentiellement pendant la période du "Blitz". Vendu pour la somme de 5 shillings et 6 pences, le casque "Civilian, Steel Helmet" fut largement boudé par les civils à cause de sa forme inesthétique, préférant porter le casque Mark II signe d'un rang supérieur.
Après la seconde guerre mondiale, une large partie de ces casques fut vendue aux Pays-Bas où ils furent reconditionnés intégralement essentiellement pour le compte de la protection civile "Bescherming Bevolking" par un changement de coiffe, de jugulaire et par une remise en peinture intégrale en gris mat. Les exemplaires utilisés par les forces de police furent repeint en noir brillant.
Son utilisation sous sa forme reconditionné perdura durant les années 50 avant la généralisation du casque Mark II au sein de la "Bescherming Bevolking" et de la police. Ce casque sous sa forme reconditionné sera dénommé du nom du principal de ses inventeurs : casque "Zuckerman".

Civilian, Steel Helmet.
"Civilian, Steel Helmet".
Civilian, Steel Helmet - Zuckerman.

Constitution

La coque :

Vue avant.
Vue avant.
Vue de coté.
Vue de coté.
Vue arrière.
Vue arrière.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Bordure, vue supérieure.
Bordure, vue supérieure.
Bordure, vue inférieure.
Bordure, vue inférieure.
Trous bouchés par rivets.
Trous bouchés par rivets.
Fabrication A.M.C. de 1941.
Fabrication A.M.C. de 1941.
Fabrication J.S.S. de 1941.
Fabrication J.S.S. de 1941.
Fabrication SPC de 1941.
Fabrication SPC de 1941.
Taille M.
Taille M.
Fabrication B T-H de 1942.
Fabrication B T-H de 1942.

La coque du casque "Zuckerman" fut principalement fabriquée durant les années 1940-41 par les usines A.M.C. (Austin Motor Compagnie, installé à Cowley), B T-H (inconnu), J.S.S (Joseph Sankey & Son Ltd), MPR (inconnu), SPC (inconnu), VM (inconnu) par emboutissage progressif d'une feuille d'acier doux. Destiné à la protection des civils, la protection balistique de ce casque devait être moindre que celle du casque de combat Mark II, devant simplement résister à des projectiles de faible vélocité, comme la projection de gravas.
Fabriqué en trois tailles (S, M et L), la bombe du casque "Civilian, Steel, Helmet" est plus large et plus haute que celle du casque Mark II, lui offrant une allure disgracieuse.
La bordure du casque est adoucie en étant repliée au coté extérieur ou intérieur du casque en fonction du fabricant (A.M.C. extérieur, B T-H extérieur, J.S.S intérieur, MPR extérieur, SPC extérieur, VM intérieur...).
La circonférence du casque est parcourue de 16 trous, pratiqués de manière oblique et plongeant vers l'avant du casque, pour la fixation de la coiffe britannique à l'aide d'un lacet. Cette disposition des trous permettant d'avoir la visière avant du casque positionnée vers le haut lors que la coiffe est positionnée de manière horizontale sur la tête de son propriétaire.
Deux passants de jugulaire étant soudés de part et d'autre du casque pour la fixation de la jugulaire.
A noter la présence d'un trou sur la visière avant et arrière du casque, dont l'utilité nous est encore inconnu : on peut supposer qu'ils servaient à l'accrochage du casque à l'aide d'un anneau par exemple.

La taille du casque est estampée par une lettre (S, M ou L) sur la visière du casque (avant ou arrière, dessus ou dessous), le fabricant et l'année de fabrication sont aussi estampés à froid, généralement, sur la partie inférieure arrière du casque.
Beaucoup de ces casques furent vendus au Pays-Bas durant les années 50 pour le compte de la protection civile, les Pays-Bas reconditionnant intégralement ces casques, par suppression de la coiffe d'origine britannique. Pour se faire, les 16 trous de fixation de la coiffe anglaise furent bouchés par des rivets (hormis ceux pouvant servir à la fixation d'une coiffe sans armature).
Le casque fut par la même occasion repeint intégralement en gris mat pour le compte de la défense civile ou en noir brillant pour le compte de la police, avec ou sans décapage au préalable de la couleur d'origine du casque.

La coiffe :

D'abord reçus dans leur livrée d'origine, les casques "Civilian, Steel Helmet" - Zuckerman anglais furent reconditionnés lorsque ceci était nécessaire. Si la coiffe était jugée en bon état, celle-ci était conservée, dans le cas contraire, elle était changée. Ces casques n'ayant pas reçu de jugulaire lors de leur fabrication, en furent munis lors de leur réception par les Pays-Bas dans les années 50.
Destiné à des civils employés dans la protection civile hollandaise, le reconditionnement de ces casques britanniques ne répondaient pas à un cahier des charges aussi strict que peut l'être celui d'un casque destiné à l'armée. Ce pourquoi, on peut trouver une multitude de variante de coiffe pour le casque "Zuckerman" hollandais.
Ces coiffes sont dans leur conception calquées sur celle présentes dans les casques modèle 27 "Nieuw Model" et modèle 34 d'avant guerre.
Pouvant être fixée par leur cerclage, les coiffes équipant ce casque reconditionné peuvent aussi être maintenue en un point central à l'aide d'une armature semblable à la coiffe Mark II du casque britannique portant le même nom.

Modèle dans sa livrée d'origine.
Modèle dans sa livrée d'origine.
Coiffe anglaise.
Coiffe anglaise.

Coiffe fixée par arceaux.

Point de fixation, sommet du casque.
Point de fixation, sommet du casque.
Rivet de fixation.
Rivet de fixation.
Armature de maintien de la coiffe.
Armature de maintien de la coiffe.
Cerclage, couture des éléments de coiffe.
Cerclage, couture des éléments de coiffe.
Rembourrage en toile.
Rembourrage en toile.
Patte de coiffe.
Patte de coiffe.
Nuquière, vue extérieure.
Nuquière, vue extérieure.
Nuquière, vue intérieure.
Nuquière, vue intérieure.
Boucle de réglage de la nuquière.
Boucle de réglage de la nuquière.
Coiffe.
Coiffe.

La coiffe fixée à l'aide de deux arceaux est donc maintenue en un point central, au sommet du casque, qui est préalablement percé et légèrement embouti pour "noyer" la tête du rivet de fixation.
La coiffe est constituée de trois pattes fabriquées en cuir ou en toile cirée, dont la couleur peut varier et dont la base est scindée en deux parties. Deux trous étant pratiqués à l'extrémité de chacune de ces parties pour le passage du lacet de réglage en profondeur.
Ces trois pattes sont cousues avec trois morceaux de toile grossière de forme triangulaire, placés pour le rembourrage de la coiffe, sur un cerclage fabriqué en carton compressé (dans le cas d'une coiffe sans armature, le cerclage est fabriqué en cuir).
Tout comme la coiffe des casques M27 et M34 d'avant guerre, la coiffe du casque "Zuckerman" hollandais possède une nuquière, fabriqué à partir d'un morceau en demi lune de cuir ou de toile cirée. Cette nuquière se règle à l'aide d'une ceinture en deux parties, rejointe par une boucle à ardillon, et parcourant la nuquière dans plusieurs incisions verticales, permettant ainsi la tension de la nuquière.
Une fois la coiffe montée sur son cerclage, une armature composée de deux arceaux est rivetée en forme de croix pour la fixation de l'ensemble à l'aide d'un rivet au fond du casque.

Coiffe fixée par le cerclage.

Rivet de fixation et d'occlusion.
Rivet de fixation et d'occlusion.
Rivet de fixation cerclage.
Rivet de fixation cerclage.
Fixation patte de coiffe.
Fixation patte de coiffe.
Patte de coiffe.
Patte de coiffe.
Coiffe.
Coiffe.
Nuquière.
Nuquière.

La coiffe fixée à la coque directement par son cerclage est de conception identique au modèle de coiffe présentée plus haut.
Constituée de trois pattes fabriquées en cuir ou en toile cirée, dont la couleur peut varier et dont la base est scindée en deux parties. Deux trous étant pratiqués à l'extrémité de chacune de ces parties pour le passage du lacet de réglage en profondeur.
Ces trois pattes sont cousues avec trois morceaux de toile grossière de forme triangulaire, placés pour le rembourrage de la coiffe, sur un cerclage constitué d'une épaisse bande de cuir.
La coiffe est complétée d'une nuquière, fabriqué à partir d'un morceau en demi lune de cuir ou de toile cirée. Cette nuquière se règle à l'aide d'une ceinture en deux parties, rejointe par une boucle à ardillon, et parcourant la nuquière dans plusieurs incisions verticales, permettant ainsi la tension de la nuquière.
Enfin, la coiffe est directement rivetée à l'intérieure de la coque par son cerclage dans les anciens trous du passage du lacet maintenant l'ancienne coiffe britannique. Les trous non utilisés pour la fixation de la coiffe étant simplement bouchés par un rivet mécanique.

La jugulaire :

Tout comme la coiffe, on trouve plusieurs variantes de jugulaires pour le casque "Zuckerman" hollandais, la première de ces variantes étant la jugulaire avec boucle à double passant, héritée des casques modèle 27 "Nieuw Model" et modèle 34 d'avant guerre, là aussi, plusieurs variantes de boucles existent.

Boucle à double passant.

Passant de jugulaire.
Passant de jugulaire.
Boucle à double passant : vue de dessus.
Boucle à double passant : vue de dessus.
Boucle à double passant : vue de dessous.
Boucle à double passant : vue de dessous.

La jugulaire possédant une boucle à double passant est fabriquée à partir de deux bande de cuir. La plus longue, d'une longueur d'environ 36 à 49 centimètres (sur cet exemple, la jugulaire a été raccourcie pour plus de commodité), est rivetée à l'anneau pris dans le passant de jugulaire, constitué d'une fine patte métallique repliée sur elle-même et formant un petit anneau contenant une petite boucle.
La seconde partie de la jugulaire, longue d'environ 13 à 18 centimètres, comporte la boucle à double passant rivetée à son extrémité libre. Cette boucle fabriquée en tôle emboutie comporte une glissière dans laquelle coulisse une petite partie à double passant destinée à renforcer le maintien de la jugulaire.

Jugulaire fixée.
Jugulaire fixée.

Boucle à ardillon.

Passant de jugulaire plat.
Passant de jugulaire plat.
Jugulaire avec boucle à ardillon.
Jugulaire avec boucle à ardillon.
Détail fixation.
Détail fixation.
Jugulaire à fixation à ardillon, dont les trous de la partie longue sont renforcés par un rivet creux.
Jugulaire à fixation à ardillon, dont les trous de la partie longue sont renforcés par un rivet creux.

Il existe aussi de multiples variantes de jugulaire avec fixation à boucle à ardillon. Ce type de jugulaire, fabriquée en deux parties, comporte une partie courte de longueur variable comprenant la boucle à ardillon et une partie longue avec trous pour la fixation.

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