Fiche

• Dénomination : "HELMET, SOLDIERS, STEEL, M-1, TYPE I" (M1966).
• Destiné aux troupes au sol (infanterie).
• Coiffe constituée d'une suspension "Cradle" dans un liner fabriqué en fibre de coton ou nylon.
• Jugulaire en toile maintenue en deux points.
• Fabriqué à partir de 1964-66.
• Distribué à partir de 1964.
• Pays d'origine : Etats-Unis.
• Période d'utilisation : de 1964 aux années 1970.
• Matériau : acier au manganèse "Hadfield".
• Poids : 1410 g.
• Taille : unique.
• Couleur : vert olive clair granité (Munsell 10Y 3/3).

Historique

Le casque M-1, adopté en juin 1941 par les États-Unis la veille de son entrée en guerre dans le second conflit mondial, devient le standard de l'armée américaine, mais aussi de nombreuses armées à travers le monde. Le casque M-1, devenu une référence au sein des armées du bloc Ouest durant la guerre froide, au point d'être souvent nommé casque OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique Nord), fut conservé de nombreuses décennies au sein des forces armées américaines. Tout au long de sa carrière, le casque M-1 a subi des modifications majeures tant au niveau de la bombe que du liner. Les modifications de ces deux éléments ne furent pas concomitantes. Ainsi on note les évolutions majeures suivantes : Steel, Helmet, M-1 : - Juillet 1941 : Construction avec pontet de jugulaire fixe et jonc jointif à l'avant. - Octobre 1943 : Apparition des pontets mobiles. - Novembre 1944 : Jointure du jonc à l'arrière pour plus de sécurité. - Septembre 1945 : Arrêt de la production. - 1951 : Reprise de la production avec pontets mobiles, peinture granitée avec du sable fin et jugulaire maintenue par clip T1. Liner, Helmet, M-1 : - Juillet 1941 – septembre 1945 : Différentes modifications mineures au cours de la production avec une suspension de type "Riddell" de couleur OD3. - Septembre 1945 : Arrêt de la production. - 1951 : Reprise de la fabrication avec suspension en toile HBT de couleur OD7. - 1955 : Changement du type de toile en multipoint. À la fin des années 50, le casque standard de l'armée américaine pour les troupes d'infanterie est une bombe en acier M-1 au standard M1943 reconditionné ou M1951, et un liner de type M1951 ou sa version ultime le M1955, sans compter les panachages possibles entre les multiples versions et les différents reconditionnements. L'armée américaine s'empêtre dans le conflit vietnamien depuis 1955, et cet environnement hors normes permet à l'intendance de revoir son matériel, et notamment le casque M-1. Les premières recherches sont menées pour concevoir une nouvelle coiffe pour le liner du casque M-1 ainsi que l'élaboration d'un nouveau procédé de fabrication pour ce dernier jugé trop fragile. Afin de résoudre le problème de fragilité des liners, un programme de conception de liner fabriqué en fibre de nylon débute en 1954 et est mené jusqu'en 1960. Durant cette période, plusieurs modèles de présérie furent mis à l'essai au sein de l'armée américaine : on note l'existence des modèles désignés T53, T54, T55 et le modèle T57 fabriqué par Victory Plastics qui fut approuvé par le CONARC ("CONtinental ARmy Command") en mars 1958. Le confort de la coiffe est amélioré par le remplacement de la suspension de type "Riddel" par une suspension par bandes croisées de type "Cradle". Cette nouvelle suspension permet ainsi un contact des bandes de toile avec le crâne sans pliure. Le cahier des charges de cette nouvelle suspension est précisé le 2 août 1962 à titre d'information par le "Quatermaster Corps" et sera officialisé par la révision du document à la fin de l'année 1963. La fabrication de ce nouveau liner est attribuée dans un premier temps à une nouvelle société désignée PAT-RIC situé à Port Huton dans l'état du Michigan obtenant un unique contrat numéro DSA 1-4141 le 17 juillet 1964. Puis la fabrication de ce liner, désigné M1964 en rapport à son année d'introduction, fut attribuée à la société Westinghouse Electric Corporation's MICARTA Division à Hampton en Caroline du Sud avec un premier contrat en date du 14 septembre 1964. Puis interviendront les sociétés Marmac Industries, et Firestone Tire and Rubber Company à partir de 1965 et enfin Consolidated Molded Products (CMP) en février 1974. La production de ce nouveau liner débuta en coton, puis fut produit à la fois en coton et en nylon, et la fin de la production fut exclusivement effectuée en fibre de nylon.

Casque M-1 M1951 (avec liner M1958).

Usine de production Borg-Warners Ingersoll Products Division à Chicago dans le Michigan.

Le liner M1964 fut dans un premier temps utilisé avec une bombe M-1 au standard M1943 reconditionné ou M1951 avec jugulaire maintenue par clip métallique T1. Les derniers contrats de production de bombes au standard M1951 accordés à la société McCord Radiator s'arrêtant en 1965, un nouveau standard de bombe apparaît cette même année. Désigné comme M1966, ces bombes furent produites à partir de 1965 par les sociétés : - Ingersoll Products en 1965, 1966 et 1967 pour la production de 3 174 000 coques, - Parish Division of the Dana Corporation en 1968 et 1969 pour la production de 1 862 000 coques, - R.J. Stamping, société canadienne, en 1970, 1971, 1973 et 1976) pour la production de 1 825 000 coques. La bombe M-1 au standard M1966 sera le modèle utilisé jusqu'à la fin de la carrière du casque M-1 à la fin des années 80 avec une dernière modification appliquée sur la jugulaire en 1973.

Constitution

La coque :

Reconditionnement.

Vue avant.

Vue de côté.

Vue arrière.

Vue de dessus.

Jointure jonc arrière.

Point de soudure électrique.

Numéro de lot d'acier.

Peinture texturée avec du sable.

Intérieur bombe.

Le liner M1964 fut au départ employé avec des bombes à pontets mobiles au standard M1943 et M1951 dans leur condition d'origine ou à partir de 1968 reconditionnées avec remise en peinture sablée de couleur vert olive clair de référence Munsell 10 Y 3/3. Antérieurement, on observe un reconditionnement massif de coques M1943 au standard M1951 avec une remise en peinture texturée avec du sable fin et la mise en place de jugulaires T1 montées avec clip métallique.
Les bombes, au standard M1943, furent fabriquées d'octobre 1943 jusqu'en septembre 1945 par les sociétés McCord Radiator Manufacturing Compagny, située à Detroit dans le Michigan (représentant 90% de la production et dont la fabrication est identifiable par le numéro de lot d'acier sous forme alphanumérique estampé sous la visière du casque), et Schlueter identifiée par un S sous le marquage de lot d'acier (représentant 10% de la production). On note aussi l'existence d'un troisième fabricant Parish Reading Hardware Company, ayant produit des casques M-1 d'avril à septembre 1945 et donc exclusivement avec jointure du jonc à l'arrière, modification apportée au casque M-1 à partir de novembre 1944. Ces fabrications, estimées à environ 460 000 unités, sont identifiées par un P estampé sur le côté du casque.
La production du casque M-1 reprit en 1951 (standard M1951) uniquement par la société McCord Radiator qui acquit au cours des années 50 quelques contrats de fabrication (juin 1958 puis avril 1965). Ces fabrications sont identifiables par un numéro de lot d'acier différent de ceux employés au cours de la seconde guerre mondiale et la peinture extérieure texturée avec du sable fin.

Model 1966.

Vue avant.

Vue de côté.

Vue arrière.

Vue de dessus.

Jointure jonc arrière.

Intérieur bombe.

Après le mois d'avril 1965, le liner M1964 est majoritairement employé avec des bombes au standard M1966.
La coque M1966 présente un profil sensiblement plus bas que les standard M1943 et M1951. Elle est fabriquée en taille unique par emboutissage progressif d'une feuille d'acier au manganèse "Hadfield" amagnétique. La plaque en acier reçoit un numéro de lot qui selon sa nomenclature permet d'identifier le fabricant. Ce numéro peut être situer en tout point de la circonférence interne de la bombe, contrairement aux casques M-1 fabriqué initialement par Mc Cord Radiator et Schlueter où il est situé presque systématiquement sous la visière.
Après mise en forme, la bordure du casque est découpée pour obtenir la forme définitive et la bordure brute du casque est adoucie par un jonc en acier amagnétique jointif à l'arrière du casque comme standardisé depuis novembre 1944 pour la fabrication des casques M-1. Ce jonc est solidarisé par quelques points de soudure électrique répartis sur la circonférence, ainsi que des points de chaque côté de la jointure.
Deux pontets mobiles sont maintenus par soudure électrique de chaque côté du casque. Ils restent inchangés bien que la boucle soit sensiblement plus plate qu'auparavant. Ces pontets sont généralement fabriqués en acier magnétique bien que l'on observe quelques cas où l'anneau est amagnétique.
Avant mise en couleur, la bombe reçoit une couche d'apprêt de couleur rouge puis est peinte de manière lisse à l'intérieur et de manière granitée à l'extérieur par ajout de sable fin à la peinture. La couleur employée est le vert olive identique à celle employée dans la fabrication des casques M1951 : OD No.319. Puis en 1968, la couleur est éclaircie et une nouvelle peinture est employée qui a pour référence Munsell 10 Y 3/3.

Comparatif.

Les fabricants.

Ingersoll.

Ingersoll est le premier fabricant de bombe M-1 M1966. La production débute en 1965 (contrat obtenu le 16 avril 1965) puis continue en 1966 et 1967 pour un total de 3 174 000 unités. La production fut menée au sein de l'usine Borg-Warner's Ingersoll Product Division à Chicago dans l'état de l'Illinois.
Les bombes fabriquées par Ingersoll reçoivent un numéro de lot sur la plaque d'acier débutant par un 1 ou par I (ces deux caractères étant utilisés tout au long de la production) suivi d'un numéro sur quatre chiffres pouvant occasionnellement être séparé par un tiret.
Ce numéro débute sur la centaine en début de production et finit aux alentours des 9 000 en fin de production.

Parish Division of the Dana Corporation.

La production du casque M-1 M1966 fut ensuite reprise par la société Parish Division, filiale de la firme Dana Corporation qui est un équipementier automobile américain. Cette société avait déjà par le passé produit une très faible quantité de casques M-1 durant la seconde guerre mondiale (société Parish and Reading avant son rachat par la société Dana Corporation).
Parish a produit des casques M-1 durant deux années en 1968 (contrat en date du 28 octobre 1968 pour 320 000 unités, le numéro de lot atteignant les 2 000 en fin de production de ce premier contrat) et en 1969 (contrat du 08 août 1969 pour 1 500 000 unités) pour un total de 1 862 000 coques M-1 produites. Ces fabrications sont reconnaissables par un numéro de lot en quatre chiffres finissant dans les 9 000 en fin de production.

RJ Stampings.

Enfin, la fabrication des coques M-1 M1966 fut confiée à partir de 1970 à la société R.J. Stampings, manufacturier canadien. La firme R.J. Stampings a produit des casques M-1 en 1970, 1971, 1973 et enfin en 1976 pour un total de 1 825 000 unités.
Les bombes produites par R.J. Stampings sont identifiables par un numéro de lot en trois chiffres terminant en fin de production dans les 900.

Le liner :

"Liner, Soldier's Steel Helmet, M-1 (Cotton), Infantryman's" (1964 - 1969).

Peinture texturée.

Vue avant.

Vue de côté.

Vue arrière.

Vue de dessus.

Le liner M1964 constitue une rupture avec les liners précédemment utilisés au sein des forces armées américaines. Le procédé de fabrication de la bombe reste inchangé, elle est formée d'une succession de couches de toile de coton de forme diverses disposés de manière à mieux former la forme arrondie du liner (morceaux en losange disposés au fond de la bombe et bande de toile disposées sur la circonférence). Cette structure en toile de coton est saturée en résine phénolique puis mise en forme par le biais d'un moule à haute pression.
Le moule employé présente une inscription gravée au fond permettant de mouler celle-ci au fond du liner lors de la fabrication et permettant ainsi d'identifier le moule ayant servi à la mise en forme par son numéro. Il permet aussi de déterminer l'origine du moule (gouvernement ou fabricant identifié).
La bombe du liner est ensuite percée de six trous pour la mise en place de la suspension de type "Cradle" maintenue à l'aide de rivets retenant une plaque de maintien en forme de "A". Trois autres trous sont effectués sur la partie arrière pour la mise en place des boucles retenant la bande nuquière.
Le liner M1964 abandonne définitivement la petite jugulaire en cuir utilisée jusque-là.
Après mise en place de ces éléments intérieures, la bombe du liner est peinte à l'extérieure de couleur vert olive dont le contraste de couleur peut varier d'une fabrication à une autre. Cette mise en couleur est texturée par ajout de sable fin à la peinture afin de réduire les reflets du soleil.

Peinture finement texturée.

Vue avant.

Vue de côté.

Vue arrière.

Vue de dessus.

Ainsi, la mise en couleur des liners varie d'une fabrication à une autre, comme l'exemple de ce second liner de fabrication Marmac dont la couleur est plus foncée et moins texturée que le liner précédemment présenté.

"Liner, Soldier's Steel Helmet, M-1 (Nylon), Infantryman's" (1965 - 1974).

Fabrication Marmac.

Fabrication Firestone.

La production de liner M1964 fabriqué en toile de nylon débute officiellement en 1965 bien que le programme de fabrication de ce type de liner débuta en 1954 pour une phase d'étude qui dura jusqu'en 1960. Durant cette période, plusieurs modèles furent mis à l'essai au sein des forces armées américaines et peuvent être qualifiés de pré-production puisque très proche du modèle final.
Ainsi, on note l'existence des modèles désignés T53, T54, T55 et T57, dont le dernier fut fabriqué par Victory Plastics et fut approuvé par le CONARC ("CONtinental ARmy Command") en mars 1958.
La toile de nylon fut sélectionnée pour remplacer à terme le coton pour sa légèreté et sa résistance.
La production de liner M1964 en nylon débute avec le fabricant Marmac Industries en décembre 1965 (contrat DSA 100-1916) rapidement rejoint par Firestone Tire and Rubber Company (contrat DSA 100-1919).
L'assemblage des trames de toile de nylon diffère de la fabrication des liners en coton, en effet, les couches de toile en nylon sont d'un seul tenant et sont découpés en rayon autour d'un rond placé sur la partie sommitale du liner afin de mieux épouser la forme arrondie du liner. Cette méthode de fabrication abandonne l'assemblage par couches de toile de forme différente employées jusque-là.
Ces couches sont imprégnées de résine phénolique/Polyvinyle de butyral (PVB) formées dans un moule à haute pression. La couleur de la résine employée dans la fabrication dépend du fabricant : on note une couleur orangée chez Marmac et Firestone, une couleur verte pour certaines fabrications Firestone et la totalité de la production de la société Consolidated Molded Products (CMP).
Les liners M1964 fabriqués en nylon présentent des parois nettement plus épaisses que les liners fabriqués en entoilage en coton, ce qui engendre une augmentation de poids non négligeable.
Hormis cela, le procédé de fabrication reste inchangé.

Les fabricants.

Fabrication avec moule du gouvernement US.

Le prêt de moule de liner par le gouvernement US débute durant la production de liner M1955 et perdure durant la production de liner M1964. Ces moules sont caractérisés par la présence de la mention US moulée au fond du liner et ne présentent aucune identification de fabricant. Le fabricant ayant utilisé ce moule peut être identifié à l'aide du numéro de contrat tamponné sur le cerclage en toile de la suspension ou par le biais du numéro de lot caractéristique à certains fabricants.

On note aussi des moules initialement prêtés par le gouvernement US et acquis définitivement par une des sociétés ayant produit des liners M1964, auquel cas le marquage du moule est modifié par ajout du logo du fabricant en question.

Inconnu.

On note aussi l'existence de moules présentant la mention D-3593-GB-[X] où X est un numéro de moule. Aucune information ne nous est parvenue jusqu'à présent sur ce type de moule.

Pat-Ric.

Le premier fabricant de liner M1964 fut la société PAT-RIC située à Port Huton dans l'état du Michigan, obtenant un unique contrat numéro DSA 1-4141 le 17 juillet 1964.
Faute d'exemplaire observé, nous ne connaissons pas les caractéristiques de ce fabricant dont peu d'informations sont venues jusqu'à nous.

Westignhouse Electric Corporation's Micarta Division.

Westinghouse est un fabricant de liner historique dans l'histoire du casque M-1. Après Pat-Ric, ce fabricant obtient son premier contrat de production du liner M1964 le 14 septembre 1964 avec le contrat numéro DSA 1-654.
L'intégralité de la production Westinghouse de liner M1964 fut effectuée en toile de coton et la fabrication fut mené par sa filiale MICARTA à Hampton dans l'état de Caroline du Sud.
Bien qu'on observe quelques cas de productions de liner M1964 Westinghouse dans des moules du gouvernement américain, la majorité de la production fut effectuée dans des moules présentant le sigle Westinghouse.
Ces fabrications ont la particularité d'avoir un numéro de lot apposé lors du contrôle de la production à l'aide d'un tampon encreur de couleur blanche appliqué sur une des parois latérales du liner.

Firestone Tire and Rubber Company.

A l'instar de Westinghouse, Firestone est aussi un fabricant de liner historique dans l'histoire du casque M-1. Ce fabricant obtient son premier contrat de production du liner M1964 en 1965 avec le contrat numéro DSA 1-9289 obtenu le 16 juin 1965 puis reconduit le 21 juin suivant. Sous réserve que le liner n'ait pas été formé dans un moule prêté par le gouvernement américain, les fabrications Firestone sont identifiables par la lettre F de Firestone moulée au fond de la bombe du liner et dont le marquage a beaucoup évolué au cours de la production. Ces liners furent fabriqués dans l'usine Firestone Rubber and Latex à Fall River dans l'état du Massachussetts. Firestone a produit des liners M1964 à la fois en coton puis en nylon, et dont la résine employée dans la fabrication du second type peut être tantôt orange mêlée au vert des fibres en nylon, tantôt de couleur verte. Les fabrications Firestone présentent un numéro de lot apposé lors du contrôle par un tampon de couleur jaune appliqué sur une des parois internes.

Marmac Industries Inc.

Marmac est un fabricant déjà connu dans l'histoire du casque M-1, ayant par le passé déjà fabriqué des liners type M1951. Ces fabrications débutent en 1965 avec le contrat numéro DSA 1-9045 obtenu le 03 mai 1965. Ces liners étaient fabriqués dans l'usine Marmac Industries Inc. localisée à Marysville dans le Michigan et la production Marmac fut d'abord en coton puis aussi en nylon à partir de décembre 1965. Une grande partie de la production Marmac fut effectuée avec des moules du gouvernement américain, bien qu'on note qu'une partie de ces moules fut ensuite identifiée à Marmac par l'ajout de la lettre M. Le fabricant Marmac a la particularité d'appliquer sa numérotation de lot apposée lors du contrôle de fabrication à l'aide d'un tampon encreur de couleur noire à proximité du marquage de la suspension de coiffe.

Consolidated Molded Products (CMP).

CMP fait son entrée dans la fabrication de liner pour le compte de l'armée américaine en obtenant le dernier contrat numéro DSA 100-74-C-1253 en février 1974. Il sera par la suite un fabricant majoritaire de liner M1972. Ces fabrications, exclusivement en nylon, sont identifiables à la couleur verte de la résine employée et par les lettres CMP estampées au fond de la bombe accompagnées du numéro de moule. Le marquage de ce fabricant a évolué au cours de la production, avec au départ les lettres C, M et P réparties en quinconce pour former un cercle, puis par la suite un logo de forme circulaire contenant les lettres C, M et P séparées par un Y.
Les liners produits par CMP peuvent présenter un numéro de lot appliqué lors du contrôle de fabrication au feutre noir au fond de la bombe puis par la suite à l'aide d'un tampon encreur de couleur noire appliqué sur une des parois latérales.

Les contrats.

CTM-QM-1219 - Victory Plastics (pré-série).

DSA 100-1919 - Marmac.

DSA 100-4625 - Marmac.

DSA 100-67-C-1015 - Marmac.

DSA 100-68-C-0633 - Westinghouse.

DSA 100-68-C-2560 - Marmac.

DSA 100-69-C-0757 - Westinghouse.

DSA 100-69-C-1774 - Marmac.

DSA 100-69-C-2285 - Marmac.

DSA 100-72-C-1079 - Marmac.

DSA 100-73-C-0582 - Marmac.

DSA 100-74-C-1253 - Consolidated Molded Products.

Les liners M1964 ne sont pas systématiquement marqués au fond de la bombe, cependant tous reçoivent un marquage appliqué au tampon encreur de couleur noire sur le cerclage en toile de la suspension "Cradle". Ce marquage, par le numéro de contrat, permet d'identifier la société ayant produit le liner en question. Il est composé des mentions suivantes :
LINER, SOLDIER STEEL HELMET pouvant être suivi de la mention M-1 (INFANTRY) TYPE I ou (COMBAT) TYPE I (parfois sans parenthèse).
Date du contrat suivi de la référence du contrat, débutant par DSA (Defense Supply Agency) et qui contient à partir de 1966 les deux derniers chiffres de la date du contrat *.

* La différence de date entre la date du contrat et les deux derniers chiffres de la date contenue dans la référence contrat est due à l'année fiscale de référence qui est établie de juillet à juillet. Par exemple, le 29 septembre 1966 correspond à 1967 (DSA 100-67-C-1015).

Ainsi, les références des contrats suivants sont associées aux fabricants :

La coiffe :

Suspension.

Tête de rivet.

Plaque de maintien avant.

Plaque de maintien latérale.

Plaques de maintien arrières et boucles de réglage de la coiffe.

Bandes entre-croisées constituant la suspension et bande patronymique.

Suspension "Cradle".

Maintien des bandes de toile constituant la suspension.

Le liner au standard M1964 abandonne définitivement la suspension de type "Riddel" au profit d'une suspension croisée de type "Cradle". Cette suspension est solidarisée dans la bombe du liner par les traditionnelles plaques de maintien en forme de A, rivetées dans la bombe et utilisées depuis leur apparition en 1942.
La suspension est fabriquée à partir de bandes de toile de coton de type multipoint de couleur vert kaki (Oliv Drab No.7) larges de 30 millimètres. La suspension est constituée d'un cerclage jointif à l'arrière par une couture carrée, sur lequel sont maintenues à l'avant par couture carrée les trois sangles de maintien en profondeur. Les trois sangles se croisent en leur milieu dans la doublure centrale de la sangle transversale (doublure qui comporte une bande patronymique en toile blanche cousue sur sa périphérie). Ces bandes sont maintenues à l'arrière à trois boucles à double fente solidarisées par une petite patte de toile, elles-mêmes solidarisées par couture à l'arrière du cerclage de toile. La fente supérieure de chaque boucle est dentelée afin d'éviter que la bande de la suspension ne bouge.
Chaque intersection du cerclage et des sangles de maintien en profondeur, au centre de chaque couture carrée d'assemblage, est renforcée par un œillet métallique creux destiné au passage du rivet retenant la plaque de maintien en forme de A et solidarisant la suspension à l'intérieur du liner.
Enfin, le cerclage en toile de la suspension reçoit le marquage appliqué par le fabricant comportant la mention "LINER, SOLDIERS STEEL HELMET" pouvant être suivi de la mention M-1 ou TYPE I spécifique à un liner destiné aux troupes d'infanterie.
Ce marquage reprend la date du contrat alloué au fabricant ainsi que son numéro permettant ainsi d'identifier son fabricant si la bombe du liner a été formée dans un moule du gouvernement américain exempt de marquage fabricant.

Nuquière ("NECKBAND HELMET LINER COMBAT").

Boucle arrière.

Boucle latérale.

Détail maintien.

Nuquière et marquage.

Positionnement.

Vue d'ensemble.

Bandeau de tête ("HEAD BAND HELMET LINER").

Bandeau de tête - envers / revers.

Clip métallique de maintien.

Positionnement dans bandeau.

Vue de biais.

Boucle de réglage.

Le maintien sur la tête est assuré par le traditionnel bandeau de tête "headband" et conserve le modèle final utilisé sur tous les sous-casques M-1 à partir de 1961. Le bandeau de tour de tête est constitué d'une bande de toile en coton de type multipoint de couleur vert kaki (Oliv Drab No.7) longue d'environ 75 centimètres, sur laquelle est cousue une bande de cuir fin. Cette bande de cuir est d'abord cousue sur le revers haut du bandeau, puis est cousue à la base de la bande de toile recouvrant ainsi la longueur supérieure. Des encoches et des interstices sont pratiqués à intervalle régulier pour le passage des six agrafes métalliques permettant la fixation de la "headband" sur la suspension du liner. A noter que les agrafes avant du bandeau sont munies d'ergots assurant la fixation à l'avant de la coiffe, les quatre autres sont lisses permettant au bandeau de coulisser sur la suspension et ainsi de mieux s'adapter à la tête du soldat. Il est d'ailleurs conseillé d'installer les agrafes à ergots en premier sur l'avant de la suspension du sous-casque. Une extrémité du bandeau comporte la boucle de réglage à double fente, dont l'une est dentelée pour mieux assurer le réglage. L'autre extrémité du bandeau passe dans les deux fentes de cette boucle et se replie sur elle-même, dont la pliure est assurée par couture, empêchant ainsi cette extrémité de se dégager de la boucle. Pour un meilleur réglage du tour de tête, il est conseillé de régler la "headband" avant de l'installer dans le liner, comme il est spécifié dans le manuel d'utilisation. Le bandeau de tête fut fabriqué de 1961 à 1988 et fut utilisé dans les liners M1955, M1964 et enfin M1972. Cet élément est désigné "HEAD BAND LINER HELMET" dont la mention est tamponnée sur l'extrémité en toile du bandeau et est accompagné du numéro de contrat permettant de dater approximativement l'élément et du numéro d'élément (8415-153-6671).

Coiffe.

Numéro de contrat Fabricant Année DSA-1-222-E-62 ? 1962 DSA-1-0839-E-62 ? 1962 DSA 1-1436-63-E ? 1963 DSA 1-3063-64-E ? 1964 DSA 1-4279-64E ? 1964 DSA 1-4813 ? 1964 DSA 1-8926 ? 1965 DSA 100-233 ? 1965 DSA 100-1399 ? 1965 DSA 100-4091 ? 1966 DSA 100-4750 ? 1966 DSA 100-67-C-3028 ? 1967 DSA-100-68-C-0696 ? 1968 DSA-100-68-C-0697 ? 1968 DSA 100-68-C-0542 ? 1969 DSA 100-69-C-0837 ? 1969 DSA 100-69-C-2008 ? 1969 DSA 100-70-C-1545 ? 1970 DSA 100-71-C-0998 Steinberg Bros. 1971 DSA 100-71-C-1273 Steinberg Bros. 1971 DSA 100-71-C-4313 Steinberg Bros. 1971 DSA 100-72-C-1436 Steinberg Bros. 1972 DSA 100-72-C-0522 Steinberg Bros. 1972 DSA 100-72-C-0559 Steinberg Bros. 1972 DSA 100-72-C-0699 Steinberg Bros. 1972 DSA 100-73-C-0476 Steinberg Bros. 1973 DSA 100-74-C-0116 Steinberg Bros. 1974 DSA 100-74-C-1852 Steinberg Bros. 1974 DSA 100-74-C-1880 Steinberg Bros. 1974

DSA 100-4091. DSA 100-69-C-0837. DSA 100-69-C-2008.      Manuel d'utilisation du liner M1964 !

La jugulaire ("Strap, Chin, Cotton Webbing, For Helmet Soldier's Steel, M-1, Type I").

"Strap, Chin, Cotton Webbing, For Helmet Soldier's Steel, M-1, Type I" M1965 - vue à plat (envers/revers).


Détails utilisation du système T1.

Boucle de fermeture.

Partie métallique de maintien.

Insertion de la jugulaire dans le clip.

Pontet articulé.

Autre vue.

Vue de profil.

Positionnement clip métallique.

Vue extérieure.

Autre fabricant marqué P.

Les pontets de jugulaire sont repris des modèles précédents du casque M-1, adoptés à partir de 1943. Les pontets articulés sont de formes rectangulaires et légèrement incurvées afin de pouvoir épouser la forme de la coque en étant rabattus vers le haut. Cependant ils sont moins incurvés que les coques M-1 M1943 et M1951. La base des pontets est prise dans une pièce métallique en forme de V repliée sur elle-même et soudée électriquement en trois points au niveau de chaque pointe de la pièce formant une charnière.
La jugulaire est reprise de celle employée avec le casque M1951. Elle est retenue aux pontets mobiles du casque M-1 à l'aide d'un clip métallique anodisé en noir. Ce clip fut créé à l'origine en 1945 pour éviter l'usure prématurée de la toile de la jugulaire par frottement au pontet et fut employé pour la première fois sur le casque US M-5 des équipages de bombardiers.
Ce système de fixation fut standardisé pour la fixation des jugulaires sur le casque M-1 à partir de 1951 et permet ainsi un remplacement très simple de cet élément.
La jugulaire est fabriquée en toile de coton de couleur verte (OD 7) et est constituée de deux parties. La partie gauche, la plus courte, fabriquée avec une bande de toile d'environ 40 centimètres, comporte le crochet de fixation qui est anodisé en noir.
La partie droite, fabriquée avec une bande de toile d'environ 45 centimètres, comporte la boucle de fixation, destinée à se fixer au crochet. La boucle possède le système de dégagement T1, qui a été étudié en juillet 1944 puis adopté en août 1945. Cette boule de fixation, anodisée en noir, servait à maintenir la jugulaire fermée de manière plus relâchée que la fermeture classique.
Cette partie de la jugulaire comporte à son extrémité un renfort métallique, se repliant sur la jugulaire afin de maintenir l'excédent de jugulaire. Ces pattes maintenant l'excédent de jugulaire possèdent leur extrémité parfaitement plate, indiquant une fabrication postérieure à 1965.
Les clips métalliques de fixation et la boucle de fermeture peuvent comporter un marquage estampé par le fabricant. On observe une petite ancre indiquant une fabrication par la société North & Judd Manufacturing Company situé à New Britain dans le Connecticut. Cette marque de fabrication disparaît à partir de 1969 suite au rachat de la société en 1967 par la firme Gulf & Western Inc.
On observe aussi la marque P et pour laquelle le fabricant n'a pas été identifié à ce jour (il n'indique pas une utilisation aéroportée puisqu'il se rencontre sur des jugulaires type I et II, et n'identifie pas non plus le fabricant de coque Parish puisque des coques neuves de stocks sorties de carton de ce fabricant ne possédaient pas de jugulaire estampée d'un P).

Le camouflage additionnel ("COVER, HELMET, CAMOUFLAGE") :

Couvre-casque "Net, Mosquito, Head, Oliv Drab".

Couvre-casque "Mitchell pattern".

Couvre-casque "Mitchell real training pattern".

Les couvre-casques de l'US M-1 !

Le casque M-1 M1966 fut utilisé des années 60 jusqu'aux années 80 où il fut remplacé par le casque M-1 M1973. Durant cette période, plusieurs couvre-casques furent utilisés par les forces armées des États-Unis en fonction des différents uniformes employés. Ainsi, on note principalement des cas d'utilisation de couvre-casque aux schémas de camouflage "Mitchell pattern", incluant la version "real training", ainsi que le camouflage "ERDL pattern" et aussi de couvre-casque vert uni.
Ces couvre-casques sont fabriqués à partir de deux morceaux de toile en coton généralement de type "duck" (tissé uni) ou plus rarement en coton "twill" (tissu sergé pour certaines fabrications "Mitchell pattern") cousus longitudinalement par deux traits de coutures parallèles. Le sommet du couvre-casque est pincé pour mieux épouser la forme du casque M-1.
Chaque partie en toile possède huit fentes (16 au total sur le couvre-casque) destinées à mettre du feuillage pour améliorer le camouflage.

Spécifications : COVER, HELMET, CAMOUFLAGE.

Les accessoires :

Lunette de protection ("GOGGLES M44").

Lunette de protection ("GOGGLES M44").

En 1944 sont élaborées les lunettes de protection M-1944 employées par les forces terrestres dès la fin de l'année 1944, début 1945. Le masque de protection M-1944 est formé d'une armature monobloc fabriquée en caoutchouc noir, doublé de peau de chamois, et munie d'une lentille monobloc plus grande que les lunettes Polaroid 1021. Ce masque était maintenu à l'aide d'une large sangle élastique réglable à l'aide d'une boucle coulissante.
Tout comme le masque Polaroid 1021, les lunettes M-1944 étaient fournies avec plusieurs verres adaptés aux différentes conditions d'utilisation : 1 verre clair non polarisant, 1 verre vert polarisant, 1 gris polarisant et 1 rouge non polarisant. Les lunettes M-1944 furent utilisées jusque dans les années 70.

Visière de protection ("FACE SHIELD").

Visière de protection.

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Afin de pouvoir utiliser le casque M-1 M1966 dans des missions de maintien de l'ordre public, l'armée américaine fit appel à diverses sociétés pour produire des visières de protection transparente afin de protéger la tête des soldats des projectiles pouvant être lancés durant des troubles publics. Ces visières furent notamment employées aux États-Unis, durant les différentes émeutes en marge de la guerre du Vietnam, par des unités de la garde nationale.

La visière de protection FACE SHIELD !

Bande élastique ("BAND, HELMET, CAMOUFLAGE").

Bande élastique de camouflage.

Depuis les années 1950, les casques M-1 sont souvent portés avec une bande élastique apparue en 1944 avec le filet "NET, HELMET, with BAND". Le casque M-1 M1966 fut souvent employé avec une bande élastique fabriquée en néoprène recouvert de tissu de couleur vert kaki (Oliv Drab 7). Cette bande élastique est jointive par une couture rectangulaire joignant ses extrémités et renforcée d'une couture en croix. Cette bande élastique comporte la mention "BAND, HELMET, CAMOUFLAGE US" appliquée à l'encre noire sur sa surface en toile.
Cette bande élastique est généralement utilisée conjointement à un couvre-casque, permettant de mieux le maintenir sur la bombe mais aussi permettant d'ajouter facilement des branchages au casque pour en améliorer le camouflage.

Spécifications : BAND, HELMET.

Le conditionnement :

Conditionnement des coques en carton de 20 unités.

Pile de cinq casques.

Coque recouverte d'un intercalaire en papier gaufré.

Les coques M-1 M1966 sont généralement distribuées en sortie d'usine par carton de 20 unités réparties dans quatre compartiments où elles sont empilées par cinq. Chaque bombe est emballée dans du papier et un intercalaire en carton gaufré est placé entre chaque coque pour éviter de détériorer la peinture par frottement de la surface granitée ou des pontets articulés des bombes.