Russie

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Casque M103-61

Fiche

  • Dénomination : M103-61.
  • Destiné aux services de lutte contre les incendies.
  • Coiffe en cuir montée sur un cerclage en acier.
  • Jugulaire en cuir réglable par une boucle coulissante.
  • Fabriqué à partir de 1961.
  • Distribué à partir de 1961.
  • Pays d'origine : Russie.
  • Période d'utilisation : de 1961 aux années 1980.
  • Matériaux : acier.
  • Poids : 820 g.
  • Taille : unique ?
  • Couleur : nickelé argenté puis vert olive mat.
Preview

Historique


La structure russe de lutte contre les incendies a été créée en 1893, avec un emblème rapidement appliqué sur les casques de protection. Elle adoptait la devise des volontaires allemands : "Louange à Dieu - protection du prochain".
Avec l'instauration du régime soviétique, le 17 avril 1918 a été décrétée l'organisation des mesures d'État pour la lutte contre les incendies. Le 4 mai 1921, conformément à une résolution du Conseil du travail et de la défense de la République socialiste fédérative soviétique de Russie (RSFSR), sept trains de pompiers ont été constitués. Ils étaient stationnés à Moscou, Bologoïe, Vologda, Smolensk, Koursk, Samara et Ekaterinbourg, pour un budget total de 500 millions de roubles. Ce dispositif s'appuyait sur le réseau ferroviaire pour couvrir efficacement le territoire.
En 1927, l'organisation du corps des pompiers en URSS s'est presque finalisée avec l'adoption d'une tenue uniforme à travers tout le pays. La protection contre les incendies était alors assurée par des pompiers professionnels et volontaires (1927-1932), subordonnés au NKVD. En 1930, la militarisation des pompiers des transports a été mise en place sous l'égide du Commissariat du Peuple aux Chemins de fer, avec une durée de service paramilitaire fixée à deux ans.
À la fin de 1930, la direction principale des services publics et le département de la police ont été séparés du NKVD et placés sous la subordination directe du Conseil des commissaires du peuple de l'URSS. Le 4 mars 1931, un document a été publié par ce Conseil pour centraliser les services de pompiers en URSS. Cependant, cette centralisation excluait les services de protection contre les incendies du Commissariat du Peuple aux Chemins de fer, de la Marine et des Transports fluviaux.
Le 20 juillet 1931, par une résolution du Comité exécutif central panrusse et du Conseil des commissaires du peuple de l'URSS, la protection contre les incendies a été transférée du NKVD au Commissariat du Peuple aux Services publics. Parallèlement, un service militarisé de lutte contre les incendies a été créé sous l'autorité de l'OGPU pour protéger les installations stratégiques.
En 1934, un service principal d'incendie a été établi au sein du NKVD. La lutte contre les incendies en zones peuplées relevait du service d'incendie de la ville concernée, tandis que le service d'incendie départemental était chargé de la protection des entreprises et des transports. En 1936, un règlement sur la surveillance nationale des incendies a été approuvé.
Au cours des années 1930, les casques de protection en laiton ont été remplacés par un nouveau modèle en fer blanc. Leur production était confiée à l'usine d'État de production d'équipements de lutte contre les incendies "Tremass" de Leningrad. Ces casques, disponibles en trois tailles, pesaient environ 880 grammes et étaient fabriqués à partir de tôles de fer de 0,5 millimètre d'épaisseur, soudées et laquées avec un vernis noir.
Pendant la Grande Guerre patriotique, la protection contre les incendies a joué un rôle crucial. Elle servait de bouclier pour protéger les installations militaires, les infrastructures critiques et les zones peuplées. Au début de la guerre, les pompiers professionnels urbains ont pris en charge l'essentiel des incendies causés par les raids aériens ennemis.
Après la Seconde Guerre mondiale, un rééquipement technique des pompiers a été entrepris. En 1955, un nouveau casque en acier avec cimier a été conçu par l'Institut central de recherche sur la protection contre les incendies, sur ordre du service principal d'incendie du ministère de l'Intérieur de l'URSS. Sa production, commencée en 1961 sous la désignation M103-61, a été confiée à une colonie pénitentiaire de Mojaïsk dans la région de Moscou. La fabrication a cessé en 1973.
Dès le début des années 1980, le casque M103-61 a été progressivement remplacé par un nouveau modèle en polycarbonate, le casque KP-80.

Casque de pompier fabriqué dans les années 1930.
Casque de pompier fabriqué dans les années 1930.
Casque M103-61. Casque M103-61. Casque M103-61.
Casque M103-61.

Constitution

La coque :

Fabrication précoce.

Vue de biais.
Vue de biais.
Vue de côté.
Vue de côté.
Vue de dessus (notez le cimier riveté).
Vue de dessus (notez le cimier riveté).
Insigne.
Insigne.

Initialement, le casque M103-61, destiné aux organismes de lutte contre les incendies, était produit avec une finition brillante obtenue par le nickelage de la bombe. Ce procédé conférait au casque une apparence éclatante tout en le protégeant de l'oxydation. Il rappelait également les casques de pompiers utilisés avant les années 1930 en Russie.
Le casque M103-61 était fabriqué par emboutissage d'une plaque d'acier. Ce casque possède une forme très allongée avec un imposant couvre-nuque. Une fois la mise en forme terminée, la bordure était découpée pour obtenir la forme définitive du casque. Cette bordure était ensuite ébavurée pour adoucir les arêtes.
L'axe longitudinal du sommet du casque comportait dix perforations destinées à la fixation du cimier : trois orifices disposés en triangle pour les extrémités, et deux séries de deux trous pour la partie centrale. Le cimier, préalablement nickelé, était fixé au casque à l'aide de rivets mécaniques en aluminium, afin de garantir une cohérence visuelle avec la teinte de la bombe.
Trois perforations supplémentaires étaient réalisées pour installer les agrafes retenant l'aménagement intérieur du casque : une à l'arrière et une de chaque côté. Comme le cimier, ces agrafes étaient fixées à l'aide de rivets en aluminium.
Enfin, une plaque métallique de forme ovale était fixée à l'avant du casque grâce à une agrafe soudée à son dos et insérée dans des perforations prévues à cet effet. Cette plaque emboutie était peinte en argent pour s'harmoniser avec le reste du casque. Elle représentait un camion échelle de pompier surmonté d'une étoile à cinq branches, symbole du régime communiste de l'URSS. Autour du camion figuraient deux lances à eau, une clé à molette et une hache, évoquant les outils principaux des "soldats du feu".

Fabrication communément rencontrée.

Vue arrière.
Vue arrière.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Vue avant.
Vue avant.
Vue de côté.
Vue de côté.
Vue arrière.
Vue arrière.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Cimier soudé.
Cimier soudé.
Extrémité avant.
Extrémité avant.
Extrémité arrière.
Extrémité arrière.
Insigne.
Insigne.
Autre exemple, mieux embouti.
Autre exemple, mieux embouti.

La production du casque M103-61 est très rapidement simplifiée. Le cimier est désormais fixé à la bombe par plusieurs points de soudure électrique, ce qui évite la procédure de perçage de l'axe longitudinal du sommet du casque.
La finition nickelée argentée est abandonnée au profit d'une peinture vert olive mat, couleur courante des équipements militaires de l'ère soviétique.
L'insigne frontal est maintenant maintenu par divers points de soudure électrique, et la peinture de la bombe est appliquée une fois l'assemblage complet. À propos de ce dernier, on observe différentes qualités de fabrications où certains exemples présentent des contours et des détails bien mieux emboutis.
Enfin, les casques M103-61 ne comportent aucune marque de fabrication, de contrôle ou d'indication de taille.

La coiffe :

Tête de rivet.
Tête de rivet.
Agrafe double rivetée dans la bombe.
Agrafe double rivetée dans la bombe.
Jointure cerclage.
Jointure cerclage.
Orifice avant non utilisé.
Orifice avant non utilisé.
Ergots de maintien de la coiffe.
Ergots de maintien de la coiffe.
Ergots de maintien de la coiffe.
 
Coiffe en cuir constituée de plusieurs parties.
Coiffe en cuir constituée de plusieurs parties.
Coiffe en cuir constituée de plusieurs parties.
 
Coiffe, vue d'ensemble.
Coiffe, vue d'ensemble.
Exemplaire avec aménagement intérieur noir.
Exemplaire avec aménagement intérieur noir.
Exemplaire avec aménagement intérieur brun.
Exemplaire avec aménagement intérieur brun.
Tampon de contrôle OTK.
Tampon de contrôle OTK.

La coiffe est maintenue sur un cerclage en fer blanc peint d'une couleur similaire à celle du casque. Ce cerclage, d'une largeur de 30 millimètres, présente des extrémités jointives bord à bord, solidarisées par soudure. Il est percé aux points cardinaux afin d'être fixé à la bombe par trois agrafes doubles prévues à cet effet (bien qu'il n'y ait que trois agrafes de maintien dans le casque).
La bordure supérieure du cerclage est poinçonnée pour former des ergots triangulaires destinés à retenir la coiffe en cuir.
La coiffe proprement dite est confectionnée à partir d'une ou plusieurs bandes de cuir assemblées entre elles. Le cuir utilisé varie en teintes de tannage selon les fabrications : on observe fréquemment des cuirs brun rougeâtre ou noirs. Le cuir est découpé pour former des pattes dont les extrémités sont percées afin de permettre le passage du lacet de réglage en profondeur de la coiffe. L'extrémité opposée est doublée d'une bande de toile cirée non solidaire de la coiffe, montée simultanément avec celle-ci sur le cerclage.
Les extrémités de la coiffe ne sont pas solidarisées entre elles mais simplement jointives par superposition.
Tout comme la bombe, les coiffes ne comportent aucune indication de taille. Seul le dos du cuir utilisé peut parfois présenter des marquages tamponnés, relatifs au fournisseur du matériau, comme c'est le cas pour le modèle décrit dans cette fiche.
Enfin, on peut occasionnellement observer un marquage OTK suivi d'un numéro. Ce sigle, qui signifie "Отдел Технического Контроля" (translittéré "Otdyel Tekhnicheskovo Kontrolya" en alphabet latin), correspond au département de contrôle technique, chargé d'inspecter la conformité de fabrication. Ce marquage est commun à de nombreux équipements du gouvernement russe.

La jugulaire :

Passant retenu aux points latéraux.
Passant retenu aux points latéraux.
Passant retenu aux points latéraux.
 
Boucle coulissante.
Boucle coulissante.
Boucle coulissante de réglage.
Boucle coulissante de réglage.
Marquage au dos du cuir.
Marquage au dos du cuir.

La jugulaire du casque M103-61 est fixée à deux dés fabriqués en tôle emboutie. Ces dés, de forme triangulaire, comportent une fente dans laquelle la jugulaire est insérée, ainsi qu'un orifice permettant de les fixer aux agrafes latérales du casque.
La jugulaire est composée d'une sangle en cuir, dont la couleur correspond à celle utilisée pour la confection de la coiffe. Cette sangle mesure environ 60 centimètres de long et 19 millimètres de large. À l'une de ses extrémités, elle retient une boucle coulissante carrée, solidarisée par son axe central à l'aide d'un point de couture.
L'autre extrémité de la sangle coulisse librement dans le dé opposé, passe dans la boucle de réglage, puis est fixée sur ce même dé par un point de couture, assurant ainsi la solidité de l'ensemble avec le casque.

Jugulaire, vue d'ensemble.
Jugulaire, vue d'ensemble.
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