Uruguay

Uruguay

Casque Modèle 35

Fiche

  • Dénomination : modèle 35.
  • Destiné à l'armée.
  • Coiffe constituée d'un bandeau de cuir, maintenu sur un cerclage en carton agrafé à quatre supports de coiffe.
  • Jugulaire en cuir, réglable par une boucle à double passant.
  • Insigne : attribut riveté représentant les armoiries nationales.
  • Caractéristique : copié sur le casque Adrian modèle 26 français.
  • Fabriqué à partir de 1935.
  • Distribué à partir de 1935.
  • Pays d'origine : Uruguay.
  • Période d'utilisation : de 1935 aux années 50.
  • Matériau : aluminium.
  • Poids : 540 g.
  • Taille : ?
  • Couleur : vert kaki.
Preview

Historique

Durant la période s'étalant de 1903 à 1920, l'Uruguay connut une période de prospérité sous la présidence de José Batlle y Ordóñez et fut surnommé la "Suisse de l'Amérique" ("Suiza de America") ; le secret bancaire et le blanchiement d'argent qui s'y pratiquaient, n'étaient pas étrangers non plus à ce qualificatif.
Totalement étranger à la grande guerre qui sévissait principalement sur le continent européen, l'Uruguay ne préta pas d'importance aux grandes avancées techniques issues de ce conflit et ne chercha donc pas à s'équiper d'un casque moderne.
En raison du calme géopolitique de la région, l'armée était seulement équipée de chapeaux haut de forme en feutre assez large ou encore de casques tropicaux. Ces effets étaient essentiellement distribués pour protéger la tête des soldats du soleil, le climat de l'Uruguay est tempéré, presque semi tropical.
Pendant ce temps, le Pérou  dès 1934, ainsi que le Mexique dès 1935, s'équipaient de casques Adrian modèle 26, importés de France et fabriqués par la société FRANCK à Aubervilliers. L'Uruguay chercha à se doter d'un casque moderne, alors qu'une majorité d'armées à travers le monde, s'était déjà équipée d'une coiffure de protection.
Dans les années 30, on peut distinguer essentiellement trois formes de casques utilisés à travers le monde, les casques issus du casque Adrian français, les casques issus du casque Mark I britannique et enfin les casques issus du "Stahlhelm" allemand, tout trois principaux protagonistes du conflit le plus meurtrier connu jusqu'alors.
La raison de l'adoption d'un casque de type Adrian par l'Uruguay nous est encore inconnue à ce jour. Nous pouvons supposer que l'adoption du casque Adrian modèle 26 (désigné comme modèle 34) par le Pérou ou encore par le Mexique à partir de 1935, n'y est pas étrangère.
On peut aussi supposer que des casques issus de ces deux pays furent testés par l'armée uruguayenne, ou encore des exemplaires livrés par la France dans le cadre de la préparation d'un accord commercial entre les deux pays. On note cependant l'utilisation de casques tropicaux modèle 31, importés de France, au sein de l'armée uruguayenne, étayant l'hypothèse de casques fournis par la France.
Quoiqu'il en soit, l'Uruguay décida de produire son propre casque Adrian basé sur le modèle 26 français, à partir de l'année 1935. On le désignera implicitement modèle 35, par rapport à son année d'adoption.
Fabriqué entièrement en aluminium, et donc totalement inadapté à un conflit moderne, on peut supposer que ce nouveau casque était réservé uniquement aux parades, alors qu'aucun casque n'équipait jusqu'ici l'armée uruguayenne.
D'une conception parfaitement originale, munie d'une coiffe constituée d'un simple bandeau de cuir montée sur un cerclage en carton, le casque modèle 35 constitue ainsi un simple casque d'ornement. Ce casque fut utilisé de 1935 à la fin de la seconde guerre mondiale, période durant laquelle le pays ne connut aucun conflit.
Le premier casque uruguayen fut fabriqué par les sociétés Aluminio Mariposa et Fuaye, deux fabricants connus d'ustensiles de cuisine.
Le casque modèle 35 fut ensuite remplacé par le casque US M-1 fourni pas les Etats-Unis qui possédaient de nombreux stocks à la fin de la seconde guerre mondiale.

Troupes uruguayennes équipées de chapeaux en feutre et casques tropicals.
Troupes uruguayennes équipées de chapeaux en feutre et de casques tropicaux.
Casque modèle 916. Casque modèle 916.

Constitution

La coque :

Vue avant.
Vue avant.
Vue de coté.
Vue de coté.
Vue arrière.
Vue arrière.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Bordure.
Bordure.
Tête de rivet support de coiffe et cimier.
Tête de rivet support de coiffe et cimier.
Trous d'aération, et rivets fendus du cimier.
Trous d'aération, et rivets fendus du cimier.
Insigne riveté.
Insigne riveté.
Rivet de fixation de l'insigne (supérieur).
Rivet de fixation de l'insigne.

La bombe du casque modèle 35 uruguayen est formée par emboutissage progressif d'une plaque d'aluminium. La forme de la bombe reprend celle du casque Adrian modèle 26 français, bien que la base du casque uruguayen soit plus bombée que celle de son homologue français.
On ignore à l'heure actuelle si le casque uruguayen est fabriqué en plusieurs tailles à l'instar de l'Adrian modèle 26, cependant il est fort probable que ce soit le cas en raison des différentes tailles des coiffes disponibles, qui ne sont pas réglables.
La bordure de la bombe est adoucie par retournement vers l'intérieur du bord du casque sur 5 mm. Un lèger sillon sur la face extérieure, juste avant la pliure, laisse penser qu'il s'agit d'un jonc rajouté, mais il n'en est rien.
La bombe est ensuite percée de quatre séries de deux trous,  placées aux quatre points cardinaux du casque, au niveau de la visière, pour la fixation ultérieure des quatre supports de coiffe.
Le dessus de la bombe comporte quatre trous pour la fixation du cimier, fabriqué lui aussi en aluminium.Il est maintenu sur la coque par quatre rivets fendus en acier. De forme très similaire aux cimiers aux extrémités en pointe de fabrication française, apposés par exemple chez les fabricants Carpentier et Franck, il est de forme bombée et échancré sur les cotés sur une longueur de 4 cm . Il a pour but de protéger les trous d'aération pratiqués au fond de la bombe. Ces trous sont disposés en  lignes, deux de 6 trous et une au milieu de 4 trous.
Trois trous disposés en triangle, sont percés à l'avant du casque pour la fixation de l'attribut. L'insigne, fixé par le biais de trois petits rivets mécaniques, représente les armoiries nationales. De forme ovale, divisé en quatre quartiers, l'attribut fait figurer :
    - Une balance : symbole de l'égalité et de la justice.
    - La montage de Montevideo : symbole de force.
    - Un cheval.
    - Un bœuf : ces deux derniers symbolisant la liberté et la plénitude.
Le blason ovale est entouré de branches d'oliviers et de lauriers, unis en bas par un ruban. Le tout est surmonté d'un soleil aux rayons flamboyants.
Les supports de coiffe sont montés aux quatre points cardinaux à l'aide de deux rivets mécaniques. Après cela, le casque est mis en peinture de couleur vert kaki foncé satiné.
A noter que le casque modèle 35 ne possède aucun marquage fabricant estampé dans le métal ou apposé à l'aide d'un tampon.

La coiffe :

Coiffe.
Coiffe.
Support de coiffe monté sur lame ressort.
Support de coiffe monté sur lame ressort.
Support de coiffe trapézoïdal avec deux agrafes de fixation.
Support de coiffe trapézoïdal avec deux agrafes de fixation.
Tête agrafe de fixation.
Tête agrafe de fixation.
Détail agrafe.
Détail agrafe.
Coiffe montée, bandeau de cuir cousu sur un cerclage en carton.
Coiffe montée, bandeau de cuir cousu sur un cerclage en carton.
Détail montage sur support de coiffe.
Détail montage sur support de coiffe.
Jointure bandeau de cuir avec nœud en tissu, et étiquette de la taille.
Jointure bandeau de cuir avec nœud en tissu, et étiquette de la taille.

Les supports de coiffe sont constitués par une pièce en aluminium, de forme trapézoïdale aux angles arrondis. Chaque angle de la grande base est percé, afin de supporter les agrafes de fixation de la coiffe. Le centre du support de coiffe est percé de deux trous, disposés verticalement. Il est riveté, sur le coté le moins long d'une lame ressort plié en "V", à l'aide de deux petits rivets mécaniques. L'extrémité du coté le plus long  de cette lame ressort, comporte deux trous disposés horizontalement, dans les quels passent deux rivets mécaniques creux, qui la fixent dans la coque.

La coiffe est constituée par un bandeau de cuir marron, d'une largeur de 4 centimètres, dont les extrémités sont superposées et joints à l'aide d'un petit ruban noué.
Ce bandeau de cuir est retourné sur 6 milimètres et cousu à un cerclage en carton, large de 3 centimètres, dont la longueur varie en fonction de la taille de la coiffe. Le coté non cousu du bandeau de cuir est plié vers l'intérieur pour la finition sur 2 mm.
La coiffe est fixée aux quatre supports de coiffe à l'aide de huit agrafes métalliques, réparties deux par deux. Ces agrafes, que l'on peut comparer à des attaches parisiennes, sont constituées d'une patte métallique pliée, s'insérant dans une tête plate, munie de deux fentes en son centre. Sur la tête de l'attache est estampée l'inscription : "THE CRIP BINDER", sans doute la désignation commerciale du fabricant de cette attache.
Les deux pattes métalliques, traversant le support de coiffe, sont insérées dans une contre-plaque, identique à la tête de l'attache mais munie d'une seule fente en son centre. L'attache parisienne est insérée dans le carton, puis dans la contre plaque sur la quelle ses extrémités sont repliées, maintenant l'ensemble de la coiffe.

A noter que la taille de la coiffe est indiqué par un petit disque autocollant, collé à même le cuir.

La jugulaire :

Passant de jugulaire.
Passant de jugulaire.
Jugulaire - partie fixe.
Jugulaire - partie fixe.
Détail rivet de fixation.
Détail rivet de fixation.
Boucle de réglage.
Boucle de réglage.

Les passants de jugulaire sont constitués par un dé métallique rectangulaire, aux angles arrondis.
La base de ces passants, est enchapée par le prolongement des lames ressort des supports de coiffe latéraux, dans la quelle elle pivote librement.

La jugulaire utilisée sur le casque modèle 35 est aussi copiée sur celle du casque Adrian modèle 26 français. Elle se compose d'une lanière de cuir épais, d'une longueur de 38 cm pour 1,2 cm de large et d'une épaisseur de 2 mm.
Une extrémité est retournée et enchape une boucle coulissante métallique noire, à l'aide d'un rivet tubulaire. L'autre extrémité, après avoir été enfilée  dans un des passants, traverse la boucle de réglage et vient enchapper à son tour l'autre passant. Cette enchapure est fermée par un rivet mécanique, rendant le montage inamovible. Les deux rivets ont la tête peinte en vert

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