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Casque Modèle 1912 Gendarmerie

Fiche

  • Dénomination : Casque de Gendarmerie modèle 1912.
  • Destiné à la Gendarmerie Départementale.
  • Caractéristiques :
    - Modèle unique pour tous les grades.
    - Utilisé sans crinière par le personnel à pied.
  • Coiffe en cuir à sept à huit dents de loup, réglable par un lacet.
  • Jugulaire à écailles, fermeture par boucle à ardillon.
  • Insignes :
    - Grenade estampée au centre du bandeau en maillechort.
    - Utilisation d'un plumet tricolore pour la grande tenue (blanc pour les colonels).
  • Fabriqué à partir de 1912.
  • Distribué à partir de 1912.
  • Pays d'origine : France.
  • Période d'utilisation : 1912 à 1916.
  • Matériaux : cuivre puis laiton, maillechort.
  • Tailles : bombe et coiffe fabriquées par pointure.
  • Poids : 1300 g (pointure 58).
  • Couleur : métal nu poli.
Arme à cheval.
Arme à cheval.
Arme à pied.
Arme à pied.
Casque d'officier d'achat personnel.
"Casque d'officier" d'achat personnel.

Historique

La Gendarmerie nationale est l'héritière d'un corps de militaires chargés de l'ordre public créé en 1337 : La Maréchaussée. Le 16 février 1791, la Maréchaussée est renommée Gendarmerie nationale. Le terme de gendarmerie vient de "gens d'armes", qui désigne, à la fin du Moyen Âge et au début de l'époque moderne, la cavalerie lourde. Dans Paris, le maintien de l'ordre est alors assuré par la Garde municipale de Paris, qui sera transformée en 1849, en Garde républicaine de Paris, dépendant également de la Gendarmerie.

Au tout début du XXème siècle, la Gendarmerie dépend de la Direction de la Cavalerie. Les différents corps de cavalerie se sont équipés de casques d'inspiration 1er Empire. Ce sont les casques dits de "Cavalerie Légère" : Mle 1872/74 ou plus récents, Mle 1910. Ceci, à l'exception de la Gendarmerie départementale qui a conservé son célèbre et encombrant chapeau bicorne. Celui-ci est remplacé par le képi en 1904, mais aucun casque n'est adopté malgré la multitude de projets présentés.
Il faudra attendre 1911, pour que soit adopté un casque de cavalerie, se démarquant suffisamment de celui de la Garde Républicaine. Il est dérivé, sous certains aspects, des casques modèle 1872/74 et il est morphologiquement très proche du Mle 1910. Il se démarque par son cimier volumineux garni d'une brosse-chenille.

Sa description est incluse dans le "Fascicule trimestriel N°10 modificatif des descriptions d'uniformes" du 23 septembre 1912. Quelques modifications interviennent en 1913, que l'on retrouve souvent annotées à la main, dans le fascicule N°10. (Nous conserverons par commodité, la désignation non officielle de : "Casque de Gendarmerie Mle 1912".)
Il s'agit d'un casque en cuivre et maillechort, avec cimier surmonté d'une brosse-chenille en crin noir.
Il n'est prévu qu'un modèle unique, tant pour la troupe et les cadres, que pour l'arme à pied et l'arme à cheval. Simplement, une crinière noire est rajoutée à la suite de la brosse-chenille du cimier, pour le personnel monté.

Le bulletin officiel fixe les circonstances dans lesquelles ce casque sera porté :
1) Casque muni de son plumet.
Il est pris en grande tenue, en tenue de jour, ainsi que les dimanches et jours de fête, par les officiers et adjudants. Il est pris en grande tenue par les sous-officiers, brigadiers et gendarmes.
2) Casque sans plumet.
Tous les officiers et adjudants et les gendarmes à cheval doivent le prendre en tenue de campagne, les gendarmes à pied conservant le képi. Tous le portent en tenue de service hors la résidence pour le maintien de l'ordre, dans les exercices d'instruction à pied et à cheval avec armes, pour l'exécution des tirs.
3) Lorsque les gendarmes à cheval sont de service à pied ou avec des gendarmes à pied, ils ne doivent pas prendre la crinière amovible.

Chapeau bicorne Mle 1885.
Chapeau bicorne Mle 1885.
Képi Mle 1904.
Képi Mle 1904.

Dès lors les gendarmes à pied trouveront disgracieux leur casque sans crinière, tandis que les adjudants et officiers trouveront le leur, insuffisamment distinctif. Certains de ces derniers se procureront dans le commerce, des casques plus raffinés ou des accessoires permettant d'améliorer l'aspect du casque réglementaire.

À la déclaration de guerre, les gendarmes affectés aux prévôtés, partent en campagne coiffés du casque Mle 1912 muni d'un couvre-casque en tissu marron puis bleu. Hélas, la silhouette qu'il leur confère, ressemble à celle des Uhlans allemands, entrainant des méprises fratricides. Par note du 26 janvier 1916 (voir ci-dessous), le casque Mle 1912 est retiré des prévôtés. Il est remplacé par le casque du modèle général (Adrian modèle 1915) avec attribut de l'Infanterie. Il sera réformé définitivement le 27 juin 1916.


"Le sous-secrétaire d'Etat de la guerre à MM les directeurs de l'Intendance de toutes régions.
Le général commandant en chef les armées françaises a décidé que, pour la durée de la guerre, tous les gendarmes prévôtaux seraient munis du casque du modèle général, avec la grenade comme insigne et que les casques de Gendarmerie et képis seraient renvoyés sur l'intérieur.
En conséquence, les gendarmes à pied ou à cheval à fournir dorénavant aux armées n'emporteront plus le casque ou le képi de Gendarmerie.
Ceux qui seront destinés à remplacer des gendarmes évacués ou relevés trouveront à leur unité prévôtale les coiffures dont leurs prédécesseurs étaient détenteurs.
En cas de besoin, des échanges de pointure seront faits.
Pour ceux appelés à constituer de nouvelles prévôtés ou à renforcer celles existantes, les conseils d'administration toucheront aux Magasins Administratifs régionaux les casques nécessaires, du modèle général."

Prévôté à pied 1914.Tenue de campagne, Gie à pied.Prévôté à pied 1914.Brigade à pied en grande tenue.Arrestation d'un manifestant pacifiste à Lille en 1914.Grande tenue à cheval.Prévôté.Lieutenant de la Prévôté et son ordonnance.Gendarmes à pied avec officier au fond et MdL à cheval au 1er plan.Capitaine de la Prévôté à cheval.Prévôts et leurs prisonniers allemands.

Constitution

Pour la description, nous reprendrons les textes du Mémorial 1913 de la Gendarmerie et du modificatif du 14 mars 1913. Ces textes apparaîtront en italique, tandis que nos rajouts resteront en écriture droite.


"Direction de l'Intendance militaire; Bureau de l'Habillement du Campement et du Couchage - No 177 Fascicule trimestriel - No 10 modificatif des descriptions d'uniformes,
Paris, le 23 septembre 1912,
Modifications à la description des uniformes (Corps de gendarmerie-officiers et troupe) (Mémorial 1908).
Page 62. Après l'article 57, ajouter l'article suivant :

ARTICLE 57 bis."

Casque de l'arme à cheval :

"Il se compose d'une bombe, d'une visière, d'un couvre-nuque, d'un bandeau, de deux jugulaires, d'un cimier, d'un porte-plumet, d'une brosse-chenille, d'un plumet avec olive en maillechort et d'une garniture intérieure.
Nota, - Les dimensions indiquées ci-dessous se rapportent à la pointure 57. Certaines de ces dimensions doivent nécessairement varier suivant la pointure. Dans la fabrication, on devra chercher à s'en rapprocher le plus possible, de manière à conserver au casque l'aspect général du type.
L'épaisseur des pièces en maillechort, bandeau, lamelle, cimier, porte-plumet, est de 4 à 5 dixièmes de millimètre."


Comme dit dans le "nota" du texte officiel (voir ci-dessus), il y a une taille de bombe différente pour chaque pointure, contrairement à ce qu'il se fera plus tard pour les Adrian, avec 3 pointures pour une taille de casque.

Bombe.

"D'une seule pièce en cuivre (laiton spécial à/c du modificatif du 14 mars 1913), elle est emboutie au balancier, planée au marteau, polie au buffle et à la brosse (repoussée au tour et polie au tampon à/c du modificatif du 14 mars 1913). Elle est percée au sommet de trois ventouses (diamètre 15 mm) éloignées l'une de l'autre de 30 mm environ."

Côté gauche.
Côté gauche.
Face.
Face.
Côté droit.
Côté droit.
Arrière.
Arrière.
Dessus.
Dessus.
Intérieur.
Intérieur.

- Poids de la calotte de pointure moyenne (57 centimètres), y compris la visière, le couvre-nuque. le bandeau, la rosace et les rivets : 525g.
- Epaisseur, minima après polissage : 0,5 à 0,6 mm.
- Hauteur au sommet de la bombe nue : 120 mm.
- Diamètre à la base du devant au derrière : 210 mm.
- Diamètre de droite à gauche : 173 mm.

Visière.

"Elle est également en cuivre (laiton spécial à/c du modificatif du 14 mars 1913) et est inclinée de 50° environ, au dessous par rapport au plan horizontal passant par la jonction de la visière avec la bombe. Son bord inférieur est découpé en forme d'ogive et son bord supérieur est relevé afin de former une gorge qui sert à la fixer à la bombe au moyen de cinq rivets en cuivre. La visière est bordée d'un cercle en maillechort de 18 mm de largeur développée, posée à cheval sur son contour inférieur et fixée aux extrémités par un rivet en cuivre. Le dessous de la visière est peint avec un vernis vert à deux couches."

Desssus.
Desssus.
Dessous, vernis vert.
Dessous, vernis vert.
Rivets N°2 et 3.
Rivets N°2 et 3. Les N° 1 et 5 sont masqués par les replis du bandeau.

- Développement extérieur de la visière : 570 mm.
- Développement extérieur de la gorge à la jonction de la bombe : 280 mm.
- Largeur en son milieu : 55 mm.

Couvre-nuque.

"Le couvre-nuque, qui sert de prolongement à la bombe sur le derrière de la tête, se compose d'une bande en cuivre (laiton spécial à/c du modificatif du 14 mars 1913) aux angles extérieurs arrondis et dont la surface concave forme gouttière sur la nuque. Il est assemblé avec la bombe au moyen d'une soudure à l'étain et de deux clous en cuivre à tête ronde apparente. De même que la visière, le couvre-nuque est bordé d'un cercle en maillechort de même largeur posé également à cheval sur son contour. Les deux extrémités de ce cercle viennent recouvrir la partie du bord de la bombe située entre la visière et le couvre-nuque sur laquelle elles sont fixées par un rivet en cuivre. Le dessous du couvre-nuque est, comme celui de la visière, peint en vernis vert."

Vue extérieure.
Vue extérieure, avec les 2 rivets à tête demi-sphérique.
Dessous vernis vert.
Dessous vernis vert.

- Largeur apparente de la bande : 50 mm.
- Développement du pourtour supérieur de la bande : 215 mm.
- Développement du pourtour inférieur de la bande : 320 mm.
- Flèche de concavité : 6 mm.
- Corde : 48 mm.

Bandeau.

"Le bandeau en maillechort est estampé en relief d'une grenade au milieu, et sur chaque coté, d'une branche de laurier sur fond sablé, se prolongeant jusqu'aux extrémités. Le bandeau adhérant à la bombe est fixé à cette dernière au moyen de ses extrémités repliées à cheval sur la partie de son bord compris entre le couvre-nuque et la visière et par deux rivets en cuivre. Sa base s'appuie ainsi sur la visière."


Sur tous les exemplaires examinés, un crampon métallique est soudé sur l'envers du bandeau, au niveau de la grenade. Il est engagé et replié dans une mortaise pratiquée à l'avant de la bombe. Ce dispositif n'est pas décrit dans le mémorial.

Vue d'ensemble.
Vue d'ensemble. À ses extrémités le bandeau recouvre une des patte de la contre-rosace.
Crampon avant.
Crampon avant (non décrit dans la notice).
Les extrémités sont maintenues par un rivet et un repli.
Les extrémités sont maintenues par un rivet et un repli.
Repli et rivets du bandeau et de la gontre-rosace, vus de l'intérieur.
Repli et rivets du bandeau et de la gontre-rosace, vus de l'intérieur.

- Longueur du bandeau : 350 mm.
- Hauteur (devant du filet au sommet de la grenade) : 67 mm.
- Hauteur grenade : 67 mm.
- Hauteur sur les côtés à l'origine de la visière : 28 mm.

Jugulaire.

"Chaque jugulaire se compose d'une rosace et d'une série de quinze lamelles en maillechort découpées et disposées en écaille sur une âme de cuir de vache lissée, recouverte par une basane noire. La première écaille forme corps avec la rosace, les autres sont fixées au cuir au moyen d'un crampon en fil de fer aplati, recuit, dont les deux bouts traversent par deux ouvertures, la lamelle, la basane, et la bande de cuir sous laquelle ils sont finalement repliés.
Les plaques écaillées qui composent la jugulaire diminuent progressivement de largeur, depuis la première qui a 31 mm, jusqu'à la dernière qui n'a plus que 20 mm.
La jugulaire de droite porte à son extrémité libre une enchapure en maillechort qui fixe une boucle nickelée. La jugulaire de gauche porte une enchapure identique destinée à fixer un D en fil de maillechort, garni d'un contre-sanglon en veau verni noir.
Le mode d'attache de chaque jugulaire consiste en un pivot à baïonnette soudé à l'intérieur et au centre de chaque rosace, qui pénètre dans une ouverture pratiquée dans une contre-rosace fixée à la bombe par deux rivets en cuivre. Lorsqu'on a fait pénétrer le pivot dans son ouverture, en plaçant la jugulaire vers le couvre-nuque, il suffit pour fixer cette dernière, ou la détacher, de lui faire décrire un mouvement de rotation d'arrière en avant ou vice-versa.
Les deux rosaces sont fixées dans l'espace compris entre la visière et le couvre-nuque, à 25 mm environ au dessus du bord inférieur de la bombe. Chaque rosace est estampée sur son contour d'un rebord, et ornée sur sa face extérieure d'une tête de lion estampée en relief."

Faces extérieures et gros plan du pivot à baïonnette.
Faces extérieures et gros plan du pivot à baïonnette.
Faces intérieures.
Faces intérieures.
Contre-rosace gauche.
Contre-rosace gauche.
Autre angle de vue.
Autre angle de vue.
Trou du pivot entouré des 2 rivets maintenant la contre-rosace.
Trou du pivot entouré des 2 rivets maintenant la contre-rosace.

- Longueur de la semelle en cuir : 180 mm.
- Largeur près de la rosace : 32 mm.
- Largeur à l'extrémité : 28 mm.
- Longueur apparente du contre-sanglon : 170 mm.
- Diamètre des rosaces : 30 mm.

Cimier.

"La bombe est surmontée d'un cimier en maillechort formé de deux ailerons, d'un masque et d'un recouvrement. L'aileron, d'une seule pièce, comporte une partie qui repose sur la bombe, et une partie verticale par rapport au casque posé sur la tète de l'homme; ces deux parties sont séparées par un filet estampé en relief qui remonte ensuite sur les bords de la partie verticale pour s'étaler sur le pourtour, supérieur du cimier en forme de bordure également en relief, simulant des feuilles de laurier.
La partie de l'aileron qui repose sur la bombe est ornée en relief sur fond sablé de feuilles d'eau, l'autre partie de 9 feuilles d'acanthe également sur fond sablé séparées à la pointe par une étoile à 4 branches, en arrière des 9 feuilles, le fond est garni d'un bouton d'acanthe à deux feuilles.
Le recouvrement qui relie les bords supérieurs des ailerons, se compose de deux bandes de fer-blanc terne en échelle dont les extrémités chevauchent sur une longueur de 20 mm et distantes entre elles de 5 mm. Par suite de leur superposition et de ce chevauchement, ces deux bandes de fer-blanc terne forment un emboitage destiné à recevoir l'extrémité antérieure de la semelle en cuir de la crinière mobile.
Le masque, servant de jonction à la partie antérieure des ailerons porte, estampés en relief, une tête de méduse et six rubans lisses séparés entre eux par un liseré à trait côtelé, de même largueur, mais en creux. La partie inferieure du masque est ornementée d'un éventail à cinq branches terminées en boules.
Le cimier est fixé sur la bombe par quatre vis a écrou à tête plate ou ronde en maillechort, dont deux à l'avant et de chaque côté de la partie inferieure du masque, et deux à l'arrière et de chaque côté de la pointe de l'aileron."

Aileron droit. Masque à tête de méduse. Aileron gauche.
Aileron droit. Masque à tête de méduse. Aileron gauche. Recouvrement avec les perforations destinées aux vis de la brosse-chenille et fente recevant la semelle de la crinière.
Recouvrement avec les perforations destinées aux vis de la brosse-chenille et fente recevant la semelle de la crinière. Intérieur vu par dessous, vis et écrous.
Intérieur vu par dessous, vis et écrous.

- Développement de la courbe supérieure : 300 mm.
- Flèche du cintrement de cette courbe : 70 mm.
- Développement de la courbe inférieure : de 225 à 240 mm.
- Flèche de cintrement de cette dernière : 35 mm.
- Saillie du masque : 17 mm.
- Hauteur du masque : 37 mm.
- Largeur du masque près du bandeau : 33 mm.
- Largeur de la pièce de fer blanc du recouvrement près du masque : 40 mm.
- Largeur de la pièce de fer blanc du recouvrement à l'autre extrémité : 30 mm.

Brosse chenille.

"Une brosse chenille en crin teint en noir, montée sur une semelle en cuir de vache lissée, vient se fixer sur le cimier au-dessus du recouvrement; elle est maintenue par le rebord supérieur du masque, et deux vis en cuivre : La vis inferieure est libre tandis que l'écrou de la vis supérieure est soudé sur le recouvrement.
La semelle en cuir est percée de six rangs de trous jusqu'à 20 mm du sommet de la semelle et de cinq rangs jusqu'à l'extrémité inférieure."

Vue de côté et vue de dessous.
Vue de côté et vue de dessous.

- Longueur de la brosse : 320 mm.
- Largeur en haut : 35 mm.
- Largeur en bas : 20 mm.
- Poids de la brosse : 120 grammes.

Crinière amovible.

"La crinière, également en crin teint en noir est montée sur une semelle en cuir de vache lissée qui vient se fixer sous le cuir de la brosse-chenille, dans l'emboitage formé par les deux feuilles de zinc (bandes de fer blanc à/c du modificatif du 14 mars 1913) du recouvrement.
La crinière a un rang de crins sur ses bords et 5 à 6 autres rangs de crins de cinq trous chacun, seulement sur la partie inferieure qui ne recouvre pas la brosse chenille. Ces trous sont pratiqués sous une inclinaison de 45° pour permettre la crinière de ne pas s'épanouir.
Une fois mises en place l'une sur l'autre, la crinière et la chenille sont fixées ensemble au cimier par deux vis en cuivre avec écrou soudé sur le recouvrement : La tête de la vis inférieure doit être on forme d'oreillettes pour permettre le dévissage et le vissage à la main".

Gros plans de la semelle recto et verso, de l'emboitement de la brosse et vue d'ensemble de la crinière amovible.
Gros plans de la semelle recto et verso, de l'emboitement de la brosse et vue d'ensemble de la crinière amovible.

- Longueur de la semelle en cuir : 200 mm.
- argeur en haut : 28 mm.
- Largeur en bas : 20 mm.
- Longueur de la crinière : environ 800 mm.
- Poids de la crinière : 130 grammes.

Porte plumet.

"Un porte-plumet en maillechort estampé (30 mm de hauteur), formant douille, est fixé à la bombe au moyen de deux tiges taraudées a écrou la traversant. Il est placé à 8 mm environ au-dessus de la rosace de la jugulaire gauche, et à 10 mm par rapport au centre de cette dernière, dans une position légèrement oblique par rapport à la verticale."

Face et côté.
Face et côté.
Ecrous.
Ecrous.
Filetages arrières.
Filetages arrières.
Fixation dans la bombe.
Fixation dans la bombe.

Garniture intérieure.

"Elle se compose d'un turban, d'un coussin ouaté et d'une coiffe.
Le turban, de feutre aggloméré, est fait d'une bande d'un seul morceau dont les extrémités sont reliées entre elles par une couture en surjet : Il est fixé a l'intérieur de la bombe au moyen de deux agrafes ou crampons en feuille de cuivre soudés sur cette dernière, l'une au-dessus du milieu de la visière l'autre au-dessus du milieu du couvre-nuque, ainsi que par deux épingles en fil de cuivre plat placées, au dessous des contre-rosaces; les extrémités des agrafes et des épingles sont rabattues sur le feutre.
Le coussin est en percaline gris bleu, garni à l'intérieur de coton ouaté. La coiffe est en basane noire, lustrée, taillée de sept à huit dents de loup, munies chacune d'un œillet avec coulisse en fil de coton noir passant dans ce dernier."

Vue de dessus.
Vue de dessus.
Vue de dessous.
Vue de dessous.
Agrafes crampons avant.
Agrafes crampons avant.
Agrafes crampons arrière.
Agrafes crampons arrière.
Epingle latérale gauche, partie extérieure.
Epingle latérale gauche, partie extérieure.
Epingle latérale gauche, extrémités.
Epingle latérale gauche, extrémités.

- Hauteur du turban devant et derrière : 50 mm.
- Hauteur du turban sur les côtés : 35 mm.

Plumet.

"Pour la grande tenue, il est fait usage d'un plumet droit, en plumes de coq rondes, teintes aux couleurs nationales, en zones égales, le rouge au sommet, le bleu en bas; les plumes sont montées sur une baleine en rotin renforcé, jusqu'à moitié du plumet, par une lame en fer, dont la partie inférieure légèrement courbée en dehors forme ressort contre la paroi du porte-plumet. Cette lame porte, brasées sur le coté droit externe, deux saillies d'arrêt en laiton : La saillie supérieure est munie d'un épaulement qui limite l'enfoncement du plumet dans le porte-plumet. La saillie inferieure placée a l'extrémité de la lame vient s'engager sous le bord inferieur de la douille d'où elle ne peut sortir que par pression des doigts exercée de façon à rapprocher la baleine et la lame en acier.
La tige du plumet est engagée dans une olive de forme ellipsoïdale tronquée en laiton argenté au 20e."

Vue d'ensemble avec l'olive.
Vue d'ensemble du plumet avec l'olive.
Extrémité.
Extrémité.
Vérouillé dans le porte-plumet.
Vérouillé dans le porte-plumet.

- Hauteur apparente du plumet (partie garnie de plumes) : 150 mm.
- Culot fixant la base des plumes bleues : 20 mm.
- Largeur du Plumet à la tête : (environ) 105 mm.
- Largeur du ressort près du culot : 5 mm.
- Hauteur apparente du ressort (y compris l'arrêtoir) : 42 mm.
- Hauteur apparente à l'arrêtoir : 3,5 mm.
- Poids du plumet sans l'olive : 30 g.
- Hauteur de l'olive : 25 mm.
- Grand diamètre (supérieur) : 20 mm.
- Petit diamètre (inférieur) : 12 mm.
- Poids de l'olive : 18g.

Marquages.

Il y a trois types de marquages réglementaires :
- Les raisons sociales des fabricants.
Les marquages sont estampés à l'aplomb du cimier, à ras de la jonction calotte-couvre-nuque, soit au dessus (Siraudin), soit au dessous (B.Franck).
- La pointure.
La pointure est estampée un peu plus haut, sur la calotte à l'extrémité du cimier, sous la forme d'un chiffre inclus dans un carré.
- Le poinçon de réception.
On trouve enfin le poinçon de la commission de réception, à divers emplacements définis par le cahier des charges du 23 août 1905, déjà appliqué aux casques de cavalerie légère.
Il représente un "A" dans un cadre hexagonal et est apposé sur chaque pièce séparée, bombe, bandeau, cimier, rosaces, contre-rosaces etc.

Ensemble des marquages sur l'arrière d'un casque.
Ensemble des 3 marquages sur l'arrière.
Raison sociale B. Franck.
Raison sociale B. Franck.
Raison sociale Siraudin.
Raison sociale Siraudin et poinçon de la calotte.
Pointure à l'extrémité du cimier.
Pointure à l'extrémité du cimier.
Poinçon de réception de la calotte.
Poinçon de réception de la calotte et pointure.
Poinçon de réception du cimier.
Poinçon de réception du cimier.
 
Poinçon de réception du cimier.
Poinçon de réception du cimier (alternative).
Poinçon de réception du bandeau.
Poinçon de réception du bandeau.
 
Poinçon de réception de la jugulaire.
Poinçon de réception de la jugulaire.
 
Poinçon de réception de la contre-rosace.
Poinçon de réception de la contre-rosace.
 

Ces trois marquages ont leur équivalent sur la coiffe, sous forme de tampons à l'encre.

Raison sociale datée et poinçon de réception de la coiffe.
Raison sociale datée et poinçon de réception de la coiffe.
Autre exemple.
Autre exemple.
Poinçon de réception de la brosse-chenille.
Poinçon de réception de la brosse-chenille.
Poinçon de réception de la crinière.
Poinçon de réception de la crinière.

Différences entre fabricants.

Les casques Mle 1912 sont produits essentiellement par les "Ets Bernard Franck et ses fils à Aubervilliers" et pour une petite partie par les Ets "Siraudin Paris". Le casque de Siraudin est globalement conforme à la notice, il ne présente que quelques différences minimes avec celui de Franck :
- La bombe est légèrement plus large, lui donnant un aspect plus rond.
- L'estampage du cimier et du bandeau est de moindre qualité, le fond sablé est moins prononcé.
- La pointe du bandeau est moins prononcée.
- L'éventail au bas du masque est un petit peu plus fin et légèrement plus saillant, il se détache du bandeau.
- L'ornementation du porte-plumet est moindre.

Casque de fabrication Sraudin.
Casque de fabrication Sraudin.

Couvre-casque.

En 1914, les gendarmes affectés aux prévôtés partent en campagne coiffés du casque modèle 1912. Ils sont munis d'un couvre casque, fourni depuis peu par les légions.
Ces couvre-casques sont confectionnés en deux pièces de toile, réunies par une couture centrale. Ils sont de nuance cachou dans un premier temps, puis bleu clair à partir du printemps 1915. Ils recouvrent la brosse-chenille, mais présentent deux encoches pour laisser libres les jugulaires au niveau des rosaces. D'autre part, une ouverture ovale est pratiquée à l'arrière pour le passage de la crinière mobile.
D'autres sont improvisés à partir de couvre-casques de dragons. Dans ce cas il faut fixer la brosse-chenille par-dessus le haut du couvre-casque, trop petit pour la couvrir. Un autre mode d'adaptation, consiste à découdre le haut du couvre-casque pour laisser passer la brosse. Des petits rubans noués entre les crins, permettent de tenir cette ouverture serrée sur la brosse.

Couvre-casque en toile cachou.
Couvre-casque en toile cachou.
Prévôts en campagne.
Prévôts en campagne.
Prévôts escortant des prisonniers allemands.
Prévôts escortant des prisonniers allemands.

Casque de l'arme à pied :

"Le casque de l'arme à pied comporte la même description que celui de l'arme à cheval, à l'exception de la crinière mobile."



La distinction entre gendarmes à pied et gendarmes à cheval n'existe, à cette époque, que jusqu'au grade de maréchal des logis chef inclus : Les officiers et adjudants, quelle que soit l'arme, sont montés et leurs casques portent donc toujours une crinière amovible.
Comme pour les gendarmes à cheval, cette dernière est ôtée pour le service à pied.
Gendarme à pied.
Gendarme à pied.

Casque pour officiers et adjudants de l'intérieur :

Capitaine.
Capitaine.
 

"Ce casque est du même modèle que celui de la troupe.
Le colonel seul, porte une aigrette en plume de héron blanc de 250 mm de hauteur, y compris 50mm de trois rangées de petites plumes de coq taillées en pointe et présentant les couleurs nationales le bleu à la base, le rouge en haut. Les plumes sont maintenues par un coulant en ivoire."



Cette aigrette est la seule distinctive prévue pour le casque modèle 1912. La trouver sur un casque de dotation est relativement rare, car le nombre de colonels est restreint et ces officiers se tournent plus volontiers vers des casques d'achat personnel, plus raffinés.




Casque réglementaire de colonel.
Casque réglementaire de colonel (reconstitution).
  Casque d'achat personnel de colonel.
Casque d'achat personnel de colonel.
 

Casques et accessoires d'achat personnel.

Exemplaire en cuivre doré, le plumet est très volumineux.
Exemplaire en cuivre doré, le plumet est très volumineux.
 
Le maillechort du cimier et du bandeau est argenté. Le crin est de meilleure qualité qu'à l'ordinaire.
Le maillechort du cimier et du bandeau est argenté. Le crin est de meilleure qualité qu'à l'ordinaire.
La coiffe est en basane dentelée, le couvre-nuque doublé de veau.
La coiffe est en basane dentelée, le couvre-nuque doublé de veau.

Le texte de la circulaire ne fait aucune différence entre le modèle de troupe et celui des officiers, ces derniers souffrent de ce manque de distinctives.
Ils peuvent, à condition d'avoir des moyens financiers suffisants, acquérir sur leurs deniers, des casques plus raffinés à l'exemple des officiers de dragons et de cuirassiers. Il en existe certainement plusieurs modèles. Ces casques non fournis par l'Intendance, ne portent aucun marquage.
Certains se procurent uniquement des accessoires, tels que les jugulaires ou les plumets, qu'ils montent sur leur casque de dotation.
Sur le casque présenté ci-dessus, on voit très distinctement que l'arrière est plus évasé que sur les casques de dotation. La courbe du couvre-nuque est moins orthogonale et plus douce.

Casque du commerce.
Casque du commerce.
Casque de dotation.
Casque de dotation.

Voici une liste des améliorations pouvant se rencontrer :
- Les parties normalement en laiton, sont en cuivre doré.
- Les parties normalement en maillechort, sont en maillechort argenté.
- Les décorations du cimier et du bandeau sont plus marquées.
- Il y a des ornements supplémentaires sur le porte-plumet.
- Les écailles des jugulaires ont les mêmes découpages en feuilles de lauriers que celles des officiers de cuirassiers ou de dragons.
- L'âme en cuir des jugulaires est recouverte de velours.
- Le plumet tricolore peut être en plumes de vautour, avec une olive en cordonnet d'argent voire en torsades d'argent pour les officiers supérieurs.
- Le dessous de la visière est doublé de basane verte et l'intérieur du couvre-nuque de cuir de veau havane.
- La coiffe est souvent en basane dentelée. Le contour des dents de loup est parfois doré au fer.

Porte-plumet avec décor supplémentaire.
Porte-plumet avec décor supplémentaire.
Ecailles de jugulaire en feuilles de laurier.
Ecailles de jugulaire en feuilles de laurier.
 
Dessous doublés, la visière de basane verte et le couvre-nuque de cuir de veau havane, contour des dents de loup doré au fer.
Dessous doublés, la visière de basane verte et le couvre-nuque de cuir de veau havane, contour des dents de loup doré au fer.
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