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Casque Ssh 68 M (6B14)

Fiche

  • Dénomination : "Стальной шлем образца 1968 года Mодернизированный" ("CШ 68 M" - Ssh 68 M, index GRAU 6Б14).
  • Distribué à titre d'essai.
  • Coiffe constituée de quatre pattes en toile cirée montées sur supports métalliques.
  • Jugulaire en cuir reprise du casque Ssh 68 maintenue deux points, puis jugulaire en toile avec mentonnière avec fermeture rapide.
  • Fabriqué à partir de 2002.
  • Distribué à partir de 2002.
  • Pays d'origine : Russie.
  • Période d'utilisation : de 2002 aux années 2010.
  • Matériau : acier 38ХСЗНМФА (désignation en usine К1), doublé de fibres aramides.
  • Poids : 1650 g (taille 2).
  • Taille : 3 (petit, moyen et grand).
  • Couleur : vert olive tacheté de noir et beige.
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Historique

Le casque Ssh 68 (en alphabet cyrillique "СШ-68" acronyme de "стальной шлем образца 1968 года", soit en alphabet latin stalnoy shlyem 1968 pour casque d'acier modèle 1968) est le dernier casque conçu durant la période soviétique pour remplacer le casque Ssh 60 dont la forme reprend celle du casque Ssh 39 adopté en 1939.
La recherche d'un tout nouveau casque pour l'armée soviétique remonte au début des années 60 malgré l'adoption du casque Ssh 60. En effet, l'unification des armements et munitions dans le cadre du "pacte de Varsovie" fait l'objet d'une attention constante et où des tests comparatifs des armes légères et des munitions de différents pays sont régulièrement organisés.
Les essais effectués en 1962/63 sur l'effet pénétrant des balles sur les casques en acier démontrèrent l'efficacité du casque modèle 56 produit en république démocratique d'Allemagne (RDA) et dont la protection balistique est jugée 36% supérieure au casque Ssh 60.
Sur cette observation, l'état-major général du ministère de la défense ordonne en 1964 au comité technique de l'approvisionnement en matériel du ministère de la défense l'ouverture d'une étude pour l'élaboration d'un nouveau casque présentant une résistance supérieure de 10% au casque Ssh 60.
En 1965, le comité technique du département de l'approvisionnement en matériel du ministère de la défense formule ses exigences pour la création d'un nouveau casque à l'usine métallurgique "Octobre rouge" de Volgograd ("Zavod Krasniy Oktyabr" – ЗКО, entreprise A7653). Cette usine est alors la seule productrice de casques pour le compte de l'armée soviétique depuis l'arrêt de la production au sein de l'usine métallurgique de Lysva.
Le développement d'un nouveau casque est confié à un groupe de travail composé de D.G. Belkov (ayant déjà travaillé sur la conception du casque Ssh 60), A.A. Svetlakov, L.I. Ronkov, P.I. Shirokikh, V.I. Kopylov, A.P. Master et A.A. Lyusev.
Dès le début, il est clair que les exigences requises ne peuvent être obtenues qu'en développant une nouvelle forme de casque à l'instar du modèle est-allemand. Une nouvelle forme de casque est définie à la fin de l'année 1966 et conserve l'aménagement intérieur du casque Ssh 60. L'inclinaison de ce nouveau casque est entièrement revue, la partie frontale présente une inclinaison similaire au casque modèle 56 est-allemand. Les parois latérales sont inclinées de manière intermédiaire entre le casque Ssh 60 et le casque est-allemand afin d'augmenter la résistance balistique, réduire le poids sans pour autant réduire la surface de protection. Pour améliorer la rigidité de la bombe, la bordure du casque est élargie non seulement par rapport au modèle 56 et aussi par rapport au casque Ssh 60.
Parallèlement aux recherches du bureau d'études de l'usine "Octobre rouge", des recherches sont effectuées au sein de l'institut de recherche de Leningrad (entreprise P6762, renommée après 1965 en institut central de recherche sur les matériaux – CNIIM) pour l'élaboration d'un nouvel alliage d'acier. Est ainsi créé un nouvel alliage d'acier nommé 38ХСЗНМФА (désignation en usine К1) afin de remplacer l'acier 36СГНА (И1).
La documentation de conception de ce nouveau casque qualifié Ssh-S est achevé en févier 1967 et les tests préliminaires effectués dans l'usine ЗКО sont jugés satisfaisants.
Des essais complémentaires sont confiés au centre de recherche de Leningrad sur les tirs d'artillerie en septembre 1967. Ces essais sont effectués sur une quantité équivalente de casques Ssh-S et Ssh 60 tous deux produits en 90 unités en acier И-1 et К1.
Ces essais établissent que les casques produit en acier К1 ont une résistance balistique supérieure aux casques produits en acier И-1. La valeur de déformation du nouvel alliage d'acier est moins importante que l'acier И-1.
Le rapport conclue que le casque expérimental en acier К1 présente une résistance balistique accrue entre 1,6 et 7,4 % par rapport au casque du Ssh 60. En octobre 1968, le département technique des affaires intérieures a examiné les résultats des tests présentés. Bien que l'objectif d'augmenter de 10% la résistance balistique du prototype n'a pas été atteinte, les résultats globaux sont jugés satisfaisant pour une mise en production de ce nouveau casque qualifié de casque Ssh 68 relatif à son année d'adoption.
La production de ce nouveau casque doit être effectuée après une dernière étape d'inspection et de préparation de la production en série de l'usine "Octobre rouge". Cette dernière étape s'achève en 1972 avec la conclusion d'une commission interdépartementale dont le rapport est fourni au comité technique du département des affaires intérieures qui prend la décision d'une mise en production qui débute dans la seconde moitié de l'année 1973. La production du casque Ssh 60 cesse pour céder la place à la chaîne de production du casque Ssh 68.

Casque Ssh 68 (CШ-68).
Casque Ssh 68 (CШ-68).

Par sa forme caractéristique, l'adoption du casque Ssh 68 modifie l'image du soldat soviétique connu jusque-là coiffé d'un casque de type Ssh 40. Ce nouveau casque sera d'ailleurs surnommé "cone head" par les soldats américains l'ayant rencontré sur des soldats cubains lors de l'opération "Urgent fury" en réponse à l'invasion de l'île de la Grenade.
Le casque Ssh 68 fut principalement employé durant la guerre d'Afghanistan de décembre 1979 à février 1989. Il fut d'ailleurs très employé par les forces afghanes suite à ce conflit.
Le casque Ssh 68 fut fabriqué exclusivement par l'usine métallurgique "Octobre rouge" située à Volgograd jusqu'en 1992 produisant environ 10 millions d'exemplaires en un peu moins de 20 ans. La conception du casque Ssh 68 fut inchangée durant toute la production à l'exception de la fermeture de la jugulaire à la fin des années 1980.
Malgré l'utilisation depuis les années 2000 de casques en matière composite au sein de l'armée russe, le casque Ssh 68 reste encore très employé de nos jours notamment par les nouvelles recrues.
Le casque Ssh 68 fut remplacé par le casque 6Б47 "Ratnik" à partir de 2010, bien que divers modèles en matière composite furent adoptés entre temps mais jamais de manière généralisé comme le casque 6Б7 ou 6Б27.

    Plus

Fiche du casque Ssh 68 !

L'utilisation de matière composite pour la fabrication des casques de l'armée russe n'est pas si récente comme en témoigne un essai effectué sur le casque Ssh 68 durant la fin des années 1990.
En effet au début des années 80, l'union soviétique débuta des recherches de casques fabriqués à base de polymère dans l'optique d'abandonner l'acier, à l'instar des pays occidentaux débutant l'adoption du kevlar dans la fabrication des casques de combat. Les statistiques mirent en évidence que la plupart des projectiles menaçant les soldats (fragments ou projectiles) ont une vélocité comprise entre 600 et 650 m/s pour une masse de plusieurs grammes. A cette vitesse, les casques d'acier conventionnel ne procurent pas la protection nécessaire.
Le principal institut impliqué dans ces recherches fut l'institut de recherche scientifique de l'acier de Moscou : NII Stali pour "Nauchno-Issledovatelskiy Institut Stali" ("Научно-исследовательский институт стали").
Impliqué dans la recherche sur l'acier depuis 1942, le NII Stali possède des décennies de savoir-faire dans le domaine de l'armure d'acier et la protection balistique.
Avec un début de recherche sur le titane, l'acier et différentes fibres balistiques, le NII Stali porta principalement son effort sur l'amélioration du casque Ssh 68 disponible en importante quantité et en usage durant le conflit afghan débuté en 1979.
Les ingénieurs du NII Stali prirent en compte l'avantage des fibres aramides appliquées en taffetas croisés et imprégnés de résine. Le premier prototype d'une longue série concernait le casque Ssh 68, dont la bombe était doublée d'une fine couche de fibres aramide appliquée à l'intérieur du casque. Ce modèle, d'un poids d'environ 1,650 kg, procurait une protection balistique équivalente au nouveau casque PASGT américain.
Ce casque est désigné Ssh 68 M (en cyrillique СШ-68 М) et possède l'index GRAU 6Б14. Le GRAU est la direction principale du missile et de l'artillerie du Ministère de la défense de la Fédération de Russie (soit en cyrillique : "Главное ракетно-артиллерийское управление МО РФ" (ГРАУ), ou en alphabet latin "Glavnoye raketno-artilleriyskoye upravleniye MO"). Il s'agit d'un département du ministère de la défense russe, subordonné au chef de l'armement et des munitions des forces armées russes. Cette organisation qui remonte à 1862 est plus particulièrement responsable de l'attribution des indices GRAU aux munitions et équipements de l'armée russe.
Le casque 6Б14 sera créé en deux versions, dont une première version équipée de la jugulaire en cuir récupérée du casque Ssh 68 avec boucle de fermeture du second type. Cette jugulaire sera rapidement abandonnée au profit d'une jugulaire de topologie en trois points dotée d'une mentonnière assurant une meilleure stabilité en raison de l'augmentation du poids du casque.
Ce casque sera faiblement distribué à partir de 2002 et à titre d'essai uniquement : La plupart des exemplaires rencontrés sont neufs de stock ou très peu portés et le peu d'image de son utilisation au sein de l'armée russe valide cette hypothèse.
Le casque 6Б14 sera utilisé jusqu'à la fin des années 2000 comme l'atteste une photo de son utilisation lors de la seconde guerre d'Ossétie du Sud opposant en août 2008 la Géorgie à sa province séparatiste d'Ossétie du Sud et à la Russie.
L'ensemble des casques d'essai en matière composite de l'armée russe sera abandonné à partir de 2010 avec l'adoption officielle du casque 6Б47 "Ratnik".

Casque Ssh 68 M.Casque Ssh 68 M.Casque Ssh 68 M.
Casque Ssh 68 M.Casque Ssh 68 M.

Constitution

La coque :

Casque Ssh 68 fabriqué en 1990.Casque Ssh 68 fabriqué en 1990.
Casque Ssh 68 fabriqué en 1990. Exemples de marquages observés sur un exemplaire de 1978.
Exemples de marquages observés sur un exemplaire de 1978.

Le casque Ssh 68 M (6Б14), comme décrit précédemment, est une modification de casques Ssh 68 existant.
Le casque Ssh 68 fut exclusivement produit au sein de l'usine métallurgique "Octobre rouge" de Volgograd, de la production de l'acier à la mise en forme de la bombe et l'installation de l'aménagement intérieur.
Le casque Ssh 68 est fabriqué à partir d'un nouvel alliage d'acier nommé 38ХСЗНМФА (désignation en usine К1) abandonnant l'acier au nickel 36 СГНА (désignation en usine И-1) employé depuis 1936 dans la fabrication des casques soviétiques.
L'acier est formé par fusion de 5% de chaux, 45% de ferraille et 50% de fonte, avec lesquels sont ajoutés les éléments d'addition, à hauteur de moins d'1%, permettant d'obtenir une résistance balistique suffisante.
Ces matériaux sont mis en fusion durant 12 heures dans un four martin, puis coulés dans des lingotières. Après un refroidissement de plusieurs heures, les lingots obtenus sont laminés pour former une plaque d'acier dans laquelle sont découpés des bandes d'acier laminé.
Des disques sont emboutis dans ces bandes d'acier puis sont mis en forme par emboutissages successifs dans différentes presses afin d'obtenir la forme du casque. Après mise en forme du disque d'acier, la bordure du casque est découpée puis ébavurée pour en doucir le tranchant.
Le casque Ssh 68 était fabriqué en trois tailles :
- Taille 1 : jusqu'à 55 cm de tour de tête (50% de la production).
- Taille 2 : de 56 à 59 cm de circonférence (43,33% de la production).
- Taille 3 : à partir de 60 cm (6,67% de la production).
Les bombes sont percées pour l'installation ultérieure des supports de la coiffe et de la jugulaire, les orifices sont de section carrée disposé en losange pour empêcher le pivotement des supports de l'aménagement intérieur. La visière intérieure des bombes reçoit un marquage estampé à froid composé d'une série de chiffres. Le premier indique la taille de la bombe, suivi d'un numéro de lot d'acier permettant d'identifier la production de casques effectuée avec un lot d'acier. Cette identification permet de retirer l'intégralité d'un lot si l'acier produit ne répond pas aux exigences balistiques.
Les bombes brutes subissent ensuite un traitement thermique, cuites au four, elles sont ensuite trempées dans de l'huile. Dégraissées, elles sont refroidies progressivement.
Avant mise en peinture, les bombes sont désoxydées par sablage puis apprêtées à l'aide d'un primaire de couleur rouge brique. L'observation de la couleur des parois intérieurs sous les lames ressorts supportant la coiffe permet d'établir que les bombes sont pré-peintes avant l'installation de celles-ci à l'aide d'un rivet à tête hémisphérique. Après rivetage de ces supports, les coques reçoivent une dernière couche de peinture de couleur vert olive clair.
La peinture employée est nommée "nitrokraska" et la formule est désignée KhV-518 (XB-518 en alphabet cyrillique). Elle est basée sur une laque aux propriétés anticorrosive, résistante à l'eau et séchant rapidement.

Vue avant.
Vue avant.
Vue de coté.
Vue de coté.
Vue arrière.
Vue arrière.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Jointure jonc en toile de nylon.
Jointure jonc en toile de nylon.

Doublure intérieure en matière composite (notez la vis de maintien appliquée à l'avant en plus des vis retenant l'aménagement intérieur).
Doublure intérieure en matière composite (notez la vis de maintien appliquée à l'avant en plus des vis retenant l'aménagement intérieur).
Marquage appliqué au feutre noir sur la bordure intérieur du casque.
Marquage appliqué au feutre noir sur la bordure intérieur du casque.

Pour la fabrication des casques Ssh 68 M, tous les éléments du casque Ssh 68 sont réemployés (excepté la jugulaire lors de l'adoption de la jugulaire de typologie en trois points). La coiffe et les passants de jugulaire sont retirés en faisant sauter les rivets et deux trous supplémentaires sont effectués sur l'axe transversale du casque à 4 cm de la bordure. Les orifices existants de section carrée sont agrandis pour permettre l'utilisation des vis/écrou retenant la doublure et l'aménagement intérieur du casque.
Une doublure intérieure est fabriquée à partir d'une succession de taffetas de fibres aramides noyées dans de la résine puis moulée à la forme intérieure d'une bombe de casque Ssh 68. Cette doublure est fabriquée en trois tailles à l'instar du casque Ssh 68 (P1 : petit, P2 : moyen et P3 : grand). Après sa mise en forme, la bordure de la doublure est ébavurée.
Cette doublure est ensuite placée dans une bombe Ssh 68 et est sans doute collée, bien que son maintien soit aussi assuré par les vis et écrous vis appliqués à l'extérieur du casque pour la mise en place de la coiffe et de la jugulaire : toutefois les vis installées à l'avant et à l'arrière du casque ont pour but de maintenir la doublure en fibre d'aramide. Pour cela, elle est percée à chaque trou de la bombe métallique. La bordure brute de la doublure en fibre d'aramide n'étant pas amincie, ni parfaitement jointive avec celle de la bombe en acier, un jonc en toile de nylon tissé en chevron est collé sur toute la périphérie de la bombe remaniée. Cette bande de toile est directement collée sur la bordure extérieure en acier et la bordure intérieure en matière composite de la doublure. La jonction s'effectue à l'arrière par superposition et son maintien est assuré par un excédent de colle.
La bombe est ensuite remise en peinture de couleur vert olive foncé aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur. L'extérieur de la bombe reçoit des vis écrous à tête hémisphérique et est camouflé à l'aide de taches en forme de trièdre à trois extrémités appliquées au pochoir (le pochoir est identique pour chaque forme appliquée). Ces taches sont appliquées à la peinture de couleur noire matte et de couleur beige.

Enfin la bombe est numérotée de son index GRAU 6Б14, suivi de la taille de la bombe et d'une numérotation d'exemplaire, ainsi que d'un numéro de lot. Ces indications sont appliquées au feutre noir sur le jonc en toile à l'intérieur du casque.

La coiffe :

Intérieur bombe.
Intérieur bombe.
Tête des vis écrou appliqués à l'extérieur.
Tête des vis écrou appliqués à l'extérieur.
Vis et rondelle de maintien de coiffe.
Vis et rondelle de maintien de coiffe.
Support en T d'une patte de coiffe.
Support en T d'une patte de coiffe.
Quatre points sommitaux de fixation.
Quatre points sommitaux de fixation.
Coiffe constituée de quatre pattes de coiffe sur support métallique, reliées entre-elles par des lacets en coton blanc.
Coiffe constituée de quatre pattes de coiffe sur support métallique, reliées par des lacets en coton blanc.
Revers.
Revers.
Revers d'une patte de coiffe.
Revers d'une patte de coiffe.
Patte de coiffe en toile cirée de forme trapézoïdale.
Patte de coiffe en toile cirée de forme trapézoïdale.
Patte de coiffe en toile cirée maintenue par deux attaches parisiennes et doublée d'une bande de drap de laine.
Patte de coiffe en toile cirée maintenue par deux attaches parisiennes et doublée d'une bande de drap de laine.

La coiffe du casque Ssh 68 M est reprise des casques Ssh 68 modifié. Cette coiffe est employée dans les casques russes en acier depuis la création du casque Ssh 60. Dans les casques Ssh 68, cette coiffe est installée sur les quatre lames ressort rivetées au fond du casque à l'aide d'un rivet mécanique à tête hémisphérique. Chaque lame en forme de T est constituée de deux bandes métalliques flexibles de dimension 2 x 10 centimètres. Elles sont assemblées pour former un T à l'aide de deux petits rivets mécaniques à tête cylindrique. La lame placée verticalement présente un trou de 5 millimètres à chaque extrémité. L'orifice de la base des supports de coiffe est de forme carrée disposé en losange. L'orifice de la bombe est de forme identique, les rivets employés pour la mise en place des supports présentent une section carrée afin d'empêcher le pivotement de ces supports.
Lorsque la coiffe n'est pas installée, la flexibilité des lames fait que ces supports sont plaqués contre les parois du casque.
Pour la fabrication des casques Ssh 68 M, les coiffes sont démontées et les orifices carrés de la bombe et des lames ressorts sont repercés pour permettre le passage des vis de maintien. Dans le casque Ssh 68 M, les quatre supports sont montés au fond de la bombe à l'aide d'une vis à tête hémisphérique d'un diamètre de 7 mm plaquant une rondelle de diamètre 20 mm. Cette rondelle comporte un emboutissage à la forme de la tête de la vis et à la périphérie de son trou pour mieux axer celle-ci.
Les pattes de coiffe sont exclusivement fabriquées en similicuir à partir d'une bande de similicuir large de 11 centimètres, dont la couleur peut varier dans différentes nuances de marron ou noir et dont la texture varie aussi en fonction des fabrications.
Une des largeurs est repliée sur elle-même et dont la pliure est solidarisée par un trait de couture transversale. Cette couture retient une bande de feutre pliée en deux et destinée à rembourrer chaque élément de coiffe. Les côtés de la pliure comportent les passants joignant les pattes de coiffe entre elles avec un lacet. Ces passants sont d'abord en cuir blanc à l'instar du casque Ssh 60 (sans doute un reliquat de patte de coiffe de la chaîne de production du casque Ssh 60), puis rapidement dès 1973 ils sont constitués de deux morceaux de lacet pliés en deux. Ils sont solidarisés par un trait de couture pratiqué en "Z".
La pliure de la base de chaque patte de coiffe est perforée de deux trous pour la mise en place sur chaque support de la bombe à l'aide d'une attache parisienne de petite longueur. Ces attaches parisiennes sont anodisées afin de les protéger de l'oxydation.
La seconde moitié de la longueur de chaque patte de coiffe est découpé en biseau. La pointe est taillée en forme de sablier, repliée sur elle-même, elle est solidarisée par un trait de couture qui n'est pas pratiqué sur toute la largeur. Cette pliure constitue un fourreau pour le passage du lacet de réglage en profondeur de la coiffe.

Coiffe installée.
Coiffe installée.

Chaque patte de coiffe est jointive de sa voisine par un lacet dont la tension permet le réglage en circonférence de la coiffe. En relâchant la tension de chaque laçage, les pattes de coiffe sont plaquées contre les parois du casque, permettant ainsi le port d'une coiffure fourrée en condition hivernale.

Les marquages.

Tampon de contrôle.Tampon de contrôle.Tampon de contrôle.Tampon de contrôle.Tampon de contrôle.Tampon de contrôle.Tampon de contrôle.Tampon de contrôle.Tampon de contrôle.
Quelques exemples de tampons de contrôle (ne tient pas compte de l'ordre chronologique).

Les casques Ssh 68 M conservent les marquages appliqués sur les éléments du casque Ssh 68 ayant servi de base. Généralement, seules les coiffes conservent ces marquages qui sont généralement des marques de contrôle tamponnés sur le revers en toile du similicuir. Ces marques sont constituées d'un cercle contenant un numéro. Ces numéros peuvent aussi occasionnellement être contenu dans un rectangle ou être sans contour.

Date de fabricantion ou numérotation.Date de fabricantion ou numérotation.Date de fabricantion ou numérotation.Date de fabricantion ou numérotation.
Quelques exemples de date de fabricantion ou numérotation. (ne tient pas compte de l'ordre chronologique).

On observe aussi des dates tamponnées au revers des pattes de coiffe. Ces dates peuvent être indiquée en mois année sur deux chiffres, ou seulement l'année sur quatre chiffres. Ces dates correspondent généralement à la date du casque présente dans le tampon de l'usine.

La jugulaire :

Au départ la jugulaire du casque 6Б14 est reprise du casque Ssh 68, elle-même héritée du casque Ssh 60.
Les anneaux retenant la jugulaire sont retenus de part et d'autre du casque de manière identique au système employé dans le casque Ssh 40 produit par "Octobre rouge" dans les années 40. L'anneau rectangulaire de dimension 24 x 12 est enchapé à sa base par une plaque métallique pliée en deux. Cette bande métallique est percé d'un orifice sur une de ses longueurs pour la mise en place de l'élément de maintien. L'autre longueur présente un orifice beaucoup plus large afin de pouvoir à l'origine mater le rivet identique à ceux employés pour la mise en place des supports de coiffe (section carrée). Ces supports sont retenus dans le casque Ssh 68 M par une vis et un écrou identique à ceux qui retiennent la coiffe. La longueur opposée de cette bande métallique est d'ailleurs plus longue afin d'être rabattu sur celle qui ne peut être solidarisé au casque. Cet ensemble métallique est recouvert d'une bande de cuir l'entourant et solidarisée lorsqu'il est retenu contre la paroi du casque. Elle permet de retenir la petite bande de cuir rivetée à l'extrémité des deux parties de la jugulaire.

Jugulaire avec boucle à ardillon.

Jugulaire, vue d'ensemble (revers).
Jugulaire, vue d'ensemble (revers).
Jugulaire, vue d'ensemble (envers).
Jugulaire, vue d'ensemble (envers).
Jugulaire fermée.
Jugulaire fermée.
Patelette en cuir de protection et anneau de maintien de l'exécent de jugulaire.
Patelette en cuir de protection et anneau de maintien de l'exécent de jugulaire.
Tampon de contrôle.
Tampon de contrôle.

Le casque Ssh 68 est d'abord équipée de la jugulaire du casque Ssh 60 avec une fermeture par une boucle à ardillon. Bien que seul des jugulaires à boucle coulissante ont été observées dans des casques Ssh 68 M, il n'est pas impossible de rencontrer ce type de jugulaire.
Elle est fabriquée à partir de bandes de cuir large de 19 millimètres de couleur naturelle ou fauve. La partie équipée de la boucle à ardillon munie d'un rouleau mesure environ 22 centimètres. Une extrémité enchape la base de la boucle à ardillon et dont la pliure est solidarisée par un rivet tubulaire. Ce rivet retient d'ailleurs un anneau en cuir destiné à retenir l'excédent de jugulaire. La boucle est doublée d'un morceau de cuir de forme rectangulaire aux angles biseautés retenu par deux points de couture. Cette doublure en cuir est destinée à protéger la peau du contact de la boucle. Un second anneau en cuir coulisse le long de la jugulaire.
L'autre partie de la jugulaire mesure environ 30 centimètres et dont l'extrémité libre est taillée en pointe. Elle comporte 12 orifices permettant autant de possibilité de réglage de la longueur.

Jugulaire avec boucle coulissante.

Jugulaire, vue d'ensemble (revers).
Jugulaire, vue d'ensemble (revers).
Jugulaire, vue d'ensemble (envers).
Jugulaire, vue d'ensemble (envers).
Jugulaire fermée.
Jugulaire fermée.
Boucle coulissante.
Boucle coulissante.
Patelette en cuir.
Patelette en cuir.
Exemplaire avec jugulaire en deux points (notez les deux points de maintien avant et arrière de la doublure).
Exemplaire avec jugulaire en deux points (notez les deux points de maintien avant et arrière de la doublure).

A partir de 1987 la boucle à ardillon est remplacée au profit d'une boucle coulissante fabriquée en acier anodisé. Cette boucle deviendra d'ailleurs assez commune dans les futures casques de fabrication russes.
Cette boucle est retenue à l'aide d'un rivet tubulaire à l'extrémité de la partie de la jugulaire mesurant environ 24 centimètres de long. Elle est doublée d'un rectangle de cuir aux angles biseautés et retenu par deux points de couture.
La seconde partie de la jugulaire, dont l'extrémité est taillée en pointe, mesure environ 30 centimètres de long. Elle possède un anneau en cuir destiné à retenir l'excédent de jugulaire une fois passée dans la boucle coulissante de fermeture.

Jugulaire en toile typologie en trois points.

Jugulaire trois points - envers.
Jugulaire trois points - envers.
Revers.
Revers.
Passant latéral gauche.
Passant latéral gauche.
Passant latéral droite avec boucle de fermeture.
Passant latéral droite avec boucle de fermeture.
Double boucle de jointure arrière.
Double boucle de jointure arrière.
Vue en détails d'un passant latéral.
Boucle à double passant de réglage.
Avec sa plaque de maintien.
Boucle à double passant de réglage.
Détails pliure bande de toile.
Boucle à double passant de réglage.
Plaque et vis de maintien.
Boucle à double passant de réglage.
Sangle arrière réglable par velcro et double boucle.
Sangle arrière réglable par velcro et double boucle.

Partie longue avec mentonnière et crochet de fermeture.
Partie longue avec mentonnière et crochet de fermeture.
Point de fixation arrière.
Point de fixation arrière.
Jugulaire trois points installée.
Jugulaire trois points installée.

Bien que les premiers essais effectués sur des modifications de casques Ssh 68 reprenaient la jugulaire d'origine, l'augmentation du poids du casque entraîne un manque de stabilité pallié par une jugulaire fixée en trois points.
De ce fait, la jugulaire du casque Ssh 68 M est totalement revue. Elle est maintenue à trois pattes en toile de nylon. Chacune d'elle est constituée d'une bande de toile de couleur vert olive de dimension finale 80 x 22 mm pliée en trois et dont la pliure est solidarisée par trois traits de couture. La pliure maintient une boucle métallique de forme triangulaire pour les passants latéraux et une boucle de forme rectangulaire pour le passant arrière. Chaque patte en toile possède un trou destiné à maintenir celle-ci dans la bombe à l'aide d'une vis retenant la plaque de maintien de forme triangulaire en acier nickelé. La partie gauche de la jugulaire est constituée d'une bande de toile longue de 29 cm et dont l'extrémité libre est renforcée d'un empiècement métallique pour prévenir de l'effilochement. Cette partie retient une mentonnière fabriquée en matière plastique noire munie d'une fente à chacune de ses extrémités dans laquelle est insérée la sangle de la jugulaire. Cette partie retient aussi la partie crochet en plastique noir de la boucle rapide de fermeture. Sa base à double passants permet le réglage en longueur de cette partie de la jugulaire.
Enfin, cette partie est retenue par son extrémité à la boucle triangulaire du passant latéral gauche par enchapure solidarisée d'un trait de couture. Cette partie comporte la sangle destinée à être insérée dans la boucle arrière. Maintenu par couture de manière semblable à la partie retenant la mentonnière, cette sangle, d'une longueur de 19 cm, retient à son extrémité une double boucle rectangulaire fabriquée en fil d'acier.
La partie droite de la jugulaire est fabriquée à partir d'une bande de toile d'une longueur de 8 cm. Pliée en trois, cette bande retient la boucle en plastique de fermeture et enchape la boucle triangulaire du passant droit. L'enchapure est solidarisée par un trait de couture et la dimension finale de cette partie est de 3 cm. A l'instar de la partie gauche, une sangle est maintenue sur la boucle triangulaire pour faire la jonction avec la sangle opposée. Cette sangle, de 17 cm de longueur, retenue par couture, comporte à ses deux extrémités une partie velcro (astrakan et velours) permettant de la replier sur elle-même après réglage dans la double boucle.

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