Nouvelle-Zélande

Nouvelle-Zélande

Casque Mark II

Fiche

  • Dénomination : "Helmet, Steel", Mark II.
  • Destiné à une utilisation générale.
  • Coiffe en toile cirée montée sur une armature en fibres vulcanisées.
  • Jugulaire en toile à ressort de type Mark II.
  • Caractéristique : copie du casque Mark II britannique, pièces fabriquées essentiellement en Australie puis assemblées en Nouvelle-Zélande.
  • Fabriqué à partir de 1941.
  • Distribué à partir de 1941.
  • Pays d'origine : Angleterre/Australie/Nouvelle-Zélande.
  • Période d'utilisation : de 1941 jusqu'aux années 60.
  • Matériaux : acier au manganèse.
  • Poids : 1120 g.
  • Taille : unique (7 tailles de coiffe).
  • Couleur : vert olive mat appliqué de manière lisse.
Preview

Historique

Casque néo-zélandais Mark I. Casque néo-zélandais Mark I.
Troupes néo-zélandaises sur le front français coiffées de casques Mark I de fabrication britannique.

Ancienne colonie Britannique, la Nouvelle-Zélande obtient une autonomie partielle en 1854 avec la création du premier parlement de Nouvelle-Zélande établi par le parlement du Royaume-Uni à travers la "New Zealand Constitution Act" de 1852. A la fin du 19ème siècle, le pays deviendra entièrement autonome avec l'explosion démographique du pays.
La Nouvelle-Zélande devient un dominion indépendant en 1907 et le pays est entièrement souverain en 1947 lors de la ratification du Statut de Westminster de 1931 ; en pratique le Royaume-Uni avait cessé depuis longtemps de jouer un quelconque rôle dans la politique du pays. Plus la Nouvelle-Zélande devenait indépendante politiquement, plus elle le devenait aussi économiquement : dans les années 1890, la réfrigération dans le transport des produits commerciaux lui permet de baser toute son économie sur l'exportation de la viande et de produits laitiers vers le Royaume-Uni.
Pendant la première guerre mondiale, la Nouvelle-Zélande a envoyé à Gallipoli le corps expéditionnaire néo-zélandais (NZEF), composé de soldats qui ont combattu aux côtés des australiens en tant que corps d'armée australien et néo-zélandais, puis immortalisés sous le nom de "ANZACs". La division néo-zélandaise a ensuite été formée et a combattu sur le front occidental et la "New Zealand Mounted Rifles Brigade" a combattu en Palestine.
Combattant ainsi auprès des troupes britanniques, les soldats néo-zélandais furent équipés essentiellement de matériel britannique. Avec l'arrivée du casque Adrian sur les têtes des soldats français à l'été 1915, le "War Office" se tourne vers l'ingénieur John Leopold Brodie pour la fabrication d'un casque de combat. Ce dernier propose un brevet de casque de fabrication simple, protégeant suffisamment la tête et les épaules d'un soldat abrité dans une tranchée.
Deux prototypes furent d'abord construits suivant le brevet original de Brodie : le type A et le type B. Suite aux essais sur le terrain, le casque type A en acier doux est choisi et distribué sous la désignation de "Brodie's Steel Helmet - War Office pattern".
En octobre 1915, il est décidé de fabriquer ce modèle avec de l'acier au manganèse amagnétique, qui présente une résistance triplement supérieure à l'acier doux. Le "War office" décide d'adopter une nouvelle coiffe et une nouvelle jugulaire, fixées à la coque par un rivet sommital, et de poser un jonc en acier doux sur la bordure du casque. Ce casque modifié est désigné "Helmet, Steel, Mark I" et fut distribué à l'ensemble des pays équipés par l'armée britannique (Australie, Canada, Nouvelle-Zélande et Portugal).
Bien que les troupes néo-zélandaises furent coiffées de casques Mark I durant la grande guerre, ce casque ne fut pas adopté de manière officielle, l'armée néo-zélandaise restant coiffée du chapeau "lemon squeezer hat" dérivé du typique "Slouch Hat" australien.
En 1936, le "War office" britannique entame des pourparlers avec la firme "Helmets Ltd" pour la conception d'une nouvelle coiffe facilement amovible et d'une nouvelle jugulaire. Ces éléments doivent être amagnétiques. Ils seront désignés Mark I. C'est ainsi que sont montés dans des coques Mark I datant de la grande guerre : une coiffe Mark I, fixée par une vis sommitale Mark I, ainsi qu'une jugulaire à ressorts Mark I. Le jonc magnétique d'origine demeure ainsi que les fourreaux en acier doux. Ces derniers seront remplacés début 1937 par des fourreaux Mark I amagnétiques, en inox. Les casques ainsi obtenus sont désignés "Helmet, Steel, Mark I *". Ces modifications ne sont pas suivies par la Nouvelle-Zélande, malgré un équipement calqué sur le modèle britannique.
Avec l'engagement de la Nouvelle-Zélande auprès de l'Angleterre dans la seconde guerre mondiale dès le 3 septembre 1939, l'armée néo-zélandaise dut moderniser son équipement sur la base de l'équipement britannique et ainsi adopta le nouveau modèle britannique désigné "Helmet, Steel, Mark II". Ce modèle fut adopté en Angleterre dès 1938, lorsque la nécessité d'emboutir de nouvelles coques se fit sentir, d'autant que le Ministère de l'Intérieur avait aussi besoin de casques pour les services de police, pompiers et défense passive. Les matrices ayant été détruites juste après la guerre, le Ministère de la Guerre et celui de l'Intérieur s'accordent en 1938, pour financer la fabrication d'un nouveau modèle. Sensiblement identique à la coque Mark I, la nouvelle coque Mark II est munie d'un jonc amagnétique en inox. La coiffe Mark I avec une vis sommitale Mark I, sont conservées, tandis qu'une jugulaire Mark II, à ressorts plus petits et des fourreaux de jugulaire Mark II sont mis au point.

Helmet, Steel, Mark I.
"Helmet, Steel, Mark I".
Assemblage des casques Mark II d'origine australienne dans l'usine General Motors de Petone à Wellington. Assemblage des casques Mark II d'origine australienne dans l'usine General Motors de Petone à Wellington.
Assemblage des casques Mark II d'origine australienne dans l'usine General Motors de Petone à Wellington.

Toutefois, la Nouvelle-Zélande ne fait pas le choix d'une production nationale du casque Mark II contrairement à l'Angleterre, l'Afrique du Sud et l'Australie. Elle se tourne vers cette dernière pour l'assemblage de ses propres casques Mark II en 1941 en faisant l'acquisition de bombes Mark II australiennes auprès de la firme australienne de la société américaine Commonwealth Steel Compagny Pty Limited fondée en 1901 et dont le siège social est basé à Granite City dans l'Illinois.
Ainsi la Nouvelle-Zélande fait l'acquisition auprès de l'Australie de bombes nues Mark II, de jugulaires Mark II et de coiffes Mark I puis Mark II auprès de la branche australienne de la firme anglaise Dunlop, spécialisée dans la fabrication de pneumatique.
Les casques Mark II néo-zélandais sont assemblés à partir de pièces australiennes et de fourreaux Mark II de fabrication néo-zélandaise dans les usines de General Motors situées à Petone à Wellington.
Le 3 octobre 1941, la Precision Engineering Company fournit à General Motors 40 000 fourreaux Mark II estampillés NPZ (pour "New Zealand Pressings", firme aussi connue pour avoir fabriqué des pièces de pistolet-mitrailleur Sten et de cuillères de grenade à main) et 15 000 rivets en laiton (soit 25 000 unités de moins que nécessaire pour l'assemblage des 40 000 fourreaux).
Le 5 décembre 1941 les 1000 premiers casques Mark II néo-zélandais sortent de la chaîne de montage et sont livrés au camp de l'armée de Trentham pour être testés par le service d'inspection de l'armée néo-zélandaise.
Seuls les casques Mark II munis de fourreaux Mark II marqués NPZ sont assemblés en Nouvelle-Zélande. À partir de 1942 la Nouvelle-Zélande fait le choix de s'équiper de casques Mark II australiens.
On estime qu'environ 2 000 000 de casques Mark II furent fabriqués entre 1940 et 1945 par l'Australie, dont une certaine quantité fut attribuée à la Nouvelle-Zélande et à l'Inde.
Les troupes néo-zélandaises seront déployées essentiellement dans le Pacifique, ainsi qu'en Afrique du Nord, en Grèce puis en Italie. Le casque Mark II restera en dotation dans l'armée néo-zélandaise jusque dans les années 60 où elle s'équipera de casques M-1.

    Plus

Le casque anglais Mark II !

Casque néo-zélandais Mark II. Casque néo-zélandais Mark II.
Casque néo-zélandais Mark II. Casque néo-zélandais Mark II.

Constitution

La coque :

Assemblage néo-zélandais.

Vue de biais.
Vue de biais.
 
Vue avant.
Vue avant.
 
Vue de côté.
Vue de côté.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Marquage appliqué par le fabricant.
Marquage appliqué par le fabricant.
Insigne du 7th Wellington West Coast Rifles Regiment.
Insigne du 7th Wellington West Coast Rifles Regiment.

Contrairement à l'Angleterre qui débute la production du casque Mark II dès 1938, après avoir préalablement reconditionné un grand nombre de casques Mark I fabriqués durant la première guerre mondiale, la Nouvelle-Zélande adopte tardivement le casque Mark II pour équiper ses forces armées. Ce n'est qu'à partir de l'année 1941 que la Nouvelle-Zélande se tourne vers l'Australie pour s'équiper de casques Mark II. L'Australie débute la production du casque Mark II visiblement en 1940, sans avoir reconditionné de casques Mark I auparavant.
Ainsi, la Nouvelle-Zélande fait dans un premier temps l'acquisition de bombes Mark II produites en Australie par la société Commonwealth Steel Compagny Pty Limited, société américaine fondée en 1901 et dont le siège social est basé à Granite City dans l'Illinois. Ces fabrications sont identifiées par le marquage CS suivi d'un numéro de lot estampé sur la bordure intérieure de la visière du casque.
Ces bombes sont vraisemblablement livrées brutes à la Nouvelle-Zélande comme l'atteste l'installation de fourreaux Mark II de fabrication néo-zélandaise, par la société Precision Engineering Company identifiée par le marquage estampée NPZ ("New Zealand Pressings").
La coque Mark II affecte une forme très proche de la Mark I, elle est simplement légèrement plus ogivale. Elle est toujours emboutie dans de la tôle d'acier au manganèse amagnétique et est fabriquée en taille unique.
Après emboutissage de la bombe, la bordure du casque est découpée puis ébavurée et est laissée nue contrairement au casque Mark II britannique qui reçoit un jonc en acier inoxydable amagnétique fermé à l'arrière.
La coque est ensuite percée de trois trous, un en son sommet pour la fixation de la coiffe, et un trou de chaque côté pour la mise en place des fourreaux de jugulaire chacun d'eux fixé par un rivet mécanique.
La bombe du casque Mark II assemblé en Nouvelle-Zélande reçoit une peinture mate de couleur vert olive plus claire que les casques Mark II australiens et appliquée de manière lisse.
Hormis les marquages estampés par les fabricants respectifs de chaque élément (coque et fourreaux), le casque Mark II néo-zélandais ne reçoit aucun marquage excepté ceux appliqués à l'initiative du soldat comme l'insigne du "7th Wellington West Coast Rifles Regiment" gravé sur la partie frontale du casque présenté ici avec la devise en latin du régiment "Acer in armis".

Fabrication australienne.

Casque Mark II de fabrication australienne utilisé par l'armée néo-zélandaise.
Casque Mark II de fabrication australienne utilisé par l'armée néo-zélandaise.

A partir de 1942, la Nouvelle-Zélande abandonne l'assemblage de casques Mark II au profit de l'import de casques Mark II de fabrication intégralement australienne.
Ces casques sont caractérisés par une surface extérieure granitée pour éviter les reflets du soleil et possèdent généralement une coiffe marquée par son fabricant australien.
Les premières fabrications australiennes semblent avoir reçu une couche d'apprêt de couleur rouge avant mise en couleur, d'après une observation réalisée sur un exemplaire muni de fourreaux de jugulaire de type Mark II datés de 1940. Cette pratique fut vraisemblablement rapidement abandonnée. Les casques Mark II australiens furent d'abord peints de couleur vert kaki granité, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur ; puis rapidement mat à l'intérieur et granité à l'extérieur du casque.
Avec l'apparition de la coiffe Mark II dès l'année 1940 et la nouvelle vis de maintien qui est matée après mise en place (ce qui rend le démontage compliqué), l'extérieur est repeint sur une première couche. Du sable, dont le grain peut varier de fin à moyen, est ajouté à la peinture afin d'obtenir un effet granité qui est donc aussi appliqué sur l'écrou de fixation placé à l'extérieur.
La production du casque Mark II australien fut assurée par la société Commonwealth Steel Compagny Pty Limited, société américaine fondée en 1901 et dont le siège social est basé à Granite City dans l'Illinois. Ces fabrications sont identifiées par le marquage CS suivi d'un numéro de lot estampé sur la bordure intérieure de la visière du casque.
La fabrication fut aussi confiée à la société Lysaght fondée en 1880, spécialisée dans la galvanisation d'éléments métalliques et qui participa à l'effort de guerre pour la fabrication de casques, caisses de munitions, jerricans, munitions et aluminium pour la construction aéronautique.
Ces fabrications semblent être identifiées par un simple numéro de série pouvant comporter la lettre L en référence à la raison sociale de cette société. Les casques Mark II de fabrication australienne et exportés vers la Nouvelle-Zélande sont exempts du marquage représentant la "broad arrow" (phéon, type de flèche ou de pointe de lance, qui a été adopté dès le 16ème siècle par le gouvernement britannique pour marquer la propriété militaire ou navale) surmontant deux lettres séparées de points et qui est généralement appliqué au fond de la bombe.

    Plus

Le casque australien Mark II !

La coiffe :

Mark I.

Intérieur.
Intérieur.
Coiffe Mark I.
Coiffe Mark I.

En 1936, le "War Office" britannique demande à la firme "Helmets Ltd" d'étudier une nouvelle garniture intérieure, amagnétique. Tous ses éléments porteront la désignation Mark I et cette nouvelle coiffe, adoptée par l'Australie dès le début de la production du casque Mark II en 1940, fut exportée vers la Nouvelle-Zélande au cours de l'année 1941 pour équiper les premiers casques Mark II qui y seront assemblés.
La coiffe Mark I fut fabriquée uniquement en 1940 par la branche australienne de la firme anglaise Dunlop, spécialisée dans la fabrication de pneumatique. Ces coiffes peuvent être identifiées par le marquage DUNLOP appliqué au tampon encreur sur un des arceaux de la coiffe.
La garniture intérieure est fixée à la bombe par un ensemble vis-écrou, en lieu et place du rivet primitif. Elle est ainsi facilement démontable. La vis en laiton mesure 9,7 mm de long. Sa tête est plate et son diamètre est de 13,25 mm. Elle est pourvue d'une large fente permettant de la manœuvrer, aussi bien avec un tournevis qu'avec une pièce de monnaie.
L'écrou est rond et d'un diamètre similaire, avec une face bombée pour épouser le fond de l'armature. Il est logé dans l'alvéole du tampon sommital, évitant ainsi le contact avec la tête du porteur.
L'armature de la nouvelle coiffe est constituée par un bandeau circulaire en fibres noyées dans du caoutchouc noir ou pouvant être blanc (l'armature de la coiffe britannique est fabriqué en fibres vulcanisées généralement de couleur noire), de 33 mm de large, surmonté de deux arceaux de même matière, de 26 mm de large.
Le bandeau est maintenu fermé sur le côté droit, par trois rivets œillet éclatés en étoile en cuivre nickelé (l'assemblage est effectué par rivet fendu pour une coiffe de confection britannique). Les arceaux sont fixés en croix, avant-arrière et gauche-droite, sur le bandeau. Chaque arceau est maintenu par deux rivets œillet éclatés en étoile en cuivre nickelé. Ils sont solidarisés au sommet par un rivet œillet dans lequel passera la vis sommitale de fixation à la coque.
Un tampon de protection ovale en caoutchouc-mousse recouvert de toile cirée de couleur noire est fixé à l'intérieur du sommet. Ses axes sont de 125 x 102 mm. Son épaisseur est de 13 mm. Il est maintenu aux quatre points cardinaux, sur chaque arceau, par un rivet œillet en cuivre nickelé. Le tampon amortisseur des coiffes de confection australienne est riveté moins en périphérie que le tampon d'une coiffe Mark I britannique. Un trou circulaire est ménagé au centre, pour permettre de visser l'écrou sommital.
Le bandeau est doublé intérieurement par une bande de caoutchouc mousse de 23 mm de large, recouverte de toile.
La coiffe proprement dite est constituée par une bande de toile cirée, festonnée à cinq dents ogivales. Elle est cousue sur le bandeau circulaire de l'armature. Le haut de chaque dent est ourlé par deux traits de coutures parallèles de façon à former une ganse, dans laquelle passera le cordonnet de serrage. Suite à cette opération les dents deviennent trapézoïdales.
Les coiffes sont déclinées en sept tailles, allant de 6"¼ à 7"¾, avec une progression de ¼".
Les coques étant de taille unique, le jeu est rattrapé par des tampons de 45 x 25 mm, fixés sur l'armature, quatre sur le bandeau et un, en position tête-bêche, sur chaque arceau. Chaque tampon est constitué d'une lamelle de caoutchouc-mousse repliée sur elle-même, la fixation se fait par deux rivets œillet en cuivre nickelé, renforcée par une plaque rectangulaire de 18 mm de long fabriquée en fibres vulcanisées placée à son extrémité. L'autre extrémité comportant le repli est laissée libre.
L'épaisseur varie avec les tailles, par exemple : 5 mm pour la taille 7. Les coiffes de taille 7"¾ sont dépourvues de tampons.

Mark II.

Vue avant.
Vue avant.
Intérieur.
Intérieur.
Vue de côté, avec jointure cerclage.
Vue de côté, avec jointure cerclage.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Jointure cerclage et maintien arceau.
Jointure cerclage et maintien arceau.
Fixation arceau.
Fixation arceau.
œillet creux croisement arceaux.
œillet creux croisement arceaux.
Agrafe de fixation de tampon amortisseur.
Agrafe de fixation de tampon amortisseur.
Tampon amortisseur fendu sur arceau.
Tampon amortisseur fendu sur arceau.
En place sur cerclage.
En place sur cerclage.
Marquage taille.
Marquage taille.
Croisillon, envers.
Croisillon, envers.
Revers.
Revers.
Détails montage.
Détails montage.
Détails montage.
 

A l'instar des pays du Commonwealth ayant adopté le casque Mark II de conception britannique, la Nouvelle-Zélande équipe ses premiers casques Mark II de coiffe Mark I puis rapidement passe au modèle Mark II, tout modèle confondu étant confectionné en Australie.
En Angleterre, on se rend compte début 1939 que sa confection est ralentie par le grand nombre de rivets employés pour la fixation des différents tampons. Ce rivetage prend beaucoup de temps, aussi décide-t-on de simplifier ce montage pour diminuer la durée de confection. C'est le fabricant "Briggs Motor Bodies" (B.M.B) qui est chargé de cette étude en collaboration avec la firme "Empire rubber Co" spécialisée dans le caoutchouc. La nouvelle coiffe est adoptée le 21 juin 1939, sous la désignation Mark II. Ce type de coiffe ne sera adopté qu'au cours de l'année 1940 en Australie avec quelques modifications par rapport au modèle britannique.
La coiffe Mark II est dérivée de la Mark I. Elle en conserve l'armature en fibres caoutchoutées exclusivement de couleur noire. La coiffe proprement dite, en toile cirée, reste inchangée. Elle se décline toujours en sept tailles, allant de 6"¼ à 7"¾, avec une progression de ¼". Les modifications interviennent uniquement au niveau des tampons. Le tampon sommital en caoutchouc mousse est remplacé par un tampon monobloc en caoutchouc moulé, maintenu simplement par la vis sommitale doublée d'une rondelle en laiton.
Il est de forme cruciforme pour s'adapter aux arceaux et de profil arrondi pour épouser le fond du casque. Il se présente sous la forme d'une croix celtique, avec un cylindre central de 57 mm de diamètre, et aux points cardinaux, quatre branches carrées de 25 mm de côté. Le dos est alvéolé afin d'apporter de la souplesse à cette pièce, qui est fabriquée en mousse de caoutchouc pour le modèle britannique.
Une alvéole cylindrique de 22 mm de diamètre, ou de forme carrée et 13 mm de profondeur, est ménagée au centre du cylindre, elle abritera la vis sommitale doublée d'une rondelle en laiton.
Deux rainures en croix, de 26 mm de large, sont pratiquées sur sa face externe, dans l'axe de ses branches. Elles lui permettront de rester solidaire des arceaux et de ne pas pivoter.
Son épaisseur est de 17 mm au niveau des branches et de 20 mm au niveau du cylindre central. Ces dimensions peuvent légèrement varier d'un fabricant à l'autre.
Les tampons latéraux, en caoutchouc-mousse plié, sont remplacés par des petits blocs de caoutchouc moulé maintenus à l'armature de la coiffe par une grande agrafe métallique.
Ces tampons existent en deux versions :

Vue d'ensemble.
Vue d'ensemble.

Le modèle le plus courant prend la forme d'un pavé rectangulaire dont la face extérieure est arrondie par jointure de ses deux longueurs formant une bande repliée sur le dessus et constituant ainsi une alvéole longitudinale. Ce type de tampon est maintenu par une agrafe métallique traversant sa face intérieure et l'armature de la coiffe. Ils sont disposés horizontalement sur le cerclage et verticalement sur les arceaux de l'armature de la coiffe.
La seconde version de tampon rencontrée est de forme tronconique moulée en caoutchouc.
La coiffe Mark II est généralement montée dans la bombe à l'aide d'une vis de type Mark II en laiton, qui fait son apparition en Angleterre en août 1940. Son filetage est rallongé à 9,375 mm. Cette vis est employée à l'intérieur du casque Mark II australien avec une rondelle en laiton, et l'écrou Mark I reste utilisé à l'extérieur désormais.

Marquage fabrication Dunlop mai 1942, taille 7.
Marquage fabrication Dunlop mai 1942, taille 7.

Les coiffes Mark II de fabrication australienne peuvent être marquées, essentiellement dans le cas où le casque Mark II est d'import australien.
Ainsi, on retrouve des coiffes fabriquées par la firme australienne Dunlop dont les fabrications sont identifiées par le marquage de la firme appliqué sur la face intérieure de la coiffe. Généralement appliqué au tampon encreur de couleur blanche, plus rarement de couleur noire, ce marquage reprend le logo de la société de forme circulaire, et plus rarement en toutes lettres capitales. Ce marquage s'intercale entre la taille de la coiffe et la date de fabrication inscrite en mois/année sur deux chiffres chacun.
Il n'est pas à exclure de rencontrer des coiffes Mark II présentant les marquages des fabricants australiens Advanx Tyre & Rubber Company Pty. Ltd ou LP. Ltd.

Ecrou Mark I.
Ecrou Mark I.
Ecrou Mark II.
Ecrou Mark II.
Vis et écrou non réglementaire.
Vis et écrou non réglementaire.

On observe plusieurs types de vis et écrou pour le maintien de la coiffe dans la bombe, initialement il s'agit d'une vis et d'un écrou circulaire de type Mark I. Toutefois, les éléments pouvant être disparates, il arrive de rencontrer des écrous de type Mark II ou encore des ensembles de vis/écrou non réglementaires.

Coiffe de fabrication britannique.

Exemples de coiffes de fabrication britannique.
Exemples de coiffes de fabrication britannique.
Exemples de coiffes de fabrication britannique.
 
Fabrication FFL 1944.
Fabrication FFL 1944.

Il est aussi possible de rencontrer des coiffes Mark II de fabrication britannique dans les casques Mark II néo-zélandais dont la vis n'est pas matée pour en empêcher le démontage. Ceci est d'autant plus possible pour des casques utilisés conjointement avec des troupes britanniques durant la guerre ou en remplacement après-guerre alors que le casque Mark II reste en dotation dans l'armée néo-zélandaise jusque dans les années 60.
Les coiffes britanniques sont caractérisées par une armature en fibres vulcanisées généralement de couleur noire, et des coutures en zig-zag pour la confection de la coiffe en toile cirée.

Plus

Les fabricants britanniques de coiffe Mark II !

La jugulaire :

Jugulaire à ressort Mark II.
Jugulaire à ressort Mark II.
Jugulaire à ressort Mark II - envers/revers.
Partie courte avec boucle de réglage (envers/revers). Partie courte avec boucle de réglage (envers/revers).
Partie courte avec boucle de réglage (envers/revers).

La jugulaire du casque Mark II néo-zélandais est du type Mark II à ressort. Elle est de fabrication australienne, même s'il n'est pas à exclure qu'il y ait eu une fabrication nationale. Elle se compose de deux tronçons extensibles, identiques, reliés par un tronçon réglable. Elle est totalement amagnétique.
Chaque tronçon extensible est constitué par deux ressorts à boudin en laiton de 77 mm de long et 5 mm de diamètre. Ils sont reliés d'un côté à un anneau rectangulaire en fil de laiton de section de 2 mm et de dimension 22,5 x 10 mm, destiné à s'insérer dans le fourreau du casque, et de l'autre côté à un anneau rectangulaire plus petit, de dimension 22 x 8 mm environ, sur lequel se fixera le tronçon central réglable. Les ressorts sont enveloppés dans une gaine de coton, séparés par une couture centrale. Celle-ci est plissée en accordéon de manière à suivre l'extension des ressorts.
La partie réglable est composée de deux sangles de "web" de 25,5 mm de large, asservies par une boucle coulissante.
La sangle la plus longue, qui fait 216 mm, est cousue à l'anneau d'un tronçon extensible, l'autre extrémité est repliée et cousue de façon à former un renflement qui l'empêchera de sortir intempestivement de la boucle.
La deuxième sangle, très courte (environ 40 mm une fois montée), est cousue à l'anneau de l'autre tronçon extensible, tandis que son autre extrémité enchape la barre centrale de la boucle coulissante.
Celle-ci, fabriquée en laiton bronzé, mesure 35 x 26 mm. Elle comporte deux alvéoles autour d'une barre centrale. Au milieu de chaque alvéole, prend place un barreau interrompu, en son milieu, par une fente. Ce dispositif permet de monter la grande sangle dans la boucle sans l'enfiler.

Détail passage dans la boucle.
Détail passage dans la boucle.

En effet cette boucle ne sert qu'au réglage et non pas à ouvrir la jugulaire qui reste toujours fermée, la partie extensible permettant de la mettre sous le menton et de l'ôter facilement.
Cette jugulaire est désignée "Strap, Chin, Mark II" et, contrairement au modèle britannique, la trame de la toile de coton de type web employée reste constante tout au long de la production.

Fourreau Mark II.

Tête de rivet.
Tête de rivet.
Fourreau Mark II - 1941.
Fourreau Mark II - 1941.
Fourreau Mark II - 1941.
 

Les fourreaux de jugulaire des casques Mark II assemblés en Nouvelle-Zélande sont exclusivement du type Mark II. Il s'agit du seul élément dont la production peut être considérée avec certitude comme néo-zélandaise, en raison du marquage estampé NPZ pour "New-Zealand Pressings" qui est aussi connu pour la production de pièces de pistolet-mitrailleur Sten et cuillères de grenades à main. Fabriqués à partir d'une plaquette rectangulaire d'acier inoxydable amagnétique de dimension 30 x 22 mm, les angles supérieurs de la plaquette sont rabattus. Sa moitié supérieure reçoit une perforation, destinée au rivet de 9,5 mm qui la solidarisera à la coque. Deux incisions sont pratiquées sur la partie inférieure. La languette ainsi dégagée, est roulée en demi-cylindre pour former le logement de l'anneau de jugulaire. Celui-ci pourra être inséré ou extrait facilement à l'aide d'une lame de tournevis.
Le chiffre II (en chiffre romain) ainsi que l'année de fabrication, sur quatre chiffres, sont gravés sur la partie supérieure. On observe uniquement des fourreaux Mark II datés de 1941 sur le casque Mark II néo-zélandais, ce pourquoi on peut en déduire que l'assemblage du casque fut effectué cette même année.

Fourreau Mark III.

     Fourreau Mark II - 1942.
Fourreau Mark III - 1942.

En Angleterre, à la fin de l'année 1939, les fourreaux sont modifiés pour faciliter le montage-démontage de la jugulaire. Ils prennent la désignation Mark III. Les fourreaux Mark II sont déclassés. Ce changement intervient en 1941 dans la fabrication des casques Mark II australiens qui sont en partie exportés vers la Nouvelle-Zélande en remplacement des casques Mark II assemblés en Nouvelle-Zélande.
Ils sont fabriqués à partir d'une plaquette en laiton de dimension 28,5 x 19 mm. Les angles supérieurs de la plaquette sont arrondis et celle-ci est cintrée pour épouser la forme de la coque. Sa moitié supérieure reçoit une perforation destinée au rivet de 9,5 mm qui la solidarisera à la coque. La partie inférieure est emboutie en "S" pour former le logement de l'anneau de jugulaire. Celui-ci pourra être inséré ou extrait facilement à l'aide d'une lame de tournevis, grâce à l'extrémité relevée du fourreau.
La mention MkIII est estampée sur la partie supérieure (ce qui engendre à tort la désignation du casque australien comme Mark III, alors qu'il ne s'agit que du modèle de fourreau). L'année de fabrication sur quatre chiffres peut accompagner ce marquage pour une fabrication en 1941 et 1942 ; elle semble disparaître en 1943.

Le camouflage additionnel :

Couvre-casque en toile de jute beige.
Couvre-casque en toile de jute beige.
Marquage fabricant : BCNB Ltd. 1 1942.
Marquage fabricant : BCNB Ltd. 1 1942.

Alors que la plupart des pays du Commonwealth équipés de casques Mark II utilisent majoritairement des filets pour compléter le camouflage du casque, les troupes néo-zélandaises utilisent principalement des couvre-casques.
Le principal couvre-casque pour Mark II est fabriqué en toile de jute. Ce sera aussi le cas pour les troupes du "British Expeditionnary Force" (BEF) en France en 1940. Ce type de couvre-casque de confection en usine ou au niveau régimentaire peut être fabriqué à partir d'un, deux ou quatre morceaux de toile de jute. Il est doté de passants permettant de fixer des branchages. La fixation sur le casque est assurée par un lacet passant dans un ourlet pratiqué sur sa périphérie.
Ce type de couvre-casque sera interdit au sein de l'armée britannique à partir de 1940 au profit du filet plus facile à ôter en cas d'attaque chimique. Il est en effet impératif, dans ce cas, d'éloigner au plus vite les textiles imprégnés, de la tête du combattant. Il sera employé tout au long de la guerre par les troupes néo-zélandaises, qui en utiliseront de couleur beige pour les régions désertiques ou de couleur verte pour les environnements végétalisés.

Couvre-casque en toile de jute vert.
Couvre-casque en toile de jute vert.
Couvre-casque confectionné à partir d'un couvre-casque moustiquaire de fabrication britannique.
Couvre-casque confectionné à partir d'un couvre-casque moustiquaire de fabrication britannique.
Couvre-casque confectionné à partir d'un couvre-casque moustiquaire de fabrication britannique.
 

Les troupes expédiées en Afrique du Nord ou encore en Italie, reçoivent un couvre-casque moustiquaire, absolument nécessaire dans ces contrées. Il est constitué de quatre triangles de toile kaki clair formant le couvre-casque proprement dit, sur lequel est cousu un tube de tulle, tombant sur les épaules. Le serrage est assuré par une cordelette passant dans l'ourlet.
Ces couvres-casques moustiquaires furent utilisés par les troupes néo-zélandaises en guise de couvre-casque par suppression de la bande de tulle faisant office de moustiquaire.

World War Helmets utilise des traceurs afin de collecter certaines informations relatives aux visites de manière anonyme comme l'adresse IP pour identification du pays, temps de visite, pages consultées, informations techniques du périphérique utilisé (système d'exploitation, version du navigateur, résolution... etc.).
En poursuivant votre navigation, vous acceptez la collecte de ces données à des fins de statistiques pour mesurer l'audience et améliorer la navigation du site.