Russie
Casque Ssh 40 - 1947/1960
Historique
Casque Ssh 40 de fabrication Lysva en 1944.
Le casque Ssh 40 est né au lendemain de la terrible guerre d'Hiver opposant l'armée rouge à la Finlande du 30 novembre 1939 au 13 mars 1940. Les casques Ssh 36 et 39 en usage au sein de l'armée rouge à cette époque montre qu'il est essentiel que le casque puisse être porté par-dessus une bonne coiffure de protection contre le froid. Or cela n'est pas possible avec la nouvelle "Chapka-Oushanka" adoptée le 5 avril 1940.
Il est donc décidé de simplifier le casque Ssh 39, dont la forme est conservée, et de modifier sa coiffe pour permettre le port de cette coiffure.
La coiffe sur armature métallique est abandonnée au profit d'une coiffe constituée de trois pattes rembourrées et directement maintenues contre les parois de la bombe. Ce dispositif reprend simplement le type de coiffe existant sur de nombreux modèles de casques en usage à l'époque. Il permet, en desserrant le lacet de réglage en profondeur de la coiffe et en ajustant l'épaisseur des coussinets de s'adapter à plusieurs tailles.
Ce nouveau modèle est désigné Ssh 40 et sa production débute en cours d'année 1941 au sein des usines produisant le casque Ssh 39 :
- Usine métallurgique de Lysva (en russe : "Лысьвинский Металлический Завод").
- Usine "Octobre rouge" (en russe : "Завод Красный Октябрь") à Stalingrad.
La production du casque Ssh 40 se fera tout au long de la seconde guerre mondiale.
L'usine de Lysva, située à proximité de la ville de Perm dans l'Oural, fournira la grande majorité de cette production. Cela est lié à sa situation géographique éloignée du front, ainsi hors de portée des bombardiers allemands, et au fait que l'usine "Octobre rouge" de Stalingrad arrêtera sa production suite à sa destruction par les allemands en 1942.
L'usine de Lysva produira des casques jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale en septembre 1945 et la reddition des forces japonaises dans le Pacifique.
La démobilisation à la fin de la guerre fait passer les effectifs de treize à cinq millions d'hommes.
L'Armée rouge des ouvriers et paysans ("Рабоче-крестьянская Красная армия") ou RKKA, qui est initialement une milice révolutionnaire, se transforme pour devenir en 1946 "l'Armée rouge".
La production du casque Ssh 40, qui a cessée à la fin de la guerre, reprend en 1947 au sein de l'usine métallurgique de Lysva. En parallèle, les casques employés au cours du conflit sont récupérés auprès des troupes démobilisée puis envoyés à l'usine de Lysva afin d'être reconditionné.
Ces reconditionnements débuteront en 1948. En général seule la bombe est conservée. Les casques sont démontés, la peinture décapée, et les parties métalliques détériorées sont remplacées. Les casques sont repeints et reçoivent un nouvel aménagement intérieur. Ces casques sont marqués de la lettre "P" pour "Pемонтирует" qui indique le reconditionnement.
L'usine métallurgique de Lysva ne produit plus de nouvelle bombe à partir de 1948 et l'intégralité de son activité concerne les reconditionnements et ce jusqu'à la fin de cette activité en 1950. L'usine se tournera ensuite sur la production de biens de consommation.
L'usine "Octobre rouge", qui fut totalement détruite durant la bataille de Stalingrad, a reçu l'Ordre de la Grande Guerre Patriotique de 1ère classe pour les services rendus à l'armée et à la marine soviétiques durant la guerre. La reconstruction de l'usine débute dès la fin de la bataille en 1943. Sa reconstruction est achevée en 1946. La production des casques Ssh 40 reprend au sein de cette usine en 1951.
La production du casque Ssh 40 cessera en 1960 et sera remplacée par celle du casque Ssh 60. Celui-ci conserve la forme du Ssh 40 et seul l'aménagement intérieur a été revu.
Le casque Ssh 40 a été produit à des millions d'exemplaires, souvent stockés sans être utilisé dans un contexte de "guerre froide" entre les blocs de l'Est et l'Ouest.
Malgré l'adoption de nouveaux modèles, le casque Ssh 40 était encore très utilisé jusqu'à la fin des années 1990 conjointement aux casques Ssh 60 et 68.
Ce casque est encore employé en 2020 au sein de l'armée russe, où il coiffe encore les jeunes recrues durant leur entraînement.
Constitution
La coque :
Les casques Ssh 40 produits après-guerre conservent la même forme, que ce soit les reconditionnements ou les nouvelles fabrications. Les petites différences de forme observées entre des casques de taille équivalente sont dues aux différents moules employés.
La couleur des casques produits à partir de 1947 est assez homogène. Ceci est lié à des productions de temps de "paix" avec des approvisionnements régulier et de bonnes conditions de stockage. La peinture utilisée est le 4БO jusqu'en 1955. À partir de 1956 la peinture employée est le "nitrokraska" dont la formule est nommée KhV-518 (XB-518).
"Lysvinskiy Metallicheskiy Zavod".
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Marquage, nouvelle fabrication en 1947.
L'usine métallurgique de Lysva reprend la production du casque Ssh 40 en 1947. La nomenclature des marquages estampés dans la bombe reste la même que précédemment.
Ces casques présentent un tampon avec le nouveau logo adopté par cette usine le 26 juillet 1946. Le caractère "Л" (L de Lysva) est abandonné pour un sigle formé par la superposition des trois lettres constituant la raison sociale de cette usine. Ce nouveau logo est couramment surnommé "l'araignée". Il restera en vigueur jusqu'à la fin de la production.
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Marquage, reconditionnement de 1948.
A partir de 1948, l'usine de Lysva ne produit plus de casques Ssh 40 mais reconditionne des casques fabriqués durant la seconde guerre mondiale. Après la démobilisation d'une grande partie de l'armée rouge à la fin des hostilités, des millions de casques utilisés sont en effet disponibles.
Les casques retournés en usine sont démontés, décapés, réparés au besoin. Ils sont repeints et reçoivent une nouvelle garniture intérieure.
Ces reconditionnements sont marqués comme tel en recevant la lettre "P" (pour "Pемонтирует" signifiant reconditionné) tamponnée à proximité du marquage fabricant.
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Changement de marquage, reconditionnement de 1948.
Au cours de l'année 1948, la lettre "P" fait partie intégrante du marquage du fabricant. Le tampon rectangulaire présente une nouvelle case sur la gauche contenant le "P" identifiant un reconditionnement du casque.
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Marquage, reconditionnement de 1950.
Ces reconditionnements sont effectués jusqu'en 1950 lorsque l'usine de Lysva cesse de produire des casques au profit de biens de consommation.
Le reconditionnement intensif des bombes produites durant la seconde guerre mondiale explique pourquoi il est aujourd'hui difficile de trouver un casque produit jusqu'en 1945 dans sa configuration d'origine.
Les marquages.
Les casques Ssh 40 sont systématiquement marqués lors de la fabrication. Les marquages sont estampés dans l'acier de la bombe et imprimés à l'aide de tampons encreurs de couleur noir pour l'année de production, la taille du casque, l'identification de l'atelier de production, et diverses marques de contrôle.
La visière reçoit une étoile estampée à froid, appliquée lors de la fabrication du casque lorsque le traitement thermique des casques est achevé. Un échantillonnage est prélevé pour des essais balistiques afin d'approuver l'acier produit. Lorsque les tests sont concluants, les casques d'un même numéro de lot d'acier sont certifiés par une étoile à estampée sous la visière sur ordre du représentant militaire en charge de la balistique. Si les essais sont jugés insatisfaisant, l'intégralité des casques produits est refondue.
Les marquages des casques Ssh 40 de 1941 à 1960 ! |
Les numéros de lot d'acier.
1947. |
1948. |
1949. |
1950. |
Lors de sa fabrication, chaque bombe de casque Ssh 40 reçoit un marquage estampé directement dans l'acier au niveau de la nuquière. Ce marquage indique la taille du casque (1 à 3) suivi d'un numéro de lot d'acier.
La production de nouveaux casques en 1947 reprend la typographie du marquage des casques produits à la fin de la seconde guerre mondiale.
Les reconditionnements effectués à partir de 1948 conservent le marquage appliqué lors de leur production.
Les numéros d'atelier et tampons de réception.
Quelques exemples de numéros d'atelier et tampons de contrôle (ne tient pas compte d'un ordre chronologique).
Les nouvelles productions de 1947 ou les reconditionnements des années suivantes conservent l'indication du numéro d'atelier chargé de la fabrication tamponné conjointement au tampon de réception, comme c'est le cas sur les productions Lysva depuis 1943. Le tampon de réception est un tampon de forme circulaire contenant une étoile aux branches arrondies contenant généralement un numéro. Ces marques sont le plus souvent appliqués sur le côté du casque.
"Zavod Krasniy Oktyabr".
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Marquage, fabrication en 1951.
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Marquage, fabrication en 1953.
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Marquage, fabrication en 1956.
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Marquage, fabrication en 1958.
Bien que l'usine "Octobre rouge" de Stalingrad soit intégralement reconstruite en 1946, elle ne reprend la production des casques Ssh 40 qu'après l'arrêt de la production par Lysva en 1950.
Les nouveaux casques Ssh 40 produits par l'usine "Octobre rouge" à partir de 1951 reçoivent le nouveau marquage de cette usine. Celui-ci est de forme presque carrée avec à gauche la raison sociale de l'usine "ЗКО" pour "Завод Красный Октябрь". A droite sont indiqués le numéro de taille précédé de la lettre P, et en dessous figure les deux derniers chiffres de l'année de production suivis de la lettre "r.".
En 1954, la marque de la raison sociale change. Les trois lettres "ЗКО" sont remplacées par les lettres "CT" pour Stalingrad (en russe : "Сталинград").
Ce marquage amène souvent des confusions avec l'usine de tracteur de cette même ville mais cette dernière n'a jamais produit de casques. Le marquage "ЗКО" réapparaitra pour la production du casque Ssh 60 lorsque de nom de la ville changera pour Volgograd suite à la campagne de déstalinisation entamée dès la mort de Staline en 1953.
Ce changement de marquage coïncide aussi avec la modification du mode de fixation de la jugulaire qui se fait désormais par couture.
Le casque Ssh 40 sera produit jusqu'en 1960 au sein de l'usine "Octobre rouge" de Stalingrad.
Les marquages.
Les casques Ssh 40 produits par l'usine "Octobre rouge" sont systématiquement marqués lors de la fabrication à l'instar de l'usine Lysva. Les marquages sont estampés dans l'acier de la bombe ou imprimé à l'aide de tampons encreurs de couleur noir pour l'année de production, la taille du casque, l'identification de l'atelier de production, et diverses marques de contrôle.
La visière reçoit une étoile estampée à froid, appliquée lors de la fabrication du casque lorsque le traitement thermique des casques est achevé. Un échantillonnage est prélevé pour des essais balistiques afin d'approuver l'acier produit. Lorsque les tests sont concluants, les casques d'un même numéro de lot d'acier sont certifiés par une étoile à estampée sous la visière sur ordre du représentant militaire en charge de la balistique. Si les essais sont jugés insatisfaisant, l'intégralité des casques produits est refondue.
Les marquages des casques Ssh 40 de 1941 à 1960 ! |
Les numéros de lot d'acier.
1951. |
1952. |
1953. |
1954. |
1955. |
1956. |
1957. |
1958. |
1959. |
1960. |
L'arrière de chaque casque produit par "Octobre rouge" reçoit un marquage estampé directement dans l'acier au niveau de la nuquière. Ce marquage indique la taille du casque (1 à 3) suivi d'un numéro de lot d'acier. La taille et le numéro de lot d'acier peuvent être séparés d'un tiret plus ou moins large. On observe aussi ce tiret estampé verticalement. |
Le numéro de lot d'acier est noté jusqu'à cinq chiffres. La séquence de cette numérotation semble avoir été réinitialisé à plusieurs reprises durant la production.
Les numéros d'atelier.
Quelques exemples de numéros d'atelier (ne tient pas compte d'un ordre chronologique).
Les casques soviétiques comportent un numéro appliqué au tampon encreur de couleur noire. Ce marquage identifie l'atelier chargé de la production du casque afin de permettre un éventuel suivi de la production.
Ces numéros pouvant comporter de deux à quatre chiffres sont généralement tamponnés à proximité du marquage appliqué par le fabricant.
Les tampons de réception.
Quelques exemples de tampons d'acceptation avec numéro de dépôt (ne tient pas compte d'un ordre chronologique).
Les casques produits par l'usine "Octobre rouge" à partir de 1951 comportent un tampon de réception de forme circulaire contenant une étoile aux branches concaves contenant un numéro. Ce tampon est généralement observé à proximité d'un décrochement latéral du casque.
Les tampons de contrôle.
Quelques exemples de tampons de contrôle - OTK.
Les productions "Octobre rouge" présentent généralement des marques appliquées lors du contrôle de la fabrication. Cette marque comporte les OTK suivi d'un numéro (pour "Отдел Технического Контроля", soit "Otdyel Tekhnicheskovo Kontrolya" en alphabet latin). Cette marque est appliquée par le département de contrôle technique en charge d'inspecter la bonne fabrication, et dont l'application est commune à l'ensemble des effets de l'armée soviétique.
Quelques exemples de tampons de contrôle multiples ou à proximité du tampon d'acceptation.
Cette marque est généralement appliquée à proximité du tampon de réception, et un même casque peut comporter plusieurs marques de contrôle, attestant que chaque unité peut passer plusieurs étapes de contrôle.
Quelques exemples de tampons de contrôle - K.
Rapidement, ce marquage est simplifié à la simple lettre K suivi d'un numéro séparé d'un tiret.
Autres marquages.
Tampon de la défense anti-aérienne civile. |
Une certaine quantité de casque fut produit pour le compte de la défense anti-aérienne civile. On note des fabrications identifiées par un tampon de forme rectangulaire dans lequel figure l'acronyme "МПВО" (en russe : "Местная противовоздушная оборона"). Il s'agit d'une organisation chargée de la protection des entreprises, bâtiments d'États, etc... créée le 4 octobre 1932 et qui a regroupé des millions de membres en URSS depuis sa création. En 1940, le "МПВО" sera sous la tutelle du NKVD. |
Insigne.
Etoile rouge appliquée au pochoir à l'avant. |
Les casques soviétiques ne reçoivent plus d'insigne en usine depuis 1940. Les casques Ssh 40 sont donc tous exempts d'insigne peint lors de la fabrication. On observe cependant quelques exemples d'insignes frontaux représentant une étoile rouge, symbole de l'armée rouge. Ces insignes étaient appliqués au pochoir à l'aide d'un pistolet à peinture à l'occasion de défilés.
La coiffe :
La conception de la coiffe est inchangée par rapport à une production de guerre. Elle reste constituée de trois pattes de coiffe fabriquées en "gralek". Seul changement notable, la toile employée dans la confection de ce matériau est plus épaisse afin d'en renforcer la solidité. Ce pourquoi l'intégralité des reconditionnements effectués à partir de 1948 dans l'usine de Lysva possède de nouvelles pattes de coiffe.
"Lysvinskiy Metallicheskiy Zavod".
Eléments de coiffe différents dans un casque fabriqué en 1947. |
Coiffe de couleur noire dans un casque reconditionné en 1948. |
Petite particularité sur la doublure en drap.
Eléments de coiffe différents dans un casque reconditionné en 1949. |
Les pattes de coiffe sont fabriquées à partir de toile plus épaisse. Elles sont moins souples que celles des casques fabriqués jusqu'en 1945. Les motifs sont variables mais sont le plus souvent grainées.
Bien que la production de 1947 soit en grande partie une nouvelle fabrication de casques, on note que certaines pattes de coiffe sont du modèle de guerre et que les pattes de coiffe ne sont pas nécessairement identiques. Ces différences de pattes sont généralement observées dans les reconditionnements jusqu'en 1949. Après cette période, les pattes de coiffe sont le plus souvent d'apparence similaire.
Coiffe de couleur brune dans un casque reconditionné en 1949. |
On note aussi quelques exemplaires dont la coiffe est fabriquée à partir de "gralek" de couleur marron.
Eléments de coiffe neufs dans un casque reconditionné en 1950. |
Sur la fin de l'activité de l'usine Lysva, les pattes de coiffe sont généralement identiques et présentent une surface grainée.
Les marquages.
Exemples de marquages appliqués au dos des pattes de coiffe. |
Quelques exemples de tampons de contrôle.
Le dos des coiffes de l'usine Lysva peuvent occasionnellement présenter des marquages. Ce sont le plus souvent des marques de contrôle notée OTK suivi d'un numéro, puis plus tard simplifiée par la simple lettre K.
On observe occasionnellement des tampons de contrôle avec numéro de dépôt et aussi des marquages liés à la fabrication des rouleaux de "gralek" employés dans la fabrication des pattes de coiffe.
"Zavod Krasniy Oktyabr".
Intérieur. |
Pattes de coiffe. |
Support latéral. |
Support arrière. |
Plaques de maintien. |
Détails montage. |
Coiffe d'un exemplaire fabriqué en 1951. |
Coiffe d'un exemplaire fabriqué en 1958. |
Les coiffes installées dans les casques de l'usine "Octobre rouge" présentent moins de variétés de pattes de coiffe. Elles sont généralement grainées, ou présentent de fins motifs réguliers.
Elément de coiffe neuf de stock.
Les pattes de coiffe continueront à être fabriquées après l'arrêt de la production des casques Ssh 40 afin d'assurer les réparations.
Les marquages.
Exemples de marquages appliqués au dos des pattes de coiffe. |
Quelques exemples de tampons de contrôle - OTK, puis seulement K.
Tout comme les coiffes installées dans les casques de l'usine Lysva, les pattes de coiffe des casques de l'usine "Octobre rouge" peuvent comporter des marquages liés à la fabrication des différents matériaux qui la composent.
On peut rencontrer des tampons de certification ou plus souvent des marquages de contrôle notés OTK suivi d'un numéro (qui seront simplifié en K ensuite).
La jugulaire :
Passant de jugulaire, fabrication "Octobre rouge". |
La jugulaire est fixée au casque grâce à des anneaux rectangulaires de section carré de dimension 12 x 24 millimètres. Ceux-ci sont fixée sur la bombe grâce à un fourreau métallique, replié sur elle-même, et retenu par le rivet latéral du support de coiffe avant. On observe durant la production Lysva de 1947 à 1950 plusieurs variations dans les jugulaires. |
Jugulaire large de couleur ocre.
Jugulaire en toile de type "web" avec renfort métallique, vue d'ensemble (revers/envers).
Maintien par attache parisienne doublée d'une rondelle. |
Extrémité renforcée par embout métallique. |
Les premiers modèles de 1947 et 1948 possèdent des jugulaires en sangle de 22 mm de large et teintées de couleur ocre. La boucle est peinte de couleur verte, les autres éléments métalliques (attache parisienne, rondelle et ferrure d'extrémité) sont fabriqués en acier zingué.
Jugulaire fine de couleur verte.
Jugulaire en toile de type "web" avec renfort métallique, vue d'ensemble (revers/envers).
Maintien par attache parisienne doublée d'une rondelle. |
Extrémité renforcée par embout métallique. |
Des jugulaires en sangle produites durant la guerre à partir de 1942 semble avoir été utilisées. On observe chez Lysva des jugulaires large de 17 millimètres, teinté en vert et dont l'extrémité est dotée d'une ferrure pour empêcher l'effilochement.
Modèle non conventionnel.
Jugulaire en toile de type "web" avec renfort métallique, vue d'ensemble (revers/envers).
Maintien par attache parisienne doublée d'une rondelle. |
Extrémité renforcée par embout métallique. |
A aussi été observé chez Lysva un modèle de jugulaire non standard fabriqué à partir de toile de type "web" de couleur vert/beige, dont la boucle non peinte est retenue par une large enchapure solidarisée par une couture rectangulaire. Cette partie est munie d'un anneau fabriqué en cuir fermé à l'aide d'un rivet mécanique. La seconde partie de cette jugulaire est munie d'une ferrure carrée pour éviter l'effilochement.
Modèle définitif, maintien par attache parisienne doublée d'une rondelle.
Jugulaire en toile de type "web" avec renfort métallique, vue d'ensemble (revers/envers).
Maintien par attache parisienne doublée d'une rondelle. |
Extrémité renforcée par embout métallique. |
Sur la fin des production de Lysva apparaît le type de jugulaire définitivement employé dans les casques Ssh 40. La sangle employé d'une largeur de 20 mm est teintée de couleur vert olive, l'extrémité libre de la jugulaire est dotée d'une ferrure peinte en vert.
Ce standard sera repris sur la reprise de la production chez "Octobre rouge" jusqu'en 1954.
Modèle définitif, cousu à partir de 1954.
Jugulaire en toile de type "web" avec renfort métallique, vue d'ensemble (revers/envers).
Maintien par un trait de couture. |
Extrémité renforcée par embout métallique. |
A partir de 1954, la jugulaire est maintenue aux pontets par une ligne de couture double. Ce montage est observé uniquement sur les productions de l'usine de Stalingrad jusqu'en 1960. Vers la fin de la production la largeur passe de 20 mm à 22 mm.
Le conditionnement :
Exemple d'étiquettage du conditionnement des casques Ssh 40 de l'usine "Octobre Rouge". |
Lors de la fabrication, les casques sont conditionnés par carton de 30 unités et chaque casque est emballé dans du papier ciré.
Un carton contient 15 casques de taille 1 (50% de la production), 14 casques de taille 2 (47% de la production) et un casque en taille 3 (3% de la production).
Les ratios de production sont différents de ceux appliqués lors de la production des casques Ssh 39.
Ces exemples d'étiquettes de conditionnement prouvent bien que les casques produits ici en 1958 sortent bien de l'usine "Octobre rouge" de Stalingrad.