Roumanie

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Casque Modèle 40

Fiche

  • Dénomination : modèle 40 (Stalshliem 40 - Ssh 40).
  • Destiné à l'infanterie.
  • Coiffe constituée de trois pattes en toile cirée jointives à l'aide d'un lacet.
  • Jugulaire en toile maintenue par une boucle à double passant.
  • Fabriqué à partir des années 50.
  • Distribué à partir des années 50.
  • Pays d'origine : URSS.
  • Période d'utilisation : des années 50 aux années 70.
  • Matériau : acier.
  • Poids : 1290 g.
  • Taille : 3 tailles.
  • Couleur : vert olive satiné.
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Historique

Après avoir été équipé du casque Adrian modèle 15 de fabrication française, adopté en raison des alliances militaires établies durant la première guerre mondiale, la Roumanie s'équipa d'un nouveau casque en 1938 de fabrication hollandaise. En effet, la Roumanie était très intéressée par la dernière déclinaison du casque hollandais adopté en 1934.
Soucieux d'adopter un casque à silhouette non commune, symbolisant l'identité nationale de ses armées, la Roumanie adressa en 1938 un cahier des charges très précis à la société néerlandaise Verblifa chargée de la fabrication de ce nouveau casque. Fabriqué à 628 000 unités du 5 septembre 1938 au début de l'année 1942, le casque modèle 38 (désigné comme tel en raison de son année d'adoption, alors qu'il s'agit à peu de différence près d'un modèle 34 hollandais) fut le casque réglementaire de l'armée roumaine lors de la seconde guerre mondiale. On note toutefois l'utilisation sporadique de casques Adrian durant le conflit.
Alliée de l'Allemagne durant une majeur partie du conflit, la Roumanie se rangea aux cotés des alliés lorsque celle-ci sentit le vent tourner, lors d'un coup d'état orchestré le 23 août 1944, approuvé par le roi Michel en défaveur du maréchal Antonescu.
Bucarest est libéré le 31 août 1944 par les troupes soviétiques du général Managorov, au sein desquelles figurent une partie de l'armée populaire roumaine, la division "Tudor Vladimirescu".
Equipée de matériel soviétique, cette petite armée préfigure la future armée de la république populaire roumaine.
Après l'abolition de la monarchie, le 30 décembre 1947, la Roumanie plonge dans le bloc soviétique comme tous les pays libérés par l'armée rouge, la république populaire roumaine est proclamée.
Comme l'ensemble des pays passés sous contrôle communiste, l'armée roumaine uniformisa ses équipements avec ceux de l'armée russe dans le cadre de la mise en place des futures forces du pacte de Varsovie. Ainsi que les casques modèles 38 furent mis au rebut, leur silhouette rappelant une période trouble dont on ne préfère pas parler. C'est donc tout naturellement que la Roumanie se tourna vers le casque Ssh 40 soviétique pour équiper sa nouvelle armée, comme plusieurs pays du bloc de l'Est le feront durant cette même période.
Ainsi l'URSS fournit dans un premier temps des casques Ssh 40 à la Roumanie, puis soucieuse de produire son propre équipement, la Roumanie fit importé seulement des coques de casques Ssh 40 à une période qui nous est encore inconnue.
La Roumanie produisit coiffe et jugulaire qui équipèrent les coques fabriquées en URSS. On ignore aujourd'hui qu'elles furent les proportions de casques importés d'URSS, ni pourquoi ils furent produit en partie dans les deux pays.
En raison des caractéristiques similaires des casques Ssh 40 russe et modèle 40 roumain, pour ne pas dire presque identique, peu d'informations nous sont parvenus jusqu'à présent sur le contexte de fabrication de ce casque. Nous connaissons tous le casque Ssh 40 russe très caractéristiques du soldat soviétique de la seconde guerre mondiale et d'une partie de la guerre froide, mais nous ignorons beaucoup de choses sur le casque modèle 40 roumain, alors qu'on peut se demander pourquoi la Roumanie n'a-t'elle pas fait directement importé des casques Ssh 40 russes comme l'ont fait de nombreux pays satellite de l'URSS ?
Le casque modèle 40 roumain fut en dotation au sein de l'armée roumaine jusqu'à l'adoption du casque modèle 73 dont la forme reprend celle du modèle 38, créé dans un souci de démarcation des autres forces du pacte de Varsovie.
On note aussi la réutilisation de casques modèle 38 reconditionnés jusqu'à la dotation généralisée du nouveau casque modèle 73.

Casque modèle 34 de fabrication hollandaise.
Casque modèle 34 de fabrication hollandaise.
Casque modèle 40. Casque modèle 40. Casque modèle 40.
Casque modèle 40.

Constitution

La coque :

Vue avant.
Vue avant.
Vue de coté.
Vue de coté.
Vue arrière.
Vue arrière.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Etoile estampée sous la visière avant.
Etoile estampée sous la visière avant.
Marquage estampé à l'arrière et tampon à l'encre : mois = année = taille du casque.
Marquage estampé à l'arrière et tampon à l'encre : mois = année = taille du casque.
Marquage triangulaire, signification inconnue.
Marquage triangulaire, signification inconnue.
Vue en détail.
Vue en détail.
Tampon de contrôle.
Tampon de contrôle.

La coque du casque modèle 40 est fabriquée en trois tailles, d'un seul bloc par emboutissage à partir d'une feuille d'acier.
La coque est ensuite percée à six reprises, à hauteur du premier tiers du casque, pour la fixation ultérieure des éléments internes du casque.
A l'instar des casques destinés à l'armée rouge, les coques destinées à l'armée roumaine comporte aussi une petite étoile estampée à froid sous la visière avant du casque. On suppose que ce marquage atteste une étape de contrôle dans le processus de fabrication.
L'arrière du casque comporte un marquage estampé à froid comme les casques soviétiques. La première partie de ce marquage indique la taille du casque (1, 2 ou 3), puis la seconde partie du marquage, séparé par un tiret, indique un lot, qui contrairement aux casques soviétiques peut être présenté sous la forme d'une lettre, ou d'un numéro.
Une fois les trois supports de coiffe et les anneaux de jugulaires mis en place à l'aide de rivets mécaniques, le casque est peint de couleur vert olive satiné.
On ignore à ce jour quand les marquages, apposés à l'aide de tampon à l'encre, sont effectués. Etant donné que les inscriptions sont faites en alphabet latin, on est amené à penser que les marquages sont effectués en Roumanie lors de l'assemblage final du casque. Tout comme les casques Ssh 40 soviétiques, la partie arrière comporte un marquage de forme rectangulaire, contenant seulement la date de fabrication, la taille du casque (mois = année = taille), et un rappel de la taille du casque. Pour cet exemple, nous avons mars 1958, taille 2 (3 = 1958 = 2).
Divers tampons de contrôle de forme triangulaire et circulaire sont apposés à divers endroits à l'intérieur de la bombe. En dehors de la couleur de la coiffe, seuls ces marquages permettent de différencier un casque modèle 40 destiné à l'armée roumaine d'un casque destiné à l'armée soviétique.

La coiffe :

Tête de rivet.
Tête de rivet.
Agrafes latérales de fixation.
Agrafes latérales de fixation.
Plaques de maintien avec trois trous de forme carré (une plaque par patte de coiffe).
Plaques de maintien avec trois trous de forme carré (une plaque par patte de coiffe).
Patte de coiffe fixée et ourlet en feutre.
Patte de coiffe fixée et ourlet en feutre.
Revers patte de coiffe et compartiment de rembourrage.
Revers patte de coiffe et compartiment de rembourrage.
Rembourrage en coton.
Rembourrage en coton.
Couture passant du lacet de coiffe.
Couture passant du lacet de coiffe.
Détail couture.
Détail couture.
Patte de coiffe en toile cirée - face.
Patte de coiffe en toile cirée - face.
Coiffe.
Coiffe.

La coiffe du casque modèle 40 roumain est produite en Roumanie alors que la coque est fabriquée en URSS, puis exportée.
Cependant, la coiffe de fabrication roumaine est presque en tout point identique à celle de fabrication russe. Elle est constituée de trois pattes de coiffe montées contre les parois de la bombe du casque et jointives à l'aide d'un lacet.
Les pattes de coiffe sont fabriquées en toile cirée généralement de couleur brune (on rencontre toutefois des exemplaires munis de coiffe de couleur grise), dont la surface est grenelée, alors que les coiffes soviétiques peuvent être de couleur noire ou brune, présentant des motifs de surface divers.
Les pattes de coiffe ont la base scindée en deux, dont la découpe est parfaitement géométrique. La base des deux parties découpées est repliée sur elle-même puis cousue pour le passage du lacet de réglage en profondeur de la coiffe. A noter que les angles de chacune de ses extrémités sont coupés avant couture, à contrario du modèle soviétique et que la couture présente deux Z en extrémité, contre une couture parfaitement rectiligne pour le modèle russe.
Le dos de chaque patte de coiffe comporte un compartiment en toile avec rabat cousu au dos de la partie en toile cirée par trois lignes de couture. Une première horizontale en bas, puis deux autres verticales sur les cotés avec repli des deux bordures de la partie en toile cirée.
Le compartiment en toile, destiné au rembourrage, est bourré de coton, qui est maintenu en place à l'aide du volet de fermeture en toile rabattu dans le compartiment.
Une bande de feutre pliée en deux est cousue à la base maintenue contre la coque, dont un des cotés comportent les trois trous de forme carré destinés à recevoir les trois agrafes de fixation. L'autre coté de la bande de feutre a pour but d'atténuer le contact abrupte avec les supports de coiffe et éviter une usure prématurée de la coiffe.
La coiffe est montée sur trois supports métalliques rivetés aux trois tiers du casque. Ces supports sont constitués d'une lame métallique, dont la surface est emboutie afin de former trois attaches parisiennes. Les deux extrémités du support sont percés afin de riveter celui-ci dans la coque à l'aide de deux rivets mécaniques.
Les pattes de coiffe sont fixées dans la coque à l'aide des trois attaches parisiennes s'insérant dans les trois trous de forme carrée effectués dans chacune des pattes. La fixation est renforcée à l'aide d'une lame métallique munie de trois trous carrés, légèrement incurvé afin d'épouser la bombe du casque. Le tout est ensuite recouvert du coté libre de la bande de feutre cousue à chacune des pattes de coiffe.
A noter que la coiffe de confection roumaine peut comporter, sous réserve qu'ils ne soient pas effacés avec le temps, divers marquages de contrôle apposés à l'encre, généralement de forme circulaire.

Autre type de coiffe.
Autre type de coiffe.

La jugulaire :

Passant de jugulaire.
Passant de jugulaire.
Fixation par rivet fendu et contre rivet.
Fixation par rivet fendu et contre rivet.
Tête de rivet.
Tête de rivet.
Jugulaire en toile forte, avec boucle de maintien de l'excédent de jugulaire.
Jugulaire en toile forte, avec boucle de maintien de l'excédent de jugulaire.
Renfort d'extrémité métallique.
Renfort d'extrémité métallique.
Boucle à double passant de réglage.
Boucle à double passant de réglage.

La jugulaire du casque modèle 40 roumain est strictement identique à celle montée dans les casques soviétiques produits au lendemain de la seconde guerre mondiale jusqu'en 1953.
Les passants de jugulaire sont constitués d'un anneau rectangulaire plat aux angles arrondis, maintenu dans une enchapure métallique se repliant sur la base du passant, jouant ainsi le rôle de charnière. Cette enchapure, constituée d'une feuille métallique, comporte un gros trou à chacune des extrémités, qui sont jointif une fois la charnière constituée. Ce trou unique ainsi formé permet de fixer les anneaux de jugulaire en même temps que les supports de coiffe latéraux à l'aide d'un unique rivet métallique pour l'extrémité du support concernée. A noter que l'extrémité de l'enchapure du passant de jugulaire plaquée contre la coque est légèrement plus grande afin d'être repliée sur l'autre extrémité une fois l'ensemble monté.
La jugulaire est composée de deux parties de toile forte de coton, de couleur vert/beige, d'une largeur de 2 centimètres pour une longueur identique d'environ 25 centimètres.

La partie droite de la jugulaire comporte la boucle de fixation, constituée d'une simple boucle carrée à deux fentes, de forme incurvée et peinte de couleur vert olive. Cette partie comporte aussi un anneau de toile, afin de maintenir l'excédent de jugulaire, une fois l'autre partie en place jointive dans la boucle de réglage. La partie gauche de la jugulaire comporte seulement un renfort métallique brut (alors que la plupart de ces renforts sont peints sur les casques soviétiques) à son extrémité pour éviter l'effilochement de celle-ci.
Le maintien des deux parties de la jugulaire est effectué à l'aide d'un rivet fendu, renforcé d'une rondelle. Alors que les jugulaires sont cousues à partir de 1954 pour les casques soviétiques, il semblerait que la Roumanie ait conservé ce mode de fixation bien après. Ces rivets fendus sont aussi non peints.

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