États-Unis

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Casque US Model 1917

Fiche

  • Dénomination : modèle 1917 (Model 1917).
  • Destiné à une utilisation générale.
  • Coiffe en toile cirée et basane, avec amortisseurs en caoutchouc et fond en feutre.
  • Jugulaire en cuir, réglable par une boucle coulissante à double passant.
  • Caractéristiques : calqué sur le casque britannique Mark I.
  • Fabriqué à partir de 1917.
  • Distribué à partir de 1917.
  • Pays d'origine : États-Unis.
  • Période d'utilisation : de 1917 aux années 1930.
  • Matériaux : acier au manganèse.
  • Poids : 920 g.
  • Taille : 7 tailles, de 6"¼ à 7"¾ (coque de taille unique).
  • Couleur : vert brun granité.
Preview

Historique

Fabrication du casque US model 1917.Fabrication du casque US model 1917.Fabrication du casque US model 1917.Fabrication du casque US model 1917.

L'entrée des États-Unis dans la Première Guerre mondiale survient en avril 1917, après deux ans et demi d'efforts déployés par le président Woodrow Wilson pour conserver la neutralité du pays. Exceptée une partie anglophile soutenant les Britanniques, l'opinion publique américaine était majoritairement neutre dans les premières années de guerre. Toutefois les citoyens américains en vinrent de plus en plus à considérer l'Empire allemand comme un ennemi après les atrocités commises en Belgique en 1914 et l'attaque du paquebot RMS Lusitania en mai 1915. Les États-Unis maintiennent alors une économie sur une base de temps de paix, tout en permettant des prêts à grande échelle à la Grande-Bretagne et la France. Afin de ne pas émettre de menace militaire, Wilson n'entreprit que des préparations minimales pour la guerre et conserva l'armée de terre américaine sur son petit format de temps de paix (75 000 hommes), malgré la demande croissante en matière de préparation. Cependant, il fit augmenter la taille de la marine américaine.
Au début de 1917, l'Allemagne décida de reprendre la guerre sous-marine tous azimuts contre tout navire commercial se dirigeant vers la Grande-Bretagne, bien que cette décision puisse entraîner l'entrée en guerre des États-Unis. L'Allemagne offrit également une alliance militaire au Mexique contre les États-Unis via le télégramme Zimmermann. La publication de cette offre d'alliance outragea les Américains alors qu'au même moment, les sous-marins allemands commençaient à couler des navires américains dans l'Atlantique Nord. Wilson demanda au Congrès d'autoriser "une guerre pour mettre fin à toutes les guerres" qui "rendrait le monde sûr pour la démocratie", et le Congrès vota la déclaration de la guerre à l'Allemagne le 6 avril 1917. Le 7 décembre 1917, les États-Unis déclarèrent ensuite la guerre à l'Empire austro-hongrois.
À l'entrée en guerre des États-Unis, l'armée américaine n'a rien d'un corps d'élite bien équipé, les dotations en matériel moderne sont timides et tardives : en effet entre 1896 et 1916, le Congrès n'octroie qu'une ligne de crédit annuelle de 150 000 dollars américains pour l'achat de mitrailleuses. Ce chiffre passera du jour au lendemain à 12 millions fin 1916 quand la guerre deviendra inévitable. Toutefois, à titre d'exemple, en mai 1917, l'armée américaine ne disposait que de 600 000 fusils, 2000 mitrailleuses et 900 pièces d'artillerie de campagne.
L'engagement tardif et laborieux fut cependant massif. La participation américaine à la guerre devient effective avec l'arrivée le 13 juin 1917 du général John Pershing et de son état-major au commandement de l'"American Expeditionary Force", le Corps expéditionnaire américain envoyé en Europe qui préfigure déjà l'immense capacité de mobilisation dont dispose le pays, pour peu qu'il se décide à la mettre en œuvre et qu'on lui laisse le temps de se préparer.
Afin de renforcer le moral allié, un petit contingent symbolique de 14 750 hommes partis de New York fut envoyé en France et débarqua le 26 juin 1917 à Saint-Nazaire. Les chefs militaires français et anglais souhaitaient amalgamer les soldats américains dans les différentes armées existantes mais le général Pershing insista vigoureusement pour que le corps expéditionnaire demeurât une entité indépendante et dès le 21 octobre, les 14 500 hommes de la 1re division d'infanterie américaine furent affectés à un secteur relativement calme du front, près de Toul.
Ces premières troupes américaines déployées en France ne disposaient pas de casque. L'adoption d'un casque en acier par les différents belligérants ayant convaincu l'armée américaine de la nécessité de ce type d'équipement, elle sélectionne en juin 1917 le modèle britannique Mark I pour de multiples raisons :
- disponibilité immédiate de 400 000 unités fournies par les britanniques (l'armée américaine en recevra au total 1,5 millions d'exemplaires),
- conception adaptée au combat dans les tranchées,
- fabrication simplifiée,
- protection balistique supérieur au modèle français (bien que quelques troupes américaines soient équipées en casque Adrian modèle 15).
Les États-Unis décidèrent de fabriquer leur propre modèle, apportant dans la foulée des modifications mineures et normalisant ce nouveau casque comme casque modèle 1917 (Model 1917). Un premier contrat de production est confié à la firme American Sheet & Tin Plate de Chicago dans l'Illinois le 14 septembre 1917 pour la fourniture d'ébauches de casques.

Casque britannique Mark I.
Casque britannique Mark I.

La production débuta à l'automne 1917, et en novembre de cette même année, de grandes quantités de casque M1917 étaient déjà produites grâce à la forte mobilisation de l'économie américaine avec la participation de nombreuses entreprises métallurgiques pour la fourniture de l'acier et la mise en forme des bombes en acier, ainsi de nombreux fabricants de chaussures pour la production des coiffes, la mise en peinture et l'assemblage final étant confiés à l'usine Ford Motor Company, à Philadelphie, en Pennsylvanie.
Le casque M1917 est très similaire au casque Mark I britannique sur lequel il est calqué. Cependant, les Etats-Unis décidèrent de le fabriquer à partir d'une feuille d'acier contenant 13% de manganèse (contre 12% pour le casque Mark I), le rendant ainsi plus efficace, pouvant résister à une balle de calibre .45 tiré à une vitesse de 180 m/s à une distance de 3 mètres.
De plus, les fourreaux de jugulaire sont désormais maintenus à la coque à l'aide de rivet mécanique rendant ainsi l'ensemble plus solide contrairement au casque anglais, dont les boucles sont maintenues à l'aide de rivets fendus.
Hormis ces principales différences, le casque M1917 fut fabriqué de la même manière que le casque Mark I britannique, reprenant aussi le même modèle de coiffe pour lequel seuls les matériaux peuvent différer.
Les premières livraisons de casques M1917 furent effectuées en fin d'année 1917, en février 1918 700 000 unités furent approximativement produites.
Le 10 août 1918, la 1re armée américaine est créée. Deux autres armées sont créées par la suite. En octobre 1918, les forces américaines sont composées de 42 divisions réparties en 3 armées, soit 1 894 000 hommes. Pershing installe le Grand quartier général de sa 1re armée à Chaumont en Haute-Marne. L'engagement des unités américaines dans des opérations indépendantes est désormais scellé, les États-Unis acquièrent le rang de grande puissance. Les commandes de casques M1917 augmentent en conséquence pour atteindre 3 millions en juillet 1918, 6 millions en août et 7 millions en septembre. En novembre 1918, à la fin des hostilités, la production cessa et on estime à environ 2 707 237 casques M1917 produits.
Le casque M1917 restera en dotation au sein de l'armée américaine jusque dans les années 1930, période durant laquelle il fut remanié pour donner naissance au modèle US 17 – A1, impliquant le reconditionnement d'un grand nombre de casque M1917 en modification A1. Cette modification sera utilisée jusqu'en 1942 lorsque le nouveau casque M-1 fut généralisé.

Casque US model 1917.Casque US model 1917.Casque US model 1917.
Casque US model 1917.Casque US model 1917.Casque US model 1917.

Constitution

La coque :

Vue avant.
Vue avant.
Vue de coté.
Vue de coté.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Jointure jonc.
Jointure jonc.
Peinture texturée.
Peinture texturée.
Autre exemple.
Autre exemple.

La coque du casque M1917 affecte une forme identique à celle du casque Mark I britannique. Elle est formée d'un bloc par emboutissage d'une feuille d'acier au manganèse à hauteur de 13% de 0,91 mm d'épaisseur. Après mise en forme de la bombe, la visière est découpée pour donner la forme définitive du casque qui affecte une forme ovale vue de dessus. La visière du casque mesure environ 34 millimètres sur l'avant et l'arrière, les côtés mesurent environ 44 millimètres. L'acier employé est amagnétique, bien que l'on note une exception chez le fabricant Columbian Enameling & Stamping Co. dont les casques ont été produits avec de l'acier par le fournisseur identifié par la lettre Y.
La bordure tranchante du casque est adoucie par la mise en place d'un jonc se refermant par jointure superposée.
La bombe est ensuite percée à trois reprises, un orifice au point sommital du casque, et un trou de chaque côté sur la visière latérale pour la mise en place des fourreaux de jugulaire retenus par un rivet mécanique.
Le casque est estampé avant mise en peinture d'une marque permettant d'identifier le fournisseur d'acier, la firme procédant à l'emboutissage suivi d'un numéro de lot de production.
Le casque est ensuite peint uniformément de couleur vert/brun à l'intérieur comme à l'extérieur, une couche de sciure fine de bois est ensuite pulvérisée sur l'extérieur fraichement peint. Cette couche de sciure permettant d'obtenir une peinture texturée afin de réduire les reflets, est fixée par une seconde couche de peinture. À noter que la pulvérisation de la sciure de bois peut ne pas être parfaitement uniforme, pouvant donner des amas de poudre. Aussi on observe des casques dont la granulométrie de la sciure de bois employé peut varier donnant un aspect plus grossier.

Les marquages.

Usine E.G.Budd. Manufacturing Co. à Philadelphie.
Usine E.G.Budd. Manufacturing Co. à Philadelphie.

L'acier employé dans la production du casque M1917 est principalement fourni par la firme American Sheet and Tin Plate Co. située à Pittsburgh en Pennsylvanie. D'autres fournisseurs interviendront à moindre échelle dans la production comme les sociétés Universal Rollings Mills (aussi connue sous le nom commercial de Cyclops Steel Co.) également située à Pittsburgh et Taylor Wharton Iron & Steel Co., localisée à High Bridge – New Jersey.


L'acier est livré à différentes entreprises pour l'emboutissage des plaques d'acier et la mise en forme de la bombe :
- E.G.Budd. Manufacturing Co, Philadelphie – Pennsylvanie (1 150 775 unités).
- Sparks-Withington Co., Jackson – Michigan (473 469).
- Crosby Co, Buffalo - New York (469 968).
- Columbian Enameling & Stamping Co, Terre Haute – Indiana (268 850).
- Worchester Pressed Steel Co, Worchester – Massachusetts (193 840).
- The Bossert Corporation, Utica - New York (116 735).
- United States Smelting & Refining Co. Inc., New York City (33 600).
La firme Sturges & Burns Mfg. Co. de Chicago dans l'Illinois reçoit un contrat pour la production de coques le 29 octobre 1918 qu'elle honore en petite partie (6356 $ facturé pour un contrat total de 125 000 $) en raison de la fin de la guerre.

On note aussi une petite participation de la firme Transue Williams Steel Forging Corporation localisée à Alliance dans l'Ohio pour des manipulations sur les bombes de casques Work (700$ facturé pour un contrat de 125 000 $ en date du 29 octobre 1918).


Une nomenclature d'identification du processus de production du fournisseur d'acier à l'entreprise chargée de l'emboutissage est rapidement mise en place sur le modèle britannique. Une première lettre identifie le fournisseur d'acier, une seconde lettre identifie la firme procédant à l'emboutissage suivi d'un numéro permettant d'identifier le lot de production. Ce marquage est estampé sur la visière du casque par la firme emboutissant la bombe.
Ainsi, on retrouve principalement les associations suivantes :
U - B, C, probablement J
W - A
X - H
Y - J
Z - A, B, C, D, E, F, G, H, J, M, N
Faute de documentation, il n'a pas été possible à ce jour d'associer l'ensemble des fabricants à l'intégralité de la codification. Concernant la lettre Z, elle peut être associé sans trop de doute à la firme American Sheet and Tin Plate Co. principal fournisseur d'acier et aussi principale lettre rencontrée sur les casques M1917.

Crosby Co., Buffalo - New York.

WA.
WA.
ZA0.
ZA0.
ZA48.
ZA48.
ZA209.
ZA209.

Worchester Pressed Steel Co., Worchester - Massachusetts.

ZB15.
ZB15.
ZB45.
ZB45.
ZB49.
ZB49.
UB340.
UB340.

E.G.Budd. Manufacturing Co., Philadelphie - Pennsylvanie.

ZC65.
ZC65.
ZC180.
ZC180.
ZC281.
ZC281.
JC805.
JC805.

Columbian Enameling & Stamping Co., Terre Haute - Indiana.

YJ16.
YJ16.
YJ156.
YJ156.
ZJ213.
ZJ213.
ZJ249.
ZJ249.

Non identifié à ce jour.

ZD52.
ZD52.
ZD54.
ZD54.
ZD191.
ZD191.
ZDZ1981.
ZDZ1981.
NCco (probablement Crosby Co. avant mise en place nomenclature).
NCco (probablement Crosby Co. avant mise en place nomenclature).
XHF.
XHF.
 
ZH33.
ZH33.
 
L.
L.
 

Les casques déclassés.

Vue de côté.
Vue de côté.
Vue intérieure.
Vue intérieure.

En fin de production d'un lot de casque, un contrôle qualité est effectué sur des exemplaires pris aléatoirement afin de procéder à un test balistique. En cas de résultat non concluant, l'intégralité du lot est rejetée pour une livraison aux troupes combattantes. Les casques des lots concernés sont identifiés en étant percé d'un large trou pratiqué sur la visière et une large bande rouge est peinte transversalement sur le casque. Il est souvent admis que ces casques furent employés à l'entraînement.

La coiffe :

Tête de rivet maté en étoile.
Tête de rivet maté en étoile.
Tête de rivet maté en quadrillage.
Tête de rivet maté en quadrillage.
Rivet clou en cuivre.
Rivet clou en cuivre.
Détails maintien de la coiffe.
Détails maintien de la coiffe.
Coiffe désolidarisée, envers.
Coiffe désolidarisée, envers.
Revers.
Revers.
Coiffe désolidarisée, envers.
Coiffe désolidarisée, envers.
Revers.
Revers.
Jupe en toile cirée.
Jupe en toile cirée.
Revers.
Revers.
Filet de fond de coiffe.
Filet de fond de coiffe.
Doublure et bandeau en feutre, notez le rivet de maintien.
Doublure et bandeau en feutre, notez le rivet de maintien.
Tampon de fond de coiffe.
Tampon de fond de coiffe.
Coiffe, vue d'ensemble.
Coiffe, vue d'ensemble.

La coiffe du casque M1917 américain reprend celle du casque britannique Mark I, sans toutefois intégrer l'ensemble des modifications apportées à la coiffe britannique à partir de juin 1917. La coiffe est confectionnée en deux parties distinctes. Le fond de la bombe présente un tampon ovale constitué de plusieurs épaisseurs : la surface en contact avec le fond de la bombe est en coton ouaté et la surface en contact avec le sommet du crâne est en feutre de couleur gris bleuté. Ces deux couches retiennent en sandwich une couche en amiante, l'ensemble étant solidarisé par une couture périphérique pratiquée en machine. Le tampon de fond de coiffe ne reprend pas l'anneau en caoutchouc adopté par les britannique à partir de juin 1917.
Ce fond de coiffe est maintenu au sommet du casque par un rivet en cuivre maté à l'extérieur et une rondelle nickelée. Le rivet en cuivre est maté à l'extérieur du casque à l'aide d'un outil présentant généralement une empreinte en étoile et parfois présentant une marque quadrillée. Cet artifice de montage retient par la même occasion une sangle en cuir terminée à ses extrémités d'une boucle rectangulaire en fil de laiton enchapée à sa base et solidarisée par un rivet fendu.
La coiffe en elle-même est constituée d'un serre-tête en toile cirée, sans languette. Elle est confectionnée à l'aide d'une bande de toile cirée large de 70 millimètres et dont les extrémités jointives par superposition sont solidarisées par un trait de couture perpendiculaire. La toile cirée est cousue sur une bande de cuir épais incisé tous les 25 millimètres afin de retenir 12 tubes amortisseurs en caoutchouc placés en périphérie toutes les deux fentes. Cette bande de cuir maintient un rembourrage en ouate maintenu dans une doublure en coton ouaté. Cette doublure retient un filet en coton de couleur blanche fermé en son sommet par un lacet permettant le réglage de la taille.
Cette partie est solidarisée dans le casque en étant rivetée aux extrémités de la bande de cuir retenue au fond du casque. La coiffe étant circulaire, elle ne présente pas vraiment de sens. La toile cirée est généralement jointive sur l'arrière ou à l'opposé, en considérant que la jointure du jonc métallique du casque est placée à l'arrière.
À l'instar des dernières coiffes britanniques, la coiffe américaine présente une bande de feutre de couleur gris bleuté placée frontalement (pour peu que l'on considère que la coiffe possède un sens) et visible sous la toile cirée de la coiffe.

Les marquages.

Quelques exemples d'étiquettes d'instruction de réglage. Quelques exemples d'étiquettes d'instruction de réglage.
Quelques exemples d'étiquettes d'instruction de réglage.
Quelques exemples d'étiquettes d'instruction de réglage.
Quelques exemples d'étiquettes d'instruction de réglage.
 

Comme sur le modèle britannique, le point de maintien de la coiffe dans la bombe retient une étiquette en toile blanche sur laquelle sont imprimées les instructions sommaires de réglage de la coiffe : "TIGHTEN CORD AND ADJUST NET TO FIT THE HEAD" (Tirer la corde et ajuster le filet pour adapter la tête).

Marquage taille sur sangle en cuir.
Marquage taille sur sangle en cuir.
Marquage taille sur sangle en cuir.
 
Marquage taille sur sangle en cuir.
 
Marquage taille sur sangle en cuir.
 
Ou au revers de la coiffe.
Ou au revers de la coiffe.

À noter que la taille de la coiffe est estampée sur la sangle en cuir retenant la coiffe à proximité du rivet de maintien de sorte que cette marque soit visible au fond de la coiffe. Elle peut être reprise au dos de la jupe en toile cirée de manière solitaire ou incluse dans le marquage du fabricant si présent.

A.J.Bates, Webster - Massachusetts.
A.J.Bates, Webster - Massachusetts.
A.J.Bates, Webster - Massachusetts, novembre 1918.
A.J.Bates, Webster - Massachusetts, novembre 1918.
R.H. Long & Co., Framingham - Massachusetts (1917).
R.H. Long & Co., Framingham - Massachusetts (1917).
R.H. Long & Co. juin 1918.
R.H. Long & Co. juin 1918.
R.H. Long & Co. juillet 1917.
R.H. Long & Co. juillet 1917.
The Haseltine & Colby Shoes Co., Haverhill - Massachusetts.
The Haseltine & Colby Shoes Co., Haverhill - Massachusetts.
A.E.Little Co., Boston - Massachusetts.
A.E.Little Co., Boston - Massachusetts.
Progressive Knitting Works, Brooklyn - New York.
Progressive Knitting Works, Brooklyn - New York.
L.C. Chase & Co., Boston - Massachusetts.
L.C. Chase & Co., Boston - Massachusetts.
Leatherwear Company of America Inc., Brooklyn - New York.
Leatherwear Company of America Inc., Brooklyn - New York.
F.M. Hoyt Shoe Co., Manchester - New Hampshire (janvier 1918).
F.M. Hoyt Shoe Co., Manchester - New Hampshire (janvier 1918).
Sample Saving System, Inc., Haverhill – Massachusetts.
Sample Saving System, Inc., Haverhill – Massachusetts.
C.R. Rawle & Co., Boston – Massachusetts.
C.R. Rawle & Co., Boston – Massachusetts.
 

Avant décembre 1917, les coiffes ne sont pas marquées par les fabricants, les règles imposées par le département du matériel des forces armées l'interdisant, car étant considérées comme une forme de publicité. Les coiffes fabriquées avant cette date peuvent présenter occasionnellement le cachet ovale du département du matériel appliqué lors de l'inspection de réception.
La fabrication des coiffes est confiée durant la Première Guerre mondiale à 15 sociétés fabriquant initialement des chaussures :
- A.E.Little Co., Boston – Massachusetts,
- A.J.Bates, Webster - Massachusetts,
- Curtain Supply Co., Chicago – Illinois,
- Gregory & Read Co., Lynn – Massachusetts,
- F.M. Hoyt Shoe Co., Manchester – New Hampshire,
- L.C. Chase & Co., Boston – Massachusetts,
- Leatherwear Company of America Inc., Brooklyn – New York,
- Progressive Knitting Works, Brooklyn – New York,
- R.H. Long & Co., Framingham – Massachusetts,
- The Haseltine & Colby Shoes Co., Haverhill – Massachusetts.
- Sample Saving System, Inc., Haverhill – Massachusetts.
- C.R. Rawle & Co. (orthographe de la raison sociale à vérifier), Boston – Massachusetts.
Ces fabricants apposèrent leur marque au dos de la jupe en toile cirée de la coiffe à partir de la fin d'année 1917. La marque de certains fabricants évolua en cours de production.


Des contrats furent attribués à la fin de la guerre à d'autres entreprises, cependant trop tardivement pour qu'elles puissent débuter la production, la fin des hostilités mettant un terme à la production du casque M1917 :
- Bradford & Co. Inc., Lynn Massachusetts,
- H.D. Taylor Co., Buffalo – New York,
- Plant Bros & Co., Manchester – New Hampshire.

Tampon d'inspection du corps du matériel.
Tampon d'inspection du corps du matériel.
Autre type plus tardif.
Autre type plus tardif.
Tampon de contrôle.
Tampon de contrôle.

Enfin, la coiffe peut présenter un tampon d'acceptation appliqué par les services d'inspection du corps du matériel. Cette marque est d'abord appliquée à l'aide d'un large tampon ovale puis évoluera sous la forme d'un petit cachet de forme carrée. On retrouve aussi diverses marques de contrôle sans doute appliqué lors de la confection chez certains fabricants.

La jugulaire :

Tête de rivet.
Tête de rivet.
Passant de jugulaire.
Passant de jugulaire.
Passant de jugulaire.
 
Autre modèle de passant.
Autre modèle de passant.
Extrémité fixe.
Extrémité fixe.
Extrémité fixe.
Extrémité fixe.
Extrémité libre.
Extrémité libre.
Détails maintien par rivet fendu.
Détails maintien par rivet fendu.
Détails maintien par rivet fendu.
 
Boucle coulissante de réglage.
Boucle coulissante de réglage.
Boucle coulissante de réglage.
 
Boucle coulissante de réglage.
 
Coiffe, vue d'ensemble.
Coiffe, vue d'ensemble.

La jugulaire est constituée d'un seul bloc et est solidarisée aux extrémités de la sangle en cuir elle-même rivetée au point sommital du casque et retenant la coiffe sur les côtés. Les extrémités de cette sangle présentent une boucle en fil de laiton de dimension 25 x 13 millimètres. La jugulaire est d'abord insérée dans les boucles articulées (dimension 30 x 17 millimètres) des fourreaux de jugulaire rivetés de part et d'autre du casque. Les fourreaux de jugulaire sont confectionnés à partir d'une bande métallique pliée en deux afin d'enchaper la base de la boucle puis percés pour être rivetés des deux côtés du casque. On observe deux types de fourreaux, le premier, le plus fréquemment rencontré, pour lequel les angles extérieurs sont coupés droits ; le second dont l'extrémité extérieure est parfaitement arrondie.
La jugulaire en elle-même est confectionnée à partir d'une bande de cuir épais large de 18 millimètres pour une longueur totale de 50 centimètres environ. Cette bande de cuir comporte à une de ses extrémités une boucle coulissante à double passant permettant de régler la longueur souhaitée. La boucle de réglage est fabriquée en acier nickelé et affecte une forme incurvée. Contrairement au modèle britannique, cette boucle est installée côté incurvé vers l'extérieur.

Les accessoires :

Casque produit pour le port des lunettes de protection Wilmer, vue de biais.
Casque produit pour le port des lunettes de protection Wilmer, vue de biais.
Vue intérieure.
Vue intérieure.
Lunette de protection Wilmer.
Lunette de protection Wilmer.

Accessoire connu pour avoir été conçu et employé avec le casque M1917, on note les lunettes de protection métallique conçu par William Holland Wilmer qui a apporté des contributions notables à l'ophtalmologie milliaire puis plus tard dans la médecine aéronautique. Ces lunettes, conçues en fin d'année 1917 et dont le brevet est déposé initialement le 26 décembre 1917, sont basées sur les visières de protection employées durant l'époque médiévale et dont l'objectif est de protéger les yeux des projections de haute vélocité. Ces lunettes sont maintenues à l'aide de branches à ressort terminées par un crochet destiné à être retenu dans un anneau. Pour l'emploi avec le casque M1917, trois orifices sont effectués de chaque côté sur la bordure du casque afin de retenir un anneau fendu pour y maintenir ces lunettes de protection.
Leur production est confiée à la firme Worchester Pressed Steel Co. située à Worchester dans le Massachusetts avec un ordre de commande en date du 15 janvier 1918 pour :
- 75 000 unités des lunettes de protection en acier pour être envoyés à la firme Miller Rubber Company à Akron dans l'Ohio pour la mise en place d'une garniture en caoutchouc avant d'être expédié à l'usine Ford pour la mise en peinture et l'assemblage,
- 35 000 casques avec les trois orifices latéraux pris sur une commande déjà passée de 120 000 unités.
La production des 72 000 sangles ressorts, confiée à la société Morgan Spring Company, est expédiée à l'usine Ford de Philadelphie pour assemblage.

Ces casques sont distribués à diverses unités sur le front français et semblent avoir été peu employés avec les lunettes puisqu'aucune archive photographique n'a pu être observée.

    Plus

Brevet W.H Wilmer Eye Shield !

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Ordre de production !

Comparatif entre le casque britannique Mark I et le casque US model 1917 :

Casque britannique Mark I.
Casque britannique Mark I.
Casque US model 1917.
Casque US model 1917.

Après l'entrée en guerre des États-Unis en 1917, le casque Mark I sert de modèle pour la conception du premier casque de l'armée américaine. Celle-ci décide d'adopter le modèle britannique, dont elle acquiert 1,5 millions d'exemplaires afin d'équiper les premières troupes déployées en France. Les États-Unis fabriquent ensuite leur propre modèle dès 1917 sur la base du casque Mark I britannique. Seules quelques petites différences permettent de distinguer les deux modèles. Leurs caractéristiques sont :

  • Les fourreaux de jugulaire sont maintenus par des rivets fendus sur le modèle britannique, et par un rivet mécanique pour le modèle US. La tête de rivet du modèle anglais est par ailleurs plus plate et plus large que celle du modèle américain qui est bombée.
  • Bien que les deux casques soient bordés d'un jonc (à partir de mars 1916 pour le Mark I anglais), la jointure du jonc de ces deux casques se chevauche, mais est renforcée d'un point de soudure pour le modèle britannique (par ailleurs, la jointure du jonc du casque Mark I est très longue contrairement à celle du casque M1917).
  • Les casques US sont marqués sur la même nomenclature que le modèle britannique, à savoir le fournisseur d'acier et l'entreprise ayant procédé à l'emboutissage avec un emploi différent de lettres.
  • Le filet de la coiffe est blanc pour le modèle 17 américain, avec le fond de coiffe en feutre gris bleu alors que le filet est brun pour le modèle anglais avec un fond de coiffe en feutre de couleur brun ocre jusqu'en 1917 et gris beige par la suite.
  • Le modèle britannique peut être muni d'un anneau de fond de coiffe en caoutchouc dont la section est d'un centimètre de diamètre (visible dans le cas où le fond de coiffe en feutre est détérioré) pour les casques fabriqués à partir de mai 1917.
Marquage de coiffe britannique.
Marquage de coiffe britannique.
Marquage d'inspection et de fabricant US.Marquage d'inspection et de fabricant US.
Marquage d'inspection et de fabricant US.

Pour finir les casques britanniques comportent un tampon à l'encre rouge comportant le numéro de brevet déposé par l'ingénieur John Leopold Brodie, créateur du casque Mark I anglais.
Les casques US ne sont pas obligatoirement munis d'un tampon de fabrication, qui est appliqué à l'encre noir comportant la désignation du fabricant, accompagnée du mois et de l'année de fabrication.

Insignes

Insigne.
1st Army.
Insigne.
1st Army E.
Insigne.
1st Army 21st E.
Insigne.
1st Div.
Insigne.
2nd Div.
Insigne.
2nd Div 15th FA.
Insigne.
2nd Div 23rd Inf SC.
Insigne.
2nd Div 23rd Inf HQ.
Insigne.
2nd Div 23rd Inf MG.
Insigne.
2nd Div 1st Bat 6th M.
Insigne.
2nd Div 2nd Bat 6th M.
Insigne.
2nd Div 17th FA, HQ.
Insigne.
2nd Div 17th FA, SC.
Insigne.
Autre exemple.
Insigne.
2nd Div 2nd ET.
Insigne.
3rd Div.
Insigne.
4th Div.
Insigne.
5th Div.
Insigne.
6th Div.
Insigne.
7th Div.
Insigne.
8th Div.
Insigne.
26th Div.
Insigne.
26th Div 101th FA.
Insigne.
26th Div 101th E.
Insigne.
26th Div 102th Inf.
Insigne.
26th Div 103th Inf.
Insigne.
26th Div 104th Inf.
Insigne.
26th Div - MP.
Insigne.
27th Div.
Insigne.
28th Div.
Insigne.
29th Div.
Insigne.
30th Div.
Insigne.
31st Div.
Insigne.
32th Div.
Insigne.
33th Div.
Insigne.
35th Div 70th Inf.
Insigne.
35th Div 110th E.
Insigne.
35th Div 130th MG.
Insigne.
35th Div 137th Inf.
Insigne.
35th Div 139th Inf.
Insigne.
36th Div.
Insigne.
37th Div.
Insigne.
40th Div.
Insigne.
42th Div.
Insigne.
77th Div.
Insigne.
79th Div.
Insigne.
78th Div.
Insigne.
80th Div.
Insigne.
82th Div.
Insigne.
84th Div.
Insigne.
87th Div.
Insigne.
88th Div.
Insigne.
89th Div.
Insigne.
89th Div 164th FA.
Insigne.
91st Div.
Insigne.
92nd Div.
Insigne.
93rd Div.
Insigne.
USMC.
Insigne.
Engineers Corps.
Insigne.
Camoflage Corps.
Insigne.
Motor Transport Corps.
Insigne.
A.F.S Ambulance.
Insigne.
Inconnu.

Légende des sigles :

  • Div = Division.
  • Inf = Infantry.
  • FA = Field Artillery.
  • SC = Supply Company.
  • HQ = Headquarters.
  • M = Marines.
  • MG = Machinegun.
  • E = Engineers.
  • ET = Engineer Train.
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