Fiche

• Dénomination : "Kasda" M-1.
• Destiné à une utilisation générale.
• Caractéristique : modification israélienne du casque US M-1.
• Coiffe assurée par un liner avec suspension de type "Cradel".
• Jugulaire en web fixée en trois points avec mentonnière en cuir, reprise du casque HAST Mark II britannique.
• Camouflage : filet ou toile de jute.
• Fabriqué à partir des années 1960.
• Distribué à partir des années 1960.
• Pays d'origine : États-Unis.
• Période d'utilisation : des années 1960 aux années 1980.
• Matériau : acier au manganèse "Hadfield".
• Poids : 1530 g.
• Taille : unique.
• Couleur : vert kaki granité.

Historique

Casque Mark II daté de 1943, avec une coiffe fabriquée en 1952, fourni par l'Angleterre à Israël.

L'état hébreux est devenu indépendant le 14 mai 1948, sur la base du partage du territoire de la Palestine décidé par l'Organisation des Nations Unis (ONU). Ce territoire était jusque-là sous le contrôle de la Grande-Bretagne. La naissance de l'état d'Israël fut l'aboutissement d'une longue lutte menée par les mouvements sionistes, l'indépendance fut acquise après une lutte particulièrement violente où ce nouvel état devait d'une part s'imposer aux yeux du monde arabe, mais aussi conquérir les territoires considérés comme appartenant à l'état hébreux. La région étant administrée par l'Angleterre avant cet épisode sanglant, c'est bien évidemment avec beaucoup de matériel britannique laissé sur place que les troupes israéliennes furent équipées, dont les forces armées étaient désignées par le terme "Tsahal", qui est l'abréviation "Zva Haganah Le'Israël" (signifiant force d'auto-défense d'Israël). Dès le lendemain de l'indépendance, Israël se retrouva en guerre contre les pays arabes voisins qui refusaient le partage de la Palestine, où la nouvelle armée israélienne dû faire face aux troupes irakiennes, syriennes, libanaises, égyptiennes et jordaniennes. C'est donc avec essentiellement de casques Mark II britanniques que fut équipé "Tsahal", et minoritairement de casques Mark III et Mark IV. L'ensemble de ces modèles équipant aussi les différentes troupes arabes luttant contre Israël. Suite à ce conflit étalé sur les années 1948-1949, Israël en sortit vainqueur avec un agrandissement de son territoire d'environ un tiers ce qui ne calma pas les tensions dans la région. Du fait de ce climat géopolitique très instable, le pays connu une succession de conflits, d'abord en 1956 à la suite de la nationalisation du canal de Suez par l'Égypte dirigé par Nasser, conflit mené aux cotés de la France et de la Grande-Bretagne, puis en 1967 durant la "guerre des six jours" une fois de plus contre l'Égypte mais aussi contre la Jordanie et enfin la guerre du Kippour en 1973 contre l'Égypte et la Syrie. Dans le but d'équiper ses troupes, Israël fit appel à des diverses sources d'approvisionnement, équipant son armée avec du matériel hétéroclite : "Tsahal" est au départ majoritairement coiffé de casques de fabrication britannique (Mark II, Mark III, et Mark IV, mais aussi des casques HSAT Mark II) et sud-africaine (Mark II). Israël s'équipera par la suite de casques modèle 51 TTA acquis en petite quantité auprès de la France puis par la suite de casque US M-1. Une grande partie de ces casques sont issus des stocks de la seconde guerre mondiale (à l'exception des modèles conçus ou fabriqués après 1945) : souvent détériorés, ces casques furent souvent reconditionnés avec un remplacement de la coiffe par une suspension de type "Riddel" fabriquée avec les moyens du bord. Au cours des années 1960, "Tsahal" débute l'harmonisation de ses équipements et se tourne vers le casque US M-1 déjà adopté par de nombreuses armées à travers le monde. Le casque M-1, adopté en juin 1941 par les États-Unis la veille de son entrée en guerre dans le second conflit mondial, devient le standard de l'armée américaine, mais aussi de nombreuses armées à travers le monde. Le casque M-1, devenu une référence au sein des armées du bloc Ouest durant la guerre froide, au point d'être souvent nommé casque OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique Nord), fut conservé de nombreuses décennies au sein des forces armées américaines. Tout au long de sa carrière, le casque M-1 a subi des modifications majeures tant au niveau de la bombe que du liner. Les modifications de ces deux éléments ne furent pas concomitantes. Ainsi on note les évolutions majeures suivantes : Steel, Helmet, M-1 : - Juillet 1941 : Construction avec pontet de jugulaire fixe et jonc jointif à l'avant. - Octobre 1943 : Apparition des pontets mobiles. - Novembre 1944 : Jointure du jonc à l'arrière pour plus de sécurité. - Septembre 1945 : Arrêt de la production. - 1951 : Reprise de la production avec pontets mobiles, peinture granitée avec du sable fin et jugulaire maintenue par clip T1. - Avril 1965 : Modification de la bombe pour le standard M1966.

Casque Mark II AT de fabrication britannique, utilisé par Tsahal.

Liner, Helmet, M-1 :
- Juillet 1941 – septembre 1945 : Différentes modifications mineures au cours de la production avec une suspension de type "Riddell" de couleur OD3.
- Septembre 1945 : Arrêt de la production.
- 1951 : Reprise de la fabrication avec suspension en toile HBT de couleur OD7.
- 1955 : Changement du type de toile en multipoint.
- 1964 : Apparition du liner type M1964 avec suspension "Cradle".

Israël reçut jusqu'à la fin des années 1960 différents modèles de casque US M-1 fonction des sources d'approvisionnement, soit par achat de stocks issus de la seconde guerre mondiale pour des modèles antérieurs à 1945 ou par importation pour des fabrications ultérieures.
Afin de gagner en indépendance, Israël décida de produire son propre équipement et le premier casque fabriqué nationalement fut le casque M-1.
Pour la fabrication de ce nouveau casque, beaucoup de coques de M-1 déjà en dotation furent récupérées et reconditionnées avant l'utilisation de casque lourd de fabrication israélienne. Le casque M-1 israélien se détache du casque M-1 de conception américaine par l'utilisation d'une jugulaire maintenue en trois points reprise du casque HSAT Mark II d'origine britannique.
Le liner est repris sur le standard M1964 de l'armée américaine, avec une simplification généralisée à la majeure partie de la production par suppression de la bande nuquière fixée en trois points.
Le liner est fabriqué par toile de nylon imprégnée de résine phénolique/Polyvinyle de butyral (PVB) mise en forme dans un moule à haute pression. Ces liners furent produits par la société Tama (société existant toujours à l'heure actuelle, spécialisé dans l'industrie plastique).
À partir de la fin des années 1960, la bombe en acier fut produite directement par Israël. Ce nouveau casque de fabrication nationale, fut alors désigné comme son modèle de base, sous la désignation "Kasda" M-1.
Parallèlement, des essais furent menés par la société Tama pour la fabrication d'un casque de type M-1, avec coiffe "Cradel" extractible et fabriqué en plastique balistique "Corlon". Ce projet ne fut pas retenu et fut repris par la Corée du Sud pour donner naissance au casque modèle 80, utilisé majoritairement par l'Irak.
Le "Kasda" M-1 fut employé par "Tsahal" des années 1960 aux années 1980. Il est représentatif de la guerre du Kippour opposant Israël à une coalition menée par l'Égypte et la Syrie du 6 octobre au 24 octobre 1973. Le jour du jeûne de Yom Kippour, férié en Israël, qui coïncidait en 1973 avec la période du ramadan, les Égyptiens et les Syriens attaquèrent par surprise simultanément dans la péninsule du Sinaï et sur le plateau du Golan, territoires respectivement égyptien et syrien occupés par Israël depuis la guerre des Six Jours. Profitant d'une supériorité numérique écrasante, les armées égyptiennes et syriennes avancèrent durant 24 à 48 heures, le temps qu'Israël achemine des renforts. Même si les attaquants bénéficiaient toujours d'une large supériorité numérique, l'armée israélienne put alors les arrêter. En une semaine, Israël retrouva son potentiel militaire et lança des contre-offensives qui lui permirent de pénétrer profondément en Syrie et de traverser le canal de Suez pour progresser au sud et à l'ouest en Égypte lorsque le Conseil de sécurité des Nations unies, en coopération avec les deux superpuissances russe et américaine, par l'intermédiaire du Royaume-Uni, demanda un cessez-le-feu pour laisser place aux négociations. Alors que les armées israélienne et égyptienne se regroupaient, les combats reprirent sur les fronts syriens et égyptiens après l'heure du cessez-le-feu sur initiative israélienne. Sans en référer à l'état-major, les officiers de terrain israéliens se servirent de cette rupture du cessez-le-feu pour encercler l'adversaire.
Le "Kasda" M-1 fut utilisé jusqu'à l'adoption généralisée du nouveau casque en matière composite OR 201, produit par les sociétés Tama et Orlite Enginnering & co dans les années 1980.

Après déclassement, une grande partie de ces casques sera vendue au Pérou afin de remplacer leurs casques M-1 vieillissants.

Constitution

La coque :

Transformation de casques M-1 d'origine américaine.

Vue avant.

Vue de côté.

Vue arrière.

Vue de dessus.

Remise en peinture du casque après reconditionnement.

Jointure jonc.

Les premiers casques M-1 israéliens ont été conçu à partir de reconditionnements de casques M-1 de fabrication américaine. Ces casques peuvent avoir été au standard M1941 avec pontets fixe, ou M1943 avec pontets mobiles, auxquels cas ces casques présenteront une jointure de leur jonc à l'avant (du moins pour les productions antérieures avant novembre 1944).
Ils peuvent aussi avoir été au standard M1951 avec pontets mobiles et jointure arrière du jonc. Ces casques, souvent issus des stocks de surplus racheté par "Tsahal", peuvent être identifiés par leurs marquages estampés au niveau la visière intérieure sous réserve qu'ils soient encore visibles après mise en peinture.
Israël importa aussi des casques M-1 au standard M1966 dont la forme est sensiblement plus profilée que les modèles précédents.
Le reconditionnement est effectué par suppression des pontets existants dont les points de soudure sont meulés. Les trois nouveaux pontets permettant le montage de la jugulaire en trois sont mis en place par soudure électrique et dont les points de soudure ne sont pas aussi nets qu'une fabrication intégrale.
Cette manœuvre peut occasionner une légère asymétrie des pontets de jugulaire. Après mise en place, la bombe est repeinte de couleur vert olive directement sur la peinture d'origine.

Les casques US M-1 !

Fabrication israélienne.

Vue de biais.

Vue de côté.

Marquage appliqué sous la visière, fabrication de 1970.

Numéro appliqué au fond de la bombe.

Fabrication de 1973.

À la fin des années 1960, Israël produit sa propre bombe en acier dont la forme est calquée sur le casque M-1 au standard M1966. Ce casque est formé par emboutissage progressif d'une plaque d'acier au manganèse. Après mise en forme, la bordure du casque est découpée pour donner la forme définitive puis est adoucie par un jonc en acier inoxydable jointif à l'arrière.
Un marquage est estampé sous la visière où sont indiqués les deux derniers chiffres de l'année de fabrication, suivi de la marque généralement appliquée sur les effets de "Tsahal" séparent des caractères en hébreux.
Les pontets mobiles sont soudés électriquement aux trois tiers du casque puis la bombe est apprêtée avant mise en couleur par un apprêt de couleur rouge brique. La bombe est ensuite peinte de couleur vert olive foncé et la peinture extérieure est additionnée de sable afin d'obtenir un aspect granité pour réduire les effets du soleil.

Le liner :

Vue avant.

Vue de côté.

Vue arrière.

Vue de dessus.

Peinture et tête de rivet.

Ligne de couture périphérique.

Marquages appliqués sous la visière.

Marquage du fabricant au fond de la bombe.

Le liner du casque M-1 israélien est repris du liner américain produit à partir de 1965 ("Liner, Soldier's Steel Helmet, M-1 (Nylon), Infantryman's" (1965 - 1974)). Cependant il présente une forme sensiblement plus profilée avec une base moins arrondie.
Le liner est formé d'une succession de couches de toile de nylon de forme diverses disposés de manière à mieux former la forme arrondie du liner (morceaux en losange disposés au fond de la bombe et bande de toile disposées sur la circonférence). La structure en toile est solidarisée par une ligne de couture périphérique puis est saturée en résine phénolique/Polyvinyle de butyral (PVB) puis mise en forme par le biais d'un moule à haute pression.
La bordure du liner est découpée après mise en forme du liner pour donner sa forme définitive. La résine employée est de couleur vert pomme et le marquage du fabricant Tama, inscrit en alphabet latin et hébreux, est directement moulé au fond de la bombe lors du moulage du liner. Aussi, on retrouve le symbole de "Tsahal" au niveau de la visière.
Les liners produits par la firme Tama sont généralement peints de couleur vert foncé dont la peinture est mélangée à du sable fin afin d'obtenir un aspect granité. La mise en peinture est effectuée avant installation des éléments internes. Le liner de fabrication israélienne est percé de six trous pour l'installation de la suspension de coiffe et peut être percé de trois trous supplémentaires lorsqu'il est équipé d'une bande nuquière.

Exemplaire sans peinture.

Marquages appliqués sous la visière.

On rencontre occasionnellement des exemplaires non peints laissant apparaître la disposition des bandes de toile de nylon le constituant.

La coiffe :

Plaque de maintien.

Partie arrière de la suspension.

Bandes entre-croisées constituant la suspension et bande patronymique.

Suspension "Cradle".

La coiffe du liner israélien est rigoureusement identique à celle du liner américain au standard M1964, qui abandonne définitivement la suspension de type "Riddel" au profit d'une suspension croisée de type "Cradle".
Cette suspension est solidarisée dans la bombe du liner par des plaques de maintien en acier peinte en noire et en forme de A, qui sont rivetées contre la paroi intérieure du liner.
La suspension est fabriquée à partir de bandes de toile de coton de type multipoint de couleur vert kaki (couleur référencée aux États-Unis : Oliv Drab No.7) larges de 30 millimètres. La suspension est constituée d'un cerclage jointif à l'arrière par une couture carrée, sur lequel sont maintenues à l'avant par couture carrée les trois sangles de maintien en profondeur. Les trois sangles se croisent en leur milieu dans la doublure centrale de la sangle transversale (doublure qui comporte une bande patronymique en toile blanche cousue sur sa périphérie). Ces bandes sont maintenues à l'arrière à trois boucles à double fente solidarisées par une petite patte de toile, elles-mêmes solidarisées par couture à l'arrière du cerclage en toile. La fente supérieure de chaque boucle est dentelée afin d'éviter que la bande de la suspension ne bouge.
Chaque intersection du cerclage et des sangles de maintien en profondeur, au centre de chaque couture carrée d'assemblage, est renforcée par un œillet métallique creux destiné au passage du rivet retenant la plaque de maintien en forme de "A" et solidarisant la suspension à l'intérieur du liner.

Bandeau de tête - envers / revers.

Boucle de réglage.

Marquage bandeau de tête.

Marquage suspension.

Marquage bandeau de tête.

Clip métallique de maintien.

Coiffe.

Le maintien sur la tête est assuré par un bandeau de tête calqué sur la "headband" américaine. Il est constitué d'une bande de toile en coton de type multipoint de couleur vert kaki (Oliv Drab No.7) longue d'environ 75 centimètres, sur laquelle est cousue une bande de cuir fin de couleur clair. Cette bande de cuir est d'abord cousue sur le revers haut du bandeau, puis est cousue à la base de la bande de toile recouvrant ainsi la longueur supérieure.
Des encoches et des interstices sont pratiqués à intervalle régulier pour le passage des six agrafes métalliques permettant la mise en place du bandeau sur la suspension du liner. Contrairement à la "headband" américaine, le bandeau de tête israélien possède des clips métalliques démunis d'ergots permettant de mieux fixer les points d'accroche.
Toutefois on observe des casques M-1 israélien équipés d'une "headband" de fabrication américaine et équipé de facto de clips métalliques munis d'ergots à l'avant.
Une extrémité du bandeau comporte la boucle de réglage à double fente, dont l'une est dentelée pour mieux assurer le réglage. L'autre extrémité du bandeau passe dans les deux fentes de cette boucle et se replie sur elle-même, dont la pliure est assurée par couture, empêchant ainsi cette extrémité de se dégager de la boucle.
Cet élément de coiffe comporte généralement sur sa partie en toile non doublé de cuir un marquage variant en fonction de la date de fabrication. Ce marquage reprend le symbole de "Tsahal", un numéro de nomenclature de pièce et la date de fabrication.

Liner avec nuquière.

Exemples de liner avec nuquière.

Boucles de maintien.

Nuquière - envers / revers.

Le liner du casque M-1 israélien peut être muni d'une "neckband" à l'instar du liner M1961 américain, auquel cas la surface du liner présente trois têtes de rivet supplémentaires. Cette bande nuquière constitue un dispositif anti basculement assuré par une bande de toile couvrant la nuque et évite ainsi au casque de basculer en avant en cas de manœuvre brusque. La bande nuquière est constituée d'une bande de toile forte rectangulaire de couleur verte (Oliv Drab No.7) dont les coins sont repliés sur eux-mêmes et maintenus par couture. Cet assemblage retient deux bandes de toile de toile forte, de dimension 170 x 13 millimètres, qui permettent la mise en place de la nuquière sur les côtés du liner. Une troisième bande, plus courte (11 centimètres), est cousue à la base pour se fixer au centre arrière du sous-casque. À noter que l'extrémité libre de chacune des pattes de toile est découpée au ciseau cranteur pour prévenir de l'effilochement. Elle peut être taillée en pointe ou simplement droite. La nuquière est mise en place dans le liner par trois petites boucles à double passants dont la fente inférieure est dentelée. Sa base est retenue dans une patte métallique repliée sur elle-même, jouant ainsi le rôle de charnière. Cette patte est rivetée ensuite dans le liner (au centre arrière et sur les côtés).

La jugulaire :

Passant latéral et arrière dans une bombe reconditionnée.

Passant latéral et arrière dans une bombe israélienne.

Jugulaire de typologie en trois points avec extrémités renforcés avec boucle de fermeture.

Mentonnière doublée de cuir.

Maintien latérale.

Passage dans la boucle arrière.

Marquages rencontrés.

Vue d'ensemble.

La jugulaire du casque M-1 israélien possède une topologie en trois points et reprends la jugulaire du casque HSAT Mark II de conception britannique maintenue à trois pontets solidaires du casque. Les deux passants latéraux sont constitués d'une boucle rectangulaire dans laquelle coulisse une barre autobloquante (dentée à son sommet). Cette boucle est fixée sur une pièce métallique en forme de "T", repliée sur elle-même à la base de la boucle. Ce support, jouant le rôle de charnière, est ensuite soudé à la bombe par trois points de soudure électrique. Le passant arrière est une simple boucle rectangulaire, pivotant sur le même type de support maintenue de manière similaire. La jugulaire est fabriquée à l'aide de deux bandes de toile forte de type "web" en coton, d'une largeur de 20 millimètres et dont la couleur peut varier de beige sable à une couleur plus verte. Ces deux bandes se croisent sur une pièce de cuir de forme ovale constituant la mentonnière. Trois extrémités sur quatre sont renforcées d'un empiècement métallique peint de couleur vert olive afin d'éviter l'effilochement. La partie longue de la jugulaire, longue d'environ 65 centimètres, destinée à passer dans le passant arrière, possède une boucle rectangulaire à double fentes, aussi fabriquée en acier peint de couleur vert olive. Cette boucle permet la fermeture de la jugulaire à l'instar du casque de parachutiste britannique HSAT Mark II. La seconde bande de toile, constituant la jugulaire, longue de 52 centimètres, se fixe latéralement aux passants autobloquants. La partie longue s'insère dans la boucle arrière du casque et se fixe à la boucle à double fente de la partie gauche. Enfin, la jugulaire peut présenter un marquage appliqué au tampon encreur sur lequel on retrouve le symbole de "Tsahal" ainsi que la date de production.

Détails fermeture.

Le camouflage additionnel :

Exemplaire camouflé avec de la toile de jutte maintenue par un morceau de chambre à air.


Exemplaire camouflé avec de la toile de jutte maintenue par une bande en caoutchouc dédiée.

Exemplaire camouflé avec un morceau de filet pour véhicule.

Il n'existe pas d'élément de camouflage fabriqué spécifiquement pour le casque M-1 israélien. Toutefois le casque M-1 israélien ayant été employé majoritairement dans des milieux désertiques, il fut souvent utilisé avec des artifices de camouflage de couleur beige sable comme de la toile de jute ou encore des morceaux de filets pour véhicules.
Le maintien de ces différents éléments était généralement assuré par le liner coincé dans le casque en acier. Le maintien peut aussi être assuré par un morceau de chambre à air de roue de véhicule. Sur le même concept, une bande de caoutchouc beige fut fabriquée pour jouer ce rôle.