Irak

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Casque Modèle 80

Fiche

  • Dénomination : modèle 80.
  • Destiné à une utilisation générale.
  • Coiffe constituée d'une suspension de type "Cradle" extractible.
  • Jugulaire en toile maintenue en deux points.
  • Fabriqué à partir des années 1980.
  • Distribué à partir des années 1980.
  • Pays d'origine : Corée du Sud.
  • Période d'utilisation : de 1980 aux années 2000.
  • Matériaux : fibres de coton noyées dans de la résine Corlon.
  • Poids : 935 g.
  • Taille : unique.
  • Couleur : vert olive foncé.
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Historique

L'Irak est conquis par le Royaume-Uni durant la première guerre mondiale et est déclaré indépendant de l'empire Ottoman le 1er octobre 1919. Le royaume d'Irak, ensuite administré par l'Angleterre, devient réellement indépendant le 3 octobre 1932 même si le Royaume-Uni y conserve quelques bases militaires.
Durant la seconde guerre mondiale, le Royaume-Uni intervient en Irak pour la mise en place d'un gouvernement pro-britannique après un semblant de rapprochement avec l'Allemagne afin d'obtenir plus d'indépendance vis-à-vis des États arabes.
Le 14 juillet 1958, la monarchie hachémite est renversée et le général Kassem prend le pouvoir par un coup d'état proclamant la création de la république d'Irak.
Le 8 février 1963, les militants du parti Baas (parti nationaliste arabe, laïc et socialiste, dont tous les dirigeants sont originaires de la ville de Tikrit) renversent le gouvernement du général Abdel Karim Kassem. Saddam Hussein, qui poursuivait des études de droit au Caire, revient en Irak et devient, à 26 ans, secrétaire général du parti.
La révolution du Baas est renversée le 18 novembre 1963 par Abdula Salam Arif, qui s'installe au pouvoir et fait arrêter et éliminer plusieurs têtes dirigeantes du parti Baas soupçonnées de comploter contre lui. Saddam Hussein est arrêté et emprisonné. Pendant ces années de détention, il sera torturé et interrogé par la police du régime en place. En 1965, Saddam Hussein, toujours en prison, est élu membre du commandement panarabe du parti Baas. Lentement, il accroît son influence et dirige des coups d'éclat tels que l'évasion de plusieurs membres du parti Baas, après avoir gagné la sympathie des geôliers.
Le 14 avril 1966, après la mort accidentelle ou criminelle du colonel Abdula Salam Arif, son frère, le maréchal Abd al-Rahman Arif s'impose en tant que président de la république d'Irak.
Le 17 juillet 1968, à l'occasion du second coup d'état baassiste, Saddam Hussein rejoint à Bagdad son cousin le général Ahmed Hassan al-Bakr, chef du Baas et nouveau président de la république.
Le 9 avril 1972, un traité d'amitié et de coopération est signé entre l'URSS et l'Irak : le pays obtient de l'URSS et du bloc Est une importante aide militaire pour développer son armée.
Le 16 juillet 1979, Saddam Hussein met Hassan al-Bakr à la retraite. Ce même jour, date d'anniversaire de la révolution de 1968, Saddam Hussein accède à la présidence à l'âge de 42 ans. Rompant avec le parti communiste, il procède à des purges massives au sein du parti Baas et renoue avec les monarchies du Golfe ainsi qu'avec les pays occidentaux. Le pouvoir de Saddam Hussein s'est donc au départ constitué autour de l'idéologie baasiste, relativement laïque et républicaine. Par ailleurs, il considère l'Islam comme une composante essentielle de la culture arabe.

Le 30 novembre 1979, à la suite de nombreuses ingérences du gouvernement révolutionnaire iranien sur le territoire irakien visant à déstabiliser et renverser le régime de Saddam Hussein, jugé "impie" par Khomeyni (lequel avait pourtant bénéficié de son hospitalité pendant près de quatorze ans), le gouvernement irakien demande une révision des traités signés en 1975, ce que refuse le gouvernement iranien. En 1980, Bagdad prend l'initiative militaire pour récupérer le Chatt al-Arab et le Khouzistan iranien. L'Irak veut mettre un point final à la révolution islamique, considérée comme prête à tomber et menaçant directement la stabilité du pays.
Le 22 septembre 1980, contrairement à ce que pense Saddam Hussein, l'Iran offre une résistance surprenante, et une guerre de tranchée de huit ans s'engage.
L'armée irakienne est initialement coiffée de casques d'origine britannique, dont les forces armées ont longtemps été présentes sur le territoire et de divers modèles de casques en acier originaires des pays membre du traité de Varsovie comme une part importante de casques polonais Wz 50 et de casques de parachutiste Wz 63. Avec le début de la guerre Iran-Irak en 1980, les relations entre l'Irak et l'URSS se gelèrent radicalement, l'Irak ayant pris position au côté du bloc Ouest en s'attaquant à l'Iran.
Coupé de son approvisionnement en casques, l'Irak chercha au début des années 1980 à remplacer les différents casques équipant son armée par un nouveau modèle peu coûteux en raison d'une économie en forte décroissance accaparée par la guerre avec l'Iran. Un tel casque fut obtenu auprès de la Corée du Sud qui a conçu un casque fabriqué en matière composite et calqué sur le casque M-1 américain muni d'une coiffe extractible à l'instar du liner américain M1972. Ce casque fut initialement conçu en 1976 pour le compte d'Israël souhaitant remplacer ces casques M-1 en acier et qui ne donna pas suite.
Ce casque, connu en Corée du Sud sous la dénomination de modèle 76 (en référence à son année de conception) fut produit pour l'exportation par les sociétés sud-coréennes "Hyundai Heavy Department" ou "HH Didizian". Les fabrications destinées au marché irakien, désigné comme modèle 80 en rapport à l'année d'adoption par l'Irak, sont identifiées par un tampon de forme triangulaire propre aux forces armées irakiennes.
Le casque modèle 80 est caractéristique du conflit Iran-Irak de 1980 à 1988. Il restera représentatif de l'armée irakienne durant la première guerre du Golfe : Au cours de l'été 1990, les finances de l'état sont au bord de la banqueroute. Le Koweït exige le remboursement immédiat de la dette contractée par l'Irak et commence à se rembourser en exploitant le gisement de Rumaila qui s'étend sur les deux territoires. Il porte ainsi préjudice à l'Irak, sorti de la guerre avec une dette extérieure de plus de 70 milliards de dollars, dont 40 dus au Koweït et à l'Arabie Saoudite. Saddam Hussein pense sortir de l'impasse en se "ré-annexant" le territoire koweïtien qui, sur la base des frontières tracées en 1922 par le proconsul britannique Sir Percy Cox, barre l'accès de l'Irak au Golfe. Les États-Unis laissent croire à l'Irak qu'ils veulent rester en dehors du contentieux ; l'ambassadrice des États-Unis à Bagdad, April Glaspie, assure Saddam Hussein que les États-Unis désirent avoir les meilleures relations avec l'Irak et n'entendent pas interférer dans les conflits interarabes.
Le 8 août 1990, l'Irak occupe le Koweït : les premières sanctions de l'ONU conduisent à un embargo et à une coalition de plus de trente pays contre l'Irak.
Le 17 janvier 1991, l'opération "Tempête du désert" menée par une coalition internationale, à la demande de l'ONU, intervient militairement en Irak et au Koweït. L'objectif est la destruction du potentiel militaire et de l'infrastructure économique de l'Irak, ainsi que l'évacuation du Koweït. Pendant 43 jours l'aviation américaine et alliée effectue, avec 2 800 avions, plus de 110 000 sorties, larguant 250 000 bombes, dont celles à fragmentation qui dispersent 10 millions de sous-munitions, quantitativement autant que l'Allemagne pendant toute la seconde guerre mondiale. À la suite de ces bombardements, des milliers de familles sont forcées de fuir le pays. Plus de 100 000 soldats irakiens ont été tués et 20 000 victimes civiles ont péri sous les bombardements. Le 26 février 1991, Saddam Hussein annonce son retrait du Koweït, les combats cessent le 28 février.
Acculé suite ce conflit, sous embargo, l'Irak est contraint de vivre sur ses propres ressources. L'armée irakienne évolue peu jusque dans les années 2000 et les différents équipements sont reconditionnés pour maintenir leur utilisation. Le casque modèle 80 n'échappe pas à cette règle et une partie importante de ces casques fut remaniée peu de temps avant la seconde guerre du Golfe de 2003 menant à la chute du régime de Saddam Hussein qui sera arrêté le 14 décembre 2003.

Casque M76 de fabrication sud-coréenne pour l'exportation.
Casque M76 de fabrication sud-coréenne pour l'exportation.
Casque modèle 80.Casque modèle 80.
Casque modèle 80.Casque modèle 80.
Casque modèle 80.Casque modèle 80.Casque modèle 80.

Constitution

La coque :

Vue avant.
Vue avant.
Vue de côté.
Vue de côté.
Vue arrière.
Vue arrière.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Inscription en fond de bombe.Inscription en fond de bombe.Inscription en fond de bombe.
Quelques exemples de marquages observés dans le fond de la bombe.
Peinture texturée.
Peinture texturée.
   Étiquette du fabricant pour le marché irakien.
Étiquette du fabricant pour le marché irakien.
   Marquage moulé du fabricant pour le marché irakien.
Marquage moulé du fabricant pour le marché irakien.

Le casque modèle 80 fabriqué en Corée du Sud pour le compte de l'Irak fait partie de la catégorie des casques fabriqués en matière composite. Sa forme et sa conception générale est calqué sur le casque en acier US M-1 équipé du liner au standard M1972.
La bombe est fabriquée en taille unique et est formée par succession de couches de toiles de fibres de coton tissées pour former un tissu d'armure toile (ou taffetas). Ces couches de toiles sont noyées dans une résine nommée "Corlon", le tout mise en forme dans un moule à haute pression, donnant aux parois du casque une épaisseur de 5 millimètres. Une fois matricée, la bordure de la bombe est découpée pour donner la forme définitive du casque qui est reprise de la bombe en acier du casque US M-1. Les premières fabrications présentent une visière sensiblement plus longue et une bordure plus évasée.
La bordure du casque est franche, dépourvue de toute finition et d'élément de protection, elle a tendance à franger à l'usage après détérioration de la résine montrant ainsi les couches de toile employées dans la fabrication.
La bombe est percée de quinze trous pour l'installation des supports de l'aménagement intérieur ainsi que les pontets articulés destinés à recevoir la jugulaire :
- 6 orifices répartis sur la périphérie du casque pour l'installation des disques de maintien de la suspension extractible.
- 3 trous situés à l'arrière pour le maintien des boucles retenant la bande nuquière.
- 3 orifices répartis en triangle pour la mise en place des pontets articulés.
Les casques modèle 80 sont peints après installation des éléments métalliques solidarisés dans la bombe par rivets mécaniques. La tête de ces rivets est d'ailleurs d'un diamètre sensiblement plus petit sur les premières fabrications.
Les casques modèle 80 sont peints uniquement à l'extérieur de couleur vert foncé et dont la peinture est mélangée à du sable fin pour obtenir un effet granité afin de réduire les reflets du soleil.
Enfin, la bombe présente généralement un numéro au fond correspondant au numéro de moule. Ce numéro peut être inversé. Aussi la visière des premières fabrications peut présenter le symbole "Jihm" de l'armée irakienne surmontant les lettres HDD ("Hyundai Heavy Department" ou "HH Didizian"), initiales de la société ayant produit le casque.

Les reconditionnements du début des années 2000.

Vue avant.
Vue avant.
Vue de côté.
Vue de côté.
Vue arrière.
Vue arrière.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Vue de biais.
Vue de biais.
Vue intérieure.
Vue intérieure.

Les casques modèle 80 furent employés jusque dans le début des années 2000 au sein de l'armée irakienne. On les observe notamment lors de la seconde guerre du Golfe de 2003 où ils sont généralement repeints en beige sable et munis d'un nouvel aménagement intérieur ainsi que d'une nouvelle jugulaire.
Cette remise en couleur est généralement appliquée au pistolet à peinture. Les traces de peinture sur les éléments internes en toile montrent que cette remise en couleur peut être postérieure au reconditionnement des éléments internes du casque.
Ces casques reconditionnés sont appelés au sein de la communauté des collectionneurs casque modèle 80/03 en référence à la seconde guerre du Golfe lorsqu'ils furent observés pour la première fois.

La coiffe :

Intérieur bombe.
Intérieur bombe.
Disque de maintien.
Disque de maintien.
Disque de maintien.
 
Dispositif anti-basculement (nuquière).
Dispositif anti-basculement (nuquière).
Détails installation.
Détails installation.
Boucle arrière.
Boucle arrière.
Bande nuquière mise en place.
Bande nuquière mise en place.

La coiffe du casque modèle 80 est copiée sur celle du liner américain M1972. Elle est constituée d'une suspension de type "Cradle" extractible.
La suspension s'installe dans la bombe sur une série de six plateaux circulaires (diamètre 13 millimètres) maintenus dans la bombe par rivets mécaniques. Ce dispositif permet de retirer la suspension en toute simplicité et sans outils spécifique.
La coiffe est complétée par un dispositif anti basculement assuré par une bande de toile couvrant la nuque et évite ainsi au casque de basculer en avant en cas de manœuvre brusque.
La bande nuquière est constituée d'une bande de toile forte rectangulaire de couleur verte dont les coins sont repliés sur eux-mêmes et maintenus par couture. Cet assemblage retient deux bandes de toile de toile forte, de dimension 170 x 13 millimètres, qui permettent la mise en place de la bande nuquière sur les côtés du liner. Une troisième bande, plus courte (11 centimètres), est cousue à la base pour se fixer au centre arrière du casque. À noter que l'extrémité libre de chacune des pattes de toile est découpée au ciseau cranteur pour prévenir de l'effilochement.
La bande nuquière est mise en place dans le casque par trois petites boucles à double passants dont la fente inférieure est dentelée. Sa base est retenue dans une patte métallique repliée sur elle-même, jouant ainsi le rôle de charnière. Cette patte est rivetée ensuite dans la bombe du casque (au centre arrière et sur les côtés arrière).

Suspension Cradle extractible, envers/revers.
Suspension "Cradle" extractible, envers/revers.
Suspension Cradle extractible, envers/revers.
 
Boucles de réglage en profondeur de la suspension.
Boucles de réglage en profondeur de la suspension.
Bande de toile constituant la suspension.
Bande de toile constituant la suspension.
Dispositif d'accroche de la suspension.
Dispositif d'accroche de la suspension.
Tête de rivet.
Tête de rivet.
Positionnement.
Positionnement.
Positionnement.
 

La suspension est fabriquée à partir de bandes de toile de coton de type multipoint de couleur vert kaki clair large de 30 millimètres. La suspension est constituée d'un cerclage jointif à l'avant par une couture carrée et sur lequel sont maintenues à l'avant par couture carrée les trois sangles constituant la suspension. Ces trois sangles se croisent en leur milieu dans la doublure centrale de la sangle transversale. Ces bandes sont maintenues à l'arrière à trois boucles à double fente solidarisées par une petite patte de toile, elles-mêmes solidarisées par couture à l'arrière du cerclage de toile. La fente supérieure de chaque boucle est dentelée afin de mieux assurer le positionnement de la sangle.
À chaque intersection du cerclage et des sangles de maintien en profondeur, au centre de chaque couture carrée d'assemblage, est fixé un clip en tôle emboutie riveté (consolidant par la même occasion l'ensemble) destiné à s'enchâsser sur le plateau circulaire (diamètre 13 millimètres) fixé dans la bombe lui correspondant.

Suspension mise en place.
Suspension mise en place.
Bandeau de tête, vue à plat - envers/revers.
Bandeau de tête, vue à plat - envers/revers.
Clips métalliques de maintien.
Clips métalliques de maintien.
Positionnement.
Positionnement.
Boucle de réglage.
Boucle de réglage.
Boucle de réglage.
 
Coiffe, vue d'ensemble.
Coiffe, vue d'ensemble.

Le maintien sur la tête est assuré par le traditionnel bandeau de tête calqué sur le modèle américain. Le bandeau de tour de tête est constitué d'une bande de toile en coton de type multipoint de couleur vert kaki longue d'environ 75 centimètres, sur laquelle est cousue une bande de cuir fin. Cette bande de cuir est d'abord cousue sur le revers haut du bandeau, puis est cousue à la base de la bande de toile recouvrant ainsi la longueur supérieure.
Des encoches et des interstices sont pratiqués à intervalle régulier pour le passage des six agrafes métalliques permettant le maintien du bandeau sur la suspension. À noter que les agrafes avant du bandeau sont munies d'ergots assurant le positionnement à l'avant de la coiffe, les quatre autres lisses permettent au bandeau de coulisser sur la suspension et ainsi de mieux s'adapter à la tête du soldat.
Une extrémité du bandeau comporte la boucle de réglage à double fente, dont l'une est dentelée pour mieux assurer le réglage. L'autre extrémité du bandeau passe dans les deux fentes de cette boucle et se replie sur elle-même, dont la pliure est assurée par couture, empêchant ainsi cette extrémité de se dégager de la boucle.

Les marquages "Jihm".

Quelques exemples de tampons au croisement de la suspension.Quelques exemples de tampons au croisement de la suspension.Quelques exemples de tampons au croisement de la suspension.Marquage de l'armée irakienne.
Quelques exemples de tampons au croisement de la suspension.

Les casques produits en Corée du Sud pour le marché irakien présente au centre de la suspension (sur la bande transversale) une petite marque triangulaire appliqué au tampon encreur de couleur noire. Cette marque contient la lettre arabe "djim" (5ème lettre de l'alphabet arabe, ج) stylisée, initiale du mot "al djeich" (الجيش).
Cette marque est appliquée par le fabricant du casque, sur une zone sujette à beaucoup de frottement, il est donc fréquent qu'elle disparaisse sur les casques ayant connu un service actif.
Ce même sigle en rouge et blanc sur fond vert entouré d'une bordure noir sert d'ailleurs d'identification du matériel militaire irakien.
Cette marque peut aussi être observé moins couramment sur la bande de cuir du bandeau de tête, auquel cas elle est estampée au-dessus des trois lettres HDD initiales du fabricant du casque.
Plus rarement, et observé uniquement sur des fabrications précoces, ce sigle peut être moulé sous la visière du casque surmontant les lettres HDD.

Marquage estampé sur le bandeau en cuir.
Marquage sur le bandeau en cuir.
Marquage estampé sur le bandeau en cuir.
 

Les reconditionnements du début des années 2000.

Suspension de remplacement.
Dispositif d'accroche de la suspension.
Boucles de réglage en profondeur.
Boucles de réglage en profondeur.
Bandeau de tête en cuir rouge.
Bandeau de tête en cuir rouge.
Bandeau de tête en cuir rouge.
Suspension avec bandeau, envers/revers.
Suspension avec bandeau, envers/revers.
Suspension avec bandeau, envers/revers.
 
Détails maintien du bandeau.
Détails maintien du bandeau.
Détails maintien du bandeau.
 
Détails maintien de la suspension.
Détails maintien de la suspension.
Détails maintien de la suspension.
 
Dispositif anti-basculement (nuquière).
Dispositif anti-basculement (nuquière).
Boucle de maintien.
Boucle de maintien.
Coiffe, vue d'ensemble.
Coiffe, vue d'ensemble.

Les casques modèle 80 encore en dotation à la fin des années 1990, début des années 2000, ont pour les plus anciens 20 ans d'âge. Depuis la première guerre du Golfe, l'Irak est sous embargo de l'ONU et est dans l'impossibilité de s'approvisionner à l'extérieur du pays. Les éléments en toile des casques sont ceux qui se détériorent le plus et sont remplacés par des éléments confectionnés en Irak. Ainsi on observe dans les casques modèle 80 reconditionnés des coiffes dont la suspension est confectionnée à partir de bande de toile de coton de couleur verte et dont la trame de tissage est plus grossière que les coiffes d'origine.
Les extrémités des sangles de toile constituant ces suspensions sont encollées pour prévenir de l'effilochement.
Le bandeau de tête est aussi produit localement de manière similaire à la suspension. Le cuir employé peut être tanné en rouge ou de couleur fauve. Enfin la bande de nuque anti basculement est aussi réalisé avec de la toile identique à celle de la suspension.

La jugulaire :

Jugulaire, envers/revers.Jugulaire, envers/revers.
Jugulaire, envers/revers.
Détails maintien des parties de la jugulaire.
Détails maintien des parties de la jugulaire.
    Détails maintien des parties de la jugulaire.
 
    Détails maintien des parties de la jugulaire.
 

La jugulaire du casque modèle 80 est d'inspiration américaine, calquée sur celle employée à partir du casque M-1 M1951. La jugulaire est retenue à des pontets mobiles solidarisés à la bombe par trois rivets mécaniques chacun disposés en triangle. Chaque pontet est constitué d'une boucle rectangulaire aux angles arrondis de dimension 28 x 12 millimètres. La base de ces boucles est enchapée par une plaque métallique pliée seulement sur la périphérie du fil d'acier constituant la boucle. Cette plaque mesurant environ 30 millimètres possède son extrémité opposée arrondie.
La jugulaire est retenue aux pontets mobiles du casque à l'aide d'un clip métallique anodisé en noir. Ce clip fut créé à l'origine en 1945 pour éviter l'usure prématurée de la toile de la jugulaire par frottement au pontet et fut employé pour la première fois sur le casque US M-5.
La jugulaire est fabriquée en toile de coton de couleur verte et est constituée de deux parties. La partie gauche, la plus courte, fabriquée avec une bande de toile d'environ 25 centimètres, comporte le crochet de fixation qui est anodisé en noir.
La partie droite, fabriquée avec une bande de toile d'environ 36 centimètres, comporte la boucle de fixation, destinée à se fixer au crochet. La boucle possède le système de dégagement T1, qui a été étudié en juillet 1944 puis adopté en août 1945 pour le casque M-1 américain. Cette boule de fixation, anodisée en noir, servait à maintenir la jugulaire fermée de manière plus relâchée que la fermeture classique.

Les reconditionnements du début des années 2000.

Détails maintien des parties de la jugulaire.
Détails maintien des parties de la jugulaire.
Détails maintien des parties de la jugulaire.
 
Détails maintien des parties de la jugulaire.
Détails maintien des parties de la jugulaire.

À l'occasion des reconditionnements du début des années 2000, les jugulaires furent remplacées à l'instar des coiffes. Ces jugulaires sont confectionnées à partir de bandes de toile de couleur verte de trame identique à celles employées dans la fabrication des coiffes de remplacement.
Ce type de jugulaire est généralement maintenu par un trait de couture aux pontets articulés du casque, les clips métalliques étant simplement mis au rebus.
Le système de fixation est totalement différent de la jugulaire d'origine, la fermeture étant désormais assurée par un crochet plat s'insérant dans une boucle plate munie d'un orifice en demi-cercle.
Le réglage de la longueur de cette jugulaire est assuré par une boucle coulissante permettant de régler la longueur de la bande de toile et de retenir l'excédent de toile après réglage de la position de la boucle de fermeture. La barre transversale de cette boucle est dentelée sur une de ses longueurs afin de mieux assurer son positionnement.

Détails maintien des parties de la jugulaire.
 

Le camouflage additionnel :

Remise en peinture.

Casque peint de couleur sable.
Casque peint de couleur sable.
Intérieur.
Intérieur.
Autre exemplaire, couleur sensiblement différente.
Autre exemplaire, couleur sensiblement différente.
Intérieur.
Intérieur.

L'Irak étant un pays majoritairement désertique et les casques modèle 80 fabriqués en Corée du Sud étant livrés de couleur vert foncé, les casques en usage au sein de l'armée irakienne étaient bien souvent repeints de couleur beige sable pour se fondre avec l'environnement du pays.
Cette remise en couleur était généralement effectuée au pinceau avec les stocks de peinture à portée des soldats, raison pour laquelle on observe une multitude de nuance de couleur sable.


À noter que la couleur des casques repeints à l'occasion des reconditionnements du début des années 2000 est plus homogène, suggérant que ces reconditionnements ont été effectués de manière plus réglementaire.

Filet d'origine ouest-allemande.

Vue latérale.
Vue latérale.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Vue intérieure.
Vue intérieure.
Autre exemplaire avec toile de jute.
Autre exemplaire avec toile de jute.
Vue intérieure.
Vue intérieure.

On observe une utilisation importante de filets de fabrication ouest-allemande, initialement employés dans la "Bundeswehr" sur les casques "Modell" 1A1 et adopté de manière généralisée en RFA en 1961. Nous ignorons comment et pourquoi ces filets furent employés en grand nombre au sein de l'armée irakienne.
Fabriqué en matière synthétique, le maintien de ce type de filet est assuré par six ou sept crochets plats très larges retenus par la cordelette parcourant la périphérie du filet finissant sa course au niveau du point sommital. Le maintien est assuré par tension de cette cordelette qui possède un anneau fendu à son extrémité pour être retenu dans une des mailles du filet.


Ce filet ou tout autre type de filet peut être employé conjointement avec de la toile de couleur sable (généralement de la toile de jute dont l'usage s'est notamment généralisé durant la guerre Iran-Irak) pour mieux s'adapter à l'environnement désertique du pays.

Filet couvre-casque.

Vue à plat, envers/revers.
Vue à plat, envers/revers.
Vue à plat, envers/revers.
 
Vue de biais.
Vue de biais.
Détails maintien.
Détails maintien.

Comme observé à l'occasion de la seconde guerre du Golfe, le casque modèle 80, généralement reconditionné au début des années 2000, peut être employé avec un filet retenant une "salade" fabriquée en toile cirée de couleur verte. Ce filet couvre-casque, sans doute adopté à la fin des années 1990, est retenue à la bombe par sa périphérie élastique solidarisant à la fois la périphérie du filet et de la salade en toile cirée.
De couleur verte, ce filet couvre-casque a aussi été peint de couleur sable à l'initiative du soldat pour mieux s'adapter à l'environnement du pays.

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