Portugal

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Casque Modèle 917/30

Fiche

  • Dénomination : Casque modèle 917/30.
  • Destiné à une utilisation générale, puis attribution au sein de la D.C.T.
  • Coiffe en cuir, semblable au modèle anglais.
  • Jugulaire en cuir réglable par une boucle en laiton.
  • Caractérisitiques : reconditionnement du casque Mark I anglais.
  • Fabriqué à partir des années 30.
  • Distribué à partir des années 30.
  • Pays d'origine : Portugal.
  • Période d'utilisation : années 30 aux années 70.
  • Matériaux : acier au manganèse.
  • Poids : 1000 grs.
  • Taille : unique.
  • Couleur : vert olive.
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Casque modèle 917/30, fabriqué à partir d'une coque anglaise Mark I sans jonc.

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Casque modèle 917/30, fabriqué à partir d'une coque anglaise Mark I avec jonc.

Historique

Casque M16 Portugais. Casque M16 Anglais. Casque M16 Anglais.
Utilisation de casques M916 portugais et Mark I anglais durant la première guerre mondiale.

C'est avec l'apparition du casque Adrian modèle 15 au sein de l'armée française que le Portugal se lança dans l'étude d'un casque moderne. Les premières études se tournèrent vers un casque datant de la grande époque du Portugal durant le XVème siècle : le "cabasset", casque plat très proche du casque plat anglais Mark I, dont le dôme est ondulé.
Malheureusement ce prototype apparut techniquement irréalisable dans les usines portugaises de l'époque.
Ce n'est qu'en 1916, lors de la déclaration formelle d'entrée en guerre de l'Allemagne contre le Portugal, que ce dernier intensifia sa préparation et l'équipement de son armée.
En raison de sa situation géographique, le Portugal était donc à l'écart des combats lui permettant de préparer confortablement son armée qui allait être engagée sur le front français.
Le problème de la protection crânienne des soldats se fit sentir dès le début du conflit, et très vite les principaux belligérants adoptèrent un casque moderne, dès 1915 pour la France et 1916 pour l'Allemagne et la Grande-Bretagne.
C'est vers cette dernière, alliée traditionnelle, que se tourna l'état-major portugais pour demander de l'aide pour équiper son armée, ceci incluant la fabrication d'un casque portugais.
Cette dernière tâche fut donc attribuée au major John MacIntosh, chef du service des munitions de l'armée anglaise, qui fit des essais sur le prototype portugais basé sur le "cabasset".
Les essais balistiques se montrèrent satisfaisants, la production du casque modèle 916 portugais fut donc confiée à une entreprise métallurgique basé à Birmingham à la fin de l'année 1916.
C'est au début de l'année 1917, que le corps expéditionnaire portugais, fort de près 40 000 hommes, monta au front pour la première fois dans le secteur de Neuve-Chapelle.
Etant donné que les portugais furent principalement équipés de matériels britanniques, ces derniers proposèrent au Portugal d'adopter le casque Mark I, alors produit en grande série, pour des raisons économiques, mais aussi car ce dernier se montra plus efficace que le modèle 16 portugais.
C'est donc en 1917 que l'état-major portugais accepta la proposition britannique, les troupes portugaises étant désormais coiffées du casque Brodie Mark I, peint en gris, qui sera désigné comme modèle 917, en rapport à son année d'adoption par le Portugal.
Après la première guerre mondiale, et ayant reçu d'importantes quantités de casques Mark I, ce dernier devint le modèle standard de l'armée portugaise.
Après plusieurs années de service au sein de l'armée, ces casques furent reconditionnés intégralement durant les années 30, pour ne conserver que la coque en acier d'origine britannique, par une remise en peinture et par l'adjonction d'une coiffe et d'une jugulaire très proches du modèle britannique.
Ce nouveau casque que l'on qualifiera comme modèle 917/30, resta en dotation au sein de l'armée jusqu'en 1940, date à laquelle il fut remplacé par le modèle 940.
Le casque modèle 917/30 coiffa les volontaires de la légion portugaise (Legiâo Portuguesa), d'inspiration fasciste, combattant aux cotés des nationalistes espagnols durant la guerre civile qui éclata en 1936.

Casque modèle 16.
Casque modèle 16.

Après la seconde guerre mondiale, la légion portugaise devint la D.C.T ("Defensa Civil Territorial"), une organisation paramilitaire dont le but était d'assister l'armée et la police, ainsi que des activités en rapport avec la défense civile.
Cette organisation récupéra une très grande majorité de casques M917/30, qui furent ornés du symbole de la D.C.T, étant une croix d'Aviz (symbole traditionnel du Portugal impérial) de couleur verte, sur fond blanc, entouré d'un anneau rouge comportant les lettres D.C.T.
Ceci explique pourquoi il est très difficile aujourd'hui de trouver un casque portugais M917/30 non utilisé par la D.C.T.
Ces casques furent utilisés jusqu'au milieu des années 70, période durant laquelle la D.C.T fut dissoute lors des événements de la révolution des œillets de 1974.

Casque modèle 17/30. Casque modèle 17/30.

Constitution

La coque :

Modèle sans jonc.

Vue avant.
Vue avant.
Vue de coté.
Vue de coté.

Le casque M917/30 portugais est fabriqué à partir de coques anglais Mark I. Fabriquées à partir de 1916, par emboutissage progressif d'une feuille d'acier au manganèse d'une épaisseur de 0,9 millimètres.
L'excédent du casque était ensuite coupé, pour donner une bordure tranchante. Les Britanniques ayant appliqué un jonc à partir de mars 1916.
Les casques britanniques Mark I furent estampés à froid des initiales du fabricant et/ou du fournisseur d'acier, suivi du numéro de lot d'acier sur la face intérieure de la visière du casque.
Les fabricants britanniques étant :
    - D : James Dixon & Sons.
    - H : W Hutton & Sons.
    - HH : Harrison Bros. & Howson Ltd.
    - M : J&J Maxfield & sons.
    - R : John Round & Sons.
    - V : W&E Viener.

Vue de dessus.
Vue de dessus.
Marquage : HS 34.
Marquage : HS 34.

Modèle avec jonc.

Vue avant.
Vue avant.
Vue de coté.
Vue de coté.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Jointure jonc.
Jointure jonc.
Insigne D.C.T
Insigne D.C.T

L'acier fut fourni par les entreprises suivantes :
    - FS : Thomas Firth and Sons.
    - HS : Hadfields Ltd.
    - BS : W Beardmore & Co. Ltd.
    - MS : Miris Steel Co. Ltd.
    - A : Edgar Allen and Co. Ltd.
    - F : Thomas Firth and Sons.
    - O : Samuel Osborne & Co Ltd.
    - V : Vickers Ltd.
    - B : Bury's & Co.

Après une longue période de service au sein de l'armée portugaise, les casques modèle 917 (classifiés Mark I par les Britanniques) furent reconditionnés par suppression par sablage (ce qui peut expliquer pourquoi les marquages anglais sont parfois difficiles à lire) de la peinture appliquée lors de la fabrication par les anglais.
En raison de l'attache plutôt précaire des fourreaux de jugulaire à l'aide d'un rivet fendu, il arrive de trouver des fourreaux de jugulaire refixés à l'aide d'un rivet mécanique rond.
Après cette mise à nu de la coque, le casque est repeint de couleur vert olive satiné.
En raison d'une large distribution du casque modèle 917/30 au sein de la D.C.T, une décalcomanie de cette organisation paramilitaire, recouvert d'une couche de vernis fut appliqué sur la face avant du casque. Cet insigne arbore la croix d'Aviz de couleur verte, sur un disque blanc, le tout entouré d'un anneau de couleur rouge sur lequel figure les initiales de la "Defensa Civil Territorial" écrites en noir.

La coiffe :

Coiffe.
Coiffe.
Pattes de coiffe.
Pattes de coiffe.
Détail couture.
Détail couture.
Fixation latérale.
Fixation latérale.
Fixation sommitale.
Fixation sommitale.
Fond de coiffe.
Fond de coiffe.
Rivet sommitale.
Rivet sommitale.

La coiffe est clairement d'inspiration britannique, entièrement fabriquée en cuir.
La coiffe est constituée d'une bande de cuir, dont la base est scindée en neuf petites pattes, dont l'extrémité de chacune d'elle est percée de deux trous pour le passage du lacet (plat de couleur brune) les joignant entre elles.
Le sommet de la bande de cuir est replié sur lui-même, enveloppant une bande de feutre pour le rembourrage, le tout fixé par couture sur toute la longueur.
La bande de cuir constituant la coiffe est jointive sur le coté, et est ensuite fixée à un arceau de cuir (pouvant être constitué de deux morceaux de cuir, jointifs au niveau du rivet de fixation de la coiffe) à l'aide de deux rivets métalliques, fixés de chaque coté.
Les extrémités de l'arceau maintenant la coiffe comportent une boucle rectangulaire en laiton, fixée par rivet, pour la fixation de la jugulaire.
Cet ensemble est fixé au sommet du casque à l'aide d'un rivet métallique, un rond de cuir étant placé au préalable au fond du casque.

La jugulaire :

Passant - rivet fendu.
Passant - rivet fendu.
Passant - rivet mécanique.
Passant - rivet mécanique.
Passage jugulaire.
Passage jugulaire.
Passage jugulaire.
Passage jugulaire.
Cuir lisse.
Cuir lisse.
Cuir strié
Cuir strié
Jugulaire et boucle de réglage.
Jugulaire et boucle de réglage.
Fixation boucle de réglage.
Fixation boucle de réglage.

La jugulaire est aussi d'inspiration britannique, fabriquée à partir d'une bande de cuir épais de 2 millimètres, d'une longueur d'environ 52 centimètres pour 1,8 de large.
Cette bande de cuir peut être parfaitement lisse, ou présenter une fine striure de chaque coté, comporte à une de ses extrémités une boucle à double fentes fixées à l'aide d'un rivet plat.
La jugulaire passe dans une des boucles de l'arceau maintenant la coiffe, en passant au préalable dans le fourreau du casque. Elle passe ensuite dans les deux fentes de la boucle de réglage (qui permettra par la suite de régler la longueur utile de la jugulaire), l'autre extrémité étant rivetée à l'autre passant de jugulaire.
Les passants de jugulaire sont constitués d'une boucle rectangulaire en fil de laiton, dont la base est prise dans une patte métallique repliée jouant le rôle de charnière. Ces passants sont à l'origine maintenus à la coque par un rivet fendu, système pas aussi fiable d'un rivet mécanique, raison pour laquelle on peut trouver des passants de jugulaire refixés par un rivet mécanique lors du reconditionnement.
Pour finir, ces passants de jugulaire jouent simplement le rôle de guide pour la jugulaire, étant fixée à l'arceau maintenant la coiffe.

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