Suède

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Casque Modèle 21

Fiche

  • Dénomination : Casque modèle 21 High (dénomination collectionneur).
  • Destiné à une utilisation générale, puis reversé à la "Civilförsvarsstyrelsen".
  • Coiffe constituée de trois pattes en cuir, rembourrées de crin de cheval, montées sur un cerclage métallique.
  • Jugulaire en cuir avec fermeture par boucle à ardillon.
  • Insigne peint puis appliqué par décalcomanie ("Nationalitetsbeteckning m/42 för hjälm.").
  • Fabriqué à partir de 1923.
  • Distribué à partir de 1923.
  • Pays d'origine : Suède.
  • Période d'utilisation : de 1923 aux années 1940.
  • Matériaux : acier spécial.
  • Poids : 1210 g.
  • Taille : 3 (66, 69 ou 72 centimètres de circonférence).
  • Couleur : gris/bleu satinée, souvent reconditionné en gris/vert mat.
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Historique

Neutre durant la première guerre mondiale, la Suède bien qu'à l'écart du conflit s'intéressa aux différentes avancées technologiques en matière d'armement et de défense avec l'apparition des premiers casques modernes durant les années 1915-1916, en raison de l'enlisement du conflit dans une guerre de tranchées et l'augmentation des pertes dues aux coups portés à la tête, principale zone du corps exposée dans la guerre de tranchées. Avec les créations successives des casques Adrian modèle 15 par la France (et son adoption par les armées belge, italienne, russe et bien d'autres par la suite), du casque Mark I par l'Angleterre (adopté par l'ensemble des états membres du Commonwealth à partir de 1916), et enfin le casque modèle 16 ("Stahlhelm" 16) allemand, l'état-major de l'armée suédoise prit la décision de la mise en étude d'un casque national en août 1917.
Pour cette étude, une certaine quantité de casques étrangers fut achetée pour être soumise à de nombreux tests. Puis dans un second temps, différents prototypes furent conçus d'abord en carton compressé pour l'élaboration de la forme, et ensuite fabriqués dans une feuille d'acier de 0,75 mm d'épaisseur pour expérimentation.
Les premiers prototypes suédois sont clairement inspirés du casque Adrian modèle 15 français. Munis d'une large visière fabriquée en deux pièces, la calotte de ces casques est équipée d'un cimier rapporté ou formé par une crête lors de la fabrication de la bombe. Dès le départ, les prototypes du futur casque national sont munis des trois couronnes reprises de l'emblème du képi de la tenue réglementaire modèle 1906.
Au printemps 1918, une commande fut ordonnée aux aciéries d'Eskilstuna pour la fabrication d'un prototype calqué sur le "Stahlhelm" 16 allemand tant sur la forme que sur les matériaux utilisés dans la fabrication. La bombe de ce prototype, fabriquée avec un acier plus épais additionné de 0,10% de carbone, 2,15% de silicone, 0,35% de manganèse, et 1,40% de nickel, se révéla décevante. En effet, le rapport d'ordonnance de l'armée déclara une résistance balistique inférieure au casque allemand.
L'ensemble de ces études permit à l'état-major de l'armée d'établir le 1er août 1918 un cahier des charges précis en termes de forme, poids, qualité balistique, et matériaux à utiliser. Ce cahier des charges fut rédigé suite à l'étude de nombreux casques étrangers acquis par la Suède et mis à l'épreuve : casque modèle 15 français, prototype Dunand français, Mark I britannique, "Stahlhelm" 16 allemand, modèle 17 autrichien, modèle 18 suisse et divers casques d'essai américains.

Casque d'essai type B. Casque d'essai type B. Casque d'essai type B.
Evolution du casque d'essai type B ayant servi à l'élaboration du casque modèle 21 "High".

L'étude de ces casques montra l'importance d'une protection frontale mais aussi de la nuque. La forme allemande procurait la meilleure protection mais pour un encombrement trop important. Un prototype, désigné B, très semblable au casque allemand fut créé, tout en reproduisant son défaut majeur. Un autre prototype, désigné A, avec une forme plus singulière ne donnait pas lieu à cette critique. Le cahier des charges établi par l'armée souhaita, comme l'ensemble des armées de l'époque, personnaliser son casque pour se distinguer des autres. Pour cela la Suède souhaitait ajouter un petit cimier à son sommet et utiliser l'écusson national aux trois couronnes à l'avant du casque. Maintenu par des rivets mécaniques lors de la fabrication des modèles expérimentaux, il était prévu de fixer cet insigne par soudure pour la production en série.
L'étude des casques étrangers révéla aussi que le type de coiffe utilisée dans les casques allemands et suisses était plus facilement adaptable aux différents tours de tête et fut préconisé dans le cahier des charges. Le rembourrage à utiliser devait être plusieurs épaisseurs de bande de feutre, matériau très bon marché et facilement remplaçable en cas de pénurie par n'importe quel type de rembourrage comme du crin de cheval. Ce type de coiffe permet une très bonne ventilation puisque l'air peut circuler entre la bombe et le crâne entre chaque coussinet composant la coiffe.
Durant la phase expérimentale, 50 exemplaires du modèle A et 70 unités du modèle B furent fabriqués et envoyés en unités afin d'être testés :
- Le prototype A fut fabriqué dans un alliage d'acier avec 0,37% de carbone, 0,59% de manganèse, 1,53% de silicone, et 1,89% de nickel ; pour un poids d'environ 1 kg. Il était peint à l'instar des casques allemands camouflés durant la première guerre mondiale, en trois couleurs : jaune, brun et vert, dont les taches étaient séparées par une ligne noire.
- Le modèle B, fabriqué dans un alliage d'acier composé de 0,44% de carbone, 1,02% de manganèse, 0,15% de silicone, et 4,20% de nickel, pesait 1,3 kg. Ce modèle était peint de couleur gris/bleu de manière rugueuse par adjonction de crin de cheval dans la peinture.
Ces modèles furent produits avec de nombreuses variantes durant la phase d'essai : différents exemplaires de coiffe, bombe avec bordure adoucie ou tranchante, différentes fermetures de jugulaire... etc.
Les essais au sein de la troupe durèrent jusqu'au printemps 1920 sans qu'aucun des modèles testés ne soit retenu. Les études continuèrent pour finalement aboutir à l'adoption d'un casque satisfaisant les différents points du cahier des charges. Adopté par ordre général du 8 décembre 1922 sous la dénomination casque modèle 21, ce casque original sera produit en deux versions afin d'obtenir un compromis entre les prototypes modèle A et B.
Les deux modèles possèdent une bombe de forme similaire pour la partie supérieure avec un léger cimier. Une première version est fabriquée avec une bordure relevée horizontalement : ce casque est désigné dans la communauté des collectionneurs comme modèle 21 "flat" ("flat" pour plat). Une seconde version fut fabriquée avec une bordure verticale, et est désigné dans le milieu de la collection comme modèle 21 "high" ("high" pour haut).
Fabriquées en trois tailles, les deux versions du casque modèle 21 furent produites dans les aciéries Eskilstuna et reprennent chacun d'eux les mêmes éléments d'aménagement intérieur.
Bien que ces deux versions furent introduites simultanément, la version "high" fut majoritairement adoptée par l'armée suédoise comme l'atteste les nombreuses photographies des différentes manœuvres suédoises des années 30 où le casque modèle 21 "high" est largement représentatif.
Le casque modèle 21 "high" fut utilisé dans l'armée suédoise jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale comme l'atteste l'application de l'insigne de l'armée suédoise peint de chaque côté du casque à partir de 1940 puis appliqué par décalcomanie à partir de 1942 ("Nationalitetsbeteckning m/42 för hjälm"). Ces deux types d'insignes étant observés sur la majorité des casques modèle 21 "high" que l'on trouve aujourd'hui. Cette utilisation tardive du casque modèle 21, malgré l'adoption du casque modèle 37 et le reversement des casques modèle 26 initialement créé pour la défense civile, s'explique par la forte mobilisation de l'armée suédoise durant la seconde guerre mondiale dans une situation géopolitique neutre dans une Europe en guerre.
Une grande partie de ces casques fut ensuite reversée à la défense civile ("Cilvilförsvaret"), au sein de laquelle les insignes d'appartenance à l'armée suédoise furent supprimés.

Casque modèle 21 Flat.
Casque modèle 21 "Flat".
Casque modèle 21 High.
Casque modèle 21 High. Casque modèle 21 High. Casque modèle 21 High.
Casque modèle 21 High. Casque modèle 21 High. Casque modèle 21 High.

Constitution

La coque :

Vue avant.
Vue avant.
Vue de coté.
Vue de coté.
Vue arrière.
Vue arrière.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Insigne frontal soudé.
Insigne frontal soudé.
Jointure jonc.
Jointure jonc.

La bombe du casque modèle 21 "high" fut fabriquée en trois tailles : 66, 69 et 72 centimètres de circonférence au niveau de la position du cerclage de coiffe. La bombe est formée par emboutissage progressif d'une feuille d'acier, un léger cimier est formé au sommet du casque lors de la presse de la plaque d'acier. Après formation, la bordure est découpée, le bord tranchant est adouci d'un jonc en acier jointif à l'arrière et sur lequel la taille de la bombe est estampée à froid sur le côté du casque.
La bombe est percée de cinq trous, trois disposés aux trois tiers du casque en partant du point transversal arrière pour le maintien de la coiffe à l'aide de rivets fendus, et un trou de chaque côté pour le maintien des passants de jugulaire fixés de manière analogue à la coiffe. Ces deux derniers trous sont effectués sensiblement plus bas que la ligne de maintien de la coiffe.
Le blason aux armoiries national fabriqué en tôle d'acier emboutie est soudé sur la partie frontale du casque par un point de soudure électrique à chaque pointe du blason, soit cinq au total.
La bombe du casque est ensuite peinte avant montage de l'aménagement intérieur de couleur gris bleuté appliqué de manière mate (les têtes des rivets utilisés pour le montage de l'aménagement intérieur sont soit pré-peintes, ou peintes à l'aide d'un coup de pinceau après montage). Il semblerait que ce modèle ne fut pas adopté par l'armée suédoise puisqu'à ce jour aucun exemplaire de couleur bleu marine n'a été observé.

Reconditionnement :

Exemplaire repeint en gris/vert mat.
Exemplaire repeint en gris/vert mat.
Exemplaire repeint en gris/vert mat.
 
Autre exemplaire.
Autre exemplaire.
Autre exemplaire.
 
Exemplaire repeint intégralement repeint en vert olive.
Exemplaire repeint intégralement repeint en vert olive.
Exemplaire repeint intégralement repeint en vert olive.
 

Le casque modèle 21"high", majoritairement distribué par rapport au modèle plat, a eu une carrière très longue au sein de l'armée suédoise et ce malgré la distribution du casque modèle 37. Il fut utilisé conjointement aux casques modèle 26 et 37 malgré son côté désuet. Il fut employé par l'armée suédoise jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale et la grande majorité des casques modèle 21 "high" que l'on trouve aujourd'hui sont reconditionnés.
Le niveau de reconditionnement dépend de l'usure du casque à cette période. L'intervention la plus courante est une remise en couleur du casque avec une peinture plus grise et plus foncée appliquée de manière plus mate. Cette remise en peinture est bien souvent appliquée au pinceau à l'extérieur et à l'intérieur jusqu'au niveau du cerclage. On observe aussi des remises en peinture intégrale, incluant le fond de la bombe et ceci sans que l'aménagement intérieur de la bombe ne soit démonté.
On note aussi des exemplaires repeints de couleur vert olive.

Les exemplaires camouflés de l'artillerie côtière :

Exemplaire camouflé par peinture pour l'artillerie côtière.
Exemplaire camouflé par peinture pour l'artillerie côtière.
Insigne peint entre 1940 et 1941.
Insigne peint entre 1940 et 1941.

On observe des exemplaires camouflés par de larges taches de peinture de couleur ocre et verte qui est une pratique courante de l'artillerie côtière.

Les marquages :

Exemples de marquages de taille.
Exemples de marquages de taille.
Exemples de marquages de taille.
 
Exemples de marquages de taille.
 
Exemples de marquages de taille.
 

Les bombes de casque modèle 21 "high" ne possèdent généralement pas de marquage hormis l'indication de taille estampée sur le jonc.
La taille de la circonférence de la bombe est estampée sur la bordure intérieure latérale du jonc du casque. Elle présente la mention 66, 69 ou encore 72. Elle peut être accompagnée de la lettre A dont nous ignorons la signification.

Les insignes :

Blason des forces armées suédoises.
Blason des forces armées suédoises.
Insigne peint durant la période 1940/41.
Insigne peint durant la période 1940/41.
Nationalitetsbeteckning m/42 för hjälm.
"Nationalitetsbeteckning m/42 för hjälm."
Décalcomanie plus tardive.
Décalcomanie plus tardive.

A partir de 1940, les casques utilisés par les forces armées suédoises reçoivent un insigne appliqué de chaque côté du casque qui reprend le blason (héraldique) de l'armée suédoise. Cet insigne est d'abord appliqué à la peinture de manière à l'aide d'un pochoir, il est constitué d'un blason de couleur bleu azur contenant trois couronnes de couleur jaune disposées en quinconce.
Cet insigne sera appliqué par décalcomanie à partir d'octobre 1942 ("Nationalitetsbeteckning m/42 för hjälm") dont la finition évoluera avec le temps. Cette décalcomanie est dans un premier temps mate et devient brillante pour des fabrications plus récentes.
La Suède, comme la plupart des pays nordiques, ne détruit généralement pas le matériel de l'armée et après déclassement, reverse son matériel à la défense civile ("Cilvilförsvaret"). Dans cette perspective, les insignes rattachant le matériel à l'armée sont supprimés. Pour les cas où le casque modèle 21 a reçu les insignes latéraux de l'armée à partir de 1940, ils sont supprimés par grattage.

La coiffe :

Cerclage métallique.
Cerclage métallique.
Tête de rivet peinte au pinceau.
Tête de rivet peinte au pinceau.
Rivet fendu en aluminium.
Rivet fendu en aluminium.
Revers patte de coiffe.
Revers patte de coiffe.
Compartiment de rembourrage.
Compartiment de rembourrage.
Fermé avec le lacet.
Fermé avec le lacet.
Coussinet rembourré de crin de cheval.
Coussinet rembourré de crin de cheval.
Revers.
Revers.
Envers patte de coiffe.
Envers patte de coiffe.
Coiffe.
Coiffe.

La coiffe du modèle 21 "high" est identique à celle du modèle plat. Sa conception est reprise de celle du casque modèle 16 allemand montée sur cerclage en acier. La coiffe suédoise est constituée de trois pattes de cuir, dont la base est scindée en deux parties. Chacune d'elle est percée d'un trou pour le passage du lacet du réglage en profondeur, initialement constitué d'un lacet en cuir et souvent remplacé par un lacet en coton.
Chacune des pattes possède une bande rectangulaire de tissu, cousue sur trois côtés et latéralement prise dans les côtés repliés sur eux-mêmes des pattes de coiffe. Cette bande de tissu, généralement de couleur gris bleu, sert de compartiment de rembourrage de coiffe.
Le rembourrage de chaque patte de coiffe est assuré par un sachet (petit sac en toile, ouvert sur un des côtés) rembourré de crin de cheval. Chacun de ces coussinets de rembourrage est positionné dans chaque compartiment prévu à cet effet.
Ensuite, chacune des pattes de coiffe est directement cousue sur le cerclage métallique à l'aide de gros fil de couture à travers des trois séries de 20 trous pratiqués aux trois tiers du cerclage. A noter qu'au niveau de la médiane des positions de chaque patte sur le cerclage, un morceau de gros fil de couture traverse le cerclage par deux trous prévus à cet effet. Il est destiné à assurer la fermeture des compartiments de rembourrage en traversant ceux-ci sur leur axe transversal. Les extrémités de ce fil sont insérées à l'aide d'une aiguille puis sont nouées pour les empêcher de sortir du compartiment en toile.
Le cerclage métallique est constitué d'une bande métallique large de 30 millimètres dont une des longueurs est repliée sur elle-même dans le but de le renforcer. Il est jointif à l'arrière par superposition de ses extrémités et dont la jointure est solidarisée par le pliage de sa longueur extérieure. Le cerclage est roulé de manière conique afin de mieux épouser les parois internes de la bombe.
Le cerclage est initialement peint de couleur similaire à la bombe dans laquelle la coiffe est destinée à être montée.
La coiffe est maintenue dans la bombe par son cerclage qui est fixé à l'aide de trois rivets fendus en aluminium ou en laiton à tête hémisphérique au sommet légèrement aplati. La tête de ces rivets est peinte séparément de la bombe ou est peinte après montage au pinceau.

Reconditionnement :

Exemple de patte de coiffe réparée.
Exemple de patte de coiffe réparée.
Exemple de patte de coiffe réparée.
 

A l'instar de la remise en peinture, la coiffe du casque modèle 21 "high" peut avoir subi le reconditionnement de sa coiffe au cours de son utilisation. Les pattes de coiffe trop détériorées sont remplacées au profit d'un nouvel élément en cuir qui est assemblé au cerclage métallique à l'aide de deux rivets fendus. Le maintien du rembourrage par un lacet est remplacé par un volet en toile solidaire du compartiment.
Ces reconditionnements, étant effectués en unité, ne sont pas standards et peuvent être différents d'un exemplaire à l'autre.

Les marquages d'affectation :

Exemple de marquage estampé sur la surface du cuir.
Exemple de marquage estampé sur la surface du cuir.

On peut noter la présence de marquages estampés sur une des pattes de coiffe. Cette pratique couramment observée sur les casques plats délivrés à l'armée de l'air l'est beaucoup moins sur les casques modèle 21 "high".
Ainsi, on peut observer des marquages composés d'une lettre déterminant le type d'unité, suivi d'un nombre correspondant au numéro de l'unité dans laquelle a été versé le casque.

La jugulaire :

Jugulaire, vue à plat (recto/verso).
Jugulaire, vue à plat (recto/verso).
Jugulaire, vue à plat (recto/verso).
Détails montage.
Détails montage.
Détails montage.
 
Exemplaire équipé d'une mentonnière.
Exemplaire équipé d'une mentonnière.

La jugulaire est identique au modèle plat. Elle est composée de deux bandes de cuir d'une largeur de 1,5 centimètre. La partie la plus courte d'une longueur de 20 cm, comporte la boucle à ardillon permettant la fixation. Cette boucle, fabriquée en laiton nickelé, est de forme arrondie à base plate. Elle est maintenue par une couture en forme de "U" dans la jugulaire pliée sur elle-même au niveau du côté plat de la boucle. Au dos de cette couture est maintenu simultanément un petit morceau de cuir de forme trapézoïdale destiné à protéger la peau du contact de la boucle. Dans cet assemblage est solidarisé un anneau en cuir destiné à maintenir l'excédent de jugulaire. L'autre partie de la jugulaire d'une longueur d'environ 28 centimètres, possède 7 trous permettant autant de possibilités de position de fixation. Bien souvent après réglage de la jugulaire, l'excédent de la partie longue est plié pour être inséré dans l'anneau en cuir retenu avec la boucle à ardillon.
Ces deux parties de la jugulaire sont solidarisées aux deux passants de jugulaire en se repliant sur elles-mêmes par une couture en forme de "U" pratiquée avec un fil épais. Les deux passants de jugulaire sont composés de deux anneaux rectangulaires, aux angles arrondis, pivotant sur une patte métallique repliée sur elle-même. Le tout jouant le rôle d'une charnière. Les deux passants sont fixés par le même principe de fixation de la coiffe, mais indépendamment de celle-ci, à l'aide d'un rivet fendu.
A noter des cas d'utilisation de mentonnière en cuir apparus avec le casque modèle 37 et dont l'usage s'est généralisé à la fin des années 30 sur la plupart des casques en usage au sein de l'armée suédoise. Cette mentonnière est fabriquée à partir d'une simple pièce de cuir dont la longueur est évidée de forme ovale pour épouser le menton. Une incision est pratiquée de chaque côté pour pouvoir glisser la mentonnière sur la partie longue de la jugulaire.

Reconditionnement :

Jugulaire de type modèle 37 montée sur grand pontet.
Jugulaire de type modèle 37 montée sur grand pontet.

Tout comme les remises en peinture ou les réparations de coiffe, les jugulaires ont aussi subi des reconditionnements au cours de l'utilisation du casque modèle 21 "high".
Ainsi, on peut observer des jugulaires de type modèle 37 sur des casques modèle 21. Ce type de jugulaire est composée de deux bandes de cuir d'une largeur de 1,5 centimètre. La partie la plus courte d'une longueur d'environ 8 centimètres, possède la boucle à ardillon permettant la fixation. Différente, cette boucle est de forme rectangulaire à double passants, dont les coins sont arrondis. Le dos de la boucle comporte une pièce de cuir de forme trapézoïdale, et ne comporte plus d'anneau de cuir pour retenir l'excédent de jugulaire, la boucle étant désormais à double passants. L'ensemble est fixé avec deux rivets mécaniques.
L'autre partie de la jugulaire d'une longueur d'environ 39 centimètres, possède 14 trous permettant autant de possibilités de position de fixation.
Ces deux parties de la jugulaire sont maintenues avec deux rivets, en se repliant sur elles-mêmes, aux deux passants de jugulaire différents du premier modèle. Les deux passants de jugulaire sont composés de deux anneaux rectangulaires aux angles arrondis, plus grands que les passants du modèle 21, pivotant sur une patte métallique repliée sur elle-même jouant le rôle de charnière.

Boucle à ardillon.
Boucle à ardillon.
Vue d'ensemble.
Vue d'ensemble.
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