Portugal

Portugal

Casque Modèle 964

Fiche

  • Dénomination : Capacete OTAN M964.
  • Fabrication sous licence du casque modèle 51 TTA français.
  • Destiné à une utilisation générale.
  • Coiffe assurée par un sous-casque avec suspension de type "Riddel".
  • Jugulaire en toile forte, avec fixation par crochet de type "Quick Release".
  • Fabriqué à partir de 1964.
  • Distribué à partir de 1964.
  • Pays d'origine : France.
  • Période d'utilisation : de 1964 jusqu'aux années 90.
  • Matériaux : acier.
  • Poids : 1490 gr (Casque lourd 1170 gr – Sous-casque 320 gr).
  • Taille : unique.
  • Couleur : Vert kaki.
Preview

Historique

Apres le second conflit mondial, l'armée portugaise resta coiffée du casque modèle 940. Ce casque commençait à dater, sa coiffe et sa jugulaire, d'inspiration germanique de la première guerre mondiale, était largement dépassées. Malgré une amélioration du casque modèle 940 dans les années 60 par un changement de coiffe et de jugulaire, inspirée du casque US M-1 très en vogue à l'époque, pour donner le casque modèle 940/63, encore jugé insatisfaisant.
Comme nombre d'autres pays européens, le Portugal, intégré dans les forces de l'organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN), chercha à équiper ses troupes amenées à agir dans le cadre de l'OTAN, de matériel plus uniforme : comme d'autres pays, qui ont joint l'OTAN (le Portugal est membre de l'Alliance Atlantique Nord depuis sa création), ont par nécessité normaliser leurs équipements.
Le casque, identité national du soldat, devait alors être changé afin d'uniformiser les troupes portugaises en faction au sein des forces de l'OTAN. Très peu de débats furent engagés pour l'adoption d'un nouveau casque, et pour des raisons économiques (afin d'éviter de longues études couteuses en temps et en argent), il fut décider d'adopter le vieux casque français modèle 51 TTA.
Ainsi, un petit lot de casques modèle 51 fut livré pour évaluation, il s'agissait de casques de type 3, qui furent, au Portugal, repeints en gris foncé satinée et munis d'une jugulaire en toile rivetée, se fermant à l'aide d'une boucle coulissante autobloquante, comme celle utilisée sur les casques modèle 940/63 parachutiste.
Jugé satisfaisant, le Portugal réunit les conditions nécessaires afin de fabriquer le casque modèle 51 français sous licence directement au Portugal.
Le Portugal fabriqua donc son propre modèle 51 à partir de 1964, sous la désignation de modèle 964, à l'usine "Fábrica Militar de Braço de Prata" dans la banlieue de Lisbonne. Il s'agit d'un casque hybride, combinant des caractéristiques de plusieurs variantes de M51 et des caractéristiques purement Portugaises.
Malgré ses caractéristiques plus modernes que le casque modèle 940/63, le casque modèle 964 ne supplanta pas totalement le successeur du casque modèle 940, considéré à l'époque comme dépassé.
Ces deux casques furent alors utilisé conjointement sur le territoire portugais jusqu'à l'adoption d'un modèle en kevlar basé sur le PASGT américain. Seul le casque modèle 964 sera utilisé au sein des unités portugaises dans les manœuvres conjointes à l'OTAN.

Casque modèle 940/63.
Casque modèle 940/63.
Casque modèle 964. Casque modèle 964. Casque modèle 964. Casque modèle 964.

Constitution

La coque :

Vue avant.
Vue avant.
Vue de coté.
Vue de coté.
Vue arrière.
Vue arrière.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Vue intérieure.
Vue intérieure.
Jointure jonc.
Jointure jonc.

La coque est fabriquée par emboutissage progressif d'une feuille d'acier. Ses bords évasés à plat vers l'extérieur, sont adoucis par l'adjonction d'un jonc se refermant à l'arrière du casque (la jointure du jonc est effectuée par chevauchement des deux extrémités).
Bien que d'aspect très proche du casque modèle 51 TTA français, la forme n'est pas identique à une classique coque de modèle 51 destinée au marché français, mais est identique à celles produites par la société Dunois destinées à l'exportation : c'est à dire sans décrochement au niveau de la visière, la base du casque est entièrement plane, posé sur une table elle est en contact avec elle sur tout son pourtour.

Les pontets de jugulaire mobiles sont soudés de part et d'autre du casque, et le casque est ensuite peint après avoir reçu une couche d'apprêt de couleur rouge, de couleur vert kaki granité à l'extérieur et satiné à l'intérieur.
Les coques du casque modèle 964 sont confectionnées par la manufacture d'armes "Fábrica Militar de Braço de Prata" dans la banlieue de Lisbonne.

La coiffe :

Le sous-casque.

Vue avant.
Vue avant.
Vue de coté.
Vue de coté.
Vue arrière.
Vue arrière.
Vue de dessus.
Vue de dessus.

La production du sous-casque a été confiée à la société de moulages "Baquelite Liz limitada" à Gândara dos Olivais-Leiria. Le sous-casque est fabriqué en polyamide injecté teinté dans la masse : "Vestolen A 4516". Ce matériau a été préféré aux plastiques des sous-casques français, malgré sa rigidité le rendant ainsi plus cassant.
Mise à part cela, le sous-casque portugais a une forme strictement identique à son homologue français, y compris le décrochement au niveau de la visière.
Le sous-casque est ensuite percé de 11 trous pour la fixation des éléments interne de la coiffe (suspension de type "Riddel", support de nuquière et picot de fixation de la petite jugulaire de toile).
Enfin, comme sur les sous-casques français, un trou renforcé d'un œillet métallique est pratiqué sur la partie frontale du sous-casque pour la fixation d'un éventuel insigne.

Sommet.
Sommet.
Œillet frontal.
Œillet frontal.

La suspension.

Suspension Riddel.
Suspension Riddel.
Ecrou.
Ecrou.
Plaque de maintien.
Plaque de maintien.
Bandeau de tour de tête.
Bandeau de tour de tête.
Boucle de réglage.
Boucle de réglage.
Agrafes de fixation.
Agrafes de fixation.
Support nuquière.
Support nuquière.
Tête pression.
Tête pression.
Nuquière réglable, fixation par bouton pression.
Nuquière réglable, fixation par bouton pression.
Nuquière en place.
Nuquière en place.
Coiffe.
Coiffe.

La coiffe est très proche de celle employée dans les sous-casques français, mais présente tout de même des caractéristiques qui lui sont propres. Elle est constituée d'une suspension de type "Riddel", fabriquée à partir de toile de coton de couleur verte, constituée d'un cerclage en toile, sur lequel sont fixées les deux extrémités de trois bandes de toile, pliée en forme de "V", rejointe par un lacet, dont la tension permettra le réglage en profondeur de la coiffe : la suspension est ni plus, ni moins reprise du casque modèle 940/63.
La fixation de la suspension à l'intérieur du sous-casque est assurée par six plaques métalliques de maintien en forme de "A", qui ne sont pas rivetés, mais fixés par des écrous/vis comme sur les sous-casques français de type 3.
Le maintien sur la tête est assuré par un bandeau de tour de tête copié sur le sous-casque français, celui-ci est constitué d'une bande de vinyle (simili-cuir) cousue sur une bande de toile de coton verte, comportant à son extrémité gauche une boucle de réglage à double fente. Le maintien de ce bandeau à la suspension est assuré par six pinces en acier inoxydable, non peintes, réparties de manière équitable sur le bandeau : le bandeau de sudation est aussi repris de la coiffe du casque modèle 940/63.
Enfin, la coiffe est complétée d'une bande nuquière, fixée à une bande support maintenue en trois points sur la partie arrière du sous-casque de manière identique à la suspension. Cette nuquière, dont la tension est réglable à l'aide d'une boucle à double fente, est maintenue à la bande de toile à l'aide de 4 boutons pression, ce qui apparente la coiffe portugaise à une coiffe de type 1 française.

La petite jugulaire en toile.

Tête de rivet.
Tête de rivet.
Tenon de fixation.
Tenon de fixation.
Jugulaire en toile.
Jugulaire en toile.
Boucle de fixation fixe.
Boucle de fixation fixe.
Boucle de fixation libre.
Boucle de fixation libre.
Boucle à clapet de réglage.
Boucle à clapet de réglage.
Boucle à clapet ouverte.
Boucle à clapet ouverte.

Comme sur le sous-casque modèle 51 français, le sous-casque portugais possède une petite jugulaire, mais fabriquée à partir d'une bande de toile.
Une des extrémités de cette jugulaire est rivetée sur elle-même, comprenant une boucle de maintien de forme triangulaire et dont le sommet est arrondie. L'autre extrémité est rivetée à la boucle à clapet de réglage (copiée sur le modèle US) après être préalablement passée dans la boucle à clapet et dans la seconde boucle de maintien.
La fixation de la jugulaire au sous-casque est effectuée en clipsant les boucles triangulaires aux picots rivetés de part et d'autre du sous-casque. La tête du rivet employé dans la fixation des supports de la jugulaire est plus plate et plus large que les écrou employés dans la fixation des autres éléments internes du sous-casque.

NB : la jugulaire étant absente sur l'exemplaire de cette fiche, nous avons utilisé une jugulaire de casque type M-1 employée dans certains sous-casques type M-1 OTAN d'Europe du Nord (Norvège, Danemark, Pays-bas... etc.).

La jugulaire :

Passant de jugulaire.
Passant de jugulaire.
Vue de coté.
Vue de coté.
Jugulaire.
Jugulaire.
Crochet.
Crochet.

La jugulaire est maintenue à des pontets mobiles identiques à ceux des casques produits par la société Cie LABBE Fr. St-Florent Cher en 1952 : ces attaches de jugulaire sont constituées d'une plaque métallique carrée de 19 millimètres de coté, dont le somment enveloppe la base d'une boucle rectangulaire aux angles arrondies, soudée électriquement en trois points.
La jugulaire est très proche de celle employée sur les casques modèle 51 TTA français, soit de conception copiée sur la jugulaire du casque US M-1 de l'époque. Cependant la sangle de toile forte est plus large de 2 millimètres (22 mm au total) que celle employée sur le modèle 51 et la toile employée est tissée avec un fil plus gros. Il s'agit tout simplement des mêmes jugulaires qu'employées sur le casque modèle 940/63, certainement par soucis d'utiliser un stock existant.
Elle est maintenue aux pontets par une couture simple en ligne, alors que le crochet de fixation est maintenu par une couture carrée.
La partie longue de la jugulaire, comportant la boucle de maintient, mesure environ 32 centimètres, contre 14 centimètres pour la partie avec crochet.

Les marquages :

Casque lourd.
Casque lourd.
Sous-casque.
Sous-casque.

On retrouve deux marquages dans les casques modèle 964 permettant de les différencier de manière formelle de ses homologues de production françaises :

    - Dans le fond de la coque, un tampon rond est apposé à la peinture blanche, indiquant le numéro de lot ("lote" en portugais) et la mention FMP pour "Fabrica Militar de Portugal".

    - Les indications suivantes sont moulées dans la masse au fond de la bombe du sous-casque : SUB-CAPACETE (sous-casque) M/1964 (modèle), Vestolen A 4516 (matière), et le logo du fabricant (une fleur de lis entourée du nom et de l'adresse).

World War Helmets utilise des traceurs afin de collecter certaines informations relatives aux visites de manière anonyme comme l'adresse IP pour identification du pays, temps de visite, pages consultées, informations techniques du périphérique utilisé (système d'exploitation, version du navigateur, résolution... etc.).
En poursuivant votre navigation, vous acceptez la collecte de ces données à des fins de statistiques pour mesurer l'audience et améliorer la navigation du site.