Portugal

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Casque Modèle 940/63

Fiche

  • Dénomination : Casque modèle 940/63.
  • Modernisation du casque modèle 940.
  • Destiné à une utilisation générale.
  • Coiffe constituée d'une suspension de type "Riddel" montée sur agrafes.
  • Jugulaire en toile à ouverture rapide de type US M-1.
  • Fabriqué à partir de 1963.
  • Distribué à partir de 1963.
  • Pays d'origine : Portugal.
  • Période d'utilisation : de 1963 aux années 80.
  • Matériaux : acier.
  • Poids : 1116 g.
  • Taille : unique.
  • Couleur : vert kaki mat (ou diverses nuances de vert pour les cas repeints).
Preview

Historique

Initialement, l'armée portugaise fut équipée de casques de fabrication britannique suite à son engagement auprès des troupes alliées durant la première guerre mondiale. Essentiellement équipé du modèle britannique, le Portugal conservera le casque Mark I (désigné comme casque modèle 917) jusque dans les années 30 où il fut modernisé puis abandonné au profit du casque modèle 940, qui devient un incontournable de l'armée portugaise. Adopté en 1940, le casque modèle 940 fut créé dans un souci de modernisation de l'armée portugaise, initiée dans le courant des années 30 après la prise du pouvoir par António de Oliveira Salazar en 1932. Ses origines complexes sont essentiellement nippones, puisque sa conception fut largement inspirée d'un casque importé du Japon où il fut produit par les usines de Kobe.
Le modèle 940 fut utilisé jusque dans les années 60 lorsqu'il fut décidé de le moderniser, son aménagement intérieur étant jugé obsolète. Par souci d'économie, la bombe du casque modèle 940 fut conservée et son aménagement intérieur reconditionné sur le standard du casque US M-1 adopté par de nombreuses armées à travers le monde au lendemain de la seconde guerre mondiale, et déjà utilisé dans l'armée portugaise au sein des unités aéroportées (modèle d'origine espagnole). La suspension "Riddel" employée dans le casque US M-1 allie légèreté, économie et universalité, ce qui explique son adoption dans de nombreux modèles de casques à travers le monde après 1945.
Ainsi une nouvelle version du casque modèle 940 fit son apparition en 1963 avec la création du casque modèle 940/63, équipé d'une coiffe constituée d'une suspension de type "Riddel" adaptée pour être montée dans la bombe modèle 940 munie de crochets et d'une jugulaire en "webbing" avec ouverture rapide, toujours calquée sur le modèle M-1 américain. De nombreux casques modèle 940 furent reconditionnés par remise en peinture et changement de l'aménagement intérieur (coiffe et jugulaire). De nouvelles bombes furent aussi produites pour des fabrications intégrales de casques modèle 940/63.
En raison de l'adoption presque simultanée en 1964 du casque modèle 964 (fabrication sous licence du casque français modèle 51 TTA, destiné à un usage général) le casque modèle 940/63 fut peu produit et par conséquent peu utilisé. Toutefois, on note des cas d'utilisation de ce modèle durant les guerres coloniales portugaises en Angola, Mozambique, Guinée Bissau et Cap Vert.
Plus tard et à une date indéterminée à ce jour, une nouvelle version du casque modèle 940/63 fit son apparition. Cette nouvelle version a pour principale caractéristique un nouveau type de jugulaire en topologie trois points. Sa coiffe est sensiblement modifiée par l'adjonction d'un nouveau bandeau de tour de tête intégralement fabriqué en coton (l'ancienne version en similicuir étant sans doute jugée trop fragile et inconfortable).
Cette nouvelle version, dont on ne connaît pas la désignation officielle, est souvent considérée comme version parachutiste, sans doute à tort, car l'étude de nombreux clichés de l'armée portugaise prouve que c'est essentiellement le casque type M-1 C d'origine espagnole qui fut utilisé au sein des troupes aéroportées.

Casque modèle 940.
Casque modèle 940.
Casque modèle 940/63. Casque modèle 940/63. Casque modèle 940/63. Casque modèle 940/63.
Casque modèle 940/63. Casque modèle 940/63.
Casque modèle 940/63. Casque modèle 940/63. Casque modèle 940/63.

Constitution

La coque :

Fabrication intégrale.

Vue avant.
Vue avant.
Vue de coté.
Vue de coté.
Vue arrière.
Vue arrière.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Orifice d'aération embouti.
Orifice d'aération embouti.

La bombe du casque portugais modèle 940 (et dérivés) est fabriquée en taille unique d'une seule pièce par emboutissage d'une feuille d'acier magnétique. Après formation de la bombe, la bordure est découpée pour donner la forme définitive du casque. La découpe effectue un décrochement sur les côtés pour la mise en forme de la visière avant. La bordure est laissée brute, et est légèrement évasée vers l'extérieur.
Dans un souci de simplification de la fabrication par rapport aux premières fabrications, où les trous d'aération sont mis en place par œillets rapportés, les trous d'aération latéraux sont effectués par emboutissage de la paroi du casque (cette opération effectuée manuellement présente sur certains exemplaires un désaxement des trous d'aération). Les passants de jugulaire sont fixés par soudure électrique alors qu'ils sont maintenus par l'œillet en aluminium pour les premières fabrications.
Six petites pattes métalliques sont fixées par soudure électrique aux trois tiers de la circonférence médiane du casque. A l'origine destinés à maintenir le cerclage métallique de la coiffe du modèle 940, ces crochets retiennent une suspension de type "Riddel" par des plaques métalliques de maintien spécifiquement créées à cet effet. Ainsi, l'extérieur de la bombe ne laisse apparaître aucun point de fixation de la coiffe, ce qui rend difficile la distinction entre un casque modèle 940 et un casque modèle 940/63 sans retourner le casque.
Le casque modèle 940/63 est produit soit par reconditionnement d'un casque modèle 940 (où l'aménagement intérieur est remplacé), soit par refabrication totale.
Les reconditionnements sont reconnaissables par les traces de remise en peinture de couleur vert kaki laissant apparaître des traces de couleur marron kaki. Ils le sont d'autant plus si la bombe utilisée est du premier modèle. Les refabrications présentent une mise en couleur unique de couleur vert kaki mat.
Le casque modèle 940 (et dérivés) ne possède aucun marquage de fabrication ou d'indication de taille, ce qui laisse supposer que ce casque fut fabriqué en taille unique, d'autant plus que la coiffe de type "Riddel" est universelle.

Reconditionnement (1er type).

Vue de biais.
Vue de biais.
Vue intérieur.
Vue intérieur.

La coiffe :

Suspension Riddel.
Suspension Riddel.
Plaque de maintien.
Plaque de maintien.
Jointure cerclage en toile.
Jointure cerclage en toile.
Bandeau de tour de tête.
Bandeau de tour de tête.
Boucle de réglage.
Boucle de réglage.
Extrémité libre.
Extrémité libre.
Clip métallique de fixation.
Clip métallique de fixation.
Clip en place.
Clip en place.
Coiffe.
Coiffe.

Le casque modèle 940/63 est équipé d'une coiffe constituée d'une suspension de type "Riddel", comparable à celle que l'on rencontre dans le "liner" américain de la seconde guerre mondiale.
Cette suspension est fabriquée à partir de toile de coton de couleur verte, constituée d'un cerclage en toile, sur lequel sont fixées à intervalle régulier (aux trois tiers) les deux extrémités de trois bandes de toile pliées en forme de "V". La pliure de ces trois bandes constituant la suspension est rejointe par un lacet, dont la tension permettra le réglage en profondeur de la coiffe (ce lacet est suffisamment long pour être passé à deux reprises dans la suspension). Le maintien de ces différents éléments de toile se fait à l'aide d'un rivet éclaté assurant aussi la mise en place d'une plaque métallique de forme trapézoïdale (aucun des éléments de la suspension n'est fixé par couture). Ces plaques, au nombre de six, comportent deux fentes pour la fixation aux agrafes de la coque (dont la base et le sommet sont arrondis) et sont anodisées en noir. On remarquera que l'ensemble des bandes de toile constituant la suspension est découpé au ciseau cranteur pour éviter l'effilochement.
La mise en place de cette suspension s'effectue par le biais des six agrafes soudées à l'intérieur du casque. Les points de fixation ne sont pas répartis de manière symétrique, comme sur le "liner" américain, mais sont répartis par deux, au trois tiers intérieurs du casque (soit à l'ancien emplacement des trois pattes de cuir du casque modèle 940).
Le maintien sur la tête est assuré par un bandeau de tour de tête semblable à la "sweatband" américaine. Ce bandeau est constitué d'une bande de toile de dimension 62,5 x 3 cm et comporte à l'une de ses extrémités une boucle à double passant dont la barre centrale est dentelée vers l'extérieur. Cette boucle est maintenue par enchapure d'un de ses côtés (opposé au côté denté) de la bande de toile solidarisée par couture.
La partie en contact avec le crâne est doublée d'un morceau de similicuir de couleur fauve. Cette bande de similicuir est cousue sur sa longueur au revers de la bande de toile sur sa longueur extérieure, puis à l'envers sur sa longueur intérieure. Les lignes de coutures comportent six interstices répartis tous les 10 centimètres appliqués symétriquement sur la largeur et correspondent aux encoches destinées au passage des six agrafes métalliques. Ces agrafes métalliques non peintes sont destinées à maintenir le bandeau de tour de tête sur le cerclage en toile de la suspension.
Le réglage du tour de tête s'effectue à l'aide de la boucle du bandeau, et la profondeur se règle par le lacet de la suspension.

La jugulaire :

La jugulaire en cuir du modèle 940 est abandonnée au profit d'une jugulaire en toile, copiée sur celle du casque US M-1, et dotée d'une ouverture rapide. La jugulaire est fixée sur les boucles placées latéralement dans la bombe et montées sur une enchapure métallique. Celle-ci est rivetée par un œillet creux pour les première fabrications (et donc dans le cadre d'un reconditionnement) ou maintenue par trois points de soudure électrique pour les modèles plus tardifs.
Cette nouvelle jugulaire est fabriquée à partir de deux bandes de toile de type "web" tissé en coton de couleur vert kaki et large de 20 millimètres. Sa partie la plus longue mesurant 32 centimètres comporte à son extrémité libre un empiècement métallique empêchant son effilochement. Cet empiècement possède deux pattes se repliant sur elles-mêmes et destinées à retenir l'excédent de la jugulaire après avoir enchapé la boucle de fermeture de la jugulaire. Cette boucle fabriquée en tôle emboutie peinte en noir possède deux fentes pour le passage de la toile de la jugulaire, et permettant de coulisser.
L'autre partie de la jugulaire, plus courte mesurant 11 centimètres (20 cm de toile à plat), possède à son extrémité libre le double crochet de fermeture fabriqué en fil d'acier. La base de ce double crochet est enchapée de façon à former une extension de toile protégeant la peau du contact du système de fermeture (en étant plié à 3 reprises et formant une patelette). Cette enchapure est solidarisée par une couture de forme carrée.
Enfin, la jugulaire est solidarisée aux deux passants de jugulaire latéraux par couture.

Passant soudé dans la bombe.
Passant soudé dans la bombe.
Jugulaire, partie longue et courte (envers).
Jugulaire, partie longue et courte (envers).
Jugulaire, partie longue et courte (revers).
Jugulaire, partie longue et courte (revers).
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