
Portugal
Casque Modèle 916
Fiche
- Dénomination : modèle 916.
- Projet du major John MacIntosh.
- Destiné à une utilisation générale, reversé ensuite à la D.C.T.
- Coiffe constituée d'un bandeau de cuir, avec fond en toile.
- Jugulaire en cuir, avec fermeture à boucle à double passant.
- Insigne : peint pour les casques de l'armée ou par insigne décalcomanie ou badge pour la D.C.T.
- Fabriqué à partir de 1916.
- Distribué à partir de 1916.
- Pays d'origine : Portugal/Angleterre.
- Période d'utilisation : de 1916 aux années 30.
- Matériau : acier léger.
- Poids : 700 g.
- Taille : ?
- Couleur : gris/bleu à kaki/beige.

Historique
Dès le début de la première guerre mondiale, le Portugal fut directement concerné par le conflit, en raison de l'attaque lancée depuis l'Afrique Orientale allemande le 24 août 1914 sur le poste militaire de Maziua, dans la colonie portugaise du Mozambique. |
![]() Troupes portuguaises équipées du "chapeu-capacete" modèle 1913. |
Le casque modèle 916 sera toutefois utilisé de manière que le casque Mark I britannique qui se révéla rapidement plus résistant que lui. Le Portugal accepta rapidement la proposition de l'Angleterre d'équiper les troupes portugaises du casque "Brodie" Mark I, déjà fabriqué en grand nombre, qui sera repeint en gris et désigné comme casque modèle 917.
Au lendemain du conflit, le casque standard des troupes portugaises resta le casque modèle 917 de fabrication britannique qui sera utilisé jusqu'à la fin des années 30, après qu'il soit reconditonné à partir de 1930.
L'ensemble des casques modèle 916 fut alors reversé à une organisation paramilitaire, la "Defensa Civil Territorial" (D.C.T), au sein de laquelle ces casques furent repeints en vert foncé et ornés de l'emblème de la D.C.T.






Constitution
La coque :
![]() Vue avant. |
![]() Vue de coté. |
![]() Vue de dessus. |
![]() Trou d'aération et ondulations. |
![]() Bordure. |
La coque du casque modèle 916 portugais est fabriquée d'un seul tenant par emboutissage d'une fine plaque d'acier léger. Sa forme est proche du casque Mark I britannique bien que la bombe du casque M916 soit plus haute. La bombe se caractérise par une série de stries bombées partant du niveau sommital du casque, répartie équitablement entre elles par rapport aux axes cardinaux du casque.
Cette caractéristique rappelle sans aucun doute la forme originale du casque "cabasset" du XVème siècle, ayant servi comme modèle pour l'élaboration du premier casque portugais.
Pour adoucir la bordure du casque, les bords sont retournés à l'intérieur du casque sur une largeur d'environ 2 mm.
L'aération du casque est assurée par deux trous placés de par et d'autre de la coque. Ces trous à bordure bombée, sont formés lors de l'emboutissage du casque à 8 centimètres de la base du casque. Afin d'assurer la fixation de la coiffe, une paire de trous est pratiquée de chaque coté d'une strie sur deux.
La coque du casque modèle 916 est recouverte d'une peinture satinée, d'une nuance pouvant aller du gris/bleu au kaki/beige.
A noter que ce casque ne possède aucun marquage identifiant un quelconque fabricant, bien qu'il soit de fabrication britannique, à contrario du casque Mark I anglais.
La bombe du casque modèle 916 peut comporter un marquage régimentaire apposé à la peinture pour les casques ayant servis au sein de l'armée portugaise. La grande majorité des casques ayant été reversée à la D.C.T fut repeinte en vert foncé et arbore l'insigne de la D.C.T, appliqué soit à l'aide d'un badge, soit par décalcomanie, ou encore à la peinture.
La coiffe :
![]() Intérieur coque. |
![]() Coiffe. |
![]() Jointure bandeau de cuir. |
![]() Seconde jointure du bandeau de cuir. |
![]() Fond en toile. |
![]() Trame de la toile. |
![]() Bandeau de rembourrage en toile. |
![]() Revers bandeau de cuir, marquage. |
![]() Gaufrette aérateur en bois souple. |
![]() Vue de l'intérieur (partie déchirée de la coiffe). |
![]() Fixation de la coiffe par couture. |
![]() Points de couture de fixation de la coiffe. |
La coiffe est montée dans la coque à l'aide des 24 séries de 2 trous chacune pratiquées sur la base de la circonférence de la bombe. Elle est constituée de deux bandes de cuir d'une largeur de 6 centimètres cousues ensemble (à l'avant et à l'arrière de la coiffe) constituant le bandeau de sudation de la coiffe.
Ce bandeau est en contact avec le crâne du porteur sur environ 4,5 centimètres, les 1,5 autres cm sont cousues sur un double bandeau de toile épaisse, constituant en quelque sorte le point d'assemblage de la coiffe et le rembourrage de celle-ci.
Le fond de la bombe est tapissé d'un bonnet de toile très épaisse à trame chevronnée. Ce bonnet est constitué de quatre morceaux triangulaires de toile, cousus ensemble en croix pour épouser le fond du casque. Cette doublure est cousue en même temps que le bandeau de sudation de la coiffe à l'épaisseur double de tissu épais.
La coiffe est enfin cousue à la coque à l'aide d'un double fil de couture épais, traversant une gaufrette aérateur pour maintenir la coiffe au niveau de la pliure du cuir du bandeau de sudation.
La gaufrette aérateur parcourant l'intégralité de la circonférence interne de la bombe, est fabriquée en bois souple (on peut supposer qu'il s'agit de liège). On peut supposer qu'elle existe en plusieurs épaisseurs, permettant ainsi plusieurs tailles de coiffe dans une bombe fabriquée en taille unique, à l'instar du casque Mark I britannique.
La jugulaire :
![]() Point de fixation. |
![]() Partie longue de la jugulaire, avec boucle à double passant de fixation. |
![]() Extrémités de la jugulaire. |
![]() Jugulaire fermée. |
La jugulaire est maintenue au casque de manière identique à la coiffe, fixée à la bombe par couture sur la cannelure comportant l'évent d'aération. |
La boucle de fixation étant sur la partie longue de la jugulaire, ce dispositif réduit fortement les possibilités de réglage de la jugulaire.
Quelques exemples



Casque arborant l'insigne de la D.C.T. © Collection Jonathan Gavel