Taïwan

Taïwan

Casque M-1

Fiche

  • Dénomination : Casque M-1.
  • Destiné à une utilisation générale.
  • Coiffe assuré d'un sous-casque avec suspension "Riddel" ou coiffe intégrée en plastique.
  • Jugulaire en toile avec mentonnière, avec fermeture rapide en plastique.
  • Camouflage : couvre-casque.
  • Fabriqué à partir des années 1960.
  • Distribué à partir des années 1960.
  • Pays d'origine : États-Unis / Taïwan.
  • Période d'utilisation : des années 1960 à aujourd'hui.
  • Matériaux : acier.
  • Poids : 1460 g (avec sous-casque en plastique), 1315 g (avec coiffe intégrée).
  • Taille : unique.
  • Couleur : vert olive foncé ou gris navire.
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Modèle type armée employé par les forces de défense de Kinmen.
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Modèle employé par la marine.
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Modèle employé par la marine avec coiffe intégrée.
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Modèle employé par la garde des forces aériennes.

Historique

L'histoire de la République de Chine débute avec la chute de la dynastie Qing et la formation d'une république en 1912. Dans ses premières décennies, elle connaît une histoire mouvementée, marquée par la perte de territoires situés aux confins de l'ancien empire, les conflits internes, la domination des seigneurs de guerre, la guerre civile et l'occupation japonaise.
En 1937, le Japon envahit le reste de la Chine, déclenchant un nouveau conflit particulièrement sanglant, qui s'intègre, à partir de 1941, au théâtre asiatique de la Seconde Guerre mondiale. Nationalistes, communistes et seigneurs de la guerre régionaux affrontent l'envahisseur mais subissent d'importantes défaites en 1937 et 1938. Le Japon contrôle la partie orientale du pays mais échoue à briser les enclaves nationalistes à l'ouest : le conflit s'enlise.
À partir de 1940, le gouvernement national réorganisé de la République de Chine, créé par Wang Jingwei au service des Japonais, dispute la légitimité au gouvernement du Kuomintang, dont il usurpe le nom et l'emblème. La République de Chine ayant rejoint les Alliés à la fin de 1941, les États-Unis lui apportent leur aide et font de la Chine une base pour leur aviation, d'où ils bombardent les positions japonaises. Pendant ce temps, les communistes privilégient les actions de guérilla et consolident leurs forces dans les zones rurales.
À partir de 1942, les troupes de la République de Chine interviennent dans la campagne de Birmanie aux côtés du Royaume-Uni, utilisant les bases alliées en Inde comme positions de repli. Le 15 mai 1945, la route de Birmanie est rouverte par les Alliés, ouvrant une voie terrestre pour le ravitaillement de la Chine.

En septembre 1945, le Japon capitule, grâce surtout à l'effort américain et aux bombes d'Hiroshima et de Nagasaki. L'Union soviétique hâte également la reddition japonaise en envahissant la Mandchourie, qu'elle laisse ensuite sous le contrôle du Parti communiste chinois. À la suite de la capitulation japonaise, la République de Chine devient un membre fondateur de l'Organisation des Nations unies et l'un des cinq membres permanents de son Conseil de sécurité. Les troupes nationalistes de Tchang Kaï-chek exercent un contrôle militaire sur l'essentiel du pays, en particulier les grandes villes, tandis que Mao contrôle d'importantes zones rurales du Nord du pays.
Après quelques affrontements en 1945, la guerre civile reprend de manière ouverte dès 1946. De 1945 à 1948, Mao reprend progressivement toutes les campagnes de Chine. Le régime tente de se stabiliser et de se légitimer : alors que la Chine n'avait connu, depuis 1912, que des constitutions provisoires, une nouvelle constitution est adoptée début 1947 et entre officiellement en vigueur à la fin de l'année. Mais les communistes poursuivent leur avancée et les armées nationalistes subissent revers sur revers.
En janvier 1949, Tchang démissionne de son poste de président. Li Zongren assure l'intérim, mais il est bien vite évincé par Tchang, qui reprend le pouvoir dans les faits. En octobre 1949, les communistes proclament la République populaire de Chine à Pékin. En décembre, les dirigeants du Kuomintang et environ deux millions de continentaux s'exilent massivement sur l'île de Taïwan.
Le gouvernement nationaliste chinois y installe, de manière censément provisoire, la République de Chine. Les derniers combats ont lieu au printemps 1950, quand le régime communiste annexe l'île de Hainan et quelques autres territoires, Taïwan demeurant le principal bastion nationaliste. Taïwan est officiellement restituée à la Chine par le Japon à la suite du traité de San Francisco (1951), signé entre les États-Unis et le Japon. Le traité de Taipei, signé en 1952 entre la République de Chine et le Japon, confirme également cette restitution.
Le parti continental du Kuomintang, installé sur Taïwan, reste longtemps le parti unique, et l'appellation chinoise de "République de Chine" demeure encore aujourd'hui le nom officiel du régime de Taïwan. Initialement reconnu comme le seul gouvernement chinois légitime par le monde non-communiste, la République de Chine conserve son siège aux Nations unies après son repli à Taïwan.
En 1971, après avoir perdu son siège aux Nations unies au profit de la République populaire de Chine, la République de Chine revendique toujours la souveraineté sur l'ensemble du territoire chinois. Une réforme agraire réussie, suivie d'un développement économique rapide et soutenu durant la seconde moitié du XXᵉ siècle, transforme Taïwan en un pays industrialisé et développé, jouissant d'un niveau de vie élevé. Le processus de réformes politiques engagé dans les années 1980 fait évoluer le système politique, auparavant dominé par un parti unique, vers une démocratie multipartite. Durant la guerre civile chinoise, le maréchal Tchang Kaï-chek très proche de l'Allemagne nationale-socialiste, est aidé d'une mission militaire dirigée par les généraux Seeckt, Wetzel, et Falkenhausen. Alors que l'Allemagne vient d'adopter le nouveau casque modèle 35 pour son armée, les troupes nationalistes dirigées par Tchang Kaï-chek passèrent commande auprès de l'Allemagne pour 220 000 unités de ce nouveau casque. La livraison de cette commande fut effectuée en priorité par les usines de fabrication allemande, retardant de près de six mois les livraisons destinées à l'armée allemande. Ces casques furent livrés en 1936, peints de couleur gris/bleu, ils étaient ornés sur le coté gauche du soleil blanc chinois. Cette commande honorée par l'Allemagne, ne fut pas renouvelée en raison du rapprochement d'Adolf Hitler du Japon. Parallèlement à la livraison des casques modèle 35, la Chine reçut aussi un certain nombre de casques modèle 16 allemands. Ne pouvant se réapprovisionné auprès de l'Allemagne, une copie du casque allemand modèle 35 fut réalisée vers 1938-1939, à l'instar des casques français déjà copiés et employés par les différents protagonistes. En raison de la difficulté à équiper l'ensemble des forces armées nationalistes d'un casque d'acier, les troupes de Tchang Kaï-chek peu soucieuse d'harmoniser ses uniformes n'hésitèrent pas à s'équiper de casques japonais capturés et peints aux couleurs chinoises. Ainsi de nombreux casques Type 82 ("start vent" et "cherry blossom") et Type 90 se retrouvèrent sur la tête de soldats chinois.
Le régime taïwanais est largement soutenu par les États-Unis à partir de la Seconde Guerre mondiale, une aide qui perdure même après la défaite des troupes nationalistes en 1950. Ce soutien américain se prolonge durant la guerre froide, Taïwan s'alignant alors avec le bloc de l'Ouest. Ainsi, l'armée taïwanaise est équipée majoritairement de matériel américain et adopte naturellement le casque US M1.

Modèle Type 90 reconditionné et employé par les forces de défense de Kinmen.
Modèle Type 90 reconditionné et employé par les forces de défense de Kinmen.

Ce casque est ainsi produit localement à partir des années 1960 sur le modèle américain et employé jusque dans les années 2010 par les différentes branches des forces armées de Taïwan. Ces casques connaissent une période d'utilisation particulièrement longue et sont reconditionnés à plusieurs reprises. De ce fait, leurs différents composants (jugulaire, sous-casque et coiffe) évoluent au fil des ans.
Ces casques semblent encore employés de nos jours (2025) par les nouvelles recrues des forces armées de Taïwan.

Casque M-1. Casque M-1. Casque M-1.
Casque M-1. Casque M-1.
Casque M-1. Casque M-1.

Constitution

La coque :

Vue avant.
Vue avant.
Vue de coté.
Vue de coté.
Vue arrière.
Vue arrière.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Intérieur bombe.
Intérieur bombe.
Jointure jonc arrière.
Jointure jonc arrière.
Insigne peint au pochoir des forces de défense de Kinmen.
Insigne peint au pochoir des forces de défense de Kinmen.

La forme du casque M-1 taïwanais est reprise du casque M-1 américain modèle M1966, dont la production nationale a probablement été réalisée sous licence. Ces casques sont fabriqués à partir d'une feuille d'acier emboutie, dont la bordure est découpée après emboutissage afin d'obtenir la forme définitive du casque. La bordure tranchante est protégée par un jonc en acier jointif à l'arrière, solidarisé par de multiples points de soudure électrique répartis sur la périphérie. Deux pontets articulés sont soudés de part et d'autre du casque pour permettre l'installation de la jugulaire.
Un apprêt de couleur rouge brique est d'abord appliqué, puis les bombes sont peintes en vert olive foncé avec adjonction de sable en surface pour obtenir un effet granité, réduisant ainsi les reflets du soleil. Toutefois, ce revêtement extérieur est souvent absent aujourd'hui en raison de l'usure intensive et prolongée des casques, qui ont fréquemment été repeints.
Le casque M-1 taïwanais ne comporte aucun marquage estampé dans la bombe, contrairement aux modèles américains ou ou encore israéliens.
Les casques destinés aux forces terrestres, telles que l'armée de terre ou le corps des marines, sont peints en vert olive foncé. Certains peuvent arborer un insigne appliqué au pochoir, comme celui des forces de défense de Kinmen, une des composantes du commandement de défense de l'armée de la République de Chine. Ce commandement est basé dans le comté de Kinmen et compte environ 3 000 hommes. Il est chargé de la conduite des opérations de combat et du contrôle militaire dans la région en cas de conflit. À son apogée, l'effectif total s'élevait à environ 100 000 hommes.
À l'origine, cette unité était nommée "Force Qingtian" et assurait la défense de première ligne des territoires sous contrôle de la République de Chine. En mars 2006, conformément à la loi sur l'organisation de la défense nationale, elle a été rebaptisée commandement de défense de Kinmen.

Vue avant.
Vue avant.
Vue de coté.
Vue de coté.
Vue arrière.
Vue arrière.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Insigne de la marine autocollant.
Insigne de la marine autocollant.
       Intérieur bombe.
Intérieur bombe.

Les casques employés par la marine de guerre de Taïwan sont peints en gris navire, conformément à la tradition des forces maritimes pour les équipements de bord.

Modèle avec coiffe intégrée.

Vue de biais.
Vue de biais.
       Insigne de la marine peint.
Insigne de la marine peint.
Vue avant.
Vue avant.
Vue de coté.
Vue de coté.
Vue arrière.
Vue arrière.
Vue de dessus.
Vue de dessus.

À l'origine, ces casques étaient portés avec un sous-casque assurant la coiffe. Cependant, au cours des années 2000, une nouvelle coiffe solidaire du casque a été spécialement conçue pour un usage au sein de la marine.
Cette nouvelle coiffe, montée sur une armature en plastique, est fixée à l'intérieur de la bombe à l'aide de trois vis réparties à intervalles réguliers. Initialement, les bombes étaient percées pour permettre l'insertion de vis cruciformes à tête bombée. Toutefois, ces dernières ont rapidement été remplacées par des tiges filetées à tête plate, soudées à l'intérieur de la bombe.
Les casques de la marine arborent l'insigne de la marine de guerre de Taïwan, représentant l'emblème national surmontant deux ancres croisées. Dans un premier temps, cet insigne était appliqué au pochoir en deux couleurs : un fond arrondi avec les ancres en bleu et le soleil de l'emblème taïwanais peint en blanc.
Afin de simplifier l'application de ce marquage, cet insigne a ensuite été remplacé par un autocollant bleu, laissant apparaître le soleil de l'emblème taïwanais en transparence grâce à la couleur grise du casque.

Intérieur avec coiffe solidaire de la bombe.
Intérieur avec coiffe solidaire de la bombe.

La coiffe :

Modèle avec sous-casque.

Exemplaire employé par les forces de défense de Kinmen.
Exemplaire employé par les forces de défense de Kinmen.
Exemplaire employé par les services d'incendie à bord de la marine.
Exemplaire employé par les services d'incendie à bord de la marine.
Vue intérieure, exemplaire armée.
Intérieur bombe, exemplaire armée.
Exemplaire de la marine.
Exemplaire de la marine.

Initialement, le casque M-1 taïwanais est utilisé avec un sous-casque afin d'assurer la coiffe. Ce sous-casque est d'abord fabriqué selon un procédé similaire à celui du liner américain, avec une bombe constituée d'une superposition de couches de toile de coton de formes variées, disposées de manière à mieux épouser la forme arrondie du liner et mise en forme dans un moule à haute pression avec de la résine. Il intègre une coiffe composée d'une suspension de type "Riddell" soutenant un bandeau de tête pour assurer le maintien sur le crâne et d'une bande nuquière.

Intérieur bombe, exemplaire armée.
Intérieur bombe, exemplaire armée.
Exemplaire de la marine.
Exemplaire de la marine.
Sous-casque, vue avant.
Sous-casque, vue avant.
Vue de coté.
Vue de coté.
Vue arrière.
Vue arrière.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Marquage sous la visière.
Marquage sous la visière.
Marquage arrière.
Marquage arrière.
Intérieur sous-casque.
Intérieur sous-casque.

Au cours des années 2000, ces sous-casques sont progressivement remplacés par une version en plastique.Ce nouveau modèle est fabriqué en plastique teinté dans la masse en vert olive foncé présentant un aspect brillant, indépendamment de son corps d'affectation. Il comporte huit ergots d'arrêt répartis sur la périphérie intérieure, permettant de maintenir la coiffe montée sur un cerclage en plastique blanc.
La bombe du sous-casque comporte deux séries de marquages. La première, située sous la visière, comprend les informations suivantes :
Isolation électrique (tension inférieure à 7 kV)
Test de tension (20 kV 10 mA ou moins)
Un logo identifiant l'entreprise de fabrication, suivi de l'année de production (ex. : J-12 pour 2012) et d'un numéro de lot (N° 34512).


La seconde, placée à l'arrière du sous-casque, donnent les instructions d'utilisation et le nom de l'entreprise ayant réalisé la fabrication.
Instructions techniques pour le casque de protection :
1. Veuillez utiliser un casque adapté à votre tête.
2. Veuillez serrer la mentonnière pour éviter que le casque ne tombe.
3. Une fois le casque endommagé, ne l'utilisez plus, même s'il ne semble pas abîmé.
4. Ne peignez pas et n'utilisez pas de solvants organiques pour éliminer les taches d'huile en surface.
Zhongjie Industrie Co., Ltd.

Coiffe montée sur un cerclage en plastique.
Coiffe montée sur un cerclage en plastique.
Revers.
Revers.
Support de coiffe.
Support de coiffe.
Support de coiffe.
 
Coiffe montée.
Coiffe montée.
Sous-casque installé dans le casque en acier.
Sous-casque installé dans le casque en acier.
Sous-casque installé dans le casque en acier.
 

La coiffe est composée d'une suspension de type "Riddell" confectionnée à l'aide de bande de toile de nylon de couleur noir, large de 25 millimètres, et fixée au cerclage en plastique par le biais de six anneaux. Deux anneaux supplémentaires, placés sur les côtés, permettent l'installation d'une jugulaire.
Le bandeau de tête est confectionné en simili-cuir. Il est constitué d'une bande de simili-cuir de 65 millimètres de large, pliée en deux. Une première moitié est cousue d'un seul trait à une bande de toile de nylon formant des boucles à intervalles réguliers pour être fixée à la suspension. La pliure du bandeau est renforcée par deux coutures distinctes, avec un fil blanc à l'extérieur et un fil rouge à l'intérieur.
Enfin, la coiffe et son cerclage sont insérés en force dans la bombe du sous-casque, leur maintien étant assuré par les huit ergots de ce dernier.

Modèle intégrée.

Intérieur bombe.
Intérieur bombe.
Vis soudée dans la bombe.
Vis soudée dans la bombe.
Vis soudée dans la bombe.
 
Écrous de maintien.
Écrous de maintien.
Armature en plastique, vue avant.
Armature en plastique, vue avant.
Vue de coté.
Vue de coté.
Vue arrière.
Vue arrière.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Vue intérieure.
Vue intérieure.
   Bandeau de tête.
Bandeau de tête.
Bandeau de tête.
Bandeau de tête.
Système de maintien du bandeau.
 
Système de maintien du bandeau.
Système de maintien du bandeau.
Extrémités et système de réglage du bandeau.
Extrémités et système de réglage du bandeau.
     Extrémités et système de réglage du bandeau.
 
Bande de tête fermé.
Bande de tête fermé. Détails mise en place sur armature.
Détails mise en place sur armature.
Coiffe, vue d'ensemble.
Coiffe, vue d'ensemble.
Coiffe, vue d'ensemble.
 

À la fin de l'emploi du casque M-1 au sein des forces armées taïwanaises, et particulièrement au sein de la marine de guerre, les sous-casques furent progressivement remplacés par une coiffe intégrée et solidaire du casque en acier. Ce dispositif a sans doute été mis en place pour des raisons pratiques liées aux équipements embarqués à bord des navires.
Cette coiffe est constituée d'une armature en plastique souple de couleur noire, dont la conception rappelle fortement celle utilisée dans le casque allemand B826. L'armature est composée de multiples éléments de plastique clipsés ensemble, formant une structure en "toile d'araignée" qui couvre l'intégralité de l'intérieur de la coque. Ces éléments sont parcourus, à l'extérieur, par de fins tubes de plastique assurant le contact avec l'intérieur du casque. Ces tubes permettent d'amortir plus efficacement les chocs en réduisant la déformation du casque au contact direct de la coiffe.
La base de cette armature est parfaitement plane et comprend une dernière bande de plastique formant le cerclage sur lequel est monté le bandeau de tête. Il est solidarisé sur l'arrière de l'armature par quatre rivets en laiton dont les têtes sont doublées d'une rondelle en acier nickelé.
Le maintien sur la tête repose sur un bandeau en simili-cuir bleu noir, fixé sur un support en plastique réglable sur une longueur de 6 centimètres. Une extrémité du cerclage comporte deux lignes de trous, tandis que l'autre est dotée de deux rangées de trois picots s'insérant dans ces trous. Le bandeau en simili-cuir est fixé au support plastique par de multiples fentes réparties sur ses deux côtés. Ces fentes permettent de maintenir le bandeau grâce aux ergots disposés sur la longueur du cerclage.
Le bandeau de tête est attaché à l'armature par dix languettes en plastique, dont les extrémités en forme de "T" s'insèrent dans des orifices prévus à cet effet. Ce système de fixation permet au bandeau de flotter dans l'armature et de s'adapter à la morphologie du crâne grâce à sa flexibilité.
La coiffe est retenue par son armature aux trois vis maintenues dans le casque en acier s'insérant dans les orifices de l'armature dédiés à cet effet. Elle est retenue par trois écrous hexagonaux.
Enfin, cette coiffe ne comporte aucun élément de rembourrage ni autre composant susceptible de retenir l'eau, afin de garantir une meilleure praticité en milieu marin.

La jugulaire :

Pontet articulé.
Pontet articulé.
Pontet articulé.
Pontet articulé.
Boucle légèrement incurvée.
Boucle légèrement incurvée.
        Détails mise en place.
Détails mise en place.
Jugulaire avec mentonnière, vue à plat - envers/revers.
Jugulaire avec mentonnière, vue à plat - envers/revers.
Jugulaire avec mentonnière, vue à plat - envers/revers.
Jugulaire, vue d'ensemble.
Jugulaire, vue d'ensemble.
Jugulaire, vue d'ensemble.
 

La jugulaire du casque M-1 taïwanais est montée sur des pontets articulés, un dispositif utilisé sur les casques M-1 depuis 1943. Ces pontets, de forme rectangulaire et légèrement incurvée, sont conçus pour épouser la courbure de la coque lorsqu'ils sont rabattus vers le haut. Leur base est insérée dans une pièce métallique en forme de "V" repliée sur elle-même et soudée électriquement en trois points, formant ainsi une charnière.
Initialement, la jugulaire du casque M-1 taïwanais est retenue aux pontets mobiles à l'aide d'un clip métallique anodisé en noir. Ce clip fut créé à l'origine en 1945 pour éviter l'usure prématurée de la toile de la jugulaire par frottement au pontet et fut employé pour la première fois sur le casque US M-5 des équipages de bombardiers.
Le dernier modèle de jugulaire employé sur le casque M-1 taïwanais s'inspire de celui du casque américain M-1 M1973, utilisant un système de montage rapide grâce à deux crochets plats. Ces crochets, fabriqués en acier embouti, ont une largeur de 27 millimètres et une base dotée d'une fente rectangulaire de 20 millimètres de large. L'acier est plié à environ 35° par rapport à la fente, permettant ainsi de positionner la jugulaire en biais, de l'oreille vers le menton.
Contrairement au modèle américain, la jugulaire taïwanaise ne possède pas de boucle à clapet. Elle est maintenue en place par la fente rectangulaire de sa base et fixée par couture. Elle est fabriquée en toile de nylon vert olive et se compose de deux parties distinctes.
La partie droite est constituée d'une bande de toile de 10 centimètres, dont les extrémités sont repliées et solidarisées par un trait de couture. Ce dispositif maintient une boucle de fermeture en plastique noir. La partie opposée est similaire, mais elle retient une boucle rectangulaire en fil d'acier anodisé noir. C'est sur cette boucle que vient s'attacher la partie centrale de la jugulaire, constituée d'une bande de toile de 39 centimètres de long. Une de ses extrémités est cousue à la boucle solidaire du casque, tandis que l'autre est renforcée par une ferrure.
Cette bande de toile supporte un clip de fermeture coulissant, qui permet d'ajuster la longueur de la jugulaire. Enfin, la partie centrale comporte une mentonnière en toile de coton, dont les extrémités repliées sur elles-mêmes lui permettent de coulisser. Les boucles de la mentonnière servent également à maintenir l'excédent de jugulaire après réglage.

Le camouflage additionnel :

Type "Buddha Ji Gong".

Vue à plat, envers.
Vue à plat, envers.
Revers.
Revers.
Vue de biais.
Vue de biais.
Vue de côté.
Vue de côté.
Détails maintien.
Détails maintien.

Le premier type de couvre-casque utilisé par les forces armées taïwanaises sur le casque M-1 est un modèle tricolore, confectionné à partir de plusieurs morceaux de tissu de couleur vert olive, beige et bleu marine très foncé.
Ce couvre-casque est constitué par l'assemblage de ces morceaux de toile. L'observation des photographies d'usage suggère qu'ils étaient tous d'une forme relativement similaire, permettant d'obtenir une structure cohérente et épousant la forme arrondie du casque M-1.
La base du couvre-casque est repliée sur elle-même afin de former un ourlet, dans lequel est inséré un élastique assurant son maintien sur le casque. Ce couvre-casque, familièrement nommé "Buddha Ji Gong", fut utilisé au début des années 1970.

Type "Duck Hunter".

Vue à plat, envers.
Vue à plat, envers.
Revers.
Revers.
Vue de biais.
Vue de biais.
Vue de côté.
Vue de côté.

Un autre type de couvre-casque utilisé par les forces armées de Taïwan reprend le schéma de camouflage adopté par l'US Marine Corps en 1942, principalement employé durant la Seconde Guerre mondiale dans le Pacifique. Ce motif de camouflage est familièrement appelé "frogskin" (peau de grenouille) ou encore "duck hunter" (chasseur de canard).
La version taïwanaise présente des nuances de vert beaucoup plus vives. Elle est constituée de taches arrondies de couleur vert olive foncé, vert foncé et marron, sur un fond vert pâle.
Ce couvre-casque est confectionné à partir de morceaux de toile de coton très fine, dont le tissu imprimé présente une maille peu serrée. Il est fabriqué à partir de quatre morceaux de toile rectangulaires, assemblés de manière à épouser la forme arrondie du casque. La base du couvre-casque est repliée sur elle-même afin de former un ourlet, dans lequel est inséré un élastique assurant son maintien sur le casque. Comme le modèle précédent, il présente une taille tout juste ajustée à la forme du casque.
Ce couvre-casque, plus courant que le premier modèle, fut principalement utilisé durant les années 1970.

Détails maintien.
Détails maintien.

Type "Tiger strip".

Vue à plat, envers.
Vue à plat, envers.
Revers.
Revers.
Vue de biais.
Vue de biais.
Vue de côté.
Vue de côté.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Détails maintien.
Détails maintien.

Les forces armées de Taïwan ont, tout au long de leur histoire, suivi l'évolution des équipements de l'armée américaine. Durant la guerre du Vietnam, Taïwan adopte le schéma de camouflage dit "Tiger Stripe" (rayures tigrées), utilisé par les forces spéciales américaines au Vietnam. Certaines sources suggèrent d'ailleurs que des entreprises taïwanaises produisaient des tenues de camouflage à rayures tigrées pendant le conflit. Toutefois, les tissus et uniformes semblent avoir été exclusivement exportés vers le Sud-Vietnam ou obtenus à titre privé par le personnel militaire américain en poste dans ce pays.
Ce schéma de camouflage est obtenu par l'impression de taches zébrées de couleur beige, marron et noire sur une toile teinte en vert. Le couvre-casque est fabriqué à partir de six morceaux de toile triangulaires, assemblés depuis le point sommital afin d'épouser la forme arrondie du casque. La base du couvre-casque est repliée sur elle-même pour former un ourlet, dans lequel est inséré un élastique assurant son maintien sur le casque. Comme les modèles précédents, il présente une taille tout juste ajustée à la forme du casque.
Le camouflage "Tiger Stripe" a été utilisé par les forces armées taïwanaises jusqu'au milieu des années 1980.

Type "Woodland".

Vue à plat, envers.
Vue à plat, envers.
      Revers.
Revers.
Vue de biais.
Vue de biais.
Vue de côté.
Vue de côté.
Détails maintien.
Détails maintien.

Un autre schéma de camouflage observé sur les couvre-casques du casque M-1 utilisés par les forces taïwanaises est le camouflage "Woodland" d'origine américaine.
Jusqu'en 1991, l'uniforme standard de la plupart des unités des forces armées de la République de Chine était de couleur vert olive. Cependant, une copie du motif ERDL américain, introduit à la fin des années 1970, a été adoptée en 1991-1992. Ce camouflage se caractérise par des formes de feuilles noires, brunes et vertes sur un fond vert pâle jaunâtre.
Ce schéma de camouflage a été utilisé par Taïwan jusque dans les années 2010.
Le couvre-casque est confectionné à partir de trois morceaux de toile fine en nylon imprimé, cousus sur la longueur. La base du couvre-casque est repliée sur elle-même afin de former un ourlet, dans lequel est inséré un élastique assurant son maintien sur le casque. Sa taille est sensiblement plus grande que celle des modèles précédents, permettant de l'insérer entre le casque en acier et le sous-casque.

Les casques de parade

spécifique pour la tenue des défilés et des parades militaires, en formant des soldats dont les déplacements et mouvements sont strictement encadrés. Essentiellement cérémoniale, la parade militaire peut être précédée ou non d'une prise d'armes. Les défilés peuvent également avoir une dimension propagandiste lorsqu'ils sont utilisés pour exhiber la puissance militaire apparente d'une nation.
Ces parades sont réalisées dans le cadre du drill, qui régit de manière stricte l'évolution des soldats durant les défilés.
Afin d'accentuer l'identité de chaque corps d'armée, les soldats affectés aux défilés portent un uniforme de cérémonie spécifique et sont coiffés d'un casque particulier pour renforcer l'aspect solennel. Ils utilisent un casque M-1 spécialement conçu pour cet usage : une bombe en acier, dépourvue de jonc afin d'en épurer la ligne. Ces casques reçoivent un revêtement brillant obtenu par bain de chrome pour l'armée de terre, le corps des marines et la force aérienne, tandis que ceux de la marine sont peints en blanc brillant.
L'avant du casque est percé afin d'y fixer l'insigne propre à chaque corps d'armée.
Ces casques sont livrés sans coiffe ni sous-casque, et chaque soldat doit confectionner lui-même son propre intérieur en taillant un bloc de mousse à la forme de son crâne. Cela permet un ajustement parfait du casque, avec la visière légèrement inclinée vers l'avant.

    Plus

Force aérienne.

Vue avant.
Vue avant.
Vue de coté.
Vue de coté.
Vue arrière.
Vue arrière.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Orifices pour l'insigne.
Orifices pour l'insigne.
Revers insigne.
Revers insigne.
Détails maintien.
Détails maintien.
Intérieur bombe.
Intérieur bombe.
Parade forces aériennes.
 

La Force aérienne de la République de Chine (sinogramme simplifié : 中华民国空军 ; Hanyu pinyin : Zhōnghuá Mínguó Kōngjūn) est la composante aérienne de l'armée de la République de Chine. Elle a été officiellement créée en 1920 sous le nom de ministère de l'Aviation et est devenue active en 1937. La ROCAF a joué un rôle important durant la période où la République de Chine exerçait son autorité sur le territoire continental.
Aujourd'hui, la force aérienne taïwanaise est principalement équipée d'aéronefs de fabrication américaine. L'insigne de ce corps reprend en son centre l'emblème de la République de Chine, utilisé depuis 1928, d'abord par la Première République de Chine fondée par Sun Yat-sen. Cet emblème était à l'origine celui du Guomindang, dessiné en 1885 par Lu Haodong, un ami de Sun Yat-sen. Il se compose d'un disque d'azur sur lequel apparaît un soleil d'argent. Ce soleil émet douze rayons symbolisant les douze mois de l'année ainsi que les douze heures traditionnelles du calendrier chinois. Il représente la liberté et figure depuis 1928 sur le drapeau de la République de Chine.
Cet emblème est entouré de larges ailes brillantes, symbolisant la force aérienne. Il est doté de deux tiges filetées permettant sa fixation sur la bombe du casque au moyen de deux écrous circulaires. À noter que ces tiges filetées sont de grande dimension, mais leur contact avec le crâne du soldat est protégé par l'épaisse coiffe en mousse taillée sur mesure.

Armée de terre.

Vue de face.
Vue de face.
Vue de biais.
Vue de biais.

L'armée de terre de la République de Chine constitue la principale composante de l'armée taïwanaise. Fondée en 1924, elle aligne actuellement environ 130 000 hommes et compte 1,5 million de réservistes.
À l'instar de la force aérienne, les forces terrestres taïwanaises sont majoritairement équipées de matériels de conception américaine, employés conjointement avec des équipements de fabrication nationale.
L'insigne de ce corps, utilisé sur les casques de parade, reprend l'emblème de Taïwan entouré de deux branches de laurier brillantes, sur lesquelles sont disposées cinq fleurs de cerisier. Cet insigne est fixé sur le casque avec une doublure en feutre noir, afin de mieux ressortir sur le chrome du casque.

Parade armée de terre.
 

Corps de fusiliers marins.

Vue de face.
Vue de face.
Vue de biais.
Vue de biais.
Parade corps de fusiliers marins.
 

Le corps de fusiliers marins de la République de Chine (中華民國海軍陸戰隊 ; pinyin : Zhōnghuá Mínguó Hǎijūn Lùzhàndùi) constitue le bras amphibie de la marine taïwanaise. Il a été formé en décembre 1914 à partir de l'ancien corps de sentinelle de la marine.
Inspiré du modèle du Corps des Marines des États-Unis, il en reprend en partie l'emblème : le soleil de l'emblème de Taïwan remplace l'aigle de l'USMC, tandis que le globe et l'ancre constituent la variante taïwanaise de l'EGA ("Eagle, Globe, and Anchor") du Corps des Marines des États-Unis. La devise du corps des fusiliers marins de la République de Chine, "Toujours fidèle", est directement inspirée de celle des Marines américains, "Semper Fidelis".
Le corps est chargé du combat amphibie, des opérations de contre-débarquement et du renfort sur l'île de Taïwan ainsi que sur les îles de Kinmen, Wuchiu (Wuqiu, Kinmen) et Matsu. Il assure également la défense des installations de la marine et agit comme force de réaction rapide ainsi que réserve stratégique.
L'insigne du corps des fusiliers marins de Taïwan est fabriqué en métal doré. Il est apposé sur les casques chromés de parade, accompagné d'une bande adhésive rouge collée sur la périphérie du casque.

Marine.

Vue de face.
Vue de face.
Vue de biais.
Vue de biais.

La Marine de la République de Chine, parfois désignée sous le nom de Marine taïwanaise (officiellement en chinois traditionnel : 中華民國海軍 ; pinyin : Zhōnghuá Mínguó Hǎijūn), constitue la branche maritime de l'armée de la République de Chine.
Sa mission principale est de défendre le territoire taïwanais et de sécuriser les voies maritimes entourant l'île contre un blocus, une attaque ou une éventuelle invasion par les forces de la République populaire de Chine. Ses opérations incluent des patrouilles maritimes dans le détroit de Formose et les mers environnantes, ainsi que des contre-frappes et des opérations de contre-invasion en temps de guerre.
L'insigne utilisé sur les casques de parade blancs est composé de l'emblème de Taïwan, surmontant deux ancres croisées de couleur or.

Parade marine.
 
Crochet de maintien chromé.
Crochet de maintien chromé.
Pontet articulé.
Pontet articulé.
Pontet articulé.
 
Jugulaire avec mentonnière blanche, vue d'ensemble - envers/revers.
Jugulaire avec mentonnière blanche, vue d'ensemble - envers/revers.
Jugulaire avec mentonnière blanche, vue d'ensemble - envers/revers.

Les casques de parade sont équipés d'une jugulaire spécifique, confectionnée en toile de nylon blanche. Cette jugulaire comprend une mentonnière et est dotée, à chaque extrémité, d'une boucle à clapet permettant de retenir l'excédent de sangle après son passage dans les crochets chromés, qui la fixent aux pontets articulés du casque.

Police militaire.

Vue de face.
Vue de face.
Vue de côté.
Vue de côté.
Sous-casque, vue de biais.
Sous-casque, vue de biais.
Intérieur.
Intérieur.
Marquage moulé sous la visière.
Marquage moulé sous la visière.
Détails maintien de la jugulaire.
Détails maintien de la jugulaire.

La police militaire est équipée de casques M-1 peints en blanc, munis d'un insigne frontal aux couleurs nationales et des sinogrammes 兵宪 appliqués sur le côté gauche à l'aide d'autocollants.
Ces attributs sont également repris sur un sous-casque spécialement fabriqué en blanc pour cet usage. Ce sous-casque présente, par ailleurs, une jugulaire confectionnée en toile de nylon de couleur blanche solidarisée au cerclage de la coiffe aux anneaux spécifiquement prévus à cet effet.

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