Russie

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Casque Ssh 68

Fiche

  • Dénomination : "Стальной шлем образца 1968 года" ("CШ 68" - Ssh 68).
  • Destiné à une utilisation générale.
  • Coiffe constituée de quatre pattes en toile cirée montées sur lames ressort.
  • Jugulaire en cuir, fermeture par boucle à ardillon puis à l'aide d'une boucle coulissante.
  • Camouflage : peinture ou couvre-casque.
  • Fabriqué à partir de 1973.
  • Distribué à partir de 1973.
  • Pays d'origine : Russie (URSS).
  • Période d'utilisation : de 1973 aux années 2010.
  • Matériaux : acier 38ХСЗНМФА.
  • Poids : 1290 g (taille 2).
  • Taille : 3 tailles.
  • Couleur : vert olive.
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Historique

La forme du casque de l'armée soviétique est restée inchangée depuis l'adoption du casque Ssh 39 en juin 1939. Modernisé à deux reprises, une première fois en 1940 afin de permettre le port du casque avec une coiffure fourrée en hiver avec l'adoption du casque Ssh 40 où seul l'aménagement intérieur est revu. Puis une seconde fois en 1960 où l'intérieur du casque est totalement revu avec la création du casque Ssh 60.
Les casques soviétiques sont fabriqués depuis 1936 en acier nommé 36 SiMnNi (nommé I-1 au sein de l'usine de production, en russe : 36 СГНА (И-1)), composé de 0,36% de carbone (C), 1 à 1,3% de silicium (Si), 1,1 à 1,4% de manganèse (Mn) et 1% de nickel (Ni). Créé initialement pour la fabrication du casque Ssh 36, sa composition restera inchangée malgré des recherches effectuées au cours de l'année 1942 sur la composition de l'acier et la technique emboutissage du casque.
La recherche d'un tout nouveau casque pour l'armée soviétique remonte au début des années 60 malgré l'adoption du casque Ssh 60. En effet, l'unification des armements et munitions dans le cadre du "pacte de Varsovie" fait l'objet d'une attention constante et des tests comparatifs sur les armes légères et les munitions des différents pays sont régulièrement organisés.
Les essais effectués en 1962/63 sur l'effet pénétrant des balles sur les casques en acier démontrèrent l'efficacité du casque modèle 56 produit en république démocratique d'Allemagne (RDA). Sa protection balistique est jugée 36% supérieure à celle du casque Ssh 60.
Sur cette observation, l'état-major général du ministère de la défense ordonne en 1964 au comité technique de l'approvisionnement en matériel du ministère de la défense l'ouverture d'une étude pour l'élaboration d'un nouveau casque présentant une résistance supérieure de 10% au casque Ssh 60.
En 1965, ce comité technique formule ses exigences pour la création d'un nouveau casque à l'usine métallurgique "Octobre rouge" de Volgograd ("Zavod Krasniy Oktyabr" – ЗКО, entreprise A7653). Cette usine est alors la seule à produire des casques pour le compte de l'armée soviétique. L'usine métallurgique de Lysva ayant arrêté en 1950.
Le développement d'un nouveau casque est confié à un groupe de travail composé de D.G. Belkov (ayant déjà travaillé sur la conception du casque Ssh 60), A.A. Svetlakov, L.I. Ronkov, P.I. Shirokikh, V.I. Kopylov, A.P. Master et A.A. Lyusev. Dès le début, il est clair que les exigences requises ne peuvent être obtenues qu'en développant une nouvelle forme de casque à l'instar du modèle est-allemand. Cette nouvelle forme est définie à la fin de l'année 1966. L'inclinaison de ce nouveau casque est entièrement revue, la partie frontale présente une inclinaison similaire au casque modèle 56 est-allemand. Les parois latérales sont inclinées de manière intermédiaire entre le casque Ssh 60 et le casque est-allemand afin d'augmenter la résistance balistique, réduire le poids sans pour autant réduire la surface de protection. Pour améliorer la rigidité de la bombe, la bordure du casque est élargie non seulement par rapport au modèle 56 et aussi par rapport au casque Ssh 60. L'aménagement intérieur reste identique à celui du casque Ssh 60.
Ce prototype présente, pour une taille 2, une longueur supérieure de 8 millimètres et une largeur augmentée de 10 mm par rapport au casque Ssh 60 de taille équivalente.
Parallèlement aux recherches du bureau d'études de l'usine "Octobre rouge", des recherches sont effectuées au sein de l'institut de recherche de Leningrad (entreprise P6762, renommée après 1965 en institut central de recherche sur les matériaux – CNIIM) pour l'élaboration d'un nouvel alliage d'acier.
Ce nouvel alliage d'acier est nommé 38ХСЗНМФА (désignation en usine К1) et est amené à remplacer l'acier 36СГНА (И1). La conception de ce nouveau casque, qualifié Ssh-S, est achevé en févier 1967 et les tests préliminaires effectués dans l'usine ЗКО sont jugés satisfaisants.
Des essais complémentaires sont confiés au centre de recherche de Leningrad sur les tirs d'artillerie en septembre 1967. Ces essais sont effectués sur une quantité équivalente de casques Ssh-S et Ssh 60 tous deux produits en 90 unités en acier И-1 et en acier К1.
Le lot produit en acier К1 porte le numéro de lot d'acier 117433 et celui fait en acier И-1 porte le numéro de lot 117447.
Les essais balistiques sur ces casques ont été effectués selon le programme et la méthodologie convenus et approuvés en septembre-octobre 1967 par le chef du département des affaires intérieures du ministère de la défense, l'ingénieur en chef de l'usine "Octobre rouge" et le commandant du champ de tir. Avant le début des essais, une réunion technique a été organisée pour clarifier la méthodologie. Ont participé P.I. Shirokikh, membre du comité technique du département des affaires intérieures du ministère de la défense, et un ingénieur de la réception militaire (N° 2855) du ministère de la défense.

Casque Ssh 60 de l'usine Octobre rouge fabriqué en 1972.
Casque Ssh 68 de l'usine "Octobre rouge" fabriqué en 1972.

L'épaisseur du casque dans la zone à tester est mesurée avant chaque tir à l'aide d'un micromètre adapté ayant une précision de 0,01 millimètre. Le casque est placé sur un gabarit spécial en bois permettant de le positionner selon une orientation jugée commune à une utilisation en condition de combat. Les essais sont effectués avec une série de trois tirs d'armes à tir réduit sur chaque face du casque (avant, côté et arrière. La vitesse des projectiles est mesurée à chaque tir.

Essais balistique et comparaison avec le casque Ssh 60.
Essais balistique et comparaison avec le casque Ssh 60.

Le rapport conclue que le casque expérimental SSh-S produit en acier К1 présente une résistance balistique accrue entre 1,6 et 7,4 % par rapport au casque du Ssh 60 produit en acier И-1.
En octobre 1968, le département technique des affaires intérieures a examiné les résultats des tests présentés. Bien que l'objectif d'augmenter de 10% la résistance balistique du prototype n'a pas été atteinte, les résultats globaux sont jugés satisfaisant pour une mise en production de ce nouveau casque. Celui-ci est nommée Ssh 68 en relation avec son année d'adoption. La production de ce nouveau casque sera effectuée après une dernière étape d'inspection et de préparation pour la production en série de l'usine "Octobre rouge".
Cette dernière étape s'achève en 1972 avec la conclusion d'une commission interdépartementale dont le rapport est fourni au comité technique du département des affaires intérieures. Celui-ci prend la décision de remplacer la production du Ssh-60 par le Ssh-68 durant la seconde moitié de l'année 1973.
L'adoption du casque Ssh 68, avec sa forme caractéristique, modifie considérablement l'image du soldat soviétique. La tenue de celui-ci avait peu évolué depuis la Grande Guerre Patriotique. Cela s'inscrit également dans une refonte complète de l'uniformologie soviétique entamée en 1969. Ce nouveau casque sera surnommé "cone head" par les soldats américains qui l'ont rencontré sur des soldats cubains lors de l'opération "Urgent fury" en réponse à l'invasion de l'île de la Grenade.
Le casque Ssh 68 fut principalement employé durant la guerre d'Afghanistan de décembre 1979 à février 1989. Il fut d'ailleurs très employé par les forces afghanes suite à ce conflit.
Le casque Ssh 68 a été fabriqué exclusivement par l'usine métallurgique "Octobre rouge" située à Volgograd. De 1973 à 1992, environ 10 millions d'exemplaires ont été produit. La conception du casque Ssh 68 est restée inchangé durant toute la production à l'exception de la fermeture de la jugulaire à la fin des années 1980. Malgré l'utilisation depuis les années 2000 de casques en matière composite au sein de l'armée russe, le casque Ssh 68 reste encore très employé de nos jours notamment par les nouvelles recrues.
On note des essais de modernisation de ce casque au cours des années 2000, avec la création du casque Ssh 68M en 2002 dont l'intérieur du casque est doublé de matière composite et le casque Ssh 68 N dont l'aménagement intérieur est totalement revu.

Casque Ssh 68.Casque Ssh 68.Casque Ssh 68.
Casque Ssh 68.Casque Ssh 68.Casque Ssh 68.Casque Ssh 68.
Casque Ssh 68.Casque Ssh 68.Casque Ssh 68.

Constitution

La coque :

Planche technique du casque Ssh 68.Planche technique du casque Ssh 68.
Planche technique du casque Ssh 68.

La bombe du casque Ssh 68 rompt avec la forme traditionnelle des casques soviétique héritée du casque Ssh 39. Le casque Ssh 68 est exclusivement produit au sein de l'usine métallurgique "Octobre rouge" de Volgograd. Cela inclut la production de l'acier, la mise en forme de la bombe et l'installation de l'aménagement intérieur.
Le casque Ssh 68 est fabriqué à partir du nouvel alliage d'acier nommé 38ХСЗНМФА (désignation en usine К1) en remplacement de l'acier au nickel 36 СГНА (désignation en usine И-1) employé depuis 1936 dans la fabrication des casques soviétiques.
L'acier est formé par fusion de 5% de chaux, 45% de ferraille et 50% de fonte, avec lesquels sont ajoutés des additifs à hauteur de moins d'1%, permettant d'obtenir une résistance balistique suffisante.
Ces matériaux sont mis en fusion durant 12 heures dans un four martin, puis coulés dans des lingotières. Après un refroidissement de plusieurs heures, les lingots obtenus sont laminés pour former une plaque d'acier dans laquelle sont découpés des bandes d'acier laminé.
Des disques sont emboutis dans ces bandes d'acier puis sont mis en forme par emboutissages successifs dans différentes presses afin d'obtenir la forme du casque. Après mise en forme du disque d'acier, la bordure du casque est découpée puis ébavurée pour en adoucir le tranchant.

Vue avant.
Vue avant.
Vue de côté.
Vue de côté.
Vue arrière.
Vue arrière.
Vue de dessus.
Vue de dessus.

Le casque Ssh 68 est fabriqué en trois tailles :
- Taille 1 : jusqu'à 55 cm de tour de tête (50% de la production).
- Taille 2 : de 56 à 59 cm de circonférence (43,33% de la production).
- Taille 3 : à partir de 60 cm (6,67% de la production).
Les bombes sont percées pour l'installation ultérieure des supports de la coiffe et de la jugulaire. Les orifices sont de section carrée disposé en losange pour empêcher le pivotement des supports de coiffe.
Les bombes brutes subissent ensuite un traitement thermique. Elles sont d'abord cuites au four, trempées dans de l'huile, dégraissées puis mis à refroidir progressivement.
Lorsque le traitement thermique des casques est achevé, un échantillonnage est prélevé pour des essais balistiques afin d'approuver l'acier produit. Lorsque les tests sont concluants, les casques d'un même numéro de lot d'acier sont certifiés par un cercle estampé sous la visière sur ordre du représentant militaire en charge de la balistique.
Avant mise en peinture, les bombes sont désoxydées par sablage puis apprêtées à l'aide d'un primaire de couleur rouge brique. L'observation de la couleur des parois intérieurs sous les lames ressorts supportant la coiffe permet d'établir que les bombes sont pré-peintes avant l'installation de celles-ci à l'aide d'un rivet à tête hémisphérique. Après rivetage de ces supports, les coques reçoivent une dernière couche de peinture de couleur vert olive clair.
La peinture employée est nommée "nitrokraska" et la formule est désignée KhV-518 (XB-518 en alphabet cyrillique). Elle est basée sur une laque aux propriétés anticorrosive, résistante à l'eau et séchant rapidement.

1973

Vue de biais.
Vue de biais.
Vue de côté.
Vue de côté.

1978

Vue de biais.
Vue de biais.
Vue de côté.
Vue de côté.

1987

Vue de biais.
Vue de biais.
Vue de côté.
Vue de côté.

1990

Vue de biais.
Vue de biais.
Vue de côté.
Vue de côté.

Les marquages.

Marquages appliqués à l'arrière sur un exemplaire de 1978.
Marquages appliqués à l'arrière sur un exemplaire de 1978.

Les casques Ssh 68 sont produits exclusivement par l'usine métallurgique "Octobre rouge" de Volgograd, seule usine à produire des casques pour le compte de l'armée soviétique depuis l'arrêt de la production de l'usine métallurgique de Lysva en 1950. Les casques produits par "Octobre rouge" sont systématiquement marqués lors de la fabrication. Les marquages sont estampés dans l'acier de la bombe et imprimés à l'aide de tampons encreurs de couleur noir pour l'année de production, la taille du casque, l'identification de l'atelier de production, et diverses marques de contrôles.

Marquages appliqués sous la visière d'un exemplaire de 1987.
Marquages appliqués sous la visière d'un exemplaire de 1987.

L'indication de taille et le numéro de lot d'acier ayant servi à la production du casque ne sont plus estampés à l'arrière mais sous la visière du casque. Aussi, l'étoile habituellement estampée sous la visière des casques soviétiques depuis 1940 lors des contrôles balistiques est abandonnée au profit d'un petit cercle.

Zavod Krasniy Oktyabr.
1973.
1973.
1974.
1974.
1975.
1975.
1976.
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1978.
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1980.
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1983.
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1984.
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1985.
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1987.
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1988.
1988.
1989.
1989.
1990.
1990.
1991.
1991.
1992.
1992.

L'usine "Octobre rouge" utilise un tampon de forme presque carré. Il présente à gauche la raison sociale de l'usine avec l'acronyme "ЗКО" pour "Завод Красный Октябрь". À droite sont indiqués le numéro de taille précédé de la lettre "P" ("Rost"), et en dessous figure les deux derniers chiffres de l'année de production suivis de la lettre "r." ("Goda").


Rappelons que le marquage CT (Pour Stalingrad, en russe : "Сталинград") a été abandonné à partir de 1961 quand la ville sera renommée Volgograd ("Ville de la Volga") dans le cadre du programme de déstalinisation lancée par Nikita Khrouchtchev.Cette décision reste d'ailleurs sujette à polémique en raison du passé glorieux de la ville. Le casque Ssh 68 fut produit de 1973 à 1992.

Les numéros de lot d'acier.

1973.
1973.
1973.
1973.
1973.
1973.
1974.
1974.
1975.
1975.
1975.
1975.
1976.
1976.
1978.
1978.
1978.
1978.
1983.
1983.
1984.
1984.
1985.
1985.
1985.
1985.
1985.
1985.
1985.
1985.
1987.
1987.
1987.
1987.
1987.
1987.
1988.
1988.
1988.
1988.
1988.
1988.
1988.
1988.
1988.
1988.
1989.
1989.
1990.
1990.
1990.
1990.
1990.
1990.
1992.
1992.

La visière de chaque casque produit par "Octobre rouge" reçoit un marquage estampé à froid directement dans l'acier. Ce marquage indique la taille du casque (1 à 3) suivi d'un numéro de lot d'acier. La taille et le numéro de lot d'acier peuvent être séparés d'un ou deux points et sont le plus souvent séparés d'un espace.
Le numéro de lot d'acier permet d'identifier l'ensemble d'une production de casques fabriqués avec cet acier. Si les tests balistiques effectués sur un échantillonnage ne répondent pas aux exigences le lot est alors écarté et les casques sont refondus.
Durant la production du casque Ssh 68, on observe que les numéros de lots sont réinitialisés pour chaque année de production.

Les numéros d'atelier.

Numéro d'atelier.Numéro d'atelier.Numéro d'atelier.Numéro d'atelier.Numéro d'atelier.Numéro d'atelier.Numéro d'atelier.Numéro d'atelier.Numéro d'atelier.Numéro d'atelier.Numéro d'atelier.Numéro d'atelier.Numéro d'atelier.Numéro d'atelier.Numéro d'atelier.Numéro d'atelier.Numéro d'atelier.Numéro d'atelier.Numéro d'atelier.Numéro d'atelier.
Quelques exemples de numéros d'atelier (ne tient pas compte d'un ordre chronologique).

Les casques soviétiques comportent un numéro appliqué au tampon encreur de couleur noire. Ce marquage identifie l'atelier chargé de la production du casque afin de permettre un éventuel suivi de la production.
Ces numéros peuvent comporter de deux à quatre chiffres et sont généralement tamponnés à proximité du marquage appliqué par le fabricant.

Les tampons de réception.

Tampon de réception.Tampon de réception.Tampon de réception.Tampon de réception.Tampon de réception.
Quelques exemples de tampons de réception (ne tient pas compte d'un ordre chronologique).

Les casques soviétiques reçoivent généralement un tampon de réception de forme circulaire contenant une étoile aux branches arrondies et contenant un numéro. Sur l'ensemble des casques Ssh 68 observés, seul le numéro16 a été rencontré.
Cette marque est bien souvent appliquée sur la zone arrière du casque à proximité du marquage de l'usine.

Les tampons de contrôle.

Tampon de contrôle.Tampon de contrôle.Tampon de contrôle.Tampon de contrôle.Tampon de contrôle.Tampon de contrôle.Tampon de contrôle.Tampon de contrôle.Tampon de contrôle.Tampon de contrôle.Tampon de contrôle.Tampon de contrôle.
Quelques exemples de tampons de contrôle (ne tient pas compte d'un ordre chronologique).

Chaque casque produit au sein de l'usine "Octobre rouge" passe plusieurs étapes de vérification lors de sa fabrication. Un tampon est appliqué lorsque le casque passe une étape de contrôle. Il peut donc présenter une à plusieurs marques de contrôle dans la bombe. Ce tampon est appliqué par le département de contrôle technique en charge d'inspecter la bonne fabrication ou OTK (pour "Отдел Технического Контроля", soit "Otdyel Tekhnicheskovo Kontrolya" en alphabet latin). Son application est commune à l'ensemble des effets de l'armée soviétique.
Sur les productions du casque Ssh 68 apparaît la marque simplifiée avec un cercle contenant un numéro.

La coiffe :

Support élément de coiffe en T.
Support élément de coiffe en T.
Patte de coiffe fabriquée en simili-cuir.
Patte de coiffe fabriquée en simili-cuir.
Attaches parisiennes.
Attaches parisiennes.
Revers patte de coiffe, passant de jonction en cuir.
Revers patte de coiffe, passant de jonction en cuir.
Passant de jonction en toile à partir de 1973.
Passant de jonction en toile à partir de 1973.
Patte de coiffe maintenue par deux attaches parisiennes.
Patte de coiffe maintenue par deux attaches parisiennes.
Patte de coiffe maintenue par deux attaches parisiennes.
 
Détails maintien, doublure en feutre. Noter le pli de la patte de coiffe en simili-cuir.
Détails maintien, doublure en feutre. Noter le pli de la patte de coiffe en simili-cuir.
Jointure éléments de coiffe par laçage.
Jointure éléments de coiffe par laçage.
Jointure éléments de coiffe par laçage.
 
Différentes matières de simili-cuir.Différentes matières de simili-cuir.Différentes matières de simili-cuir.
Différentes matières de simili-cuir.

La coiffe du casque Ssh 68 est reprise à l'identique de celle installée dans le casque Ssh 60. Elle est fixée sur quatre lames ressort rivetées au fond du casque à l'aide d'un rivet mécanique à tête hémisphérique.
Chaque lame, en forme de T, est constituée de deux bandes métalliques flexibles de dimension 2 x 10 centimètres. Elles sont assemblées pour à l'aide de deux petits rivets mécaniques à tête cylindrique. La lame placée horizontalement, et qui supportera la patte de coiffe présente un trou de 5 millimètres à chacune de ses extrémités. L'orifice a la base du T, est qui sera fixé sur la coque, est de forme carrée disposé en losange. Cet orifice est identique à celui fait dans la bombe. Il permet, grâce à l'utilisation de rivets à section carrée d'éviter le pivotement des lames ressort.
Lorsque la coiffe n'est pas installée, la flexibilité des lames fait que ces supports sont plaqués contre les parois du casque. Les pattes de coiffe sont exclusivement fabriquées en similicuir, alors que l'on observe certaines fabrications en cuir blanc dans les premières fabrications du casque Ssh 60.
Le similicuir employé peut présenter différentes couleurs, variant de plusieurs nuances de marron, au noir ou encore au vert. La largeur des pattes est de 10 centimètres.
La base de la patte est en partie repliée sur elle-même et cousue avec une bande de feutre de même largeur. Cette dernière est pliée en deux pour servir de rembourrage et d'isolation. Les bords inferieurs de la patte, qui seront fixe sur la lame ressort, reçoivent de part et d'autre des passants qui permettront de relier les pattes entre elles a l'aide de lacets. C'est ce qui permettra d'ajuster la taille du casque Ces passants sont d'abord en cuir blanc à l'instar du casque Ssh 60 (sans doute un reliquat de patte de coiffe de la chaîne de production du casque Ssh 60), puis rapidement dès 1973 ils sont constitués de deux morceaux de lacet pliés en deux. Ils sont solidarisés par un trait de couture pratiqué en Z.
La base de chaque patte de coiffe est perforée de deux trous distants de 75 mm pour permettre leur fixation sur les lames ressort fixées à la bombe par des attaches parisiennes de petite longueur. Ces attaches parisiennes sont anodisées afin de les protéger de l'oxydation.
La seconde moitié de la longueur de chaque patte de coiffe est découpé en biseau. La pointe est taillée en forme de sablier, repliée sur elle-même, elle est solidarisée par un trait de couture qui n'est pas pratiqué sur toute la largeur. Cette pliure constitue un fourreau pour le passage du lacet de réglage en profondeur de la coiffe.
Chaque patte de coiffe est reliée à sa voisine par un lacet dont la tension permet le réglage de la circonférence de la coiffe. En relâchant la tension de chaque laçage, les pattes de coiffe sont plaquées contre les parois du casque, permettant ainsi le port d'une coiffure fourrée en condition hivernale.

Coiffe de couleur noire, exemplaire de 1973.
Coiffe de couleur noire, exemplaire de 1973.
Coiffe de couleur brune, exemplaire de 1975.
Coiffe de couleur brune, exemplaire de 1975.
Coiffe de couleur noire, exemplaire de 1975.
Coiffe de couleur noire, exemplaire de 1975.
Coiffe de couleur brune, exemplaire de 1978.
Coiffe de couleur brune, exemplaire de 1978.
Coiffe de couleur brune, exemplaire de 1987.
Coiffe de couleur brune, exemplaire de 1987.
Coiffe de couleur brun/rouge, exemplaire de 1989.
Coiffe de couleur brun/rouge, exemplaire de 1989.

Les marquages.

Tampon de contrôle.Tampon de contrôle.Tampon de contrôle.Tampon de contrôle.Tampon de contrôle.Tampon de contrôle.Tampon de contrôle.Tampon de contrôle.Tampon de contrôle.
Quelques exemples de tampons de contrôle (ne tient pas compte de l'ordre chronologique).

Tout comme les bombes, les coiffes peuvent comporter des marques de contrôle tamponnés sur le revers en toile du similicuir. Ces marques sont constituées d'un cercle contenant un numéro. Ces numéros peuvent aussi occasionnellement être contenu dans un rectangle ou être sans contour.

Date de fabricantion ou numérotation.Date de fabricantion ou numérotation.Date de fabricantion ou numérotation.Date de fabricantion ou numérotation.
Quelques exemples de date de fabricantion ou numérotation. (ne tient pas compte de l'ordre chronologique).

On observe aussi des dates tamponnées au revers des pattes de coiffe. Ces dates peuvent être indiquée en mois année sur deux chiffres, ou seulement l'année sur quatre chiffres. Ces dates correspondent généralement à la date présente dans le tampon de l'usine du casque.

La jugulaire :

Dimension support jugulaire.
Dimension support jugulaire.
     Dimension support jugulaire.
 
Montage jugulaire.Montage jugulaire.Montage jugulaire.Montage jugulaire.Montage jugulaire.
Montage jugulaire.

La jugulaire du casque Ssh 68 est dans un premier temps identique à celle installée dans le casque Ssh 60.
La jugulaire est fixée au casque grâce à des anneaux rectangulaires de section carré de dimension 12 x 24 millimètres. Ceux-ci sont fixée sur la bombe grâce à un fourreau métallique, replié sur lui-même, et retenu par un rivet latéral. Ces rivets sont identiques à ceux employés pour la mise en place des supports de coiffe (section carrée). La partie interne du fourreau est à nouveau replié sur lui-même pour recouvrir le rivet.
Cet ensemble métallique est recouvert d'une bande de cuir qui entoure l'ensemble et permet aussi le passage de la petite bande de cuir ou de toile qui est rivetée à l'extrémité de chaque jugulaire.

Jugulaire avec boucle à ardillon.

Jugulaire, vue d'ensemble (revers).
Jugulaire, vue d'ensemble (revers).
Jugulaire, vue d'ensemble (envers).
Jugulaire, vue d'ensemble (envers).
Jugulaire fermée.
Jugulaire fermée.
Patelette en cuir de protection et anneau de maintien de l'exécent de jugulaire.
Patelette en cuir de protection et anneau de maintien de l'exécent de jugulaire.
Tampon de contrôle.
Tampon de contrôle.
Schéma jugulaire.
Schéma jugulaire.

Le casque Ssh 68 est d'abord équipée de la jugulaire du casque Ssh 60 avec une fermeture par boucle à ardillon.
Elle est fabriquée à partir de bandes de cuir large de 19 millimètres de couleur naturelle ou fauve. La partie équipée de la boucle à ardillon mesure environ 22 centimètres. La boucle a ardillon, munie d'un rouleau, est fixé sur une patte en cuir de forme rectangulaire et aux angles biseautés. Elle est fixée par deux points de couture dont un maintient un passant en cuir destiné à la jugulaire. Un autre passant, mobile, permet retenir l'excédent de jugulaire, Cette doublure en cuir est destinée à protéger la peau du contact de la boucle.
L'autre partie de la jugulaire mesure environ 30 centimètres et son extrémité libre est taillée en pointe. Elle comporte 12 orifices permettant le réglage de la longueur.
La jugulaire est solidarisée aux anneaux de la bombe à l'aide d'un rivet tubulaire. Ce rivet maintien par la même occasion une bande de cuir retenue au-dessus de l'enchapure de la jugulaire.
À noter que la jugulaire peut présenter une marque de contrôle à l'instar des autres éléments du casque.

Jugulaire avec boucle coulissante.

Jugulaire, vue d'ensemble (revers).
Jugulaire, vue d'ensemble (revers).
Jugulaire, vue d'ensemble (envers).
Jugulaire, vue d'ensemble (envers).
Jugulaire fermée.
Jugulaire fermée.
Boucle coulissante.
Boucle coulissante.
Patelette en cuir.
Patelette en cuir.

À partir de 1987 la boucle à ardillon est supprimée au profit d'une boucle coulissante fabriquée en acier anodisé. Cette boucle deviendra d'ailleurs assez commune dans les futures casques de fabrication russes.
Cette boucle est retenue à l'aide d'un rivet tubulaire et mesure environ 24 centimètres de long. Elle est doublée d'un rectangle de cuir aux angles biseautés retenu par deux points de couture.
La seconde partie de la jugulaire, dont l'extrémité est taillée en pointe, mesure environ 30 centimètres de long. Elle possède un anneau en cuir destiné à retenir l'excédent de jugulaire une fois passée dans la boucle coulissante de fermeture.

Le conditionnement :

1990.
1990.
1990.
 
Conditionnement dans du papier ciré.Conditionnement dans du papier ciré.
Conditionnement dans du papier ciré.

Les casques sont conditionnés dans du papier ciré puis emballés par 30 unités avant distribution dans des caisses en bois où ils sont répartis comme suit :
- Taille 1 – 12 pièces.
- Taille 2 – 16 pièces.
- Taille 3 – 2 pièces.
On observe aussi des conditionnements répartis 15 - 13 - 2 et 15 - 14 - 1.
Chaque caisse comprend un manuel d'instruction et une liste de colisage.

Le camouflage additionnel :

Exemplaire camouflé par spray de peinture.
Exemplaire camouflé par spray de peinture.
Exemplaire camouflé par spray de peinture.
 

Bien qu'il n'existe aucun artifice de camouflage additionnel officiel dans l'armée soviétique pour les casques en acier de manière générale, on observe toutefois des pratiques individuelles ou collectives d'amélioration du camouflage du casque Ssh 68.
Une pratique courante est l'application de peinture sur le casque, appliquée en forme de tâche afin de casser la forme du casque, ce qui fut observé notamment durant la guerre d'Afghanistan.
Plus tardivement, on observe l'application de peinture appliquée en spray afin d'obtenir un effet bariolé.

Camouflage VSR 3-TsV.

Vue de biais.
Vue de biais.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Détails maintien.
Détails maintien.
Vue à plat.
Vue à plat.

L'utilisation de couvre-casque en toile bariolé est bien souvent faite à l'initiative du soldat en employant un morceau de toile coincé entre la bombe et la coiffe du casque.
Toutefois on observe des couvre-casques produits dans des ateliers régimentaires dont la conception est souvent similaire. Ces couvre-casques sont fabriqués à partir de deux à trois morceaux de toile cousus longitudinalement. Un ourlet est pratiqué à la base du couvre-casque pour le passage d'un lacet assurant le maintien sur le casque.
À l'instar de ce couvre-casque arborant le schéma de camouflage VSR 3-TsV qui est un motif à trois couleurs composées de formes irrégulières alignées verticalement avec des couleurs vert foncé et brune sur un fond vert olive. À noter qu'il existe une multitude de variantes de ce schéma de camouflage, notamment sur l'amplitude des tâches et la teinte des couleurs employées.
Il a été développé à la fin des années 1980 après une période d'essai de huit ans. Initialement appelé "barvikha"), il est désormais plus connu sous le nom de VSR (pour "Vooruzhennyye sily Rossii" ou Forces armées russes) ou "dubok" (petit chêne). Il a été mis en service en 1991, et seulement dans un premier temps au sein d'unités spécialisées telles que les forces aéroportées (VDV).
À partir de 1994, ce schéma de camouflage est distribué de manière générale à l'ensemble des unités terrestres des forces armées russes, ainsi qu'à de nombreuses unités du ministère des affaires intérieures (MVD). Il fut employé durant les années 90 jusqu'à l'adoption du modèle "Flora" en 1998.

Camouflage ukrainien "boutane".

Vue avant.
Vue avant.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Détails maintien.
Détails maintien.
Vue à plat.
Vue à plat.

En 1981 l'Union Soviétique sort un nouveau modèle de camouflage, le TTsKo ("tritsvetnaia kamuflirovannaia odezhda") ou camouflage à 3 couleurs. Celui-ci est plus connu sous le nom de "Бутан" (boutane) et aura une longue carrière, y compris dans les ex-république soviétique.
Les modèles de couvre-casques présentés sont ukrainiens. Ils sont fabriqués à partir de trois morceaux de toile cousus longitudinalement et un élastique est inséré dans l'ourlet pratiqué à sa base afin d'en assurer le maintien. Certains exemplaires peuvent comporter des boutonnières pour l'ajout de branchage.
Ce couvre-casque est conçu pour s'adapter à tout type de casque d'origine soviétique.

Camouflage ukrainien "boutane" désert.

Vue avant.
Vue avant.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Détails maintien.
Détails maintien.
Vue à plat.
Vue à plat.

Le camouflage "boutane" à dominance verte fut aussi décliné dans une version présentant des tâches de couleur sable/beige pour les milieux désertiques.

Quelques exemples

Casque utilisé par l'armée afghane, coiffe doublée de pages d'un vieux registre.Casque utilisé par l'armée afghane, coiffe doublée de pages d'un vieux registre.
Casque utilisé par l'armée afghane, coiffe doublée de pages d'un vieux registre.
Casque utilisé par les forces armées azerbaïdjanaises.Casque utilisé par les forces armées azerbaïdjanaises.
Casque utilisé par les forces armées azerbaïdjanaises.
Casque utilisé par l'armée cambodgienne.Casque utilisé par l'armée cambodgienne.
Casque utilisé par l'armée cambodgienne.Casque utilisé par l'armée cambodgienne.
Casques utilisés par l'armée cambodgienne.
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