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Casque Ssh 40 - 1941/1945

Fiche

  • Dénomination : "Стальной шлем образца 1940 года" ("CШ 40" - Ssh 40).
  • Destiné à une utilisation générale.
  • Coiffe constituée de trois pattes en toile cirée ou en toile rembourrée d'ouate de coton.
  • Jugulaire en toile, fermeture par boucle coulissante.
  • Fabriqué à partir de 1941.
  • Distribué à partir de 1941.
  • Pays d'origine : Russie (URSS).
  • Période d'utilisation : de 1941 aux années 2000.
  • Matériaux : acier 36СГНА ou 36СГА.
  • Poids : 1200 g (taille 2).
  • Taille : 3 tailles.
  • Couleur : vert olive.
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Fabrication "Octobre rouge" 1941.
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Fabrication Lysva 1944.

Historique

L'utilisation de casques modernes au sein de l'armée russe remonte à 1915 lorsque la France en équipa les brigades russes envoyés sur le front occidental dans le cadre des accords de la triple entente du 27 décembre 1893 entre la France et la Russie.
La Russie en avait également commandé un grand nombre pour équiper ses troupes à l'Est face aux allemands. La guerre civile mettra fin à ce conflit et permettra aux forces allemandes de se concentrer à l'Ouest.
Les racines de la guerre civile en Russie remontent en 1905 mais le terreau est particulièrement fertile au début de l'année 1917. Les conditions de vie sont rudes. L'hiver est particulièrement froid et provoque une austérité alimentaire sérieuse. La lassitude face à la guerre augmente. Des grèves débutent le 9 janvier et la révolution des soviets éclate le 18 février. Elle entraîne l'abdication du tsar Nicolas II et le retrait de la Russie de la première guerre mondiale par le traité de Brest-Litovsk signé le 3 mars 1918 entre les gouvernements des Empires centraux menés par l'Empire allemand et la jeune république russe bolchévique créée à la suite de la révolution. S'en suit une terrible guerre civile opposant les armées blanches soutenues par les gouvernements occidentaux et l'armée rouge du gouvernement bolchévique. Les armées blanches sont équipées et aidées par les forces occidentales jusqu'en 1922 alors que les forces blanches sont au bord de la défaite. La guerre civile est finalement remportée par le gouvernement bolchévique en juin 1923.
Au sortir de la guerre civile, les effectifs de l'armée rouge sont très importants. Cependant de nombreux problèmes se posent quant à son armement et son équipement. En particulier l'absence de matériels modernes comme les chars d'assauts, une artillerie efficace ou une aviation de combat.
De 1920 à 1925, l'armée rouge doit se contenter de ce qui est récupéré de l'ancienne armée tsariste : un armement faible et désuet. Pour remédier à cela le "Soviet militaire" créa en 1924 la "Commission aux inventions militaires" pour mettre au point un nouvel équipement moderne. L'effort pour se doter de ces équipements va être lancé lors du premier plan quinquennal de 1928 et poursuivi lors des deux suivants en 1934 puis en 1939.
Le premier casque utilisé par l'armée rouge ("Рабоче-крестьянская Красная армия" - RKKA) est le casque Adrian modèle 15 de fabrication française ramené par les brigades russes et également commandée de manière importante par le régime tsariste pour équiper ses troupes à l'Est. Ces casques sont repeints de couleur vert olive et sont ornés d'une imposante étoile frontale fabriquée en tôle de cuivre emboutie. Cet attribut est peint en rouge à l'exception de la bordure de l'étoile en relief et de l'insigne communiste avec la faucille et le marteau.
Elle s'équipe aussi des casques modèle 17 que la Russie tsariste avait essayé de créer pour remplacer l'Adrian et dont une importante quantité sera récupérée par la Finlande et les pays baltes. Toutefois ces casques sont en nombre insuffisant et seules quelques troupes d'infanterie en sont équipés.
Le chef d'état-major général Mikhaïl Nikolaïevitch Toukhatchevski, participant activement à la réorganisation de l'armée soviétique, ordonne la création d'un modèle de casque totalement soviétique.
Les services secrets soviétiques suivent alors de près les développements fait par les autres armées aux sorties de la première guerre mondiale.
Les ingénieurs de l'industrie militaire soviétique furent très intéressés par les formes des casques polonais modèle 31, italien modèle 933, mais aussi les différents casques mis au point en Suède et en Tchécoslovaquie, tant au point de vue forme que procédé de fabrication. Plusieurs exemplaires de casques italien M933 sont d'ailleurs acquis par des agents de la Direction générale des renseignements de l'État-major des forces armées soviétiques ("Главное разведывательное управление", en alphabet latin "Glavnoïé Razvédyvatel'noïé Oupravlénié", abrégée GRU).
Ces études aboutissent à la conception du casque modèle 29. C'est un compromis entre le modèle 17 et le modèle 26 Suédois. Il est fabriqué à partir de tôle d'acier de 1,28 mm d'épaisseur. Il est toutefois de fabrication complexe avec notamment une coiffe montée sur une armature métallique en étoile qui alourdit l'ensemble. Ce casque fut fabriqué en faible quantité.
Diverses études sont entreprises durant les années 1930 sur différents prototypes de forme assez variées. Ces recherches aboutissent en 1936 à la création du casque Ssh 36 qui est directement mis en production. L'abréviation Ssh (écriture latine de l'acronyme "CШ" en alphabet cyrillique pour "стальной шлем", soit casque d'acier) est le diminutif du mot "Stalshlyem" (contraction des mots "stalnoy shlyem" pour casque d'acier, à l'instar du terme "Stahlhelm" utilisé dans les pays germanophones). Le terme Ssh sera utilisé pour l'ensemble des casques de l'armée russe jusqu'au modèle Ssh 68 utilisé jusque dans les années 2000.

Casque Ssh 39.
Casque Ssh 39.

Malgré l'adoption du casque Ssh 36 au sein de l'armée rouge, des études sont menés en parallèle de sa production et aboutissent à la création de plusieurs prototypes en 1937 et en 1938.
En effet, il est rapidement reproché au casque Ssh 36 la fragilité de sa garniture intérieure et sa visière trop longue qui gêne la vision en position couchée ou qui empêche l'utilisation d'appareils d'observation.
Les derniers essais de 1938 donneront naissance au casque Ssh 39. Ce dernier est fortement inspiré du casque M933 italien et est aussi une simplification du casque Ssh 36 dont la forme a été épurée.
L'utilisation des casques Ssh 36 et 39 durant la terrible guerre d'hiver opposant l'armée rouge à la Finlande du 30 novembre 1939 au 13 mars 1940 démontre qu'il est essentiel que le casque puisse être porté par-dessus une bonne coiffure de protection contre le froid.
Or cela n'est pas possible avec la nouvelle "Chapka-Oushanka" adoptée le 5 avril 1940.
Il est donc décidé de simplifier le casque Ssh 39, dont la forme est conservée, et de modifier sa coiffe pour permettre le port de cette coiffure.
La coiffe sur armature métallique est abandonnée au profit d'une coiffe constituée de trois pattes rembourrées et directement maintenues contre les parois de la bombe. Ce dispositif reprend simplement le type de coiffe existant sur de nombreux modèles de casques en usage à l'époque. Il permet, en desserrant le lacet de réglage en profondeur et en ajustant les coussinets de s'adapter à plusieurs tailles.
Ce nouveau modèle est désigné Ssh 40 et sa production débute en cours d'année 1941 au sein des usines produisant déjà le casque Ssh 39 :
- Usine métallurgique de Lysva (en russe : "Лысьвинский Металлический Завод").
- Usine "Octobre rouge" (en russe : "Завод Красный Октябрь") à Stalingrad.
La production du casque Ssh 40 se fera tout au long de la seconde guerre mondiale. L'usine de Lysva, située à proximité de la ville de Perm dans l'Oural, fournira la grande majorité de cette production. Cela est lié à sa situation géographique éloignée du front, et ainsi hors de portée des bombardiers allemands, et au fait que l'usine "Octobre rouge" de Stalingrad arrêtera sa production suite à sa destruction par les allemands en 1942. On estime à environ 4 millions de casques la production de cette dernière.
L'usine de Lysva produira des casques jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale en septembre 1945 et la reddition des forces japonaises dans le Pacifique.

Casque Ssh 40.Casque Ssh 40.
Casque Ssh 40.Casque Ssh 40.Casque Ssh 40.
Casque Ssh 40.Casque Ssh 40.

Constitution

La coque :

Fabrication du casque Ssh 40.Fabrication du casque Ssh 40.Fabrication du casque Ssh 40.
Fabrication du casque Ssh 40 dans l'usine métallurgique de Lysva.

La bombe du casque Ssh 40 est fabriquée de manière similaire au casque Ssh 39 au sein des usines de Lysva et "Octobre rouge" (jusqu'en 1942 pour cette dernière). Le casque Ssh 40 affecte une forme très arrondie avec une bordure évasée vers l'extérieur, formant ainsi une visière plate à l'avant du casque.

"Lysvinskiy Metallicheskiy Zavod"

Le procédé de fabrication au sein de l'usine de Lysva se déroule ainsi de la production de l'acier à la fabrication du casque :
L'acier est formé par fusion de 5% de chaux, 45% de ferraille et 50% de fonte, avec lesquels sont ajoutés les éléments d'addition, à hauteur de moins d'1%, permettant d'obtenir une résistance balistique suffisante.
L'acier produit est un alliage de Silicium/Nickel/Manganèse (proportions : 1,05-1,45% / 0,9-1,2% / 1,05-1,55%), désigné 36СГНА (nommé en usine И-1).
À partir de 1942, la composition change afin d'épargner le nickel dont l'approvisionnement est compromis par l'état de guerre. L'acier est nommé 36СГА (désignation en usine И-2) et fut développé dès 1939 par l'institut de recherche scientifique N°13 de Leningrad (NII-13). Toutefois suite à une augmentation des défauts à l'emboutissage, l'acier И-1 est privilégié lorsque l'approvisionnement en nickel le permet. Une étude balistique sera d'ailleurs menée durant le début de l'année 1943 dans le but de comparer les deux types d'acier par rapport à l'acier des casques allemands.

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Essais balistiques et comparaison avec le casque allemand modèle 35 !

Les matériaux sont mis en fusion durant 12 heures dans un four martin, puis coulés dans des lingotières de 500 kg environ. Après un refroidissement de 6 heures, les lingots obtenus sont laminés pour former une plaque d'acier dans laquelle sont découpés des morceaux larges de 220 mm, de 500 à 700 mm de long pour une épaisseur de 5 à 7 mm.
Les plaques ainsi découpées sont envoyées à l'atelier N°8 pour emboutissage. Elles sont repassées au laminoir pour obtenir une épaisseur de 1,38 mm puis y sont découpés à la presse des cercles d'acier de 450 mm de diamètre (passera à 410 mm à partir de 1943 afin de réduire les déchets). Ces disques d'acier sont mis en forme par emboutissage dans deux presses successives afin de donner la forme du casque. Le casque Ssh 40 est fabriqué en trois tailles :
- Taille 1 : jusqu'à 55 cm de tour de tête (20% de la production).
- Taille 2 : de 56 à 59 cm de circonférence (74% de la production).
- Taille 3 : à partir de 60 cm (6% de la production).
À partir du 19 juin 1944, les casques seront emboutis en un seule fois au lieu de deux. Cela permettra un gain de temps et de main d'œuvre important nécessaire pour essayer de répondre aux besoins croissants de l'armée. La quantité d'acier diminue et donc le poids des casques qui passent de 2,515 kg à 2,339 kg.
Après mise en forme, les bombes brutes sont cuites au four à 750-800° par 85 unités, puis après refroidissement la bordure du casque est découpée pour donner la forme définitive. Les bombes sont percées de six trous répartis par paire aux trois tiers du casque à partir de l'arrière. Ces trous sont destinés au maintien du dispositif à agrafes permettant l'installation de l'aménagement intérieur. Les bombes sont estampées à l'arrière où sont indiqués la taille et le numéro de lot d'acier utilisé pour la fabrication.
Le lot de 85 bombes est recuit durant 25 minutes à une température de 750-800° puis est trempé dans de l'huile de coton. L'huile est ensuite nettoyée à la soude caustique et les bombes sont mises au repos à une température de 150 à 250°.
Lorsque le traitement thermique des casques est achevé, un échantillonnage est prélevé pour des essais balistiques afin d'approuver l'acier produit. Lorsque les tests sont concluants, les casques d'un même numéro de lot d'acier sont certifiés par une étoile à cinq branches estampée sous la visière sur ordre du représentant militaire en charge de la balistique.
Après désoxydation par sablage, les supports de la garniture intérieure sont mis en place à l'aide de rivets à tête bombée retenant une rondelle qui sont matés à l'extérieur du casque. Les bombes sont ensuite passées dans un bain de primaire avant d'être peintes.
Le casque Ssh 40 est peint de couleur vert olive comme le casque Ssh 39. La peinture employée est nommée "4БO". Elle est basée sur une laque aux propriétés anticorrosive, résistante à l'eau et séchant rapidement. Elle est appliquée à l'aérographe en usine de manière satinée.
On note certaines variations de teintes sur les casques Ssh 40 produits jusqu'en 1945. Ceci s'explique d'une part par la différence des conditions de stockage du casque depuis leur date de construction jusqu'à aujourd'hui. Cela peut aussi s'expliquer par des variations dans les ingrédients de la peinture en fonction des aléas de la guerre. En effet, on note aussi des variations de teintes sur des exemplaires neufs de stock. Ceci ne sera plus le cas sur les reconditionnements ou les productions d'après-guerre.
Après mise en couleur, l'aménagement intérieur est installé dans le casque puis est conditionné en lot de 200 unités réparties en 4 caisses de 50 casques chacune :
- Taille 1 - 10 pièces.
- Taille 2 - 37 pièces.
- Taille 3 - 3 pièces.

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1943.

Vue avant.
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Vue de côté.
Vue de côté.
Vue arrière.
Vue arrière.
Vue de dessus.
Vue de dessus.

1944.

Vue avant.
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Vue de côté.
Vue de côté.
Vue arrière.
Vue arrière.
Vue de dessus.
Vue de dessus.

1945.

Vue avant.
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Vue de côté.
Vue de côté.
Vue arrière.
Vue arrière.
Vue de dessus.
Vue de dessus.

"Zavod Krasniy Oktyabr"

Vue avant.
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Vue de côté.
Vue de côté.
Vue arrière.
Vue arrière.
Vue de dessus.
Vue de dessus.

Les casques Ssh 40 fabriqué par l'usine "Octobre rouge" de Stalingrad jusqu'à sa destruction en 1942 sont fabriqués de manière similaire à l'usine de Lysva. L'emboutissage de la bombe doit d'ailleurs y être effectué comme le casque Ssh 39 produit auparavant par cette usine.
Les casques produits par cette usine ont comme différences notables avec les productions Lysva :
- Absence d'étoile estampée sous la visière attestant d'un contrôle balistique effectué au cours de la fabrication, ce qui ne veut pas pour autant dire qu'aucun contrôle n'est effectué. Ce marquage apparaîtra sur les productions de cette usine à partir de 1951.
- Marquage estampé de manière rectiligne à l'arrière de la bombe.

Les reconditionnements.

Exemplaire de 1942 reconditionné.
Exemplaire de 1942 reconditionné.
Exemplaire de 1942 reconditionné.
 
Exemplaire de 1943 reconditionné.
Exemplaire de 1943 reconditionné.
Exemplaire de 1943 reconditionné.
 
Pattes de coiffe toutes différentes.
Pattes de coiffe toutes différentes.
Pattes de coiffe toutes différentes.
 
Pattes de coiffe toutes différentes.
 

Les reconditionnements faits en garnison ou sur le terrain portent essentiellement sur le changement des coussinets ou des jugulaires. Un lot sorti en Ukraine au cours des années 2010 a permis d'analyser un ensemble de modifications homogènes. Pour ces cas particuliers, les casques ont été produits par l'usine de Lysva, soit en 1942 avec jugulaire en toile, soit en 1943 avec jugulaire de type "web" de couleur écru. Ces casques ont tous été repeints à l'extérieur de couleur vert foncé, similaire à celle utilisée pour les chars de combat. Des coussinets ont souvent été changés par des productions contemporaines aux casques concernés.
On observe aussi dans ce lot des casques provenant de même lot de fabrication et qui partagent le même numéro de feuille d'acier estampé dans la nuquière.
Ces casques sont très similaires à ceux porté lors de la parade de la victoire sur la place rouge en 1945.

Les insignes.

Etoile pleine peinte à l'avant.
Etoile pleine peinte à l'avant.
Etoile pleine peinte à l'avant.
 
Contour d'étoile peint à l'avant.
Contour d'étoile peint à l'avant.
Contour d'étoile peint à l'avant.
 

Les casques soviétiques ne reçoivent plus d'insigne en usine à partir de 1940. Les casques Ssh 40 sont donc tous exempts d'insigne peint lors de leur fabrication. Cependant on observe quelques exemples d'insignes frontaux représentant une étoile rouge symbole de l'armée rouge. Ces insignes peuvent avoir été appliqué soit à titre individuel par les soldats, par patriotisme, attachement au parti ou, en plus grand nombre, à niveau régimentaire lors de défilés. On observe des exemples d'étoiles pleines ou plusieurs modèles avec juste le contour d'une étoile.

Les marquages.

À l'instar des casques Ssh 39, les casques Ssh 40 sont systématiquement marqués lors de la fabrication ("Spécification technique lié à la fabrication et à l'acceptation des casques" - Article 25 de 1935, 40 de 1938 et revu en 1940 par adjonction du l'abréviation du fabricant). Les marquages sont soit estampée dans l'acier de la bombe soit imprimé à l'aide de tampons encreurs de couleur noir.
Ils doivent inclure : l'identification du fabricant, l'année de production, la taille du casque, et diverses marques de contrôle.

Marquages estampés.

Numéro de lot d'acier.
1941 ("Octobre rouge").
Numéro de lot d'acier.
1942.
Numéro de lot d'acier.
1943.
Numéro de lot d'acier.
1943.
Numéro de lot d'acier.
1943.
Numéro de lot d'acier.
1944.
Numéro de lot d'acier.
1944.
Numéro de lot d'acier.
1945.
Quelques exemples de numéros de lot d'acier (tient compte de l'ordre chronologique de fabrication des casques observés).
Numéro de lot identique sur deux casques fabriqués la même année.
Numéro de lot identique sur deux casques fabriqués la même année.
Etoile estampée sous la visière uniquement chez Lysva.
Etoile estampée sous la visière uniquement chez Lysva.

Après mise en forme et avant mise en peinture, chaque bombe de casque Ssh 40 reçoit un marquage estampé directement dans l'acier au niveau de la nuquière. Ce marquage indique la taille du casque (1 à 3) suivi d'un numéro de lot d'acier.
La typographie de ce marquage est intéressante.
Au sein de l'usine métallurgique de Lysva, les chiffres ne sont jamais parfaitement alignés. On observe un changement au cours de l'année 1943 où les chiffres sont sensiblement plus petits. On note aussi des remises à zéro des séquences des numéros en cours de production, le numéro de lot ne peut donc pas servir à dater le casque si le marquage tamponné à l'encre est effacé.
Lors de la fabrication, des tests balistiques sont effectués sur un échantillonnage de casques produits pour un même numéro de lot d'acier après traitement thermique. Lorsque les tests sont concluants, les casques d'un même numéro de lot d'acier sont certifiés par une étoile à cinq branches estampée sous la visière sur ordre du représentant militaire en charge de la balistique. Si les essais sont jugés insatisfaisant, l'intégralité des casques produits est refondue.

Marquages appliqués à l'arrière de la bombe pour une production Octobre rouge.
Marquages appliqués à l'arrière de la bombe pour une production "Octobre rouge".
Lettre tamponnée au fond de la bombe.
Lettre tamponnée au fond de la bombe.

Chez "Octobre rouge", le marquage est frappé de manière rectiligne. La typographie des caractères reste inchangée.
Aussi, aucune étoile n'est estampée sous la visière du casque à l'instar de la production du casque Ssh 39 de cette usine. Ceci ne veut pas pour autant dire qu'aucun contrôle n'est effectué au sein de cette usine. Cette pratique apparaîtra à partir de 1951 lors de la reprise de la fabrication des casques Ssh 40.

"Lysvinskiy Metallicheskiy Zavod"

Lysvinskiy Metallicheskiy Zavod - 1941.
1941.
Lysvinskiy Metallicheskiy Zavod - 1942.
1942.
Lysvinskiy Metallicheskiy Zavod - 1943.
1943.
Lysvinskiy Metallicheskiy Zavod - 1944.
1944.
Lysvinskiy Metallicheskiy Zavod - 1945.
1945.

Les premières fabrications de casques Ssh 40 présentent le même marquage que ceux employé dans les casques Ssh 39 produits à partir de 1940. Ce marquage se présente sous la forme d'un cachet rectangulaire avec une fine bordure noire. Une première ligne indique la taille précédée de la mention "POCT" (Rost : taille en cyrillique). La seconde ligne indique l'année de fabrication sur deux chiffres suivis de la lettre "r." (G de Goda : année en cyrillique).
La date est précédée l'acronyme "ЛМЗ" pour "Лысьвинский Металлический Завод", soit Usine Métallurgique de Lysva.
En 1942, ce tampon est simplifié. L'acronyme "ЛМЗ" disparaît au profit de la lettre "Л" indiquant la localité de Lysva (l'usine est connue comme usine N°700). L'indication de taille est simplement précédée de la lettre P et la date de fabrication sur deux chiffres n'est plus suivi de la lettre "r.". Le marquage affecte désormais une forme plus compacte et sera appliqué jusqu'à la fin de la production en 1945.

"Zavod Krasniy Oktyabr"

Zavod Krasniy Oktyabr - 1941.
1941.
Zavod Krasniy Oktyabr - 1942.
1942.

Les productions "Octobre rouge" sont identifiées par une marque aussi appliquée au tampon encreur de couleur noire apposé sur l'arrière du casque ou parfois sur le côté. Cette marque est identique à celle apposée durant la production du casque Ssh 39 par cette usine et identifiée par l'acronyme ЗКО (pour "Завод Красный Октябрь").
Les productions de 1942 ont la particularité de ne plus avoir la date de fabrication comprise dans le marquage rectangulaire. La date est indiquée par un autre tampon dans lequel figure le diminutif du mois et les deux derniers chiffres de l'année de production.

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Les marquages des casques Ssh 40 de 1941 à 1960 !

Les numéros d'atelier et tampons de réception.

Numéro d'atelier.
Numéro d'atelier appliqué à proximité du marquage du fabricant jusqu'en 1942.
Numéro d'atelier et tampon de réception.Numéro d'atelier et tampon de réception.Numéro d'atelier et tampon de réception.Numéro d'atelier et tampon de réception.Numéro d'atelier et tampon de réception.Numéro d'atelier et tampon de réception.Numéro d'atelier et tampon de réception.Numéro d'atelier et tampon de réception.
Quelques exemples de numéros d'atelier et tampons de contrôle (ne tient pas compte d'un ordre chronologique).

Les casques soviétiques comportent un numéro appliqué au tampon encreur de couleur noire. Ce marquage, souvent appeler "numéro d'atelier", identifie le numéro de lot du casque afin de permettre un éventuel suivi de la production.
Ces numéros peuvent comporter de deux à quatre chiffres et sont théoriquement tamponnés à proximité du marquage appliqué par le fabricant. On observe cette particularité chez Lysva jusqu'en 1942. Pour les productions "Octobre rouge", ce numéro d'atelier est appliqué sur la zone arrière du casque, souvent à l'opposé du marquage du fabricant.


Un tampon de forme circulaire contenant une étoile aux branches arrondies est apposé par le représentant militaire du département de l'intendance. Généralement ce tampon contient un numéro. Ces marques sont le plus souvent appliqués sur le côté du casque et dont la pratique se généralise en cours d'année 1942 chez Lysva.

Tampon de réception sans numéro de dépôt.Tampon de réception sans numéro de dépôt.

Autres marquages.

Astérisque à proximité du marquage du fabricant.
Astérisque à proximité du marquage du fabricant.
Astérisque à proximité du marquage du fabricant.
 
Caractères cyrilliques.
Caractères cyrilliques.

On observe un cas particulier dont nous ignorons aujourd'hui la signification. Des productions de casques Ssh 40 fabriqués en 1943 au sein de l'usine métallurgique de Lysva peuvent présenter un large astérisque tamponné à proximité du marquage appliqué par l'usine.
On peut aussi rencontrer diverses marques en alphabet cyrillique constituées d'une à deux lettres appliquées à l'intérieur du casque. Nous ignorons à ce jour la signification de ces marques liées à la fabrication.

Tampon de la défense anti-aérienne civile.
Tampon de la défense anti-aérienne civile.

Une certaine quantité de casques fut produit pour le compte de la défense passive. Ces fabrications sont identifiées par un tampon de forme rectangulaire dans lequel figure l'acronyme "МПВО" (en russe : "Местная противовоздушная оборона"). Il s'agit d'une organisation créée le 4 octobre 1932 et chargée de la protection des populations contre les attaques aérienne et chimique.
Elle a regroupé des millions de membres en URSS depuis sa création.
En 1940, le "МПВО" est mis sous la tutelle du NKVD. Avec l'invasion allemande de juin 1941, le Conseil des commissaires du peuple de l'URSS approuve, par décret du 2 juillet 1941, une formation générale et obligatoire à la défense aérienne et chimique pour les citoyens âgés de 16 à 60 ans. À la fin de 1941, plus de 80 000 groupes d'autodéfense du "МПВО" (plus de 5 000 000 de personnes) ont été créés en URSS, et environ 40 000 000 de personnes ont également été formées. Cet organisme était chargé de la construction d'abris de protection, de la reconstruction des infrastructures détruites ou du sauvetage dans les zones de bombardement.
Le "МПВО" passe sous l'égide du MVD le 1er septembre 1949 et devient un organisme de protection civile en 1961.

La coiffe :

Les premiers casques Ssh 40 étaient équipés de coiffe fabriquée en cuir. Malheureusement aucun exemplaire n'est parvenu jusqu'à nous, cependant des exemplaires ont été observés en fouille, notamment dans les environs de Volgograd, ancien champ de bataille de Stalingrad.

"Lysvinskiy Metallicheskiy Zavod"

Intérieur bombe.
Intérieur bombe.
Support patte de coiffe latérale et arrière.
Support patte de coiffe latérale et arrière.

La coiffe en toile montée sur armature du casque Ssh 39 est rapidement abandonnée au profit de trois pattes à coussinets comme cela se retrouve sur de nombreux modèles de casques à cette époque.
Ces pattes sont fixées à la bombe grâce à trois lames métalliques fabriquées en acier doux et munies chacune de trois agrafes doubles.
Ces agrafes doubles sont obtenues par emboutissage de la lame à l'emporte-pièce. Chaque lame est ensuite rivetée dans la bombe à l'aide de deux rivets mécaniques à tête hémisphérique. Une rondelle est utilisée afin de mieux plaquer la lame contre la paroi de la bombe. Les rivets sont matés à l'extérieur du casque. La largeur des pattes de coiffe et des lames munies d'agrafes sont identiques, quel que soit la taille du casque.
Les pattes de coiffe sont alors positionnées sur les agrafes fixées au casque. Une contre plaque de dimension identique et munie de trois trous de section carrée est alors placée derrière et les agrafes sont rabattues pour solidariser l'ensemble.

Coiffe en "gralek".

Maintien à l'aide d'une plaque métallique perforée maintenue par les agrafes de la bombe.
Maintien à l'aide d'une plaque métallique perforée maintenue par les agrafes de la bombe.
Protection de l'élément de coiffe à l'aide d'une bande de drap.
Protection de l'élément de coiffe à l'aide d'une bande de drap.
Revers patte de coiffe avec compartiment de rembourrage.
Revers patte de coiffe avec compartiment de rembourrage.
Envers.
Envers.
Texture toile cirée.Texture toile cirée.Texture toile cirée.Texture toile cirée.
Quelques exemples de textures de toile cirée employée dans la fabrication des coiffes de casques Ssh 40 jusqu'en 1945.
Rembourrage en ouate de coton.
Rembourrage en ouate de coton.
Marquage.
Marquage.
Indication taille.
Indication taille.

Les pattes de coiffe sont fabriquées en "gralek". C'est une toile caoutchoutée, flexible et résistance, inventé en 1933 par les ingénieurs GRafov et ALEKseenko). La surface peut être simplement grainé ou comporter, comme c'est le plus souvent le cas, des motifs géométriques.
Chaque patte est découpée dans un rectangle dont un des côtés est découpée de manière à former deux pattes. Les extrémités des deux pattes ainsi formées sont repliées sur elle-même et solidarisés par une couture. Cela forme un fourreau dans lequel sera inséré le lacet qui permettra le réglage de profondeur de la coiffe.
La base de chaque patte ainsi que ses cotes sont repliées sur eux-mêmes et cousu pour retenir une poche en toile. Cette dernière est généralement de couleur écru ou grise.
La partie supérieure, non cousu, permet d'introduire le rembourrage qui permettra d'adapter le casque a la taille de son propriétaire. Ce rembourrage est le plus souvent constitué d'ouate de coton.
La base de chaque patte de coiffe comporte deux bandes de drap de laine de même largeur et cousues l'une sur l'autre. Elles sont destinées à protéger la patte de coiffe du tranchant de l'acier des lamelles métallique. Cet élément de protection est cousu sur la base de chaque patte et une des bandes est percée pour le passage des agrafes de maintien. L'autre épaisseur est rabattue par-dessus la contre-plaque de maintien.
Le dos d'une des pattes de coiffe peut comporter, le plus souvent sur la poche en toile, des marquages appliqués au tampon encreur. On peut observer un rappel de la taille du casque (1 à 3) ou des marques liées à la fabrication du casque.

Coiffe.
Coiffe.

Cas particulier des coiffes fabriquées en toile.

Coiffe en toile de couleur bleu dans un exemplaire de production Lysva en 1944.Coiffe en toile de couleur bleu dans un exemplaire de production Lysva en 1944.
Coiffe en toile de couleur bleu dans un exemplaire de production Lysva en 1944.

On note aussi des cas de coiffes fabriquées en toile épaisse chez Lysva. Comme cet exemplaire fabriqué en 1944 et dont le "gralek" a été remplacé par de la toile. Contrairement à une production "Octobre rouge", la coiffe est fabriquée de manière standard.
Ces coiffes ont sans doute été produites pour palier un manque de "gralek" en cours de conflit.

"Zavod Krasniy Oktyabr"

L'usine "Octobre rouge" n'adopte pas le système de lames métalliques munies d'agrafes de l'usine de Lysva. Les pattes des coiffes des casques sont chacune maintenus dans la bombe par deux agrafes doubles indépendantes, chacune d'elle retenue par un rivet à tête bombée. Les rivets sont matés à l'extérieur de la bombe.
Chaque élément composant la coiffe est plaqué contre les parois du casque à l'aide d'une lame métallique sur laquelle sont repliées les agrafes doubles.

Coiffe en "gralek".

Revers patte de coiffe en toile épaisse de couleur grise.
Revers patte de coiffe en toile épaisse de couleur grise.
Autre patte de coiffe en toile bleue.
Autre patte de coiffe en toile bleue.
Plaquage par lame métallique bleuie, recouverte d'une protection en feutre.Plaquage par lame métallique bleuie, recouverte d'une protection en feutre.
Plaquage par lame métallique bleuie, recouverte d'une protection en feutre.
Rembourrage par boudins remplis d'ouate de coton.
Rembourrage par boudins remplis d'ouate de coton.
Maintien du rembourrage par laçage.
Maintien du rembourrage par laçage.
Surface des pattes de coiffe striée.
Surface des pattes de coiffe striée.
Surface des pattes de coiffe striée.
 
Vue d'ensemble.
Vue d'ensemble.

Les premières productions de l'usine "Octobre rouge" sont équipées de coiffes fabriquées en "gralek" à l'instar de l'usine de Lysva. Toutefois ces coiffes sont caractéristiques de ce fabricant et possèdent des différences notables.
Ces coiffes sont fabriquées à partir de "gralek" dont la toile est épaisse comme le seront les coiffes produites à partir de 1947. La toile employée dans la production du "gralek" peut être de couleurs différentes, on observe de la toile grise ou bleue.
Le compartiment de rembourrage ne possède pas de volet pour retenir le rembourrage en ouate de coton. Le maintien est assuré par un lacet plat en coton blanc (identique à celui employé pour le réglage en profondeur de la coiffe). Ce lacet est retenu par la couture basse solidarisant le compartiment en toile et la ligne de couture solidarisant l'élément de protection en feutre. À noter que le compartiment de rembourrage est confectionné dans le même type de toile employé dans la fabrication des coiffes du casque Ssh 39.
Le rembourrage en coton est contenu dans des boudins en toile cousus sur la longueur et taillés à longueur égale.
L'élément de protection en feutre est fabriqué à partir d'un rectangle plié en deux dont la pliure est solidarisée par la ligne de couture maintenant cet élément à la patte de coiffe. La bande de feutre est ensuite trouée sur ses deux épaisseurs à l'emporte-pièce pour le passage des agrafes doubles et un petit trou circulaire pour le passage de l'attache parisienne retenant la lame métallique.
Le plaquage de la patte de coiffe contre la bombe est assuré par une lame métallique bronzée pour prévenir de l'oxydation. Cette lame présente en son centre un petit orifice rond permettant de la solidariser à chaque patte de coiffe à l'aide d'une fine attache parisienne. Un orifice de section carré est pratiqué de chaque côté pour le passage des agrafes doubles de la bombe.


L'usine "Octobre rouge" emploiera le système de maintien des pattes de coiffe de l'usine Lysva pour sa reprise de production en 1951.

Cas particulier des coiffes fabriquées en toile.

Coiffe en toile de couleur bleu dans un exemplaire de production Octobre rouge en 1942.Coiffe en toile de couleur bleu dans un exemplaire de production Octobre rouge en 1942.
Coiffe en toile de couleur bleu dans un exemplaire de production "Octobre rouge" en 1942.

On observe des cas de coiffes fabriquées totalement en toile. C'est principalement le cas au sein de l'usine "Octobre rouge" de Stalingrad dès 1941 et ce jusqu'à la fin de la production de cette usine lors de sa destruction en 1942.
Pour ces productions les pattes de coiffe sont fabriquées à partir d'un rectangle de toile épaisse et dont la base n'est pas scindée en deux. Elle est simplement rabattue sur elle-même puis cousue pour le passage du lacet de réglage en profondeur de la coiffe.
Le reste de la coiffe est fabriqué de manière similaire à une coiffe en "gralek".
La toile a sans doute été privilégiée durant le conflit en raison de difficultés d'approvisionnement en "gralek" car les premières fabrications de casques Ssh 40 de cette usine sont équipées d'une coiffe standard.

Coiffe en toile de couleur écru dans un exemplaire de production Octobre rouge en 1941.
Coiffe en toile de couleur écru dans un exemplaire de production "Octobre rouge" en 1941.

La jugulaire :

Passant de jugulaire.
Passant de jugulaire.
Maintien par attache parisienne et rondelle.
Maintien par attache parisienne et rondelle.
Maintien par attache parisienne et rondelle.
 

La jugulaire est fabriquée en deux parties, généralement en sangle de 18,22 millimètres de large. La jugulaire de droite retient une boucle coulissante à double passant ainsi qu'un passant permettant de retenir l'excédent de jugulaire.
La boucle coulissante est du modèle carré comme celle adoptée en 1938. Elle affecte une forme d'arc de cercle sur sa tranche et mesure 27 x 28 millimètres.
Le passant destiné à retenir l'excédent de jugulaire est généralement confectionné dans le même type de toile que la jugulaire.
L'autre partie de la jugulaire est simplement constituée d'une bande de toile destinée à être passée dans la boucle de fermeture. Son extrémité est soit renforcée de plusieurs coutures en zigzag pour éviter l'effilochement ou par un renfort métallique.
La jugulaire est fixée au casque grâce à des anneaux rectangulaires de section carré de dimension 12 x 24 millimètres. Ceux-ci sont fixée sur la bombe grâce à un fourreau métallique, replié sur elle-même, et retenu par le rivet avant des supports de coiffe latéraux.
Les jugulaires sont passées dans les anneaux latéraux puis l'extrémité est pliée en deux, pour éviter l'effilochement, et un rivet fendu de type attache parisienne doublé d'une rondelle viens assujettir l'ensemble au casque.

Modèle initial repris du casque Ssh 39.

Jugulaire, vue d'ensemble (revers).
Jugulaire, vue d'ensemble (envers).
Jugulaire en toile de type "web" avec renfort métallique, vue d'ensemble (revers/envers).

Les premières productions de casques Ssh 40 de l'usine Lysva sont équipées d'une jugulaire semblable à celle installée dans les dernières productions de casques Ssh 39.
Ce modèle de jugulaire est fabriqué en sangle de couleur beige/vert et l'extrémité libre de la jugulaire est muni d'un renfort métallique non peint remplaçant les coutures en zigzag destinés à empêcher l'effilochement.

Jugulaire, vue d'ensemble.
Jugulaire en toile de type "web" avec renfort métallique, vue d'ensemble.
Renfort d'extrémité peint.
Renfort d'extrémité peint.
Ligne de couture sur la sur pliure.
Ligne de couture sur la sur pliure.

L'usine "Octobre rouge" emploie le même type de jugulaire sur ces premières productions, à l'exception que l'empiècement métallique appliqué sur l'extrémité libre de la jugulaire est peint de couleur vert olive comme ce sera le cas sur les productions de cette usine à partir de 1951.
On note aussi une ligne de couture appliquée pour solidariser la sur pliure de l'extrémité destinée à être montée sur les anneaux de jugulaire.

Modèle fabriqué en toile.

Jugulaire, vue d'ensemble (revers).
Jugulaire, vue d'ensemble (revers).
Jugulaire, vue d'ensemble (envers).
Jugulaire, vue d'ensemble (envers).

On observe aussi l'existence de jugulaire fabriquée à partir de bandes de toile pliées en quatre sur leur longueur puis solidarisées par plusieurs coutures pratiquées sur leur longueur.
Ces jugulaires ont initialement été utilisées sur les premiers casques Ssh 39 en remplacement des jugulaires en cuir initialement prévues.
On observe ce type de jugulaire sur les productions de casques de 1941 à 1942.

Modèle standard en "web" à partir de 1942/43.

Jugulaire, vue d'ensemble (revers).
Jugulaire, vue d'ensemble (revers).
Jugulaire, vue d'ensemble (envers).
Jugulaire, vue d'ensemble (envers).

À partir de la fin de l'année 1942, les jugulaires sont fabriquées en fibre de coton non teinté. Elles sont d'aspect écru presque blanche.
Le coton employé confère à ces jugulaires une meilleure souplesse que sur les premières fabrications.
Ce type de jugulaire est employée jusqu'à la fin de la production des casques Ssh 40 au sein de l'usine Lysva en 1945. Les dimensions changent et chaque jugulaire a désormais une longueur identique (environ 24 cm depuis l'anneau de jugulaire).

Extrémité renforcée par couture.
Extrémité renforcée par couture.
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