Fiche

• Dénomination : "Стальной шлем образца 1939 года" ("CШ 39" - Ssh 39).
• Destiné à une utilisation générale.
• Coiffe en toile cirée ou en cuir puis en toile montée sur un cerclage métallique.
• Jugulaire en toile, fermeture par boucle coulissante.
• Insigne : étoile rouge peinte à l'avant jusqu'en 1940.
• Fabriqué à partir de 1939.
• Distribué à partir de 1939.
• Pays d'origine : Russie (URSS).
• Période d'utilisation : de 1939 aux années 1970.
• Matériaux : acier 36СГНА.
• Poids : 1180 g (taille 2).
• Taille : 3 tailles.
• Couleur : vert olive.

Fabrication Lysva 1940 avec coiffe du premier type.


Fabrication Lysva 1941 avec coiffe du second type.

Historique

L'utilisation de casques standards au sein de l'armée russe remonte à 1915. C'est à cette période que les brigades russes envoyées en France, dans le cadre de l'entente franco-russe instaurée du 27 décembre 1893, furent équipées de casques Adrian modèle 15. Au cours du premier conflit mondial, la Russie tsariste conçut son propre casque en acier embouti dont la conception est calquée sur le casque Adrian modèle 15 français, la production débute en 1916 jusqu'au 28 décembre 1917. Connu sous le nom de casque ШЛС ("Шлем из Лопаточной Стали"), et désigné dans le milieu de la collection comme modèle 17, ce casque fut produit dans 19 usines de l'empire Russe dont certaines situées sur le territoire Finlandais. On estime que 2 millions d'unités ont été produites. Ces deux types de casques resteront très utilisés dans les années 1920 et jusqu'à la seconde guerre mondiale. Toutefois ces casques sont en nombre insuffisant et seules quelques troupes d'infanterie de l'armée rouge en sont équipés au lendemain de la guerre civile russe. Afin de pallier le manque de casques modernes, l'Union soviétique débute des recherches pour le développement d'un casque pour l'armée rouge dans la seconde moitié des années 1920. Ces études aboutissent à la conception du casque modèle 29. Il présente une forme générale proche du modèle 17 avec une visière très prononcée. Il est fabriqué à partir de tôle d'acier de 1,28 mm d'épaisseur. Il est toutefois de fabrication complexe avec notamment une coiffe montée sur une armature métallique en étoile qui alourdit l'ensemble. Ce casque fut fabriqué en faible quantité. Le chef d'état-major général Mikhaïl Nikolaïevitch Toukhatchevski, participant activement à la réorganisation de l'armée soviétique, ordonne la création d'un modèle de casque totalement soviétique. Diverses recherches sont menées sur différents prototypes aux formes très variées. Ces études mènent à la création du casque en acier modèle 36, désigné par Ssh 36, approuvé par le bureau d'approvisionnement en matériel ("Управлением обозно-вещевого обеспечения - УОВО") de l'Armée rouge le 23 janvier 1936. L'ancienne désignation appliquée à une majorité d'équipement militaire, où l'on désignait un équipement par le terme "modyel" (pour modèle, ou simplement M) suivi de l'année de conception et/ou d'adoption, est abandonnée. L'abréviation Ssh (écriture latine de l'acronyme "CШ" en alphabet cyrillique pour "стальной шлем", soit casque d'acier) est le diminutif du mot "Stalshlyem" (contraction des mots "stalnoy shlyem" pour casque d'acier, à l'instar du terme "Stahlhelm" utilisé dans les pays germanophones). Le terme Ssh sera utilisé pour l'ensemble des casques de l'armée russe jusqu'au modèle Ssh 68 utilisé jusque dans les années 2000. La fabrication de ce casque est confiée à l'usine métallurgique de Lysva située à proximité de Perm dans l'Oural. Cette usine est connue depuis 1928 sous le nom de "За Индустриализацию" (signifiant "Pour industrialisation" alors que l'URSS est en plein développement industriel) et dont la production débute en février 1936. Des difficultés sont rencontrées dès le début de la production. La commande initiale de 500 000 exemplaires n'est pas atteinte la première année de production en raison de problèmes de laminage et d'emboutissage de l'acier. Aussi diverses critiques sont émises par l'armée rouge qui juge sa forme trop imposante, notamment l'imposante visière qui gêne la vision en position couchée. Aussi le système de maintien de la garniture intérieure est jugé trop fragile. De nouvelles recherches sont alors lancées à partir de décembre 1936 pour remédier à ces difficultés de production : Des études sont menées entre l'institut de recherche N°13 de Leningrad et de l'usine métallurgique de Lysva qui aboutissent à la création de l'alliage d'acier au carbone-silicium-manganèse-nickel désigné "36СГНА" (en alphabet latin : 36SiMnNi). Cet alliage est connu au sein de l'usine de Lysva sous le nom "И-1" (I-1). Parallèlement à l'étude d'un nouvel alliage, de nouvelles formes sont étudiées. Ces études aboutissent à la conception de plusieurs prototypes fabriqués par l'usine de Lysva comme le casque Ssh 37 qui reprend la forme générale du casque Ssh 36 avec une visière raccourcie et sensiblement relevée afin de pallier le défaut de l'imposante visière du casque Ssh 36 gênant la visibilité notamment en position couchée ou encore l'utilisation d'appareils d'observation. Le casque Ssh 37 sera d'ailleurs fabriqué en petite quantité puisque plusieurs exemplaires furent retrouvés, notamment sur le terrain. L'usine de Lysva produira deux prototypes dans le courant de l'année 1938 sur la base du casque Ssh 36. Un premier modèle, désigné comme Ssh 38-1, est une reprise du prototype Ssh 37 avec une visière et un couvre-nuque encore plus court. Un second modèle, qualifié de Ssh 38-2, préfigure la forme du futur casque Ssh 39. L'orifice d'aération est supprimé et le cimier est abandonné. Ces deux prototypes conservent toutefois la garniture intérieure du casque Ssh 36 qui est d'ailleurs critiquée pour sa fragilité. Divers essais sont menés pour l'élaboration d'une coiffe montée sur un cerclage métallique à l'instar du casque italien M933 dont plusieurs exemplaires sont d'ailleurs acquis par des agents de la Direction générale des renseignements de l'État-major des forces armées soviétiques ("Главное разведывательное управление", en alphabet latin "Glavnoïé Razvédyvatel'noïé Oupravlénié", abrégée GRU).

Casque Ssh 36.

La coiffe du casque italien M933 est alors reprise pour la conception du nouveau casque soviétique afin de résoudre le problème de fragilité de la coiffe du casque Ssh 36. Divers essais sont menés afin de concevoir une armature métallique supportant la garniture intérieure sur la base du modèle italien.
Conçu au sein de l'usine de Lysva en juin 1939, le nouveau modèle désigné comme casque Ssh 39 est immédiatement mis en production pour remplacer à terme le casque Ssh 36. La coiffe de ce nouveau modèle est conçue sur la base d'un bandeau de cuir découpée pour former huit dents de loup perforées pour l'aération du crâne. Dans les faits, le cuir sera peu utilisé pour des raisons économiques et sera remplacé par du "gralek" (créé en 1933, et nommé du nom de ses deux inventeurs, GRafov et ALEKseenko. Ce matériau est constitué de toile imprégnée de caoutchouc naturel chauffé ensemble pour donner un matériau flexible d'une grande résistance) comparable à de la toile cirée.
La conception du casque Ssh 39 sera revue en septembre 1939 avec un changement de coiffe fabriquée en toile et dont la conception est similaire à celle employée dans le casque Ssh 36. Dans les faits, la fabrication de ce type de coiffe débutera au cours de l'année 1940.
Le casque Ssh 39 fut fabriqué par l'usine métallurgique de Lysva puis à partir de 1940 par l'usine "Octobre rouge" de Stalingrad jusqu'en 1941 date à laquelle le casque Ssh 40 débute sa production.
Le casque Ssh 39 fut utilisé conjointement au casque Ssh 36 durant la terrible guerre d'Hiver opposant l'armée rouge à la Finlande du 30 novembre 1939 au 13 mars 1940. Cette expérience amènera des modifications, essentiellement au niveau de la coiffe, pour permettre des productions en masse plus facile et surtout pour permettre le port du casque avec les nouvelles "Chapka" adoptées en avril 1940.
La forme du casque Ssh 39 sera conservé durant 29 ans, il sera caractéristique du soldat de l'armée rouge de la seconde guerre mondiale et de la guerre froide jusque dans les années 1970.
Durant la seconde guerre mondiale, avec les premiers revers face à l'invasion de l'Allemagne suite à l'opération "Barbarossa" débutée le 22 juin 1941, et la reddition de millions de soldats de l'armée rouge, de grandes quantités de casques Ssh 39 furent capturée par l'armée allemande dans les premiers mois de l'invasion. Ces casques furent ensuite reversés à la défense aérienne ("Luftschutz") sur le territoire allemand auquel cas ces casques étaient bien souvent repeints en bleu nuit mat et muni pour la plupart d'une décalcomanie à l'effigie de cette organisation posée en partie frontale du casque.
Le casque Ssh 39 sera majoritairement employé durant la seconde guerre mondiale, après laquelle de nombreux exemplaires furent transformés en casque Ssh 40 ou utilisé comme tel jusque dans les années 1970.

Manuel casque Ssh 39 !

Constitution

La coque :

Le casque Ssh 39 est dans un premier temps uniquement fabriqué par l'usine métallurgique de Lysva. Le procédé de fabrication au sein de l'usine de Lysva se déroule ainsi de la production de l'acier à la fabrication du casque :

L'acier est formé par fusion de 5% de chaux, 45% de ferraille et 50% de fonte, avec lesquels sont ajoutés les éléments d'addition, à hauteur de moins d'1%, permettant d'obtenir une résistance balistique suffisante. L'alliage d'acier employé dans la fabrication du casque Ssh 39 est identique à celui du casque Ssh 36 depuis le second trimestre 1938. Il est nommé 36СГНА (désigné en usine И-1), et est composé carbone, de silicium, de manganèse et de nickel. Ces matériaux sont mis en fusion dans un four martin, puis coulés dans des lingotières. Après refroidissement, les lingots obtenus sont laminés pour former une plaque d'acier dans laquelle sont découpés des plaques rectangulaires qui sont repassées au laminoir pour obtenir une épaisseur de 1,38 mm. Des disques sont découpés à la presse puis sont mis en forme par emboutissage dans des presses successives afin de donner la forme du casque. Après mise en forme, la bordure du casque est découpée pour donner la forme définitive. Le casque Ssh 39 est fabriqué en trois tailles : Taille Circonférence Production 1 54 cm 13% 2 56 cm 51% 2A 58 cm 29% 3 60 cm 7%

Les bombes sont percées de trous sur la partie supérieure du casque. Ces trous sont destinés au maintien de l'armature métallique retenant l'aménagement intérieur du casque. Les bombes sont estampées à l'arrière où sont indiqués la taille et le numéro de lot d'acier utilisé pour la fabrication.
Les bombes subissent ensuite un traitement thermique à une température de 750-800° puis sont trempées dans de l'huile de coton. L'huile est ensuite nettoyée à la soude caustique et les bombes sont mises au repos à une température de 150 à 250°.
Après désoxydation par sablage, l'armature métallique retenant la garniture intérieure est mis en place à l'aide de rivets à tête bombée retenant une rondelle qui sont matés à l'extérieur du casque. Les bombes sont ensuite passées dans un bain de primaire avant d'être peintes.
Le casque Ssh 39 est peint de couleur vert olive avec une peinture nommée "4БO". Elle est basée sur une laque aux propriétés anticorrosive, résistante à l'eau et séchant rapidement. Elle est appliquée à l'aérographe en usine de manière satinée.

Fabrication "Lysvinskiy Metallicheskiy Zavod" jusqu'en 1940.

Vue avant.

Vue de côté.

Vue arrière.

Vue de dessus.

Autre exemplaire, vue de côté.

Les casques Ssh 39 produit jusqu'en 1940 au sein de l'usine métallurgique de Lysva présentent les caractéristiques suivantes : - Absence d'étoile estampée à froid sous la visière du casque. - Visière sensiblement plus relevée.

L'insigne.

Etoile peinte au pochoir à l'avant.

Le casque Ssh 39 reçoit en usine un insigne appliqué à la peinture rouge à l'aide d'un pochoir sur la partie frontale. Cet insigne est constitué du contour d'une étoile droite à cinq branche, symbole de l'armée rouge, au centre de laquelle figure le marteau et la faucille emblème du régime communiste de l'Union soviétique.
Le pochoir employé présente une petite section sur chaque pointe de l'étoile afin de peindre l'ensemble de l'insigne en une application.
Cet insigne a pour dimension 7 x 7 centimètres, dont la bordure de l'étoile fait environ 1 millimètres d'épaisseur. Il sera appliqué sur les casques Ssh 39 jusqu'au courant de l'année 1940.

Fabrication "Lysvinskiy Metallicheskiy Zavod" à partir de 1940.

Vue de biais (étoile non réglementaire).

Vue de côté.

Vue avant.

Vue de côté.

Vue arrière.

Vue de dessus.

Etoile estampée sous la visière.

Taille et numéro de lot d'acier estampés à l'arrière.

En 1940, la bombe est sensiblement modifiée pour rabaisser la visière du casque. Les décrochements latéraux sont moins prononcés.
Ce petit changement de forme semble coïncider avec la disparition des insignes frontaux et l'application d'une petite étoile estampée à froid dans l'acier sous la visière. Toutefois rien n'affirme que l'application de cette étoile soit liée au changement de forme. Aussi l'insigne frontal disparaît.
Cette étoile est appliquée lors de la fabrication du casque lorsque le traitement thermique des casques est achevé. Un échantillonnage est prélevé pour des essais balistiques afin d'approuver l'acier produit. Lorsque les tests sont concluants, les casques d'un même numéro de lot d'acier sont certifiés par une étoile à cinq branches estampée sous la visière sur ordre du représentant militaire en charge de la balistique.
Si les essais sont jugés insatisfaisant, l'intégralité des casques produits est refondue.

Comparatif des formes.

Comparatif des formes des bombes, modification du décrochement latéral.

La comparaison, à taille égale (taille 2A), d'un exemplaire fabriqué en début d'année 1940 et un exemplaire fabriqué en 1941 permet de constater que le changement de forme affecte seulement la hauteur de la visière.
Les deux casques sont de largeur, de longueur et de profondeur égales. La hauteur de la visière modifie essentiellement le décrochement latéral du casque qui est beaucoup plus prononcé sur les casques fabriqués de 1939 à 1940.

Fabrication "Zavod Krasniy Oktyabr".

Vue avant.

Vue de côté.

Vue arrière.

Intérieur.

A partir de 1940, la production de l'usine Lysva est complétée par une production de casques Ssh 39 au sein de l'usine "Octobre rouge" située à Stalingrad. Les productions "Octobre rouge" sont caractérisées par un numéro de taille et de lot d'acier estampé de manière parfaitement rectiligne sur l'arrière du casque. Le numéro de lot est aussi souvent suivi d'une lettre en caractère cyrillique. Aussi, ces productions sont exemptes d'étoile estampée sous la visière attestant un contrôle balistique pour chaque production de casques issu d'une même production d'acier. Ce qui n'entend pas qu'aucun contrôle n'est effectué.

Taille et numéro de lot d'acier estampés à l'arrière.

Comparatif des fabricants.

Comparatif des bombes (taille 2) de fabrication Lysva (gauche) et Octobre Rouge (droite).

Les productions "Octobre rouge" ont une forme strictement identique à une production Lysva à partir de 1940, puisqu'à taille égale, deux casques de ces deux usines de production ont une longueur et une largeur égale. Il est d'ailleurs fort probable que les presses employées dans les deux usines aient la même origine.

Les marquages.

A l'instar des casques Ssh 36, les casques Ssh 39 sont systématiquement marqués lors de la fabrication. Les marquages sont appliqués de manière estampée dans l'acier de la bombe et à l'aide de tampons encreurs de couleur noir pour l'année de production, la taille du casque, l'identification de l'atelier de production, et diverses marques de contrôle.

Marquages estampés.

1939.	1939.	1940.	1940.
1940.	1940 (ЗКО).	1940.	1941.

Quelques exemples de numéros de lot d'acier (tient compte de l'ordre chronologique de fabrication des casques observés).

Après mise en forme et avant mise en peinture, chaque bombe de casque Ssh 39 reçoit un marquage estampé directement dans l'acier au niveau de la nuquière. Ce marquage indique la taille du casque (1 à 3) suivi d'un numéro de lot d'acier. La typographie de ce marquage évolue au cours de la production du casque Ssh 39 et est aussi fonction de son usine de production.
Au sein de l'usine métallurgique de Lysva, les chiffres ne sont jamais parfaitement alignés. Les chiffres présentant une barre horizontale (comme le 2, 5, ou le 3) sont très arrondis. On observe un changement au cours de l'année 1940 où ces chiffres seront frappés droit. À noter un mélange de typographie dans le courant de cette année.
Chez "Octobre rouge", le marquage est frappé de manière rectiligne. La typographie des caractères reste inchangée.

Marquage appliqué par l'usine métallurgique de Lysva.

Marquage appliqué par l'usine "Octobre Rouge" de Stalingrad.

Les marquages fabricants comportent de manière générale les informations suivantes : POCT, signifiant taille ("Rost" en russe). Indication de la taille de la bombe du casque, trois tailles possibles (1 : petite, 2 : moyenne, 3 : grande). La taille peut être suivie de la lettre A, indiquant une sous taille concernant la coiffe. Sigle du fabricant (ЗКО pour "Завод Красный Октябрь" ou ЛМЗ pour "Лысьвинский Металлический Завод"). Année de production, peut être écrite en entière uniquement en 1939 puis seulement les deux derniers chiffres, suivie de la lettre russe "r" (G en alphabet latin) signifiant année.

"Lysvinskiy Metallicheskiy Zavod"

Fabrication de 1939 sans identification de l'usine.

Fabrication de 1939.

Fabrication de 1940.

Marquage définitif, 1940.

Fabrication de 1941.

Les premières fabrications de casques Ssh 39 présentent le même marquage employé dans les dernières fabrications de casques Ssh 36. Ce marquage se présente sous la forme d'un cachet rectangulaire avec une fine bordure noire. Une première ligne indique la taille est précédée de la mention "POCT" et une seconde ligne au centre de laquelle est indiquée l'année de fabrication sur quatre chiffres suivis de la lettre "r.".
Assez rapidement, le tampon est modifié pour indiquer l'acronyme "ЛМЗ" correspondant à "Лысьвинский Металлический Завод", soit usine métallurgique Lysva. Cette mention précède la date de production indiquée sur deux chiffres. Ce tampon constitue la marque définitive employée sur la production Lysva jusqu'en 1941. Toutefois on observe une exception pour le début de l'année 1940, où le tampon est sensiblement différent. Cette variante est exempte de ligne de séparation et la typographie des caractères est de mauvaise qualité.

"Zavod Krasniy Oktyabr"

Fabrication de 1940.

Fabrication de 1941.

Les productions "Octobre rouge" sont identifiées par une marque appliquée aussi au tampon encreur de couleur noire apposé sur l'arrière du casque. Cette marque reste inchangée durant toute la production du casque Ssh 39 par cette usine identifiée par l'acronyme ЗКО pour "Завод Красный Октябрь".
Malheureusement ces marquages résistent moins au temps que les marques appliquées par l'usine de Lysva. Cependant l'identification de la production reste possible par le marquage estampé à l'arrière du casque dont l'alignement et la typographie des chiffres sont caractéristiques de l'usine "Octobre rouge".

Les numéros d'atelier.

 

Quelques exemples de numéros d'atelier (ne tient pas compte d'un ordre chronologique).

Que ce soit au sein de l'usine métallurgique de Lysva ou "Octobre rouge", les casques Ssh 39 comportent un numéro appliqué au tampon encreur de couleur noire. Ce marquage identifie l'atelier chargé de la production du casque afin de permettre un éventuel suivi de la production.
Ces numéros pouvant comporter de deux à quatre chiffres sont généralement tamponnés à proximité du marquage appliqué par le fabricant. La typographie et la taille du marquage varie en cours de production au sein de l'usine Lysva. A l'instar du marquage estampé, les chiffres sont arrondis en début de production pour être plus géométrique sur la fin.

Les tampons de réception.

On observe aussi la présence d'un tampon de réception de forme circulaire contenant une étoile aux branches concaves et contenant un numéro de dépôt. Ce tampon est observé uniquement sur des casques de production Lysva et est généralement rencontré à proximité d'un décrochement latéral du casque.
	Quelques exemples de tampons de réception.

Autres marquages :

Marquages inconnus.

D'autres marquages ont été observés sur divers exemplaires de casques Ssh 39 et dont nous ignorons à ce jour l'origine et la signification.

La coiffe :

Cerclage métallique monté sur trois pattes.

Tête de rivet extérieur.

Rivet renforcé d'une rondelle.

Patte latérale.

Patte arrière et jointure cerclage.

Orifices pour le maintien de la coiffe.

Plusieurs modèles de coiffe furent employés dans le casque Ssh 39 tout au long de sa production. Quel que soit le type de coiffe, celle-ci est maintenue à une armature métallique dont la conception est calquée sur le casque M933 italien.
Cette armature est constituée d'un cerclage métallique souple d'une largeur de 35 millimètres comportant 11 petits orifices pour la pose de la coiffe à l'aide d'attache parisienne. Le cerclage est jointif à l'arrière par trois petits rivets mécaniques. Ces trois rivets maintiennent par la même occasion la patte de maintien arrière du cerclage. Cette patte est pliée à deux reprises à environ 135° afin de décaler la coiffe de la paroi du casque pour obtenir un espace de sécurité en cas de choc et permet également l'aération.
Le cerclage est retenu latéralement par une patte métallique pliée de manière similaire à la patte arrière. Les pattes latérales sont retenues simultanément au cerclage et aux pontets de jugulaire qui sont pliés de manière à être légèrement décalée du cerclage pour ne pas empêcher le montage de la coiffe. Patte latérale et pontet de jugulaire sont rivetés ensemble au cerclage par deux petits rivets mécaniques.
La taille de coiffe destinée au cerclage est estampée à froid sous un des anneaux de jugulaire.
Enfin l'armature est mise en place dans la bombe avant mise en peinture. Elle est retenue à l'aide de rivet mécanique à tête large et bombée retenant une rondelle pour mieux assurer le plaquage des pattes contre la bombe. Les rivets sont matés à l'extérieur du casque.

Le premier type de coiffe employé dans les casques Ssh 39 est copié sur la coiffe italienne du casque M933. Elle est fabriquée soit en "gralek" soit en cuir.

Coiffe du premier type en toile cirée.

Exemples de coiffes produites en 1939 en toile cirée (gralex) avec pattes munis d'un trou renforcé d'une rondelle collée au revers.

Cette coiffe est fabriquée à partir d'une bande de "gralek", similaire à de la toile cirée, inventée en 1933 par GRafov et ALEKseenko et nommée par contraction de leurs deux noms. Ce matériau est constitué de toile imprégnée de caoutchouc naturel chauffé ensemble pour donner un matériau flexible d'une grande résistance. La surface du "gralek" est généralement de couleur noir, plus rarement marron et peut présenter différents motifs à sa surface. La coiffe est découpée pour former 7 à neuf dents fonction de la taille de la coiffe, chaque dent comporte six trous disposés pour former un losange compléter d'un dernier trou à l'extrémité renforcé d'une rondelle du même matériau collée au dos. Ce dernier orifice est destiné à recevoir le lacet de réglage en profondeur de la coiffe. La bande de "gralek" est cousue sur sa longueur droite à une épaisse bande de feutre. Cette bande de feutre est découpée côté intérieur de manière dentelée. Elle est pliée sur elle-même et la pliure est solidarisée par une ligne de couture. Cette pliure est destinée à envelopper le cerclage métallique et tranchant du casque, et ainsi protéger la coiffe. La bande de feutre ainsi formée est cousue sur toute la périphérie de la coiffe en "gralek" et est jointe par une couture en zigzag. La coiffe en "gralek" est jointe par une couture bord à bord verticale. Enfin, la coiffe est mise en place sur le cerclage métallique puis percée à l'aide d'un poinçon à travers chaque orifice de celui-ci pour la mise en place des attaches parisiennes de maintien.

Coiffe montée sur un épais bandeau en feutre dentellé.

Coiffe, vue à plat (envers).

Revers.

Détails couture d'assemblage du bandeau de feutre.

Patte de coiffe avec double trous non renforcés pour le passage du lacet de réglage en pronfondeur.

Certaines fabrications sont complétées de trois bandes en feutre retenue par une bande de toile cousue sur le bandeau en feutre.

Maintien par attaches parisiennes.

Marquage taille 56.

Marquage taille 58.

Détails passage du lacet de réglage en profondeur.

Autre exemplaire de coiffe.

Coiffe en gralek marron.

Coiffe.

Dès 1939, la conception de la coiffe est sensiblement modifiée dans la double optique de simplifier la fabrication et améliorer la solidité.
Les pattes de la coiffe en "gralek" sont élargies, et leur nombre est réduit d'une dent pour chaque taille. Chaque dent comporte désormais 5 trous d'aération. L'orifice à l'extrémité doublé d'une rondelle de renfort est supprimé au profit d'un double trou pour le passage du lacet de la coiffe. Cette manœuvre permet de simplifier la fabrication et augmenter la résistance de cette partie.
Aussi on observe des coiffes dont la doublure en feutre est complétée de trois bandes de feutre chacune retenue par une bande de toile cousue au dos de la longueur dentelée de la bande de feutre de la coiffe.
Ces bandes de feutre complémentaires sont disposées aux trois tiers de la coiffe.
Enfin la taille indiquant la circonférence en centimètre de la coiffe est souvent tamponnée au dos de la partie en "gralek" de la coiffe.

Coiffe du premier type en cuir.

Détails assemblage sur bandeau en feutre.

Couture d'assemblage arrière.

Patte de coiffe avec trou renforcé d'une rondelle.

Exemplaire fabriqué en 1939, coiffe avec pattes de coiffe munies d'un trou simple renforcé.

Exemplaire fabriqué en 1940, coiffe avec pattes de coiffe munies d'une paire de trous non renforcés.

Dès les premières productions de casques Ssh 39, on observe des coiffes confectionnées en cuir blanc. Ces coiffes sont particulièrement peu courantes en raison du caractère onéreux de ce matériau et dont la fabrication en une pièce génère beaucoup de gâchis.
Ces coiffes se rencontrent sur des productions de 1939 à 1940 date à laquelle la coiffe en toile est adoptée. Elles suivent les mêmes modifications apportées à la coiffe fabriquée en "gralek", à savoir sur la réduction du nombre de dents en raison de leur élargissement et la modification des orifices du passage du lacet de réglage en profondeur.
Petite particularité de ces coiffes, la jointure de la bande de cuir est effectuée bord à bord et est complété d'une couture parallèle effectuée d'un tenant formant un rectangle.

Coiffe du second type en toile.

Coiffe, vue de biais (bandeau en feutre déplié).

Bandeau en feutre dentellé, et doublure en feutre maintenue par une bande de toile cousue au bandeau.

Détails couture d'assemblage.

Coiffe, vue avant.

Vue de côté.

Vue arrière.

Coiffe, vue à plat (envers).

Revers.

Couture avant de la jupe en toile.

Couture arrière, avec lacet de réglage.

Indication de taille tamponnée.

Couture en biais du bandeau en gralek.

Revers.

Bandeau de couleur marron.

Quelques exemples de surface de gralek.

Attaches parisiennes.

Point de maintien.

Disposition sur le cerclage métallique.

Vue latérale au niveau des pontets de jugulaire (noter les attaches parisiennes non peintes).

Coiffe.

À partir de 1940, et suite à la décision de la 7ème section de l'UOVS du 23 août 1939, la coiffe est changée au profit d'un modèle en toile semblable à la coiffe du casque Ssh 36. La coiffe est constituée d'une jupe de toile fabriquée à partir d'une bande de tissu vert/beige jointive par 3 lignes de couture verticales à l'arrière du casque. Une couture est présente à l'avant de la coiffe pinçant la toile afin d'obtenir la forme arrondie de la jupe afin de mieux épouser la forme du crâne. Un ourlet est pratiqué à la base de cette jupe dans lequel est inséré le lacet permettant le réglage en profondeur de la coiffe. La jupe est montée sur un épais bandeau en feutre inchangée par rapport à la coiffe en "gralek". Toujours découpée de manière dentelée et pliée sur toute sa longueur, cette bande de feutre est enveloppée par la jupe de la coiffe sur sa bordure rectiligne. La bordure extérieure de la jupe est repliée sur elle-même pour éviter l'effilochement puis est cousue sur toute la périphérie du bandeau en feutre. Le maintien sur la tête est complété par un bandeau en "gralek" dont les extrémités sont jointives par une couture oblique effectuée bord à bord. Les longueurs de ce bandeau sont repliées sur elle-même et solidarisées par une ligne de couture périphérique. Le bandeau est ensuite cousu sur la bordure de la coiffe par un trait de couture traversant la double épaisseur de toile et de feutre formant ainsi un petit bourrelet sur la périphérie de la coiffe. A noter que la jointure du bandeau en "gralek" n'est pas nécessairement placée à l'arrière. On note des exemplaires dont ce bandeau en "gralek" a été décousu à l'initiative du soldat sans doute par confort. La doublure en feutre est complétée de trois bandes de feutre chacune retenue par une bande de toile cousue au dos de la longueur dentelée. Ces bandes de feutre complémentaires sont disposées aux trois tiers de la coiffe. Enfin la coiffe reçoit sur la jupe l'indication de la taille tamponnée de couleur noire.

Exemples de coiffes.

La jugulaire :

Boucle solidaire de la patte latérale.

Maintien par attache parisienne retenant une rondelle.

Extrémité repliée.

Extrémité pliée et renforcée par couture.

La jugulaire est retenue aux anneaux rectangulaires de section carré de dimension 12 x 24 millimètres fixés aux pattes latérales retenant le cerclage de la coiffe. Les deux parties de la jugulaire sont retenues à l'aide d'un rivet fendu de type attache parisienne doublé d'une rondelle pour assurer le maintien. Pour cela la jugulaire est passée dans les anneaux latéraux de la bombe et n'est pas nécessairement pliée deux fois. La pliure est solidarisée par l'attache parisienne plaquant la rondelle contre la jugulaire. L'extrémité de chaque partie de la jugulaire est renforcée par quelques tours de fil de couture lorsqu'elle n'est pas repliée une seconde fois afin d'éviter l'effilochement de cette partie. La jugulaire est fabriquée en deux parties, généralement à partir d'une bande de toile de type "web" large de 17 millimètres. Une partie retient la boucle coulissante à double passant de fermeture et un anneau permettant de retenir l'excédent de jugulaire. Cet anneau est généralement confectionné dans le même type de toile que la jugulaire, ou se rapprochant. L'autre partie de la jugulaire est simplement constituée d'une bande de toile destinée à être passée dans la boucle de fermeture. Son extrémité est renforcée de plusieurs tours de couture pour éviter l'effilochement.

Modèle fabriqué en toile.

Jugulaire en toile, vue d'ensemble (revers/envers).

Initialement le casque Ssh 39 est prévu pour être équipé d'une jugulaire fabriquée en cuir. Toutefois au lancement de la fabrication, ce matériau est indisponible et il est décidé de remplacer le cuir par de la toile. Ainsi les premières fabrications de casques Ssh 39 sont munies de jugulaire fabriquée à partir de bandes de toile pliées sur leur longueur à plusieurs reprises puis solidarisées par de multiples traits de couture pratiqués sur leur longueur.
Assez vite il fut décidé de conserver la jugulaire en toile de type "web" déjà employée dans le casque Ssh 36.

Modèle standard jusqu'en 1940.

Jugulaire en toile de type "web", vue d'ensemble (revers/envers).

Les casques Ssh 39 sont très vite équipés de la jugulaire adoptée à partir de 1938 sur les casques Ssh 36. Cette jugulaire est dotée d'une boucle coulissante de forme carrée de dimension 25 x 25 millimètres (± 1 mm) à double passant fabriqué en acier. Cette boucle affecte sur la tranche la forme d'une petite vague. Les parties métalliques de la jugulaire sont peintes de couleur vert olive. Les deux parties de la jugulaire peuvent être de longueur équitable, mais bien souvent la partie sans boucle est généralement plus longue de quelques centimètres. Ce type de jugulaire est observé uniquement sur des casques de production Lysva.

Boucle coulissante fine.

Cas particulier observé sur des exemplaires fabriqués en 1940.

Exemplaire produit début 1940 avec jugulaire large de 20 millimètres.

Comparaison des largeurs.

On observe des cas particuliers de jugulaire large de 20 millimètres contre 17 millimètres comme spécifié dans le cahier des charges de la jugulaire adopté en 1938 pour le casque Ssh 36. Ces exceptions ont été observées sur des casques produits par l'usine de Lysva au début de l'année 1940 sur une même série (exemplaire avec insigne frontal, marquage de l'usine de mauvaise qualité).
Ces cas exceptionnels ont sans doute été produits jusqu'à épuisement d'un rouleau de toile "web" large de 20 mm puisqu'un exemplaire a été observé avec une demi-jugulaire de 20 mm et l'autre partie avec une largeur standard de 17 mm.

Modèle standard à partir de 1940.

Jugulaire en toile de type "web" et boucle épaisse, vue d'ensemble (revers/envers).

Boucle en arc de cercle épaisse.

Extrémité renforcée par couture.

En 1940, la jugulaire est une nouvelle fois modifiée avec l'adoption d'une nouvelle boucle coulissante. Cette jugulaire est identifiable à son épaisse boucle métallique de dimension 25 x 25 millimètres et affectant la forme d'un arc de cercle sur sa tranche. Ce type de jugulaire possède généralement la partie boucle plus longue que la seconde partie.

Modèle avec renfort en 1941.

Jugulaire en toile de type "web" avec renfort métallique, vue d'ensemble (revers/envers).

Extrémité renforcée par embout métallique.

Les dernières productions de casques Ssh 39 au sein de l'usine Lysva sont munis d'un renfort métallique sur l'extrémité libre de la jugulaire remplaçant les coutures en zigzag destinés à empêcher l'effilochement. Cet embout est par ailleurs observé sur les premières productions de casques Ssh 40 produits à Lysva et sera reprise pour la production de casques Ssh 40 en 1947.

Comparatifs et avertissement

Comparatif entre les casques Ssh 39 et Ssh 40 :

Casque Ssh 39.

Casque Ssh 40.

Le casque Ssh 39 est le précurseur d'une grande lignée de casques employés par l'armée rouge. Sa forme sera conservée pour la production des modèles suivants et sera maintenue jusqu'à la fin des années 60 lorsque fut créé le casque Ssh 68.
Afin de différencier les casques Ssh 39 et Ssh 40, il suffit simplement de compter le nombre de rivets visibles de l'extérieure puisque l'aménagement intérieur est différent :
- Le casque Ssh 39 comporte trois rivets hauts.
- Le casque Ssh 40 comporte six rivets bas.
- Le casque Ssh 60 comporte quatre rivets hauts.

Ne pas confondre le casque russe Ssh 39 et le casque tchèque Vz 53 :

Casque Ssh 39.

Casque tchèque Vz 53.

Après la seconde guerre mondiale, le casque soviétique devint une référence dans la plupart des pays appartenant au pacte de Varsovie. La Tchécoslovaquie fabriqua à partir de 1953 un casque très semblable au casque Ssh 39 et désigné comme Vz 53. Ce casque se trouve facilement et pour un prix modique depuis l'effondrement du bloc communiste.
Malheureusement de nombreuses personnes peu scrupuleuses n'hésitent pas à les faire passer pour des casques Ssh 39 ou à les maquiller comme tel. Voici les principales différences entre ces deux casques :

• Bien que ces deux casques aient une forme similaire, l'échancrure arrière du casque tchèque Vz 53 est moins prononcée que celle de son homologue russe.
• Toujours au niveau de la coque, les casques russes sont toujours munis d'un numéro estampé à froid sur la partie interne arrière du casque et dont la nomenclature est [1-3] xxxx. Les casques tchèques Vz 53 peuvent être muni d'un nombre à deux chiffres. Attention toutefois aux coques de casques russes ayant servies aux premières fabrications du casque Vz 53 ou à la refrappe de numéro.
• Le cerclage et ses pattes de maintien sont peints de couleur vert olive pour le casque Ssh 39. Ils sont de couleur brut pour le casque tchèque Vz 53. Par ailleurs, le cerclage tchèque, souvent de forme ronde, est réglable en trois points. Toutefois les faussaires s'améliorant, on constate aujourd'hui la création d'armature de coiffe copiée sur le modèle soviétique.
• Enfin, les boucles de maintien des jugulaires sont de section ronde pour les Vz 53 alors quelle sont de section carrée sur les casques russe. Les pattes latérales maintenant ces boucles sont également plus longues sur les modèles de fabrication tchécoslovaque.
  La jugulaire tchèque, fabriquée en cuir, est de conception identique au modèle russe et est fixée de manière similaire au casque Ssh 39.

Coque Vz 53 remanié en Ssh 39.

Fausse étoile.

Faux marquage.

Nouvelle armature métallique.

Coiffe refabriquée.

Voici un exemple de casque Vz 53 maquillé en casque russe Ssh 39. Pour cela, la coque a été repeinte dans une couleur similaire à celle employée dans la production de casque Ssh 39. Une étoile a été peinte au pochoir sur la partie avant, puis l'ensemble a été patiné avec oxydation artificielle.
Le marquage de 1939 est faux, il est incohérent avec le type de frappe du numéro 2.
L'armature de la coiffe a été recréé, toutefois on note une incohérence dans les rivets employés pour maintenir celui-ci dans la bombe et il manque un rivet à la jointure du cerclage. Les pattes latérales retenant les anneaux de jugulaire sont trop longues. Toutefois ils sont munis d'une boucle de type soviétique plate.
La jugulaire est trop large, sans doute cannibalisé d'un casque Ssh 40 produit après-guerre et disponible en grand nombre.
La conception de la coiffe est assez bien respectée, toutefois la toile employée ne correspond pas. Elle est de type popeline sur cette copie alors qu'il s'agit de toile sergée sur les productions soviétiques.
Pour finir, même si avec le temps les copies peuvent être plus fidèle en termes de garniture intérieure, une bombe de casque Vz 53 ne sera jamais identique à une bombe Ssh 39. Veillez donc à bien faire attention à ce point.