Yougoslavie

Yougoslavie

Casque Modèle 59

Fiche

  • Dénomination : JUŠ M-59 (en serbe : "Jugoslovenski Univerzalni Šlem M-1959").
  • Destiné aux troupes d'infanterie, de marine, armée de l'air et forces de police.
  • Coiffe constituée d'une suspension de type "Riddel".
  • Jugulaire en toile avec boucle à clapet de réglage.
  • Insigne : étoile à cinq branches rouge durant l'ère communiste, puis par autocollant.
  • Camouflage : couvre-casque.
  • Fabriqué à partir de 1959.
  • Distribué à partir de 1959.
  • Pays d'origine : Yougoslavie (Serbie).
  • Période d'utilisation : de 1959 aux années 1990.
  • Matériau : acier.
  • Poids : 1200 g.
  • Taille : unique.
  • Couleur : vert kaki clair pour l'armée, bleu foncé pour la police.
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Modèle 59 armée.

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Modèle 59 police.
Casques allemands en usage au sein de l'armée yougoslave. Casques allemands en usage au sein de l'armée yougoslave. Casques allemands en usage au sein de l'armée yougoslave.
Exemples de casques allemands en usage au sein de l'armée yougoslave.

Historique

La Yougoslavie chercha à se rapprocher de l'alliance axiale conclue entre l'Allemagne, l'Italie et la Hongrie dès la fin des années 1930 afin de se concilier ses menaçant voisins, et mettant un terme à la vieille alliance avec la France et la Tchécoslovaquie. Cette dernière fut par ailleurs démembré par le coup de force orchestré le 15 mars 1939 par Hitler avec l'annexion des Sudètes et l'indépendance autoproclamée de la Slovaquie. D'abord équipé de casques Adrian modèle 15 acquis auprès de la France durant la Première Guerre mondiale, puis modèle 23 et 26 durant les années 1920 et 1930, la Yougoslavie s'équipa d'un grand nombre de casques tchécoslovaques Vz 32 en 1939, dont la majorité fut repeints en gris/vert en Serbie.
Alors que le monde plonge dans la Seconde Guerre mondiale cette même année, le gouvernement Stojadinovic se voit contraint d'adhérer au pacte anti-komintern le 25 mars 1941 sous l'influence de l'expansion de l'ordre nouveau hitlérien, alors que le prince Paul est ouvertement pro-britannique.
Le 27 mars 1941, à, l'occasion d'une manifestation populaire à Belgrade, le prince Paul est renversé au profit du prince héritier Pierre II qui est placé sur le trône. Pierre II et son chef de cabinet Simonovic décrétèrent dans la foulée la mobilisation des 300 000 hommes de l'armée royale le 30 mars en raison du conflit faisant rage en Europe de l'Ouest.
Ces rapprochements avec l'Allemagne n'empêchèrent pas la Yougoslavie d'être envahi par les forces de l'Axe dès le 6 avril 1941 lors de l'attaque surprise du pays orchestrée par les forces allemandes, italiennes et bulgares (650 000 hommes) en six points du territoire. L'armée yougoslave est rapidement défaite (254 000 prisonniers et défection de trois régiments croates), le pays capitule le 17 avril 1941. Le gouvernement prend la fuite en Egypte.
Rapidement vaincu, le pays va rapidement se révéler être une véritable poudrière où les forces d'occupation devront durant quatre ans faire face à différentes factions et ethnies composant essentiellement deux mouvements de résistance, avec d'une part les forces nationalistes et d'autre part les forces communistes, sans compter les factions rangées aux côtés des allemands.
La résistance communiste s'organisa rapidement, en effet le 10 avril 1941 le politburo du parti communiste yougoslave se réunit à Zagreb et décida de commencer la résistance, nommant Josip Broz Tito chef du comité militaire. Tito se révèle rapidement être un redoutable leader sur le plan politique et militaire contrairement à ses rivaux royalistes.
Les actions des partisans débutèrent dès le 22 juin 1941 et s'intensifièrent durant le conflit. À la fin 1943, les partisans reçoivent le soutien matériel des alliés.
À la fin de la guerre l'armée de Tito est incroyablement organisée et est composée de 500 000 combattants, souvent équipés de casques allemands et italiens de prise, mais aussi de casques Adrian d'origine française. Ces casques arborent l'étoile rouge non évidée des partisans.
Au lendemain de la guerre, la constitution du 31 janvier 1946 fait du pays une république populaire. La reconstruction du pays est à l'ordre du jour et la réorganisation de l'armée n'échappe pas à la règle. Le choix d'un casque pour l'armée populaire fut difficile, car ni le casque anglais ou américain, ni le casque russe, pourtant envisagés, ne furent retenus dans le but d'affirmer l'indépendance du pays. La réutilisation des casques allemands, capturés en grand nombre durant le conflit, ne fut pas envisagée contrairement à la Norvège car l'image du casque allemand était le symbole même de l'oppression nazie.
Il fut alors décidé de modifier les casques allemands en leur supprimant la nuquière, leur donnant une allure semblable au casque modèle 38 de parachutiste allemand.
Les quelques 200 000 prisonniers de guerre allemands ayant été faits en Yougoslavie, le matériel récupéré sur eux fournit une bonne base à la nouvelle armée yougoslave. Ainsi des casques modèle 16, 18, 35, 40 et 42 furent transformés par suppression de la visière et nuquière et remis en peinture de couleur gris/vert. Ces casques arboraient l'étoile rouge appliquée sur la partie frontale du casque.
Parallèlement, des casques Adrian français, M933 italiens, Vz 32 tchécoslovaques ainsi que des casques allemands non modifiés furent utilisés par les servants des batteries anti-aériennes et par l'artillerie côtière, tous ornés de l'emblème de l'armée de Tito.
Quelques années plus tard, alors que l'industrie métallurgique connut un certain développement, la production d'un casque de conception nationale fut envisagée dans les années 1950. Un prototype de casque fut dessiné vers 1953 sur la base du casque allemand modifié. Ce casque est abord identifié sous la désignation Ne 44 en rapport au nom de l'usine qui le produit à Kragujevac en Serbie au sud de Belgrade. Cette dénomination a longtemps fait croire au milieu collectionneur que le projet du premier casque yougoslave remontait à la bataille de la Neretva qui a eu lieu en 1944, alors que seul le nom de l'usine fait référence à cette bataille.
Ce casque de conception nationale, présente une silhouette proche du casque allemand mais plus aplatie. Equipé d'une coiffe de type "Riddel" à l'instar du casque américain, ce nouveau casque remplace progressivement les casques reconditionnés allemands. Ainsi à l'occasion du défilé du 1er mai 1956, c'est encore l'ancien modèle qui est utilisé.
Le casque Ne 44 rentre officiellement en dotation à partir de 1959 et est désigné alors comme "Jugoslovenski Univerzalni Šlem M-1959" (casque universel yougoslave modèle 59) en rapport à son année d'introduction.

Casque Adrian modèle 23 pour officier.
Casque Adrian modèle 23 pour officier.

La Yougoslavie, sous régime communiste dès le lendemain de la seconde guerre mondiale, connait très vite une rupture avec l'URSS lorsque Tito remet en cause la direction unique du monde socialiste par l'URSS. Cette politique de rupture entraîne l'intérêt des pays occidentaux qui y voient un moyen d'affaiblir le monde communiste.
Tito ouvre la voie d'un socialisme national et avec la déstalinisation lancée en URSS sous l'impulsion de Nikita Khrouchtchev et la volonté de ce dernier de repenser les relations internationales, s'opère la normalisation des rapports soviéto-yougoslaves.
Toutefois, suite à la conférence de Bandung en 1955, Tito s'est rapproché de Nehru et de Nasser, qu'il rencontre à nouveau à la conférence de Brioni en 1956 et devient un des principaux représentants du mouvement des non-alignés, créé en 1961 lors de la conférence de Belgrade. Cette politique de non-alignement montre bien la volonté de la Yougoslavie de renvoyer dos à dos le modèle américain et soviétique, et qu'il n'y a rien à gagner dans le conflits entre les USA et l'URSS.
Malgré cette politique de neutralité et l'ouverture des frontières à tous les étrangers à partir de 1967, Tito vit dans la crainte permanente d'être envahi, le pays étant enclavé entre l'URSS et le bloc Ouest. Il décide alors d'augmenter le budget de la défense et dote son pays d'une puissante armée très bien équipée. En effet, l'ensemble du territoire comprenait de nombreuses fortifications enterrées dans lesquelles furent entreposées de grandes quantités de matériels.
Le casque modèle 59 symbole de l'armée yougoslave titiste resta en dotation jusqu'au milieu des années 80 lorsqu'il fut modernisé avec l'introduction du casque modèle 59/85.
Lors de l'éclatement de la Yougoslavie dans les années 90, une grande quantité de ces casques fut sortie des arsenaux de l'ex-armée yougoslave afin d'équiper les différents protagonistes des divers conflits ayant mis à feu et à sang la région. Depuis ces grandes quantités de casques furent mises sur le marché à l'occasion d'importants déstockages du matériel de l'armée serbe ou encore récupéré par des ferrailleurs pour l'acier.

Plus

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Casque modèle 59. Casque modèle 59. Casque modèle 59.
Casque modèle 59. Casque modèle 59. Casque modèle 59.

Constitution

La coque :

Vue avant.
Vue avant.
Vue de coté.
Vue de coté.
Vue arrière.
Vue arrière.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Marquage fabricant.
Marquage fabricant.

La bombe du casque modèle 59 a une silhouette ressemblant à celle du casque allemand, mais de forme plus aplatie.
La bombe est fabriquée en taille unique par emboutissage d'une feuille d'acier. Après mise en forme, la bordure de la bombe est découpée pour donner la forme finale du casque et la bordure tranchante du casque est adoucie par meulage.
A l'intérieur sont soudés neuf agrafes doubles pour la fixation de la coiffe (six agrafes réparties sur la circonférence médiane du casque pour la suspension de type Riddel et trois à l'arrière pour la nuquière). De part et d'autre du casque sont soudés les passants de jugulaire.
Le casque modèle 59 était peint de couleur vert kaki clair de manière satinée pour l'armée et de couleur bleu foncé satiné pour les forces de l'ordre. Une étoile rouge à cinq branches est peinte au pochoir sur la partie avant, faisant référence au régime communiste de la Yougoslavie. Après la disparition du régime communiste, les casques modèle 59 encore en dotation furent doté d'un insigne autocollant appliqué au-dessus de l'étoile rouge et dont le motif évolua avec l'éclatement de l'état yougoslave.
Enfin, on trouve au fond de la bombe des casques destinés à l'armée un marquage à l'encre noire, spécifiant le fabricant et sans doute un numéro de lot.

Modèle 59 peint en bleu foncé satiné pour les forces de police. Modèle 59 peint en bleu foncé satiné pour les forces de police.
Modèle 59 peint en bleu foncé satiné pour les forces de police.

Les insignes :

En janvier 1990, la ligue communiste yougoslave en tant qu'organisme national est dissoute suite à son 14ème congrès alors que les Serbes et les Slovènes s'engagèrent dans une confrontation publique. Cette dissolution laissait l'armée yougoslave sans soutien idéologique alors que 99% des officiers étaient membres du parti.
La dissolution de la Yougoslavie commença lorsque des gouvernements indépendants et non-communiste se créèrent dans les républiques de Slovénie, Croatie, Bosnie-Herzégovine et Macédoine. En juin 1991, la république socialiste de Slovénie et de Croatie déclarèrent leur indépendance qu'elle obtinrent suite à des conflits armés avec l'armée fédérale de Yougoslavie.
S'en suivit l'indépendance de la Bosnie-Herzégovine et la Macédoine aussi acquises par conflit armé contre l'armée fédérale de Yougoslavie.
Suite à cette évolution géo-politique du pays et ces remaniements, les insignes des casques de l'armée yougoslave évoluèrent dans le temps, commençant par une étoile rouge à cinq branches appliquée au pochoir à l'avant du casque durant l'ère communiste. Durant cette période, les casques de la police arboraient un drapeau yougoslave rectangulaire sur bandes dorées croisées.
Puis lors de la chute du régime communiste, l'étoile rouge est supprimé au profit d'un autocollant circulaire comportant les lettres JA pour "Jugoslovenska Armija" contenues dans un cercle aux couleurs de la Yougoslavie appliqué sur deux glaives croisés. C'est l'insigne transitoire utilisé lors du retrait de l'armée fédérale, qui était encore constituée de conscrits bosniaques, serbes et monténégrins.
La grande majorité de l'ex-Yougoslavie étant serbe, l'essentiel du matériel revint à la Serbie renaissante qui utilisa les casques yougoslaves munis d'insignes relatifs aux différents corps d'armée : armée de terre, air et marine.

A noter que le casque modèle 59 ayant été remplacé durant les années 80, le changement d'insigne au sein de l'armée yougoslave ne concerne qu'une minorité de casques modèle 59.

Etoile rouge, période communiste.
1
Police yougoslave.
2
Jugoslovenska Armija.
3
Fin Jugoslovenska Armija.
4
Serbie : armée de terre.
5
Serbie : marine.
6
  • Etoile communiste sur casque vert armée.
  • Police yougoslave.
  • "Jugoslovenska Armija" (insigne autocollant neuf).
  • Disparition "Jugoslovenska Armija".
  • Armée de terre serbe.
  • Marine serbe (insigne autocollant neuf).
  • Armée de l'air serbe (insigne autocollant neuf).
  Serbie : armée de l'air.
7

La coiffe :

Intérieur bombe - armée.
Intérieur bombe - armée.
Intérieur bombe - police.
Intérieur bombe - police.
Plaque de maintien - armée.
Plaque de maintien - armée.
Plaque de maintien - police.
Plaque de maintien - police.
Jointure cerclage suspension - armée.
Jointure cerclage suspension - armée.
Jointure cerclage suspension - police.
Jointure cerclage suspension - police.
Bandeau de tête.
Bandeau de tête.
Boucle de réglage - armée.
Boucle de réglage - armée.
Boucle de réglage - police.
Boucle de réglage - police.
Clip de fixation - armée.
Clip de fixation - armée.
Clip de fixation - police.
Clip de fixation - police.

La coiffe du casque modèle 59 est fortement inspirée de celle du liner du casque américain M-1. Elle se constitue d'une suspension de type Riddel fabriquée à partir de bandes de toile de couleur beige large de 3 centimètres. Une bande d'environ 75 cm de long constitue le cerclage de la coiffe, sur lequel sont cousues trois bandes de toile à chaque de leurs extrémités. Pliées ainsi en V, elles sont jointives à l'aide d'un gros lacet en coton, permettant le réglage en profondeur de la coiffe.
Cette suspension est maintenue dans la bombe aux six agrafes doubles soudées sur la périphérie du casque. Le maintien est assuré par insertion des agrafes dans la toile de la suspension, et dans lesquelles sont insérées une plaque de maintien à deux orifices, fabriquée en acier embouti. Les agrafes sont ensuite repliées sur cette plaque plaquant ainsi la suspension contre la bombe.
A noter que les plaques de maintien de la bombe sont de couleur similaire à celle-ci, soit de couleur vert kaki clair pour les casques de l'armée, et bleu foncé pour les casques des forces de l'ordre.
Le maintien sur la tête est assuré par un bandeau de tête, constitué d'une bande de toile de dimension 3 x 66 cm, sur laquelle est cousue une bande de cuir fin comportant six entailles. Cette bande de cuir, de dimension 4 x 48 cm, est cousue au revers de la bande de toile pour la longueur extérieure, et la longueur inférieure est cousue à l'avers de cette bande de toile.
Le réglage en circonférence est assuré par une boucle à double passant cousue à l'extrémité de la bande de toile, à proximité de la bande de cuir. Cette boucle a un de ses passants dentelé afin de mieux assurer le réglage du bandeau.
Le bandeau est placé dans la suspension à l'aide de six clips métalliques peints de couleur similaire au casque. Ils sont insérés dans les fentes du bandeau et comporte des petites griffes assurant le maintien sur la suspension.

Couture extrémité bandeau.
Couture extrémité bandeau.
Nuquière - modèle armée.
Nuquière - modèle armée.
Nuquière - modèle police.
Nuquière - modèle police.

Comme le liner du casque US M-1, la coiffe est complétée d'une nuquière destinée à empêcher le casque de basculer vers l'avant. Cette nuquière est composée d'une bande de toile en deux parties dont la longueur est réglable à l'aide d'une boucle à deux passants de forme rectangulaire. Cette nuquière est cousue au niveau de ses extrémités sur une autre bande de toile constituant son support et qui est maintenue sur la partie arrière du casque à l'aide de trois agrafes doubles et plaque de maintien.
Fabriquée en taille unique, la coiffe ne comporte aucun marquage de taille, ou du fabricant.

Coiffe - modèle armée.
Coiffe - modèle armée.
Coiffe - modèle police.
Coiffe - modèle police.

La jugulaire :

Passant de jugulaire - armée.
Passant de jugulaire - armée.
Passant de jugulaire - police.
Passant de jugulaire - police.
Boucle à clapet de réglage.
Boucle à clapet de réglage.
Boucle ouverte.
Boucle ouverte.

La jugulaire est composée d'une bande de toile forte en coton de couleur beige/vert très clair, d'une longueur d'environ 52 centimètres pour 2 centimètre de large. Une de ses extrémités comporte la boucle de réglage composée d'une boucle à clapet maintenue à sa base par couture de la jugulaire pliée de chaque côté de celle-ci.
L'autre extrémité de la jugulaire passe ainsi dans cette boucle de serrage, en passant au préalable dans un des passants de jugulaire, pour ensuite être cousue au second passant. L'ajustement de la longueur de la jugulaire se fait donc en positionnant la boucle de réglage.
Les passants de jugulaire sont composés d'un anneau métallique rectangulaire, pivotant sur un morceau métallique en forme de T, replié sur la base de l'anneau, jouant ainsi le rôle de charnière. Cette charnière est ensuite soudée à la coque à l'aide de trois points de soudures électriques.

A noter que les casques modèle 59 peuvent être équipés de jugulaire munie de deux boucles de réglage que l'on rencontre systématiquement sur les casques modèle 59/85. On peut supposer que ce type de jugulaire est apparu en cours de production du modèle 59 et sera reprise lors de la fabrication du modèle 59/85. L'autre scénario possible est que la jugulaire d'origine a été remplacée lors de l'utilisation du modèle 59 parallèlement au casque modèle 59/85.

Le camouflage additionnel :

Couvre-casque "MOL".

Tenue MOL.
Tenue "MOL".
Couvre-casque MOL.
Couvre-casque "MOL".
Vue de côté.
Vue de côté.
Maintien par quatre paires de lacet.
Maintien par quatre paires de lacet.

L'armée de la république fédérative socialiste de Yougoslavie adopta dans un premier temps le schéma de camouflage MOL pour certaines unités. Constitué de trois couleurs (vert, marron et ocre), ce camouflage est très inspiré du schéma de camouflage italien apparut après la seconde guerre mondiale. Ce schéma de camouflage fut employé dans certaines unités équipées d'une combinaison camouflée, comprenant une sur-veste, sur-pantalon, couvre-casque avec couvre-visage et couvre-mains, le tout contenu dans un sac pouvant faire office de couvre-paquetage. Ce couvre-casque était fabriquée à partir de quatre morceaux de toile cousus en croix et le visage du soldat était couvert d'un filet à petite maille. Quatre paires de lanières en toile permettaient d'assurer la fixation dans la suspension du casque.

Exemple d'utilisation de la tenue MOL. Exemple d'utilisation de la tenue MOL. Exemple d'utilisation de la tenue MOL.
Exemple d'utilisation de la tenue MOL au sein de l'armée yougoslave.

Couvre-casque NMS M68.

Couvre-casque salade de stock / Marquages.
Couvre-casque "salade" de stock / Marquages.
Face verte.
Face verte.
Face marron.
Face marron.

Le principal artifice de camouflage utilisé sur les casques modèle 59 fut le filet de camouflage modèle 68 (MMS M68) destiné à fausser le contour de la tête, du cou et des épaules du soldats pour briser la forme caractéristique du casque et réduire les reflets du soleil sur celui-ci. Fabriqué dans un disque de PVC d'un diamètre d'environ 50 centimètres, le couvre-casque M68 comporte une face marron et une face vert kaki.
La surface du couvre-casque est entaillée à intervalle régulier afin d'accroître l'effet de camouflage donnant au couvre-casque un aspect de feuillage. Sa surface est traitée contre les rayonnements du spectre visible et infrarouge.
Son maintien est assuré par une bande élastique sur laquelle sont placés symétriquement 4 crochets fabriqués en fil métallique, destinés à être clipsé sur la bordure du casque. La tension du couvre-casque peut être réglé à l'aide d'un lacet parcourant le centre du couvre-casque. Dans une condition de stock, la bande élastique est maintenue au couvre-casque par ce lacet de réglage.

Couvre-casque salade.
Couvre-casque "salade".

Couvre-casque MD89.

Couvre-casque MD89.
Couvre-casque MD89.
Vue à plat.
Vue à plat.

Avec l'apparition des uniformes arborant le camouflage MD89, un couvre-casque arborant ce même camouflage fit son apparition. Le schéma du camouflage MD89 arbore des tâches aux couleurs suivantes : noir, marron-chocolat, vert/gris, vert sur fond vert pâle.
Ce couvre-casque est fabriqué à partir de deux morceaux de toile, dont la surface présente des incisions renforcées par couture pour l'ajout de branchages. Le maintien se fait avec quatre paires de petits lacets pour être noués au système de fixation de la coiffe.
On note toutefois l'existence d'une petite série de couvre-casque arborant le schéma de camouflage MD89 de petite taille, fabriquée en guise d'essai avant l'adoption définitive du camouflage MD89 par l'armée yougoslave.
Les premiers couvre-casques produits arboraient une étoile rouge à cinq branches brodées, jusqu'à la disparition du régime communiste en 1990, soit seulement durant une année de production environ.
Toutefois ces couvre-casques ne sont pas contemporains du casque modèle 59, ayant été remplacé par le modèle 59/85 quelques années auparavant, et ne sont pas tout à fait adapté à la forme plus longue du modèle 59. Les divers conflits ayant secoués la région dans les années 90 expliquent la disparité d'utilisation des différents matériels de l'ex-armée yougoslave par les différents protagonistes de ces conflits.

Quelques exemples

Exemple 1. Exemple 1.
Force de l'ordre yougoslave durant la période communiste.

Exemple 2. Exemple 2.
Force de l'ordre yougoslave durant l'ère Milošević.

Exemple 3. Exemple 3.
Marine Serbie-et-Monténégro - 2003-2006.

Exemple 4. Exemple 4.
Utilisation bosniaque durant les guerres d'ex-Yougoslavie.

Exemple 5. Exemple 5.
Utilisation serbe durant les guerres d'ex-Yougoslavie.
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