Norvège

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Casque Modèle 58

Fiche

  • Dénomination : Stålhjelm model 1958 (modèle 58).
  • Destiné à une utilisation générale.
  • Coiffe assurée par un sous-casque en matière plastique.
  • Jugulaire en coton, fixée par clips métalliques et fermeture T1.
  • Insigne : décalcomanie sur les exemplaires précoces.
  • Camouflage : filet et/ou couvre-casque.
  • Fabriqué à partir de 1959.
  • Distribué à partir de 1960.
  • Pays d'origine : Autriche/Allemagne pour la coque, Danemark pour le sous-casque.
  • Période d'utilisation : de 1960 aux années 90.
  • Matériaux : acier au manganèse.
  • Poids : 1620 gr (Casque lourd 1200 gr – Sous-casque 420 gr).
  • Taille : unique.
  • Couleur : Vert olive.
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Historique

A la fin de la guerre, la Norvège disposait de quantités importantes de casques étrangers, dont une importante part de modèles 35 (et dérivés) allemands, de Mark II et autres casques britanniques, qui équipaient l'armée et l'aviation. Ces casques étaient reconditionnés par une remise en peinture et étaient ornés de chaque coté, d'un écusson aux armes de la Norvège pour l'armée et d'une cocarde pour l'aviation La marine, pour sa part, disposa de casques US M-1 dès 1945.
De ce fait, la mise en service d'un casque de combat fut passablement retardée et un projet de commande de 7000 casques aux Etats-Unis ne vit jamais le jour.
Cependant, des essais avaient eu lieu avec des casques de fabrication nationale fabriqués avec des matériaux divers, tel que l'aluminium ou la fibre de verre, qui ne donnèrent pas satisfaction. La possibilité fut alors étudiée, d'acquérir des casques auprès de fabricants Autrichiens ou Allemands qui fournissaient déjà d'autres pays d'Europe du nord. Ces casques de type M-1 se divisent en deux groupes. D'un coté le modèle 48 Danois, le modèle 53 Néerlandais et le modèle 58 Autrichien, dont la coque est identique à la coque du casque US M-1. De l'autre coté le modèle 51 Belge et le modèle 56 Allemand présentaient une coque plus basse de 5 millimètre.
Le choix de l'armée norvégienne pencha pour le premier groupe. Le casque Néerlandais M53, d'abord envisagé, fut rejeté, en effet sa boucle de jugulaire se situant sur la gorge du porteur, la présence d'une masse métallique à cet endroit dans le climat nordique était un inconvénient. C'est donc le modèle du voisin Danois, muni de la classique fermeture US muni du système T1, qui fut adopté en 1959 et dénommé modèle 58.
La fabrication des coques fut confié à la société Autrichienne Ulbrichts Witwe à Schwanenstadt, par la suite intervinrent également les firmes Allemandes Linnemann Schnetzer à Ahlen et VDN/Busch Vereinigte Deutsche Nickelwerke AG à Schwerte.
Les sous-casque de fabrication Danoise furent directement achetés au Danemark. Les coques étaient pressées par la firme Dansk Kunststoffindustri Society (Industrie danoise des plastiques ) et trois autres entreprises, l'assemblage était réalisé par la Skandinavisk A. B. C. A/S" à Örholm.
Les tout premiers modèles 58 adoptés par l'armée norvégienne étaient munis de l'écusson arborant les armoiries de la Norvège, pratique qui fut rapidement abandonnée.
Le casque modèle 58, rentrant dans la large catégorie des clones européens du casque US M-1 fut utilisé jusque dans les années 90, période durant laquelle le nouveau casque modèle 94 en matière composite pris place au sein des forces militaires norvégienne.

Casque Mark II.
Casque Mark II.
Modèle 58. Modèle 58. Modèle 58. Modèle 58.
Modèle 58. Modèle 58.

Constitution

La coque :

Vue avant.
Vue avant.
Vue de coté.
Vue de coté.
Vue arrière.
Vue arrière.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Jointure jonc arrière.
Jointure jonc arrière.
Peinture texturée.
Peinture texturée.
Fabrication Linnemann-Schnetzer de 1983.
Fabrication Linnemann-Schnetzer de 1983.

La coque du casque modèle 58 est identique à celle du casque US M-1 model 1951. Elle est formée par emboutissage progressif d'une tôle d'acier au manganèse et est cerclée d'un jonc amagnétique fermé à l'arrière, le maintien de ce jonc est par ailleurs renforcé par quelques points de soudures électriques.
Les pontets de jugulaire articulés sont maintenus à l'intérieur de la coque de chaque coté par trois points de soudures électriques.
La coque est ensuite peinte de couleur vert olive, dont on peut trouver deux nuances légèrement différentes. La peinture est appliquée de manière lisse et satinée à l'intérieur du casque, et de manière finement grenelée à l'extérieur.
Enfin, on retrouve les initiales du fabricant ainsi que l'année de fabrication inscrits par un tampon à la peinture blanche ou jaune sur la partie interne arrière du casque.

Fabrication Heinrich Ulbrichts Witwe de 1971.
Fabrication Heinrich Ulbrichts Witwe de 1971.

La coiffe :

Le sous-casque.

Vue avant.
Vue avant.
Vue de coté.
Vue de coté.
Vue arrière.
Vue arrière.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Bordure extérieure.
Bordure extérieure.

Le sous-casque fabriqué au Danemark est de forme identique au sous-casque US utilisé dans le casque M-1.
Fabriqué à partir d'une multitude de couches de fibre de verre imprégnées de polystyrène teinté dans la masse de couleur gris/vert. Les couches de fibre de verre sont pressées entre-elles afin de solidariser l'ensemble. Il est de ce fait très souple et peu cassant.
A noter que le sous-casque de fabrication danoise est bordé par un petit jonc saillant moulé dans la masse. Il possède un œillet d'aération frontal.
Le sous-casque est ensuite percé des onze trous traditionnels, six recevant les rivets de maintien de la suspension de type "Riddel", puis 3 autres pour le maintien de la bande de toile supportrice de la nuquière et enfin deux pour les tétons de fixation de la petite jugulaire en toile.

La suspension.

Tête de rivet.
Tête de rivet.
Suspension Riddel.
Suspension Riddel.
Plaque de maintien.
Plaque de maintien.
Bandeau de tour de tête.
Bandeau de tour de tête.
Agrafe et boucle de réglage.
Agrafe et boucle de réglage.
Support de la nuquière.
Support de la nuquière.
Nuquière réglable.
Nuquière réglable.

La coiffe est composée d'une suspension de type "Riddel" constituée de bandes de toile de type HBT ("HerringBone Twill") de couleur gris/vert, est maintenue par des plaques en "A" rivetées sur la coque. Cette suspension est composée d'un cerclage en toile, sur lequel sont fixées trois bandes de toile repliées en V sur le cerclage. Ces bandes sont ensuite jointes à l'aide d'un lacet de réglage en profondeur.

Nuquière en place.
Nuquière en place.
Coiffe.
Coiffe.
Marquage Hæren.
Marquage Hæren.

Le maintien sur la tête est assuré par un bandeau de tour de tête constitué d'une bande de toile sur laquelle est cousue une bande de basane beige claire. Ce bandeau est réglable à l'aide d'une boucle à double passant et se fixe à la suspension à l'aide de six clips métalliques.
Pour assurer la stabilité du casque sur la tête, la coiffe est complétée d'une bande nuquière, réglable à l'aide d'un boucle, se fixant à la bande de toile supportrice par quatre boutons pressions.
L'ensemble des parties métalliques de la coiffe sont en laiton, anodisé en noir.
Le seul marquage du liner, est un tampon noir apposé sur une des sangle en "V", indiquant l'arme d'affectation du casque : "HÆREN" (armée), "LUFTFORSVARET" (armée de l'air) et "SJØFORSVARET" (Marine). C'est la seule indication permettant de le distinguer du sous-casque Danois, par ailleurs, lorsque ces casques furent déstockés, cette indication fut rayée.

La petite jugulaire en toile.

Rivet extérieur.
Rivet extérieur.
Picot de maintien.
Picot.
Boucle de fixation libre.
Boucle de fixation libre.
Boucle de fixation fixe.
Boucle de fixation fixe.
Boucle de réglage à clapet.
Boucle de réglage à clapet.
Boucle de réglage à clapet ouverte.
Boucle de réglage à clapet ouverte.

La petite jugulaire du sous-casque est de conception identique à celle du liner du casque US M-1 fabriqué jusque dans les années 60, excepté qu'elle est fabriquée à partir d'une sangle de toile verte de 12 millimètres de large pour 50 centimètres de long.
Elle est maintenue par les classiques attaches triangulaires qui se clipsent sur les ergots rivetés à cet effet dans le liner. Une extrémité est rivetée sur la boucle à clapet permettant le réglage de la longueur de la jugulaire, l'autre extrémité passe librement dans une des attaches triangulaires puis est rivetée autour de la deuxième attache après être passé dans la boucle à clapet.
Enfin, les parties métalliques de cette jugulaire, fabriquées en laiton, sont anodisées en noir mat.

La jugulaire :

Pontet mobile.
Pontet mobile.
Clip de maintien de la jugulaire.
Clip de maintien de la jugulaire.
Jugulaire avec système T1.
Jugulaire avec système T1.
Jugulaire fixée.
Jugulaire fixée.

Les pontets de jugulaire sont de forme rectangulaire et légèrement incurvées afin de pouvoir épouser la forme de la coque en étant rabattus vers le haut. La base des pontets est prise dans une pièce métallique triangulaire repliée sur elle-même et soudée électriquement en trois points au niveau de chaque pointe de la pièce charnière.
La jugulaire en deux parties, est fixée aux pontets à l'aide d'un clip métallique identique au modèle US créé en 1944 et utilisé largement dès 1951. Ce clip a pour but d'empêcher l'effilochement de la jugulaire dû aux frottements de celle-ci sur les pontets et aussi permettre un changement rapide de celle-ci.
La jugulaire est de conception parfaitement identique au modèle US, fabriquée à partir de bande de toile de couleur vert foncé de 2 centimètre de large.
La partie courte de la jugulaire, longue de 11 centimètres, comporte un repli de toile de 5 centimètres faisant office de tirette et un autre de 2 centimètres maintenant le crochet de fermeture. La partie longue, mesurant 28 centimètres, parcoure la boucle de fermeture et se referme sur elle-même à l'aide d'une bague sertie à son extrémité. Cette bague en coulissant permet de régler la longueur de la jugulaire. La boucle de fermeture est du modèle T1 anti-étranglement et toutes les parties de la jugulaire sont en laiton anodisées en noir.

Le camouflage additionnel :

Dans un premier temps, il existait un filet noué à larges mailles qui était déjà utilisé sur les prédécesseurs du modèle 58. En 1965 un filet identique, mais tissé cette fois, fut mis en service. Ce filet de section très grossière est maintenu entre le casque et le sous-casque, son maintien est renforcé par une bande élastique parcourant la base du filet.
Concomitamment, un couvre-casque en toile de jute camouflé de larges bandes de marron et de vert, fut également fourni. Destiné à être mis entre le filet et le casque, son utilisation n'était pas systématique.

Casque camouflé.
Casque camouflé.
Fixation.
Fixation.
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