À peine le projet du casque modèle 21 finalisé en 1923 avec la version finale du casque modèle 21, que l'usine sidérurgique Eskilstuna Stålpressnings AB située à Eskiltuna lança l'étude d'un nouveau modèle dans la principale optique de réduire le poids du modèle en dotation dans l'armée. Ainsi naquirent deux projets portant les numéros 103 et 105 :
- Le projet N°103 reprenait la forme générale du casque modèle 21 à bord haut ("high") avec une suppression de l'insigne frontal et un jonc en acier rapporté.
- Le projet N°105 reprenait la forme du projet N°3 avec une visière avant et arrière moins développée.
Afin de réduire le poids, le cerclage métallique supportant la coiffe est supprimé.
Suite à la comparaison des modèles 103 et 105 à des modèles étrangers, ceux-ci obtinrent des résultats nettement supérieurs en raison de l'adoption d'un nouvel alliage dans la fabrication par les usines Eskilstuna : l'acier chromé-nickelé.
Protégeant davantage la tête que le modèle 105, c'est le modèle 103 qui fut adopté en 1926 prenant ainsi la désignation de casque modèle 1926 en rapport à son année d'adoption.
Toutefois ce nouveau modèle ne fut pas adopté au sein des forces armées, les autorités suédoises préférant faire l'acquisition d'un casque de fabrication simplifiée pour équiper ses différents organismes auxiliaires comme les forces de police et la défense civile en cours de développement. Il fut aussi employé au sein de l'entreprise d'état Televerket, responsable des télécommunications en Suède de 1853 à 1993.
Une des principales structures de défense civile suédoise était l'inspection de la sécurité aérienne ("Luftskyddsinspektionen"), agence gouvernementale suédoise créée avec le soutien de la loi sur la protection de l'air en 1937. L'inspection de la sécurité aérienne était chargée de diriger, de coordonner et de surveiller la protection aérienne du pays, qui faisait partie de la protection civile et visait à protéger la population des frappes aériennes (les bombardements aériens sur population civile étant particulièrement craints à cette époque).
Cette organisation n'était pas liée aux forces armées suédoises, cependant sa structure et ses activités s'apparentaient à une activité paramilitaire.

Logo du "försvarsdepartementet".

Les activités de l'inspection de la sécurité aérienne, ainsi que la commission d'évacuation de l'État, furent transférées en 1944 au conseil de protection civile ("Civilförsvarsstyrelsen") nouvellement créé par le décret N°636 de 1944. Bien que le casque modèle 26 fut principalement distribué à divers organismes civils, il équipa certaines unités de la marine avant la seconde guerre mondiale, notamment certaines unités d'artillerie côtière, et fut adopté en quantités très limitées par les forces aériennes. Avec le déclenchement de la seconde guerre mondiale et la situation géographique de la Suède neutre plongée dans une Europe en guerre, le pays mobilisa 400 000 hommes pour parer à toute éventualité. Cette forte mobilisation d'hommes entraîna une pénurie d'équipements au sein de l'armée suédoise et notamment de casques, ce pourquoi l'armée suédoise se tourna vers les nombreux casques modèle 26 disponibles au sein des organismes de protection civile. C'est la raison pour laquelle il est courant d'observer des casques modèle 26 présentant un tampon de la "Luftskyddsinspektionen" avec les deux insignes latéraux des forces armées suédoises adoptés à partir de 1940. Après la seconde guerre mondiale, le casque modèle 26 fut reversé en intégralité au sein des divers organismes de protection civile comme la "Civilförsvarsstyrelsen". Avec la modernisation des casques modèle 37 à partir de 1965 par ajout d'une coiffe de fabrication allemande par la société allemande Schuberth-Werk (réputée pour la fabrication de casque à usage militaire depuis les années 30), la défense civile fit aussi l'acquisition de ce type de coiffe pour moderniser son parc de casques modèle 26 vieillissant. En effet, cette nouvelle coiffe permet de reconditionner facilement le casque modèle 26 par remplacement des trois pattes de coiffe et de la jugulaire par un aménagement intérieur de conception allemande.

La coiffe numéro 3 est fabriquée par la société allemande Schuberth-Werk. Cette coiffe reste constituée d'une suspension en toile de type "Riddel" montée sur une armature en plastique.
Elle est maintenue dans la bombe à l'aide de trois supports en plastique rivetés en lieu et place des anciennes pattes de coiffe en cuir.
L'emplacement des anciennes pattes en cuir est d'ailleurs bien souvent visible sur la peinture d'origine de ces casques lorsqu'ils conservent leur peinture d'origine.
Ces supports remplacent les anciennes pattes de coiffe, et sont fabriqués en plastique moulé teinté dans la masse de couleur vert kaki. Les supports latéraux affectent une forme de "V" dont la pointe présente une forme rectangulaire destinée à maintenir la coiffe contre le fond de la bombe. Ces supports sont rivetés dans la bombe par leurs extrémités à l'aide d'un rivet tubulaire à tête bombée peinte en vert olive. La fixation est renforcée d'une rondelle métallique. Les points de maintien avant retiennent par ailleurs les supports de la jugulaire.
Le support avant présente une forme en "H" où les extrémités basses affectent une forme rectangulaire. Ce support est riveté dans la bombe par ses extrémités hautes.
L'armature de la coiffe est fabriquée dans la même matière que les supports. Elle est constituée d'un cerclage bas de forme conique présentant des encoches au niveau des supports de maintien de la coiffe. Ce cerclage présente à l'avant la taille moulée dans le plastique pour laquelle la coiffe est destinée (66, 69 ou 72).
Ce cerclage retient cinq pattes en matière plastique identique retenues par de gros rivets de matière identique. Ces pattes retiennent le cerclage de la coiffe fabriqué en acier zingué réglable sur cinq positions.
Ce cerclage retient par des attaches parisiennes le bandeau de sudation sur lequel est cousue la suspension de type "Riddel" et une fine doublure en mousse. Les extrémités du bandeau ne sont pas cousues et l'une d'elle est rivetée au cerclage, l'autre étant libre pour permettre le réglage de la circonférence.
La jointure du bandeau est renforcée par une bande de cuir retenue par un petit rivet à tête bombée sur une des extrémités du bandeau et présente un bouton pression femelle pour être retenue au cerclage métallique à un bouton mâle.
Les possibilités de taille de la coiffe sont indiquées sur une des extrémités du bandeau à l'aide d'un tampon encreur de couleur bleu foncé.
On obtient les combinaisons suivantes :

Le casque modèle 26 reconditionné à partir de 1965 reprend la jugulaire en toile adoptée en cours de production du casque modèle 37/60 et définitivement adoptée avec le modèle 37/65. Cette jugulaire est fabriquée en toile forte de type "web" dont la conception est reprise de la jugulaire du casque US M-1. Cette nouvelle jugulaire est reprise du casque ouest-allemand M1A1 fabriquée entre autres par la société Schuberth et diffère de la jugulaire du casque américain par son système de fermeture caractéristique.
La jugulaire est fabriquée à partir de bande de toile de couleur vert foncé large de 20 millimètres. La sangle droite d'une longueur d'environ 34 centimètres se termine par un renfort métallique empêchant son extrémité libre de s'effilocher. Cet empiècement métallique possède deux languettes rabattues permettant de maintenir l'excédent de jugulaire, cette partie étant repliée sur elle-même. La longueur de la jugulaire est réglable grâce à une boucle coulissante sur laquelle est serti un quillon cylindrique creux.
La sangle gauche, d'une longueur de 8 centimètres après formation, est repliée plusieurs fois sur elle-même et cousue, de façon à former une tirette et à enfermer une boucle en fil d'acier. Cette boucle affecte la forme d'un triangle surmonté d'un cercle, ce cercle se clipsant sur le quillon de l'autre sangle afin d'assurer la fermeture.
La jugulaire est équipée de deux modèles de boucle, une dont le cercle est fermé disposée en partie haute et l'autre dont le cercle est fendu de façon à libérer le téton sous l'effet d'une forte traction : il s'agit d'un dispositif anti-étranglement. Une des coutures de cette partie de la jugulaire est pratiquée en forme de U pour retenir la boucle supérieure si elle n'est pas employée.
Les deux parties de la jugulaire possèdent à leur extrémité un dé rectangulaire en fil d'acier, maintenu par couture. Celui-ci s'engage dans un fourreau de jugulaire riveté de chaque côté du casque. Le fourreau de jugulaire est constitué par une lame de métal repliée sur elle-même. Le repli, formant une gorge, agit comme un ressort se refermant sur l'anneau de la jugulaire, qui reste ainsi facilement démontable. Ce système est tout à fait comparable au fourreau Mark III britannique.
Ces supports sont peints de couleur vert olive mat et sont solidarisés aux points de fixation avant des supports en V de la coiffe à l'aide d'un rivet tubulaire renforcé d'une rondelle.